ORNITHO'NDAR - Des oiseaux et autres dans le nord du Sénégal

* Bango -  " Ici on est loin du bruit ", susurrait-il, ce 3 novembre 2011, heureux, allongé à la maure sous un Salvadora persica , sur un tertre face aux étendues assommées de soleil sahélien. C'est au Mexique que j'ai été informé le 14 décembre du décès de Cheikh alias "tonton" Aïdara. A la fin des années 2000, le complice 'artiste ésotérique' de mon grand Inno, tous deux marginaux de leur société respective très conformiste, était devenu aussi mon camarade de jeux naturalistes. On en fit, ensemble, de bien belles. A ausculter les dépouilles des Ardéidés tués par le Pygargue vocifer ou l'Aigle de Bonelli ; à inventorier les oiseaux de toute la plaine alluviale, de Diama à Bango, vingt-trois kilomètres de bourbiers, de steppes, de bolongs et de... cagnard. A rechercher les restes et leurs breloques géo-satellitaires des balbuzards écossais ou gallois Joe et Leri. Et à faire découvrir nos brousses, lagons et fleuve à quelques visiteurs éprouvés ma

" (...) Certainly one of the least expected and most astonishing discoveries in recent years from Senegal. ", écrit Bram Piot sur la page Facebook de Senegalwildlife . Trois ans et demi après la découverte (5-6 janvier 2018) par Bram Piot et moi-même d'une petite colonie du Martinet horus ( Apus horus horus ,  Horus Swift ) dans l'extrême nord du Sénégal, à plus de 2000 kilomètres de ses premiers sites de reproduction connus et probables, publication ce jour dans le  Bulletin de l'African Bird Club  (septembre 2021) de notre article sur ce qui a été en 2018-2019 l'événement ornithologique phare du pays voire de la région : 'A major range extension of Horus Swift Apus horus , north-west to Senegal' , par Bram Piot & Frédéric Bacuez in Bulletin of the African Bird Club (ABC), Vol. 28 n° 2 , p. 206-212, septembre 2021 On pourra aussi lire l'intégralité de la publication sur le compte Researchgate de Bram : A major range extension of Horus Swift

Sous la houlette de Bram Piot , parution (enfin !) d'un de nos articles 'à caractère scientifique', celui-ci sur la reproduction de l'Echasse blanche ( Himantopus h. himantopus ) au Sénégal et en Gambie : https://www.waderstudygroup.org/article/15173/ 'The Black-winged Stilt Himantopus himantopu s in Senegal and The Gambia: notes on its breeding ecology', par Bram Piot & Frédéric Bacuez, Bruno Bargain, Clive R. Barlow, Geoff Dobbs, Miguel Lecoq, Paul Robinson. in Wader Study, the international journal of shorebird science , Volume 128 Issue 2, p. 137-144, août 2021 Lire aussi, des plus récentes productions sur le sujet : * 'Rarement documenté en Afrique de l'ouest : un nid d'Échasses blanches avec ses œufs, quatre !' https://ornithondar.blogspot.com/.../16-rarement... , par Frédéric Bacuez in Ornithondar 2017 05 17 * 'Spatial distribution and nesting behavior of the Black winged-stilt ( Himantopus himantopus himantopus, Linnaeus 1758)

Spéciale dédicace à Bram Piot , Vieux Ngom ; et Frank E. Rheindt . Parution d'un second  opus  sénégalais pour " magnifier " (comme aiment dire les oniriques du cru), une dernière fois, les âpres charmes sahéliens et leurs oiseaux. Encore et toujours sur les terres que j'ai le mieux connues (2006-2020), inventaire avant saccage définitif, celles de Toddé et du Ndiaël par exemple. Mais cette fois le photographe Jérémy Calvo et moi vous emmenons aussi à l'amont de Richard-Toll dans la moyenne vallée du fleuve, entre Dimar, Fuuta Tooro et Ferlo. Sans oublier le marigot de Doué, pour illustrer la découverte de 2018, par Bram et moi-même, d'une petite colonie du Martinet horus ( Apus h. horus ), nouvelle espèce à la liste des oiseaux du Sénégal. Autre confirmation documentée, à défaut de vraie découverte : il y a bien du Hérisson du désert ( Paraechinus aethiopicus ) dans le Ferlo, désormais. Qui en serait étonné ? Les chapitre

Encore une de nos notules* (texte et photos) sur le site web de mon ami Jérémy Calvo. Plus de dix années dans la basse vallée du Sénégal,  son principal bastion hivernal, jamais  trouvé, jamais vraiment cherché non plus : j'ai nommé le rarissime et "mythique" Phragmite aquatique ( Acrocephalus paludiloca ) , à ne pas confondre avec son cousin le Phragmite des joncs ( Acrocephalus schoenobaenus ), le petit paludicole le plus fréquemment rencontré dans le waalo sénégalo-mauritanien.  C'est à la Suisse que je dédierai donc ma première observation du passereau nicheur le plus rare d'Europe continentale, qui n'y était que de passage lors de sa remontée prénuptiale, du Sahel vers la Pologne, l'Ukraine ou le Bélarus. Donc le plus rare aussi, ou l'un des plus rares des oiseaux du Paléarctique (dans son ensemble) hivernant au Sénégal, par la force des choses. Qui " lutte " pour protéger les ultimes bourgoutières, son habitat hivernal préféré, des  col