A tire-d'aile dans le Ndiaël : un Faucon de Barbarie
Rien de particulier pour cette tournée des popotes ndiaelesques sinon le plaisir de butiner d'un spot à l'autre, en laissant vagabonder la voiture, sous la maîtrise de son pilote, à travers la vaste steppe de la réserve spéciale d'avifaune. Oies-armées de Gambie, Cigognes noires, Spatules blanches, Canards souchets et Busards cendrés. Un tout jeune Grèbe castagneux, probablement afrotropical. Et un splendide Faucon de Barbarie particulièrement conciliant, perché dans des lumières mordorées de toute beauté (cf. photo ci-dessus).
Ci-contre : au bord du Nyeti Yone
RSAN 2019 11 24, 17h18 / @ Photo smartphone Frédéric Bacuez, avec Daniel Mignot
- A Boppu Taré donc, des Cigognes noires tournoient haut dans le ciel, des Busards cendrés chassent au ras des sables riverains; et comme partout dans le bas-delta cette année, des dizaines d'Oies-armées de Gambie dodelinent du popotin, les palmes dans l'eau. Dans le canal d'amenée du Nyeti Yone, l'eau continue de couler mais lentement vers la lagune - et nous ne sommes que fin novembre; ce n'est pas avec ce débit, déjà complètement à l'arrêt à l'amont du marigot, que le Grand Lac renaîtra de la poussière. Nouveauté : deux gigantesques miradors de fers se dressent de l'autre coté, rivalisant avec les silos de la grande rizerie, au loin, qui servaient jusque là de repère quand on errait dans la réserve spéciale. En attendant la promesse de jours merveilleux (pour la RSAN, pour les oiseaux, pour les touristes) annoncés par les experts dans leur dernier opus (je résume : laissez-nous quelques mètres carrés de ce machin, d'eaux, on s'en contentera, le reste on s'en fout un peu), on admire le joyau en pensant au campement en construction, à Perpette comme le bureau des agents du parc, tous deux promis à un avenir forcément durable, à ces bateaux (si si, c'est dans le document !) remplis de touristes enthousiastes comme au Djoudj, à ces hordes de photographes et autres ornithologues juchés sur les deux échafaudages métalliques aussi hauts que les tours de siège des Romains, tristement esseulés et bientôt, comme d'habitude, il en est ainsi depuis des décennies (vous voulez la liste des puits sans fond ou des "projets finis"?), soumis aux rigueurs climatiques, à l'abrasion des sables, aux arrachements de leurs structures au rabais par les bourrasques, à l'absence totale d'entretien, à l'abandon programmé; bref à l'oubli : depuis quand a-t-on vu le tourisme de masse s'intéresser à ce genre de hobby, hein ? Au milieu des sables, sous le soleil sahélien, pour les oiseaux-des-Blancs, quelques Blancs, si peu, et si peu en phase avec les préoccupations et la "culture" locales ? Et au Sénégal, sympathique pays des moins touristiques (concrètement et au sens post-moderne accepté) s'il en est ? On se dit parfois qu'il y a des ressorts humains, et probablement des postures/statuts à défendre, qu'on ne maîtrise sans doute pas... Préserver (et pire, aménager, ça fait craindre le pire, l'aménagement, sous ces cieux !) quelques milliers d'hectares essorés pour le bon plaisir d'Alix, Daniel, Frédéric; et Patrick une fois l'an, tout cela serait bien trop, trop d'honneur, on en serait tout confus, on n'en demande pas tant...
- Remontée le long du Nyeti Yone en rive gauche, avec de brefs arrêts de ci de là y compris sur les bras morts adjacents. Le marigot est toujours aussi joli, un tapis de Nympheas mauves du plus bel effet. Ouette et Pygargues vocifers perchés, dont un immature de ces derniers. Pas d'anserelle, hélas. Quelques premiers Canards souchets et les Sarcelles d'été, oui, mais sans doute pas encore au pic de leur abondance hivernale. Explosion programmée de Gallinules poules-d'eau, indigènes et probablement exogènes en villégiature, impossible de les différencier. C'est à peu près tout. Ah si, un tout jeune (1ère AC) Grèbe castagneux à l'évidence de la race subsaharienne capensis, né par ici; une paire de Huppes fasciées, peut-être également sénégalaises; et un classique, une suite d'Irrisors moqueurs, des immatures, d'arbre en arbre ripariens.
- Passant d'une gonakeraie à l'autre, une compagnie de huit (8) Phacochères communs s'échappe dans un nuage de poussières (cf. photo en bas de billet). Une impression partagée, vérifiée à chacune de nos visites récentes, avant et après celle-ci : le cheptel des cochons semble bien se porter, on en voyait moins dans le Ndiaël, auparavant. Bonne reproduction soudaine dans le domaine 'protégé sur papier' ? Ou, comme le suggère Alix, dérangés dans la vallée devenue exclusive au nom du Dieu riz les suidés auraient trouvé refuge ici, un peu comme les outardes de Mamadou, des Trois-Marigots à Toddé ?...
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas :
Faucon de Barbarie, Circaète JLB et autres busards, fidèles à leurs petites habitudes...
Sur eBird par ailleurs : https://ebird.org/checklist/S61734219 - Réserve de Faune du Ndiaël
OISEAUX / 66 espèces
MAMMIFERES / 3 + 1 espèces
Vu et entendu :
AUTRES :
Météo : RAS sinon que l'amplitude thermique est forte, et sera de plus en plus forte à l'avenir, avec un décalage vers les températures maximales, surtout les plus élevées... Ciel bleu azur, pas de vent donc pas de cette fameuse poussière qui fait souvent les délices du Ndiaël...
- On commencera donc par le canal de Bombol dont le drain continue en bout de digue de déverser ses 'décharges' rizicoles dans la cuvette du Ndiaël... Un Balbuzard pêcheur d'Eurasie aux aguets, deux Oedicnèmes du Sénégal sur le qui-vive, et les Martins-pêcheurs pies (cf. photos ci-après) qui semblent toujours trouver du poisson à becqueter, c'est dire combien les nutriments sont à la vérité des plus bio, en déplaise à la mauvaise langue négative que je suis. Les débordements ont créé des lagons temporaires qui ont l'heur de plaire à une foultitude de limicoles et quelques dizaines de Spatules blanches eurasiennes. Comme à Boppu Taré, la mare qui devrait redevenir (un jour inch'Allah) le Grand Lac originel du Ndiaël avant son assèchement par les démons du Progrès dévoyé, l'eau du Bombol voudrait bien s'étaler plus que cela mais il en manque toujours, trop tributaire du bon vouloir des soi-disant agro-businessmen et de tous les riziculteurs qui, eux, pour le coup, s'étalent très bien... Continuons notre billebaude motorisée par la steppe : rien mais absolument rien dans le désert ! Gagnons cette légendaire grande cuvette dont on annonce la résurrection depuis tant d'années avec bien peu de moyens pour un défi titanesque.
- A Boppu Taré donc, des Cigognes noires tournoient haut dans le ciel, des Busards cendrés chassent au ras des sables riverains; et comme partout dans le bas-delta cette année, des dizaines d'Oies-armées de Gambie dodelinent du popotin, les palmes dans l'eau. Dans le canal d'amenée du Nyeti Yone, l'eau continue de couler mais lentement vers la lagune - et nous ne sommes que fin novembre; ce n'est pas avec ce débit, déjà complètement à l'arrêt à l'amont du marigot, que le Grand Lac renaîtra de la poussière. Nouveauté : deux gigantesques miradors de fers se dressent de l'autre coté, rivalisant avec les silos de la grande rizerie, au loin, qui servaient jusque là de repère quand on errait dans la réserve spéciale. En attendant la promesse de jours merveilleux (pour la RSAN, pour les oiseaux, pour les touristes) annoncés par les experts dans leur dernier opus (je résume : laissez-nous quelques mètres carrés de ce machin, d'eaux, on s'en contentera, le reste on s'en fout un peu), on admire le joyau en pensant au campement en construction, à Perpette comme le bureau des agents du parc, tous deux promis à un avenir forcément durable, à ces bateaux (si si, c'est dans le document !) remplis de touristes enthousiastes comme au Djoudj, à ces hordes de photographes et autres ornithologues juchés sur les deux échafaudages métalliques aussi hauts que les tours de siège des Romains, tristement esseulés et bientôt, comme d'habitude, il en est ainsi depuis des décennies (vous voulez la liste des puits sans fond ou des "projets finis"?), soumis aux rigueurs climatiques, à l'abrasion des sables, aux arrachements de leurs structures au rabais par les bourrasques, à l'absence totale d'entretien, à l'abandon programmé; bref à l'oubli : depuis quand a-t-on vu le tourisme de masse s'intéresser à ce genre de hobby, hein ? Au milieu des sables, sous le soleil sahélien, pour les oiseaux-des-Blancs, quelques Blancs, si peu, et si peu en phase avec les préoccupations et la "culture" locales ? Et au Sénégal, sympathique pays des moins touristiques (concrètement et au sens post-moderne accepté) s'il en est ? On se dit parfois qu'il y a des ressorts humains, et probablement des postures/statuts à défendre, qu'on ne maîtrise sans doute pas... Préserver (et pire, aménager, ça fait craindre le pire, l'aménagement, sous ces cieux !) quelques milliers d'hectares essorés pour le bon plaisir d'Alix, Daniel, Frédéric; et Patrick une fois l'an, tout cela serait bien trop, trop d'honneur, on en serait tout confus, on n'en demande pas tant...
- Remontée le long du Nyeti Yone en rive gauche, avec de brefs arrêts de ci de là y compris sur les bras morts adjacents. Le marigot est toujours aussi joli, un tapis de Nympheas mauves du plus bel effet. Ouette et Pygargues vocifers perchés, dont un immature de ces derniers. Pas d'anserelle, hélas. Quelques premiers Canards souchets et les Sarcelles d'été, oui, mais sans doute pas encore au pic de leur abondance hivernale. Explosion programmée de Gallinules poules-d'eau, indigènes et probablement exogènes en villégiature, impossible de les différencier. C'est à peu près tout. Ah si, un tout jeune (1ère AC) Grèbe castagneux à l'évidence de la race subsaharienne capensis, né par ici; une paire de Huppes fasciées, peut-être également sénégalaises; et un classique, une suite d'Irrisors moqueurs, des immatures, d'arbre en arbre ripariens.
- Passant d'une gonakeraie à l'autre, une compagnie de huit (8) Phacochères communs s'échappe dans un nuage de poussières (cf. photo en bas de billet). Une impression partagée, vérifiée à chacune de nos visites récentes, avant et après celle-ci : le cheptel des cochons semble bien se porter, on en voyait moins dans le Ndiaël, auparavant. Bonne reproduction soudaine dans le domaine 'protégé sur papier' ? Ou, comme le suggère Alix, dérangés dans la vallée devenue exclusive au nom du Dieu riz les suidés auraient trouvé refuge ici, un peu comme les outardes de Mamadou, des Trois-Marigots à Toddé ?...
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas :
Balbuzard pêcheur et Guêpier de Perse/du Sahara, canal de Bombol - Ouette d'Egypte au perchoir, Nyeti Yone - Pygargue vocifer à l'affût, Nyeti Yone
Oedicnème du Sénégal, canal de Bombol - Guêpier de Perse/du Sahara, Nyeti Yone
RSAN 2019 11 24 aprem' / @ Photos par Frédéric Bacuez
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Ci-dessus, de g. à d. :
envol de Sarcelles d'été - arrivée des Spatules blanches sur leur reposoir nocturne de Boppu Taré - Busard cendré chassant au-dessus de la steppe
RSAN 2019 11 24 soir / @ Photos par Frédéric Bacuez
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Faucon de Barbarie, Circaète JLB et autres busards, fidèles à leurs petites habitudes...
Au loin remontant la butée boisée du Nyeti Yone, un busard mâle qui me paraît être un Busard pâle, ce qui n'aurait rien d'exceptionnel dans le Ndiaël... Celui-ci disparaît malheureusement trop rapidement derrière la cime des gonakiers. Sur l'un des acacias en lisière de cette belle gonakeraie dans laquelle nous avions débusqué, un 30 décembre (2015), cette grande troupe de cigognes noires dont des baguées d'Europe centrale : madame Circaète Jean-Le-Blanc, comme chaque année, surveille son terrain de chasse hivernal(e) depuis son perchoir, les yeux jaunes grand ouverts ; pas de jeune tout blanc pour lui tenir compagnie comme c'était devenu une tradition les années précédentes. Plus loin dans la steppe flamboyante du soir, un Faucon crécerelle et un mâle de Busard cendré chassent, le dernier à peine perturbé par notre escorte admirative. Sur son arbre moribond, toujours le même et comme il y a quelques semaines pour mes ami(e)s, un superbe Faucon (pèlerin) de Barbarie. Grand prince, celui-ci se laisse complaisamment photographier durant de longues minutes (cf. photos en haut de notule et ci-dessous). Agacé, à la fin, il s'élève, fait quelques ronds dans le ciel doré, attendant notre départ compréhensif ; avant de retrouver son perchoir favori. Bonne soirée !
En haut de notule :
Faucon (pèlerin) de Barbarie - Falco (peregrinus ssp.) pelegrinoides,
toujours sur le même arbre...
Ndiaël (RSAN) 2019 11 24, 17h49 / @ Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessous :
Faucon (pèlerin) de Barbarie dans la steppe du Ndiaël et sur fond de suies d'incendies saisonniers des typhaies
RSAN 2019 11 24, 17h48-54 / @ Photos par Frédéric Bacuez
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Ci-dessus :
Foin de Narcisse dans son miroir Maître alcyon, perché sur son typha, tenait en son bec...
Canal de Bombol, RASN 2019 11 24, 15h36 / @ Photo par Frédéric Bacuez
Sur eBird par ailleurs : https://ebird.org/checklist/S61734219 - Réserve de Faune du Ndiaël
OISEAUX / 66 espèces
MAMMIFERES / 3 + 1 espèces
Vu et entendu :
- Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis ssp. capensis, African Little Grebe), 1 ind. juvénile de l'année, sur un bras mort : un très probable autochtone !
- Cormoran africain (Microcarbo a. africanus, Long-tailed Cormorant), au total plus de 28 ind., essentiellement sur le Nyeti Yone
- Crabier chevelu (Ardeola ralloides, Squacco Heron), au total 13 ind.
- (Héron) Gardeboeuf (d'Afrique) (Bubulcus i. ibis, Cattle Egret)
- Aigrette garzette (Egretta g. garzetta, Little Egret), un total de 14 ind.
- Aigrette des récifs (à gorge blanche, Egretta g. gularis, Western Reef-egret/heron), 1 ind.
- Héron cendré (Ardea c. cinerea, Grey Heron), 2 ind. immatures
- Tantale ibis (Mycteria i. ibis, Yellow-billed Stork), un vol de 9 ind. en fin de journée
- Cigogne noire (Ciconia nigra, Black Stork), 4 ind. cerclant à la verticale de Boppu Taré
- Spatule blanche (d'Europe, Platalea l. leucorodia, Eurasian Spoonbill), un total minimal de 118 ind. - dont 8 + 50 + 60 ind. revenant au reposoir nocturne (cf. photo ci-dessus)
- Oie-armée de Gambie (Plectropterus g. gambensis, Northern Spur-winged Goose), au total un minimum de 170 ind. - décidément une belle 'saison' pour l'espèce !
- Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca, Egyptian Goose), 1 ind. perché (berge du Nyeti Yone) + 9 ind. en vol
- Canard souchet (Spatula clypeata, Northern Shoveler), 4 + 1 ind. mâle
- Sarcelle d'été (Spatula querquedula, Garganey), environ 220 ind., ici et là
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (Pandion h. haliaetus, Western Eurasian Osprey), 1 ind. à l'affût (ouvrage vanné de Bombol, cf. photo ci-dessus)
- Pygargue vocifer (Haliaeetus vocifer, African Fish-eagle), 3 ind. - deux adultes et un immature (Nyeti Yone)
- Busard des roseaux (Circus a. aeruginosus, Western Marsh-harrier), 3 ind.
- Busard cendré (Circus pygargus, Montagu's Harrier), 3 ind. (deux à Boppu Taré, un en steppe)
- Busard pâle (Circus macrourus, Pallid Harrier - Near threatened/NR-Quasi menacé, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition) / Busard cendré (Circus pygargus, Montagu's Harrier), 1 ind. en vol le long du Nyeti Yone, en lisière de la steppe
- Circaète Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus, Short-toed Snake-eagle), 1 ind. femelle adulte, perché en lisière de gonakeraie
- Faucon (pèlerin) de Barbarie (Falco -peregrinus ssp.- pelegrinoides, Barbary Peregrine Falcon), ind. perché, toujours sur le même arbre effeuillé
- Faucon crécerelle (Falco t. tinnunculus, Eurasian Kestrel), 1 ind. faisant le Saint-Esprit au-dessus de la steppe
- Jacana à poitrine dorée (Actophilornis africanus, African Jacana), 8 ind. (Nyeti Yone)
- Marouette à bec jaune (Zapornia flavirostra, Black Crake), 4 ind.
- Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus, Eurasian Moorhen), un total minimal de 46 ind.
- Talève d'Afrique (Porphyrio madagascariensis, African Swamphen), 2 ind. - immature et adulte
- Echasse blanche (Himantopus h. himantopus, Black-winged Stilt), 18 ind. au total
- Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis, Senegal Thick-Knee), 2 ind. (de part et d'autre du canal de Bombol)
- Vanneau à éperons (Vanellus spinosus, Spur-winged Lapwing), 13 ind. au total
- Vanneau du Sénégal (Vanellus senegallus, Wattled Lapwing), 1 seul ind.
- Combattant varié (Calidris pugnax, Ruff), 20 ind. environ
- Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Common Sandpiper), 2 ind.
- Chevalier culblanc (Tringa ochropus, Green Sandpiper), 4 ind.
- Chevalier sylvain (Tringa glareola, Wood Sandpiper), 2 ind.
- Bécasseau minute (Calidris minuta, Little Stint), a minima 100 ind., surtout autour de Boppu Taré
- Bécasseau cocorli (Calidris ferruginea, Curlew Sandpiper), un total de 12 ind. minimum
- Bécasseau variable (Calidris alpina, Dunlin), 5 ind.
- Grand gravelot (Charadrius hiaticula, Common Riged Plover), un total de 12 ind.
- Gravelot pâtre (Charadrius pecuarius, Kittlitz's Plover), 1 à 2 ind. (bords de Boppu Taré)
- Martin-pêcheur pie (Ceryle rudis, Pied Kingfisher), un total de 5 ind.
- Huppe fasciée du Sénégal (Upupa epops ssp. senegalensis, West African Hoopoe)
- Coliou huppé (à nuque bleue, Urocolius macrourus, Blue-naped Mousebird), entendu une famille
- Irrisor moqueur (Phoeniculus purpureus, Green Woodhoopoe), 4 ind. peut-être tous des jeunes de l'année (lisière arborée du Nyeti Yone)
- Calao de Kemp (Tockus kempi, Western Red-billed Hornbill), 1 seul ind.
- Guêpier (de Perse) du Sahara (Merops persicus ssp. chrysocercus, Saharan Blue-cheeked Bee-eater), 19 ind. en tout
- Guêpier nain (Merops pusillus, Little Bee-eater), 3 ind.
- Tourterelle maillée (Streptopelia senegalensis, Laughing Dove), 3 ind.
- Tourterelle pleureuse du Niger (Streptopelia decipiens ssp. shelleyi, West African Mourning Dove)
- Bergeronnette printanière (Motacilla f. flava, -Western- Yellow Wagtail)
- Bergeronnette ibérique (Motacilla iberiae, Iberian Wagtail), 22 ind.
- Bergeronnette grise (Motacilla alba, Eurasian White Wagtail), 4 ind.
- Cochevis huppé du Sénégal (Galerida cristata ssp. senegallensis, Senegal Crested Lark), environ 30 ind.
- Moinelette à oreillons blancs (Eremopterix nigriceps ssp., Black-crowned Sparrow-lark), 3 ind.
- Moinelette à front blanc (Eremopterix leucotis ssp. albifrons, Chestnut-backed Sparrow-lark), 4 ind. minimum
- Cisticole roussâtre (de la Côte d'or, Cisticola marginatus ssp. amphilectus, Gold Coast Winding Cisticola), 1 ind.
- Gonolek de Barbarie (Laniarius barbarus, Yellow-crowned Gonolek), 1 ind.
- Souimanga à longue queue (Cinnyris p. pulchellus, Beautiful sunbird), 1 ind. mâle ad. en vol
- Pie-grièche à tête rousse (Lanius s. senator, Western Woodchat Shrike), 1 ind. de 1ère AC
- Traquet motteux (Oenanthe o. oenanthe, Eurasian Northern Wheatear), 1 ind.
- Bulbul des jardins (Pycnonotus barbatus, Common Bulbul), 3 ind.
- Tisserin à tête noire (Ploceus m. melanocephalus, Black-headed Weaver)
- Choucador à oreillons bleus (Lamprotornis chalybaeus, Greater Blue-eared Starling), 2 ind.
- Combassou du Sénégal (Vidua c. chalybeata, Village Indigobird), 1 ind. mâle en plumage nuptial (ouvrage vanné du Bombol)
- Moineau gris (Passer g. griseus, Northern Grey-headed Sparrow), 2 ind.
- Moineau doré (Passer luteus, Sudan Golden Sparrow)
- Travailleur à bec rouge (Quelea q. quelea, Red-billed Quelea)
AUTRES :
- Phacochère commun (Phacochoerus africanus, Common Warthog), 8 ind. (cf. photo ci-après)
- Patas roux (Erythrocebus p. patas, Patas Monkey), 12+ ind.
- Écureuil de Geoffroy (Xerus erythropus, Striped Ground Squirrel), 1 ind. (près d'un campement peuhl)
Ci-dessous :
la fuite empoussiérée des phacochères vers la gonakeraie; au loin, madame Circaète JLB sur son arbre perchée...
RASN 2019 11 24, 16h44 / @ Photo par Frédéric Bacuez
* N2, Ndiaël-Sanar -
SOIR-
Sur la route nationale N2 qui longe la réserve spéciale et relie la frontière mauritanienne de Rosso à Saint-Louis, on se doit d'être toujours prudent; et dans notre cas, attentifs à ce qu'on pourrait voir traverser devant nous... Hélas, le plus souvent, de plus en plus avec l'augmentation vertigineuse du trafic routier, ce sont de pauvres bêtes mortes, par collision, que l'on voit pourrir sur les accotements du 'goudron'. On a pu ainsi confirmer l'inespérée présence de la hyène tachetée (accidentelle, c'est le cas de le dire...) mais aussi de la zorille et de la genette, certes, mais aussi de la civette et du ratel, c'était moins attendu - surtout le mythique blaireau d'Afrique. Ce soir, c'est malheureusement un Renard pâle que nous trouvons jeté sur les gravillons périphériques, figé dans sa douleur mortelle (cf. photo ci-dessous). Le précieux canidé le moins documenté au monde, il faut le trouver culbuté pour pouvoir le voir de près, aussi longtemps qu'on le souhaite, quand vivant dans les dunes de la brousse il est si discret et extrêmement instable. Un jour ici, un autre là-bas, surtout la nuit, à creuser son labyrinthe de terriers au rectangle identifiables entre tous, pour presque aussitôt les abandonner et poursuivre ailleurs ses terrassements. Toujours plus loin; du bruit et de la fureur des Hommes.
Sur la route nationale N2 qui longe la réserve spéciale et relie la frontière mauritanienne de Rosso à Saint-Louis, on se doit d'être toujours prudent; et dans notre cas, attentifs à ce qu'on pourrait voir traverser devant nous... Hélas, le plus souvent, de plus en plus avec l'augmentation vertigineuse du trafic routier, ce sont de pauvres bêtes mortes, par collision, que l'on voit pourrir sur les accotements du 'goudron'. On a pu ainsi confirmer l'inespérée présence de la hyène tachetée (accidentelle, c'est le cas de le dire...) mais aussi de la zorille et de la genette, certes, mais aussi de la civette et du ratel, c'était moins attendu - surtout le mythique blaireau d'Afrique. Ce soir, c'est malheureusement un Renard pâle que nous trouvons jeté sur les gravillons périphériques, figé dans sa douleur mortelle (cf. photo ci-dessous). Le précieux canidé le moins documenté au monde, il faut le trouver culbuté pour pouvoir le voir de près, aussi longtemps qu'on le souhaite, quand vivant dans les dunes de la brousse il est si discret et extrêmement instable. Un jour ici, un autre là-bas, surtout la nuit, à creuser son labyrinthe de terriers au rectangle identifiables entre tous, pour presque aussitôt les abandonner et poursuivre ailleurs ses terrassements. Toujours plus loin; du bruit et de la fureur des Hommes.
- (Héron) Gardeboeuf (d'Afrique) (Bubulcus i. ibis, Western Cattle Egret)
- Travailleur à bec rouge (Quelea q. quelea, Red-billed Quelea)
- Renard pâle (Vulpes p. pallida, African Pale Fox), 1 ind. mort la nuit passée, visiblement suite à une collision avec un véhicule à tombeau-ouvert, sur l'accotement de la N2 presque à hauteur du Centre de mécanisation agricole de l'ISRA
Ci-dessous :
mort plus que vif...
Renard pâle culbuté par un de ces innombrables Fangio à la mode sénégalaise
N2 2019 11 24, 18h46 / @ Photo smartphone Frédéric Bacuez
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