20/03-3/04, le jardin de Véronique, la cocoteraie et ce qui reste du lac de Bango
Ci-dessus, de g. à d.:
faucons chicquera - Falco chicquera ssp. ruficollis; hirondelle de Guinée - Hirundo lucida; pic goertan - Mesopicos goertae
Dans la cocoteraie 'au-dessus' du lac de Bango 2018 03 / © Photos par Frédéric Bacuez
* Cocoteraie et lac de Bango, 'Le jardin de Véronique'-
Quinze jours d'un temps terriblement en dents de scie, appelé à devenir aussi chaotique sinon plus, bientôt, demain, tout le temps... Autour de ma case-chambre (très) ouverte sur le grand jardin, des nuits fraîches précèdent des nuits chaudes ou leur succèdent sans crier gare, des journées balayées par le vent nous ensevelissent sous des tombereaux de sable orange avant que l'azur ne reprenne momentanément possession d'un bas-delta à la météo définitivement bouleversée, annonciatrice de lendemains climatiquement submergés.
Fort harmattan sablonneux, 2018 03 19-24. Petite pluie, 2018 03 30 à 18h35+
Ci-dessus: le masque au front perforé par le pic goertan...
Le 'jardin de Véronique', 2018 03 30, 17h35 / © Photo smartphone Frédéric Bacuez
A la fin des années 2000 avec un ami sénégalais de Bango, nous avions in situ et de visu à peine constaté l'état de déliquescence de son lac rose que certains carambouilleurs avaient approché ledit compagnon pour lui demander ce qu'on pouvait bien faire autour de ce trou d'eau, avec nos carnets, appareils photo et force gestes dépités... C'est que la sebkha en la partie orientale du bassin était transformée en décharge à ciel ouvert, avec l'envie très intéressée d'assécher la cuvette; d'en parachever le comblement, de parceller le cloaque, d'y bâtir, bref de faire des xalis. La chefferie administrative de Bango en a fait son miel pendant deux décennies au moins, à jouer sans vergogne le promoteur immobilier, même des terrains les plus improbables, des berges du Djeuss aux confins de Sinthiane, de l'aérodrome aux marges du Ranch de Bango. Malgré, parfois, c'est arrivé il y a quelques mois, l'opposition des 'administrés'; rapidement étouffée. Tout bénéfice. Le who's who local, économique, politique, des natifs des lieux - il y a un ministre, des adjoint(e)s au maire et le premier édile, avec madame !-, des étrangers très étrangers, sans oublier les folkloriques Sénégaulois(es) qui ont ici posé leur baluchon, a trouvé à Bango son bonheur égotiste, et parfois même sa réussite décomplexée. Tout ce beau monde se tient par la barbichette, dames patronesses et achat de consciences s'il en restait, mais est incapable de régler les problèmes de la (petite) cité - qui n'en sont pas, des problèmes, hélas ni pour les premiers ni pour la dernière, hors une ou deux "activités" de nettoyage festif en été, vite dégueulassé vite oublié: le traitement pérenne des déchets, la résorption définitive des décharges sauvages, l'entretien régulier de la rigole coloniale, la protection rigoureuse du lac et des rives du Djeuss, la conservation de la cocoteraie et des vergers, l'aménagement de vrais terrains de sport, l'amour d'une bibliothèque, d'une école ou d'un dispensaire; ne parlons même pas de l'organisation spatiale de ladite cité, il ne faut pas trop en demander quand même... Pas d'Etat (là où il serait vital !), voilà le résultat. Chacun pour soi, et Allah y retrouvera les siens. Quant à ceux qui étaient jadis les rois insouciants et n'ont pas vu venir le raz-de-marée humain, ils sauvent les meubles en bradant au moins offrant, il n'y a plus le/de choix, et d'abord aux opérateurs qui commencent à s'imposer, à imposer leur diktat capitaliste. Le nouveau monde avale l'ancien, ici aussi. Le petit lac rose avec. Entre autres survivances de l'ère Nature. En attendant que sur l'autre rive du 'barrage' du Djeuss, le marais y passe aussi. Cocotte-minute démographique, projets loufoques, folie des grandeurs et techniques éradicatrices trépignent d'impatience. Haro sur ces espaces insalubres (on ne rit pas !), et leurs espèces vivantes inutiles, qui ne rapportent rien. On a vu ça ailleurs; Homo sapiens, dans ses évolutions, ne brille pas par son originalité.
Ci-dessous:
quartier de Bango et deux cocotiers colonisés par les tisserins gendarmes
2017 12 26, 18h06 / © Photo par Frédéric Bacuez
En décembre 2012, petit inventaire ornithologique du lac, toujours plus exsangue*1. Ce jour-là, quinze espèces dont dix de limicoles, en très petit nombre à l'exception de quarante cinq (45) échasses blanches (Himantopus himantopus). Les flamants roses (Phoenicopterus roseus), qui stationnaient régulièrement sur la cuvette jusqu'à la fin des années 2000, comme sur les chotts temporaires de Khor après la saison pluvieuse, n'y sont plus qu'accidentels. Petit à petit le lac se rétracte, étouffe, asphyxié par les déchets qui s'accumulent à son extrémité. L'eau des jardins limitrophes qui ruisselle vers la dépression lui permet tout juste de conserver un semblant de mare saumâtre jusqu'au coeur de la saison sèche. Au centre de la sebkha, l'amie Véronique a délimité son bout de lac-à-elle par une cloture*2 faite de grillages, de branchages et de tiges de roseaux - une mise en défens contre les margoulins, les intrusions humaines et animales dévastatrices, les promenades aériennes et ventées des sachets plastiques, les très envisageables dépôs d'ordures et de gravats. Précautions qui frise l'héroisme, aussi courageuses et vaines qu'un mur contre l'Atlantique... Respect !
Lire et voir, précédemment sur Ornithondar:
*1 Bango: les oiseaux du 'lac' avant sa disparition, 2012 12 30
*2 La toubab qui voulait sauver le 'lac rose' de Bango, 2015 03 22
Le couple des faucons chicquera s'est montré !
Quoi de neuf en cette période (fin mars-début avril) sur les tannes et le lac souffreteux, dans le ciel et les cocotiers qui les surplombent ? Des milans d'Afrique à bec jaune (Milvus aegyptius parasitus, cf. photos ci-dessous), dont la colonie reproductrice la plus proche occupe la canopée des vieux prosopis de la caserne, au bord du Djeuss bangotin, viennent ici se ravitailler en matériaux pour recharger leurs aires; il y a l'embarras du choix, et de l'espace pour, d'un balancement des serres de l'arrière vers l'avant saisir au sol sans se poser tout ce qui peut consolider un nid de rapace. Des rapaces, à la vérité pas grand monde: une femelle de faucon crécerelle (Falco tinnunculus, 29 03) en remontée prénuptiale et un jeune balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus, 25 03) en estive. Ah si: un couple de faucons chicquera à cou roux (Falco chicquera ruficollis) visiblement en pleine parade nuptiale (cf. photos ci-dessous à g. et en haut de notule). Faute de faucon ardoisé (Falco ardosiaceus) et d'autour gabar (Micronisus gabar), qui semblent ne pas supporter les influences atlantiques de la Grande Côte sénégalaise, et en attendant la venue pour la saison humide des éperviers shikra (Accipiter badius ssp. sphenurus) méridionaux, ces discrets et délicats falconidés feront mon affaire, bien évidemment. On ne les observe en fait que rarement, dans notre région périphérique. Il faut dire que le chicquera est intimement inféodé aux biotopes à palmiers, principalement Borassus. La cocoteraie et le parc arboré du Ranch de Bango doivent contenter cette paire que je rencontre de temps à autre depuis dix ans, surtout en période nuptiale en effet. Je n'ai jamais pu savoir si les faucons chicquera observés au-delà du Ranch, sur la berge sud du Djeuss et même après sa confluence avec le N'Galam, étaient du même couple ou pas.
Le couple des faucons chicquera s'est montré !
Quoi de neuf en cette période (fin mars-début avril) sur les tannes et le lac souffreteux, dans le ciel et les cocotiers qui les surplombent ? Des milans d'Afrique à bec jaune (Milvus aegyptius parasitus, cf. photos ci-dessous), dont la colonie reproductrice la plus proche occupe la canopée des vieux prosopis de la caserne, au bord du Djeuss bangotin, viennent ici se ravitailler en matériaux pour recharger leurs aires; il y a l'embarras du choix, et de l'espace pour, d'un balancement des serres de l'arrière vers l'avant saisir au sol sans se poser tout ce qui peut consolider un nid de rapace. Des rapaces, à la vérité pas grand monde: une femelle de faucon crécerelle (Falco tinnunculus, 29 03) en remontée prénuptiale et un jeune balbuzard pêcheur (Pandion haliaetus, 25 03) en estive. Ah si: un couple de faucons chicquera à cou roux (Falco chicquera ruficollis) visiblement en pleine parade nuptiale (cf. photos ci-dessous à g. et en haut de notule). Faute de faucon ardoisé (Falco ardosiaceus) et d'autour gabar (Micronisus gabar), qui semblent ne pas supporter les influences atlantiques de la Grande Côte sénégalaise, et en attendant la venue pour la saison humide des éperviers shikra (Accipiter badius ssp. sphenurus) méridionaux, ces discrets et délicats falconidés feront mon affaire, bien évidemment. On ne les observe en fait que rarement, dans notre région périphérique. Il faut dire que le chicquera est intimement inféodé aux biotopes à palmiers, principalement Borassus. La cocoteraie et le parc arboré du Ranch de Bango doivent contenter cette paire que je rencontre de temps à autre depuis dix ans, surtout en période nuptiale en effet. Je n'ai jamais pu savoir si les faucons chicquera observés au-delà du Ranch, sur la berge sud du Djeuss et même après sa confluence avec le N'Galam, étaient du même couple ou pas.
Ci-dessous, de g. à d.:
parade nuptiale des fauconc chicquera - Falco chicquera ssp. ruficollis
milans d'Afrique à bec jaune - Milvus aegyptius ssp. parasitus, avec matériau de recharge ou se disputant quelque relief des Hommes
Cocoteraie et lac de Bango 2018 03 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d.:
milans d'Afrique à bec jaune - Milvus aegyptius ssp. parasitus, récupérant des matériaux pour recharger leur aire
gardeboeufs d'Afrique - Bubulcus ibis, et vanneaux éperonnés - Vanellus spinosus
chevaliers gambettes - Tringa totanus
Lac et tannes de Bango 2018 03 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Par-dessus le lac en vol nord-sud, le 25 mars, dix hérons pourprés (Ardea purpurea); ceux-là pourraient ne pas être des paléarctiques mais des afrotropicaux, beaucoup moins communs car à l'instar des autres grands échassiers arboricoles de ces tropiques, les braconniers leur ont mené la vie dure depuis des décennies (œufs, poussins, juvéniles pour décorer les cours !); le delta n'a quasiment plus de héronnières hormis celles du Canal du crocodile (Djoudj), la moribonde sur palétuviers du Gueyeloubè (coté mauritanien du fleuve, ce qui n'empêche pas les oiseleurs sénégalais d'aller s'y servir !) et celle de la Langue de Barbarie dans les filaos (des gardeboeufs principalement), sans cesse menacée par la furia océanique. Chaque soir, les gardeboeufs d'Afrique (Bubulcus i. ibis) sortent de la ville et de son garde-manger, les innombrables dépotoirs, eux aussi ont l'embarras du choix. Avant de voler vers son dortoir nocturne, une belle troupe fait un arrêt toilettage au bord de notre cher lac, de part et d'autre du grillage-à-Véronique. Près d'une dizaine de vanneaux éperonnés (Vanellus spinosus) trottinent sur les tannes; il y en a un, malheureusement, qui gît dans l'eau saumâtre, mort d'avoir avalé une saloperie humaine, trop d'eau salée, d'avoir été croqué par un chien errant (ou pas), ou esquinté par une caillasse qui ne vient pas toujours, loin s'en faut, d'un petit Sénégalais mais d'un de ces gosses de toubabs et assimilés particulièrement mal élevés et peu sensibles à la cause des oiseaux - il ne faut pas toujours se fier aux apparences... Quant aux oedicnèmes du Sénégal (Burhinus senegalensis), ils se font beaucoup moins fréquents qu'il y a quelques années, même la nuit. Il m'a été rapporté (je n'ai hélas pas pu vérifier les informations) qu'un sympathique ball-trap d'oedicnèmes avait eu lieu sur leur dortoir diurne du coté de l'ex parking d'Eiffage et associés, dans le marais de la rive droite du Djeuss; ceci expliquerait cela.
Les hirondelles de Guinée sont bel et bien devenues bangotines
L'installation de l'hirondelle de Guinée (Hirundo lucida) dans le bas-delta sénégalais* se poursuit, s'amplifie et s'enracine. De nos observations les plus récentes: sa présence toute neuve au niveau du marigot de Khant [2018 01 19]; des sujets chassant sur les marais bangotins, rive nord du Djeuss; et s'abreuvant au débouché du canal de décharge, dans la plaine de crue du fleuve Sénégal [2018 02 10]. A de nombreuses reprises depuis quelques années Ornithondar a relaté l'apparition de ces hirondelles afrotropicales à Bango, des deux cotés du 'barrage'. Cette fois, c'est sur le 'lac' qu'une sympathique famille se laisse observer presque à chaque fin d'après-midi, au tournant de mars et avril (cf. photos ci-dessous). Il y a des adultes et de jeunes sujets, sans doute de 2e AC, souvent perchés sur les grillages et piquets qui délimitent le périmètre lacustre de Véronique. Il ne reste plus qu'à trouver le site de nidification bangotine des belles guinéennes...
* Lire les billets d'Ornithondar/tag 'hirondelle de Guinée'
Dont Confirmation: l'hirondelle de Guinée colonise un bas-delta plus favorable à son installation
Ci-dessous:* Lire les billets d'Ornithondar/tag 'hirondelle de Guinée'
Dont Confirmation: l'hirondelle de Guinée colonise un bas-delta plus favorable à son installation
hirondelles de Guinée - Hirundo lucida
Près du lac de Bango 2018 04 1, 17h12-19 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Ci-dessus, de g. à d.:
hirondelle de Guinée - Hirundo lucida / hirondelle rustique - Hirundo rustica / hirondelle de fenêtre - Delichon urbicum
hirondelle de Guinée - Hirundo lucida / hirondelle rustique - Hirundo rustica / hirondelle de fenêtre - Delichon urbicum
Lac de Bango 2018 03 / © Photos par Frédéric Bacuez
La migration prénuptiale des hirondelles rustiques (Hirundo rustica) est un peu poussive. Au total une cinquantaine de sujets entre le 25 et le 29 mars au-dessus du lac bangotin; ce n'est pas beaucoup. J'apprendrai dans quelques semaines que leur arrivée en France et dans cette Europe dite tempérée a été exceptionnellement tardive, cette année: la faute au printemps plus que frisquet sur la Méditerranée, la péninsule ibérique et le Maghreb; et aux vents sahélo-sahariens, contraires et contrariants, chaque année toujours plus puissants, toujours plus chauds. Même constat, par exemple, pour la remontée transsaharienne des busards (dont nous avons eu la chance de contacter quelques migrateurs fin avril dans le sud-ouest du Maroc). En ce qui concerne les hirondelles de fenêtre (Delichon urbicum), pas de surprise: on n'en voit quasiment pas, à Saint-Louis et environs, sauf quand les vents d'un harmattan trop durable les repoussent vers la côte. Car celles-ci remontent par l'intérieur des terres. Ah si, un sujet égaré apparaît trois soirs de suite (27-30 mars) au-dessus de la roselière avant de disparaître (cf. photo ci-dessus à d.).
Un jardin plein de vie
- mais gare aux chats et aux chiens, ces autres tueurs gratis !
C'est un de ces jardins comme je les aime, à l'ancienne, faussement désordonné. En pente. Un peu comme une fermette aussi, avec deux chevaux en haut, et deux bovins en bas, près du lac. Les sables du site sont à l'évidence bien nourris, riches et vivants, une huppe fasciée d'Eurasie (Upupa epops epops) vient chaque jour les sonder pour en extraire larves et arthropodes à satiété (cf. photos en bas de notule). On trouve même ici des hérissons à ventre blanc (Atelerix albiventris), avec progéniture, c'est dire la bonne santé de l'endroit ! Immanquablement, excréments et graines de céréales attirent une foultitude de moineaux dorés (Passer luteus); au milieu de la volée couleur de feu, deux trois travailleurs à bec rouge (Quelea quelea) prouvent que ce n'est pas encore la saison, pour l'oiseau le plus abondant au monde. La famille des amarantes communs (Lagonosticta senegala) ne s'est pas encore augmentée des rejetons du combassou du Sénégal (Vidua chalybeata), le principal parasite de leurs nichées dans le bas-delta. Un mâle combassou est en phase de mue prénuptiale, son plumage se recouvre rapidement de ce noir indigo qui lui a donné son nom anglais. Il n'est pas le seul à se métamorphoser, en cette période 'printanière': les mâles de tisserins à leur tour commencent à arborer leurs couleurs de séduction, noir et jaune intenses; de jeunes mâles de tisserins gendarmes (Ploceus cucullatus), venus de la colonie voisine suspendue aux branches de deux grands cocotiers isolés (cf. photo ci-dessus), viennent arracher des fibres aux massettes bordant le lac et vont tenter d'impressionner de futures conquêtes féminines par leur art de tresser un nid-corbeille; le meilleur des artisans aura toutes ses chances...
Dans les arbres du jardin, la même faune ailée que dans tous les jardins similaires. Les pics goertan (Mesopicos goertae) adorent décortiquer le tronc et les grosses branches du tamarinier (Tamarindus indicus, Dakhar en langue wolof) qui en impose au milieu de la cour. Quand les gousses de tamarin sont à point, bulbuls des jardins (Pycnonotus barbarus), barbicans de Vieillot (Lybius vieilloti ssp. rubescens), perruches à collier (Psittacula krameri) et touracos gris (Crinifer piscator) en font vite leurs gourmandises. Si les Hommes en veulent aussi, il faut seulement qu'ils soient réactifs - il y en a heureusement plus qu'il ne faut pour tous... Crombecs sitelles (Sylvietta b. brachyura) et hypolaïs obscures (Iduna opaca) inspectent les anfractuosités ou la canopée à la recherche des petits insectes et araignées qui abondent dans cet arbre riche de prometteuses cachettes à proies (comme le prosopis).
C'est au crépuscule que survient le grand patron de ces îlots vigoureusement arborés: le martin-chasseur à tête grise (Halcyon leucocephala, cf. photos ci-dessous) ! On l'entend arriver, dans les ultimes lumières du jour; un interminable trémolo ascendant annonce qu'il part à la chasse, et que ça va saigner. Perché à la cime d'un grand arbre, immobile, il surveille le réveil d'une autre micro-faune des vénérables tamariniers et prosopis: c'est l'heure des acanthodactyles rugueux de Bosc (Acanthodactylus boskianus), un petit lézard arboricole et nocturne, avec le gecko l'un des mets préférés du martin-chasseur. Il faut le voir, si on a cette chance, quitter son poste d'affût et s'élancer comme un missile, ailes repliées, tout droit vers le tronc sur lequel il a repéré le reptile, dans la quasi pénombre. Et tac ! l'acanthodactyle est transpercé, violemment, d'un coup sec, mort dans la seconde, cloué à l'écorce par le bec de l'oiseau comme un poignard. Spectaculaire.
Singularité du martin-chasseur à tête grise: il nous arriverait avec la saison humide de la moitié sud du pays mais sans pour autant nicher dans le nord ! En tout cas et à ma connaissance, pas de preuve de nidification dans notre moitié. Or nous l'observons à l'année sur les berges du Djeuss bangotin; et en pleine saison sèche nous l'avons aussi trouvé, une paire sur le Nyeti Yone du Ndiaël (RSAN) un 6 janvier, un sujet à l'affût dans une gonakeraie de la plaine de crue du fleuve Sénégal, un 5 janvier ou un 27 février. Possible qu'il s'agisse de sujets immatures qui stationnent ici jusqu'au coeur de la saison sèche (janvier-avril) avant de regagner les latitudes soudaniennes; mais ce couple du Ndiaël, et d'autres aux alentours de Bango ? Appariés dans le nord avant de descendre faire les choses dans le sud ? Un peu tirée par les plumes, cette affaire...
C'est en se rapprochant du lac, dans le bas du jardin, que les oiseaux, parce que furtifs, deviennent plus excitants: dans la roselière, une marouette à bec jaune (Zapornia flavirostra), et un couple de prinias aquatiques (Prinia fluviatilis) en plumage internuptial; deux phragmites des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) dans les massettes, rien que de plus normal; au minimum deux rousserolles effarvattes (Acrocephalus scirpaceus), dont un sujet pour une fois à découvert - c'est souvent le cas en migration-, dans un tamaris (Tamarix senegalensis) fréquemment utilisé comme tour de guet par le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) qui a passé l'hiver ici; celui-là, en cette période, monte la garde contre ses congénères qui ont l'outrecuidance de faire un petit arrêt, lors de la remontée prénuptiale, ici, dans sa villégiature - quel culot ! Tandis que l'hypolaïs obscure (Iduna opaca), guère moins territoriale que le rougequeue, y compris en hiver, chasse à proximité dans les plantes basses et les arbustes... Trois espèces de Méropidés: les guêpiers nains (Merops pusillus) résidentiels; puis quelques guêpiers du Sahara (Merops persicus ssp. chrysocercus) et deux guêpiers verts (Merops orientalis ssp. viridissimus), le premier survenant par vagues intermittentes tout au long de l'année (entre les hivernants et les colons, difficile d'y retrouver les siens), le second étant beaucoup plus localisé, et autrement moins grégaire, un peu mieux représenté dans le septentrion au fur et à mesure que la saison sèche va tirer à sa fin (si fin il y a)... Le 1er du quatrième mois, pour les orientaux, et ce n'est pas un poisson d'avril ! Au sol, peu de bergeronnettes: un seul regroupement de huit printanières (Motacilla flava), et deux ibériques (Motacilla iberiae) stationnées, une le 26 mars, une autre le 1er avril. Ce même jour, un pipit rousseline (Anthus campestris) en vol sud-nord passant - bonne route ! Trois pipits des arbres (Anthus trivialis) en migration active le 25 mars; plus un qui ne reverra pas son Europe natale: dans la gueule d'un des chats de la maisonnée, le 2 avril...
Car ici comme partout dans ce monde fourbu de contradictions, voilà un jardin de rêve, fait pour l'épanouissement de la biodiversité mais hélas mis en coupe réglée par chats et chiens, nos fidèles sicaires dans l'anéantissement des vies non domestiques. A minima 2,3 milliards d'oiseaux massacrés par nos chers félins, chaque année dans le monde - si ce n'est pas un écocide*, à ce stade, je n'y entends rien à ces choses-là ! Durant mon bref séjour avec nos amis les bêtes, de leurs victimes constatées par mes soins: une femelle de tisserin à tête noire (Ploceus melanocephalus) et un pipit des arbres (Anthus trivialis). Et un touraco gris (Crinifer piscator) salement amoché à l'aile droite, par les petits d'Hommes ou leurs animaux peluches, allez savoir: hors de portée des griffes d'un jeune chat entreprenant, quitté le soir sur sa branche protectrice (cf. photo ci-dessous), retrouvé mort au pied de l'arbre le lendemain matin. Du coté des chiens, en l'espèce deux sympathiques laobés, c'est une genette commune d'Afrique (Genetta genetta ssp. felina) qui avait fait les frais de leur impitoyable vigilance casanière quelques semaines avant mon passage... Déchiquetée !
* Les chats tuent des milliards d'oiseaux, par Marielle Court in Le Figaro 2013 02 1
- mais gare aux chats et aux chiens, ces autres tueurs gratis !
C'est un de ces jardins comme je les aime, à l'ancienne, faussement désordonné. En pente. Un peu comme une fermette aussi, avec deux chevaux en haut, et deux bovins en bas, près du lac. Les sables du site sont à l'évidence bien nourris, riches et vivants, une huppe fasciée d'Eurasie (Upupa epops epops) vient chaque jour les sonder pour en extraire larves et arthropodes à satiété (cf. photos en bas de notule). On trouve même ici des hérissons à ventre blanc (Atelerix albiventris), avec progéniture, c'est dire la bonne santé de l'endroit ! Immanquablement, excréments et graines de céréales attirent une foultitude de moineaux dorés (Passer luteus); au milieu de la volée couleur de feu, deux trois travailleurs à bec rouge (Quelea quelea) prouvent que ce n'est pas encore la saison, pour l'oiseau le plus abondant au monde. La famille des amarantes communs (Lagonosticta senegala) ne s'est pas encore augmentée des rejetons du combassou du Sénégal (Vidua chalybeata), le principal parasite de leurs nichées dans le bas-delta. Un mâle combassou est en phase de mue prénuptiale, son plumage se recouvre rapidement de ce noir indigo qui lui a donné son nom anglais. Il n'est pas le seul à se métamorphoser, en cette période 'printanière': les mâles de tisserins à leur tour commencent à arborer leurs couleurs de séduction, noir et jaune intenses; de jeunes mâles de tisserins gendarmes (Ploceus cucullatus), venus de la colonie voisine suspendue aux branches de deux grands cocotiers isolés (cf. photo ci-dessus), viennent arracher des fibres aux massettes bordant le lac et vont tenter d'impressionner de futures conquêtes féminines par leur art de tresser un nid-corbeille; le meilleur des artisans aura toutes ses chances...
Dans les arbres du jardin, la même faune ailée que dans tous les jardins similaires. Les pics goertan (Mesopicos goertae) adorent décortiquer le tronc et les grosses branches du tamarinier (Tamarindus indicus, Dakhar en langue wolof) qui en impose au milieu de la cour. Quand les gousses de tamarin sont à point, bulbuls des jardins (Pycnonotus barbarus), barbicans de Vieillot (Lybius vieilloti ssp. rubescens), perruches à collier (Psittacula krameri) et touracos gris (Crinifer piscator) en font vite leurs gourmandises. Si les Hommes en veulent aussi, il faut seulement qu'ils soient réactifs - il y en a heureusement plus qu'il ne faut pour tous... Crombecs sitelles (Sylvietta b. brachyura) et hypolaïs obscures (Iduna opaca) inspectent les anfractuosités ou la canopée à la recherche des petits insectes et araignées qui abondent dans cet arbre riche de prometteuses cachettes à proies (comme le prosopis).
C'est au crépuscule que survient le grand patron de ces îlots vigoureusement arborés: le martin-chasseur à tête grise (Halcyon leucocephala, cf. photos ci-dessous) ! On l'entend arriver, dans les ultimes lumières du jour; un interminable trémolo ascendant annonce qu'il part à la chasse, et que ça va saigner. Perché à la cime d'un grand arbre, immobile, il surveille le réveil d'une autre micro-faune des vénérables tamariniers et prosopis: c'est l'heure des acanthodactyles rugueux de Bosc (Acanthodactylus boskianus), un petit lézard arboricole et nocturne, avec le gecko l'un des mets préférés du martin-chasseur. Il faut le voir, si on a cette chance, quitter son poste d'affût et s'élancer comme un missile, ailes repliées, tout droit vers le tronc sur lequel il a repéré le reptile, dans la quasi pénombre. Et tac ! l'acanthodactyle est transpercé, violemment, d'un coup sec, mort dans la seconde, cloué à l'écorce par le bec de l'oiseau comme un poignard. Spectaculaire.
Singularité du martin-chasseur à tête grise: il nous arriverait avec la saison humide de la moitié sud du pays mais sans pour autant nicher dans le nord ! En tout cas et à ma connaissance, pas de preuve de nidification dans notre moitié. Or nous l'observons à l'année sur les berges du Djeuss bangotin; et en pleine saison sèche nous l'avons aussi trouvé, une paire sur le Nyeti Yone du Ndiaël (RSAN) un 6 janvier, un sujet à l'affût dans une gonakeraie de la plaine de crue du fleuve Sénégal, un 5 janvier ou un 27 février. Possible qu'il s'agisse de sujets immatures qui stationnent ici jusqu'au coeur de la saison sèche (janvier-avril) avant de regagner les latitudes soudaniennes; mais ce couple du Ndiaël, et d'autres aux alentours de Bango ? Appariés dans le nord avant de descendre faire les choses dans le sud ? Un peu tirée par les plumes, cette affaire...
C'est en se rapprochant du lac, dans le bas du jardin, que les oiseaux, parce que furtifs, deviennent plus excitants: dans la roselière, une marouette à bec jaune (Zapornia flavirostra), et un couple de prinias aquatiques (Prinia fluviatilis) en plumage internuptial; deux phragmites des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) dans les massettes, rien que de plus normal; au minimum deux rousserolles effarvattes (Acrocephalus scirpaceus), dont un sujet pour une fois à découvert - c'est souvent le cas en migration-, dans un tamaris (Tamarix senegalensis) fréquemment utilisé comme tour de guet par le rougequeue à front blanc (Phoenicurus phoenicurus) qui a passé l'hiver ici; celui-là, en cette période, monte la garde contre ses congénères qui ont l'outrecuidance de faire un petit arrêt, lors de la remontée prénuptiale, ici, dans sa villégiature - quel culot ! Tandis que l'hypolaïs obscure (Iduna opaca), guère moins territoriale que le rougequeue, y compris en hiver, chasse à proximité dans les plantes basses et les arbustes... Trois espèces de Méropidés: les guêpiers nains (Merops pusillus) résidentiels; puis quelques guêpiers du Sahara (Merops persicus ssp. chrysocercus) et deux guêpiers verts (Merops orientalis ssp. viridissimus), le premier survenant par vagues intermittentes tout au long de l'année (entre les hivernants et les colons, difficile d'y retrouver les siens), le second étant beaucoup plus localisé, et autrement moins grégaire, un peu mieux représenté dans le septentrion au fur et à mesure que la saison sèche va tirer à sa fin (si fin il y a)... Le 1er du quatrième mois, pour les orientaux, et ce n'est pas un poisson d'avril ! Au sol, peu de bergeronnettes: un seul regroupement de huit printanières (Motacilla flava), et deux ibériques (Motacilla iberiae) stationnées, une le 26 mars, une autre le 1er avril. Ce même jour, un pipit rousseline (Anthus campestris) en vol sud-nord passant - bonne route ! Trois pipits des arbres (Anthus trivialis) en migration active le 25 mars; plus un qui ne reverra pas son Europe natale: dans la gueule d'un des chats de la maisonnée, le 2 avril...
Car ici comme partout dans ce monde fourbu de contradictions, voilà un jardin de rêve, fait pour l'épanouissement de la biodiversité mais hélas mis en coupe réglée par chats et chiens, nos fidèles sicaires dans l'anéantissement des vies non domestiques. A minima 2,3 milliards d'oiseaux massacrés par nos chers félins, chaque année dans le monde - si ce n'est pas un écocide*, à ce stade, je n'y entends rien à ces choses-là ! Durant mon bref séjour avec nos amis les bêtes, de leurs victimes constatées par mes soins: une femelle de tisserin à tête noire (Ploceus melanocephalus) et un pipit des arbres (Anthus trivialis). Et un touraco gris (Crinifer piscator) salement amoché à l'aile droite, par les petits d'Hommes ou leurs animaux peluches, allez savoir: hors de portée des griffes d'un jeune chat entreprenant, quitté le soir sur sa branche protectrice (cf. photo ci-dessous), retrouvé mort au pied de l'arbre le lendemain matin. Du coté des chiens, en l'espèce deux sympathiques laobés, c'est une genette commune d'Afrique (Genetta genetta ssp. felina) qui avait fait les frais de leur impitoyable vigilance casanière quelques semaines avant mon passage... Déchiquetée !
* Les chats tuent des milliards d'oiseaux, par Marielle Court in Le Figaro 2013 02 1
Lire et voir aussi du jardin de Véronique, précédemment sur Ornithondar:
Eurêka ! l'ibis sacré captif s'est envolé !, 2011 05 11
Des nouvelles des ibis sacrés captifs, 2011 03 25
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d.:
martin-chasseur à tête grise - Halcyon leucocephala
couple de tourterelles pleureuses - Streptopelia decipiens ssp. shelleyi / guêpier de Perse - Merops persicus ssp. chrysoconos / couple de moineaux dorés - Passer luteus
guêpiers nains - Merops pusillus / tisserin gendarme - Ploceus cucullatus, mâle en mue prénuptale
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Ci-dessus:
à g., prinia aquatique - Prinia fluviatilis - à d., rousserolle effarvatte - Acrocephalus schoenobaenus
Au bord du lac de Bango 2018 03 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d.:
barbion à front jaune - Pogoniulus chrysoconus, chanteur / Moineau doré - Passer luteus, mâle nuptial
Hypolaïs obscure - Iduna opaca
Touraco gris - Crinifer piscator, blessé, bientôt retrouvé mort au pied de l'arbre [2018 03 21-22]
Touraco gris - Crinifer piscator, blessé, bientôt retrouvé mort au pied de l'arbre [2018 03 21-22]
Gonolek de Barbarie - Laniarius barbarus / Touraco gris - Crinifer piscator / Combassou du Sénégal - Vidua chalybeata, mâle en mue prénupiale
loge - pic goertan - Mesopicos goertae / bulbul des jardins - Pycnonotus barbarus ssp. inornatus
pic goertan - Mesopicos goertae & huppe fasciée d'Eurasie - Upupa epops epops
Dans le jardin de Véronique, Bango / © Photos par Frédéric Bacuez
loge - pic goertan - Mesopicos goertae / bulbul des jardins - Pycnonotus barbarus ssp. inornatus
pic goertan - Mesopicos goertae & huppe fasciée d'Eurasie - Upupa epops epops
Dans le jardin de Véronique, Bango / © Photos par Frédéric Bacuez
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OISEAUX / 63 espèces cochées, 5 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 4 espèces
REPTILES / 1 espèce
LÉPIDOPTÈRES / 3 espèces
- Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus, Great White Pelican), 2 ind. en vol par-dessus le lac (matin) + ~50 ind. cerclant et pompant au-dessus de la cocoteraie (13h30) [2018 03 31, cf. vidéo en bas de notule]
- Gardeboeuf d'Afrique (Bubulcus i. ibis, Cattle Egret), chaque soir qq dizaines d'ind. stationnent sur les tannes [près du lac] avant de poursuivre vers le Djeuss et la plaine de Biffeche
- Héron pourpré (Ardea p. purpurea, Purple Heron), 10 ind. en vol N-S (ce ne serait donc pas des sujets du Paléarctique mais des Afrotropicaux) [2018 03 25]
- Milan d'Afrique à bec jaune (milan parasite, Milvus aegyptius ssp. parasitus, Yellow-billed Kite), 1 + 5 + 2 ind. + cc local récupérant des branches pour recharger son aire sur les tannes et la déchetterie sauvage (cf. photos ci-dessus)
- Balbuzard pêcheur (Pandion h. haliaetus, Western Osprey), 1 ind. en vol [en direction du Ranch de Bango 2018 03 25]
- Faucon crécerelle (Falco t. tinnunculus, Common Kestrel), 1 ind. femelle au loin [vers 'cité Adama Diallo' dite "cité perdue" 2018 03 29]
- Faucon chicquera à cou roux (Falco chicquera ssp. ruficollis, Red-necked Falcon), 1 ind. avec une proie dans les serres, possiblement une hirondelle de rivage ou de fenêtre [2018 03 25] et cc local (en parade nuptiale ?) [cocoteraie 2018 03 27, 18h43]
- Marouette à bec jaune (Zapornia flavirostra, Black Crake), 1 ind. ad. [roselière]
- Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis, Senegal Thick-Knee), 2 ind. [2018 03 30 soir après la pluie]
- Vanneau éperonné (Vanellus spinosus, Spur-winged Lapwing), 2 ind. - cc local + 7+ ind. [tannes du lac] + 1 sujet mort dans l'eau hyper salée à cet endroit du lac + 1 ind. houspillant un chevalier gambette [2018 03 28]
- Chevalier gambette (tringa t. totanus, common redshank), 2 ind. [2018 04 1] dont sujet houspillé par un vanneau éperonné [lac]
- Chevalier sylvain (Tringa glareola, Wood Sandpiper), 1+ ind. [lac]
- Chevalier guignette (Actitis hypoleucos, Common Sandpiper), 1+ ind. [lac, 2018 03 25-26]
- Tourterelle masquée (tourterelle à masque de fer, Oena c. capensis, Namaqua Dove), 1 ind.
- Tourterelle maillée (Spilopelia/Streptopelia s. senegalensis, Laughing Dove)
- Pigeon roussard (de Guinée, Columba guinea, Speckled Pigeon)
- Tourterelle pleureuse du Niger (Streptopela decipiens ssp. shelleyi, -Niger- Mourning Collared-Dove), qq ind. dont cc apparié
- Perruche à collier (Psittacula k. krameri, Rose-ringed Parakeet), 8 + 1 ind. [2018 03 25] + 1 ind. + ~20 ind. (19h15) [2018 03 26], en vol
- Perroquet youyou (Poicephalus s. senegalus, Senegal Parrot), 2 ind. [2018 03 27]
- Touraco gris (Crinifer piscator, Western Grey plantain-eater), 2 + 4 ind. dont sujet à l'aile cassée est accompagné pendant deux jours par les siens, est protégé par mes soins contre un jeune chat très entreprenant pour le rejoindre sur sa branche, et finit par mourir suite à sa blessure [2018 03 21-22] + 1 ind. poursuivant un coucal [2018 03 29]
- Coucal du Sénégal (Centropus s. senegalensis, Senegal Coucal), dont sujet poursuivi par un touraco gris [2018 03 29]
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), 1 ind. mâle à 19h30 [2018 03 29]
- Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (Apus affinis ssp. aerobates, West African Little Swift), dont sujets chassant à la verticale du lac, avec un martinet des palmes [2018 03 29 soir]
- Martinet des palmes (Cypsiurus p. parvus, African Palm Swift), 1 ind. chassant en compagnie de martinets des maisons [2018 03 29]
- Martin-chasseur à tête grise (Halcyon l. leucocephala, Grey-headed Kingfisher), 1 ind. vient régulièrement 'crier' au crépuscule en espérant harponner quelque acanthodactyle lors de sa première sortie noctambule...
- Martin-pêcheur pie (Ceryle r. rudis, Pied Kingfisher), 2 ind. [lac]
- Guêpier nain (Merops p. pusillus, Little Bee-Eater), 4+ ind. [roselière]
- Guêpier d'Orient (Merops orientalis ssp. viridissimus, Little Green Bee-Eater), 2 ind. [2018 04 1]
- Guêpier de Perse de l'ouest (Merops persicus ssp. chrysoconos, Western Blue-cheeked Bee-Eater), 2 ind. puis 3 à 4 ind. [2018 03 27 & 28]
- Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', Urocolius m. macrourus, Blue-naped Mousebird), 8 ind. [2018 03 31]
- Huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (dite huppe du Sénégal, Upupa -epops- senegalensis ssp. senegalensis, Western African Hoopoe), 1 ind. de la race ouest-africaine [2018 03 25 & 28]
- Calao occidental (Tockus kempi, Western Red-billed Hornbill), 1 puis 2 ind. [2018 03 27 & 31]
- Barbion à front jaune (Pogoniulus c. chrysoconus, Yellow-fronted Tinkerbird), 1 ind. mâle (cf. photos ci-dessous)
- Barbican de Vieillot d'Afrique de l'ouest (Lybius vieilloti ssp. rubescens, West African Vieillot's Barbet), cc [2018 03 30]
- Pic goertan (Mesopicos goertae, Grey Woodpecker), 2 ind, mâle et femelle, souvent sur le tamarinier de la cour
- Cochevis huppé du Sénégal (Galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- Crested Lark), 1 ind. mâle parade près du parc à boeufs [2018 03 31]
- Hirondelle de fenêtre (Delichon u. urbicum, Northern House-Martin), 1 ind. solitaire stationne autour du lac pendant qq jours [à partir de 2018 03 27, 17h40 - 03 30]
- Hirondelle de Guinée (Hirundo l. lucida, Red-chested Swallow), groupe familial de 8 ind., dont deux ad. et quatre jeunes sujets [tannes et bords du lac]
- Hirondelle rustique (Hirundo r. rustica, Barn Swallow), ~10 ind. + 6 ind. ad. + ~10 ind. + 10 ind. + ~6 ind. et 5+ et 1 et 1 ind. + qq ind. de temps à autre, en migration prénuptiale active + 1 ind. chassant autour des cocotiers [2018 03 25-29]
- Bergeronnette printanière (Motacilla f. flava, Blue-headed wwagtail), 8 ind. stationnés avant la migration transsaharienne prénuptiale [bords du lac]
- Bergeronnette ibérique (Motacilla iberiae, Spanish Wagtail), 1 ind. stationné [près du lac 2018 03 26] + 1 ind. stationné [2018 04 1]
- Pipit rousseline (Anthus campestris, Tawny Pipit), 1 ind. en vol (migration ?) [2018 04 1]
- Pipit des arbres (Anthus t. trivialis, Tree Pipit), 3 ind. en migration active [2018 03 25] + 1 ind. attrapé, tué et avalé par un chat [2018 04 2]
- Bulbul des jardins de Haute Guinée (Pycnonotus barbatus ssp. inornatus, Garden Bulbul)
- Rougequeue à front blanc (Phoenicurus p. phoenicurus, Common Redstart), au moins 2 sujets dont un sujet mâle
- Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus, Eurasian Reed-Warbler), ~2 ind. dont sujet dans un vénérable Tamarix senegalensis (cf. photo ci-dessous)
- Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus, Sedge Warbler), 2 ind. stationnés [roselière 2018 03 27]
- Hypolaïs obscure (Iduna opaca, western Olivaceous Warbler), 1 ind. (cf. photos ci-dessous)
- Fauvette à tête noire (Sylvia a. atricapilla, Blackcap), 1 ind. mâle [jardin]
- Crombec sitelle (Sylvietta b. brachyura, Northern Crombec), 1 ind. [2018 03 27]
- Camaroptère à dos gris (Camaroptera b. brevicaudata, Grey-backed Camaroptera)
- Prinia aquatique (à ventre blanc, Prinia fluviatilis, River Prinia), 2 ind. en plumage internuptial [roselièredu lac 2018 03 25]
- Souïmanga à poitrine rouge (Chalcomitra s. senegalensis, Scarlet-chested Sunbird), dont mâle nuptial
- Souïmanga à longue queue (Cinnyris p. pulchellus, Beautiful Sunbird), dont mâles en mue prénuptiale
- Gonolek de Barbarie (Laniarius b. barbarus, Common Gonolek, Yellow-crowned Gonolek), 1 ind. [2018 03 29]
- Corbeau pie (Corvus albus, Pied Crow), quelques ind.
- Moineau doré (Passer luteus, Sudan Golden Sparrow)
- Tisserin gendarme de l'ouest (Ploceus c. cucullatus, Western Village Weaver), 2 ind. mâles en mue prénuptiale se bagarrent [2018 03 25] + 10+ ind. venant d'une colonie voisine installée dans des palmiers d'une place du quartier
- Tisserin à tête noire (Ploceus m. melanocephalus, Black-headed Weaver), dont sujet femelle attrapé et croqué par un chat du jardin... [2018 03 25]
- Travailleur à bec rouge (Quelea quelea, Red-billed Quelea)
- Amarante (commun) à bec rouge (du Sénégal, Lagonosticta s. senegala, Red-billed Firefinch)
- Capucin bec-d'argent (Euodice c. cantans, African Silverbill, Mauritanian Silverbill), 2+ ind.
- Combassou du Sénégal (Vidua c. chalybeata, Village Indigobird), 1 mâle en mue prénuptiale
Entendu:
Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduata, White-faced Whistling Duck) / Héron cendré (Ardea c. cinerea, Grey Heron) / Pygargue vocifère (Haliaeetus vocifer, African Fish-Eagle) / Faucon chicquera (Falco chicquera ssp. ruficollis), cc local [2018 03 30, 18h19] / Échasse blanche (Himantopus himantopus, Black-winged Stilt), passage nocturne [2018 03 27-28] / Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensis) [notamment dans la nuit de 2018 03 27-28] / Chevalier sylvain (Tringa glareola) / Coucal du Sénégal (Centropus s. senegalensis) / Fauvette sp. (grisette ?), 1 ind. alarme [2018 03 25] / Rousserolle effarvatte (Acrocephalus scirpaceus) / Camaroptère à dos gris (Camaroptera b. brevicaudata), 1 ind. [2018 03 25 & 27] / Choucador à longue queue (Lamprotornis caudatus, Long-tailed Glossy-Starling) /
Ci-dessous:
à g., souïmanga à poitrine rouge - Chalcomitra senegalensis, mâle
à d., pic goertan - Mesopicos goertae, mâle sur tamarinier - Tamarindus indica, Dakhar en langue Wolof
Jardin de Véronique, Bango 2018 03 28, 11h29 & 12h45 / © Photos par Frédéric Bacuez
AUTRES:
- Civette d'Afrique (Civettictis civetta, African Civet), 1 ind. tout près, dans la pénombre [au seuil de la roselière 3/04 21h40, obs. Véronique]
- Epomophore de Gambie (Epomophorus gambianus, Gambian Epauletted Bat)
- Microchiroptère sp. indéterminée, 3 ind. sortant d'un palmier Washingtonia
- Pipistrelle sp. indéterminée
Une (1) genette commune d'Afrique (Genetta genetta ssp. felina, Common Genet) visite deux nuits de suite un poulailler/pigeonnier et y croque deux pigeons... [2018 03 20-21 & 21-22]
Une (1) autre genette avait été tuée, hélas, par les chiens laobés de la maison
- Agame variable (des colons, Agama agama, Rainbow Lizard), 2 ind. - pas facile, avec les chats [jardin]
- Acanthodactyle rugueux de Bosc (Acanthodactylus boskianus, Bosc's Lizard), sur les troncs des grands arbres dès le jour finissant - gare au martin-chasseur à tête grise...
- (petit) Monarque d'Afrique (Danaus chrysippus ssp. chrysippus, Common Plain Tiger, Lesser Wanderer, Queen Butterfly, 'African Queen'), 1 ind. [jardin 2018 03 30]
- Papillon de Vinson (voilier des citronniers, Papilio d. demodocus, Citrus swallowtail, Citrus Butterfly, Orange Dog, Christmas Butterfly)
- Mylothris chloris (Common / Western Dotted Border)
Ci-dessous:
guêpier nain et pélicans blancs
cité des agrobusinessmen, cococoteraie, roselière, tannes et lac de Bango au gré des aléas météorologiques
2018 03 29-30 & 23-25 / © Photos smartphone Frédéric Bacuez
2018 03 29-30 & 23-25 / © Photos smartphone Frédéric Bacuez
2018 03 30 (14h19) & 03 31 (12h53) / © Vidéos smartphone Frédéric Bacuez
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