Et trois Engoulevents du désert pour Vieux !


* Parc national des Oiseaux du Djoudj (PNOD) -

Ce 24 novembre 2019, notre camarade Vieux Ngom a pu observer trois (3) Engoulevents du désert (Caprimulgus aegyptius ssp. saharae, cf. photo ci-contre) dans la steppe de ses secrets, entre Gorom et Grand Lac du parc national du Djoudj (PNOD). Le site positivement prospecté est celui-là même, peu ou prou, que nous avions exploré avec mes collègues Bram et Miguel, quant à nous sans succès, dans la fournaise prolongée de début novembre (2019 11 2). Tu fais fort, Vieux - bravo !

Ci-contre : Engoulevent du désert / @ Photo courtesy Vieux Ngom via Bram Piot, PNOD 2019 11 24 

Voir aussi, précédemment dans la saison :
coche ! Un Engoulevent du désert ssp. saharae,
in Ornithondar 2019 10 23



" Photo par Vieux au Djoudj, 1 des 3 engoulevents du désert qu'il a vus... Grrr ! "
- Bram Piot à Frédéric, 2019 11 24

On rappellera ici que Vieux Ngom, qui n'a rien d'un Ancien (le baobab, "la bibliothèque qui va brûler' et tutti quanti) malgré les fausses pistes de son prénom, est aussi l'auteur de deux observations du Jacana nain (Microparra capensis) dans notre vallée*, une espèce inconnue à l'ouest du Djoliba malien jusqu'à nos récentes et respectives mentions documentées. Pas peu fier pour ma part d'avoir été historiquement le second ornitho' à avoir contacté le petit jacana au Sénégal - pourtant bien familier de la mare de Bala, au Burkina Faso, d'où je le connaissais depuis le milieu des années 90' de l'autre siècle. Ma chance légendaire, sans doute, comme Vieux mais avant lui ! C'était pour moi sur le N'Galam au sud de Tylla, spot défiguré sur lequel l'espèce serait bien en peine de se retrouver aujourd'hui... Ce jeune Vieux, parbleu, il voudrait me faire ombrage qu'il ne s'y prendrait pas autrement, ha ha ha ! Je dois admettre que je n'en suis pas mécontent. Je comprends que l'ami Bram m'en ait dit tant de bien, de ce rival-ci. Les Picci ne doivent plus être la seule affaire des Toubabs "colons", nom d'un Jean-Marie !

* Lire - et voir les photos de la première observation faite par Vieux Ngom :
2e mention d'un jacana nain dans la moitié nord du Sénégal - et par des Sénégalais, eurêka !in Ornithondar 2019 07 15-19

Nota : la découverte d'un Engoulevent du désert dans mes brousses décidément généreuses de Toddé, il y a tout juste un mois presque jour pour jour, le 23 octobre, était le premier contact saisonnier (connu, répertorié, documenté) de cette espèce, l'un des dix Caprimulgidés recensés au Sénégal. Celle-ci, bien qu'épisodiquement et fortuitement levée, demeure rarement observée sous nos latitudes, exclusivement (jusqu'à présent) dans la région frontalière de la Mauritanie. L'autre engoulevent recherché par ici, est un résident ou un erratique afrotropical, tout aussi magique de par la magnificence de son plumage : c'est l'Engoulevent doré (dit de Zinder, Caprimulgus eximius ssp. simplicior), à la vérité et sans doute plus fréquent que l'hivernant engoulevent du désert/du Sahara, quoiqu'en disent Borrow & Demey, avec une distribution plus large, à travers la Mauritanie et le Sénégal (bien présent, au moins saisonnièrement, dans les dunes de la Grande Côte !), ainsi que du Mali au Tchad dans toute la bande sahélo-saharienne. C'est le guide Abdou 'Carlos' Lô, bien connu des ornithos occidentaux qui veulent du sérieux et pas de ces hurluberlus séné-gaulois qui font honte au petit monde des passionnés toutes (pré)occupations confondues, qui en est le principal et meilleur 'débusqueur' local - et le bienheureux n'est pourtant pas du septentrional Walo mais du très méridional Sine Saloum ! Notre Engoulevent du désert (ssp. saharae), à Vieux et moi mais aussi à Idrissa Ndiaye et John Rose, est un hivernant au Sahel en provenance comme son nom l'indique des parties essentiellement paléarctiques du vaste désert nord-africain. Là-haut comme ici le bel oiseau couleur de sable cendré est un authentique Graal prisé des ornithologues et autres férus de photographie animalière - et il en vaut le coup ! 

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