25, des nouvelles des ibis sacrés captifs
Ci-dessus: Bango 17h20, un ibis sacré et une grande aigrette rescapés, dans le jardin de Véronique / Photo par Eddy Graëff pour Ornithondar. Voir aussi: http://ornithondar.blogspot.com/2010/12/16-de-3-ibis-sacres-captifs-bango.html
* Bango. Dans la cocoteraie près du petit lac -
SOIR, 17h-19h-
Dans le jardin de Véronique:
Dans le jardin de Véronique:
Grande aigrette (egretta alba, great egret), 1 / Héron gardeboeuf (bubulcus ibis, cattle egret), nombreuses troupes en vol du soir [SO>NE] / Ibis sacré (threskiornis aethiopica, sacred ibis), 1 immature / Milan parasite (à bec jaune, milvus migrans ssp. parasitus, yellow billed kite), dont 1 rechargeant son nid sur cocotier / Barbican à poitrine rouge (lybius dubius, bearded barbet), 2 / Perruche à collier (psittacula krameri, rose-ringed parakeet) / Choucador à longue queue (lamprotornis caudatus, long-tailed glossy starling) / Hirondelle rustique (hirundo rustica, barn swallow), plusieurs / Hirondelle de rivage (riparia riparia, common sand martin), 2+ / Bulbul des jardins (pycnonotus barbatus, common bulbul) / Souïmanga à longue queue (cynniris pulchellus, beautiful sunbird) / Amarante du Sénégal (lagonosticta senegala, red-billed firefinch), dizaines / Combassou du Sénégal (vidua chalybeata, village indigobird), plusieurs dont 1 mâle en plumage nuptial /
Entendu: chevalier gambette (tringa totanus)
Entendu: chevalier gambette (tringa totanus)
Nota 1: c'est un jardin comme je les aime: un brin sauvage, où l'on ne sait plus ce qui est naturel et ce qui est cultivé, avec des mares, des troncs et des joncs; un poulailler et le box d'un cheval, et des graines un peu partout. Un varan du Nil grimpe aux arbres dans lesquels des perruches à collier, des choucadors à longue queue, deux barbicans et les bulbuls jacassent à gorge déployée; les souïmangas en plumage nuptial volètent d'une offrande fleurie à l'autre; des dizaines d'amarantes entrent et sortent de la grande volière; sur le tronc d'un cocotier mort, les trous du pic goertan sont régulièrement occupés par un couple de barbicans à poitrine rouge mais logent actuellement une colonie d'abeilles; derrière les massettes, le lac relictuel de Bango, qui a conservé plus d'eau que d'habitude, bonne mousson oblige, est survolé par des hirondelles de rivage et des hirondelles rustiques, en halte migratoire. C'est le printemps; un milan parasite recharge son nid dans le cocotier dont on vient de faire tomber quelques noix, dérangeant un peu la literie du rapace. Avec le soir, des escadrilles de hérons gardeboeufs revenant des océans de détritus de la ville gagnent leurs dortoirs nocturnes, loin des miasmes urbains, vers les marais du nord-est.
Nota 2: Capturés au nid par un piroguier sénégalo-mauritanien, alors qu'ils n'étaient que des poussins, trois ibis sacrés avaient fini à Bango début septembre 2010, comme offrande pour la fin du Ramadan. Dans une cour nue, sableuse, abandonnés à leur destin funeste, deux des oiseaux vénérés de l'Egypte antique sont morts dans leur captivité. Véronique, une toubab riveraine des bords du lac bangotin avait récupéré le survivant, ainsi qu'une grande aigrette juvénile, pour tenter de les réacclimater à leur milieu d'origine, dans son jardin naturel. Quelques mois plus tard, visiblement les deux échassiers se portent à merveille ! L'ibis est toujours immature - il lui faut deux ans au moins pour arborer un plumage d'adulte, totalement désemplumé de la tête au bas du cou avec des fanfreluches noires au bout de la queue * ! Mais l'ibis laboure consciencieusement le jardin, et comme une huppe fasciée géante, pique la terre, le sable, la vase pour en extirper sa nourriture carnée (des insectes jusqu'aux petits mammifères). Particulièrement peu farouche envers les Hommes, pour son grand malheur, l'ibis sacré peut vivre jusqu'à 21 ans si les proies, chassées à vue, ne manquent pas à sa boulimie: vers, sauterelles, criquets, coléoptères aquatiques, mollusques, crustacés, amphibiens, poissons, lézards, parfois des oeufs, et même des charognes, déchets, voire des graines. Si son milieu de prédilection reste les zones humides à marais prairiaux, l'ibis sacré a des dons pour s'adapter à des milieux aussi étonnants que les réservoirs de lisiers, les décharges, les égoûts, les labours. S'il venait à s'envoler un jour, cet ibis devrait trouver aisément son compte, dans la région... Bonne chance !
* En moyenne 1 à 2 petits par couple; l'oisillon quitte le nid entre 14 et 21 jours, vole au delà des 40 jours...
En rappel: http://ornithondar.blogspot.com/2010/12/16-de-3-ibis-sacres-captifs-bango.html
Ci-dessus: 2011 03 25 soir, ibis sacré immature / Photo par Frédéric Bacuez
Nota 2: Capturés au nid par un piroguier sénégalo-mauritanien, alors qu'ils n'étaient que des poussins, trois ibis sacrés avaient fini à Bango début septembre 2010, comme offrande pour la fin du Ramadan. Dans une cour nue, sableuse, abandonnés à leur destin funeste, deux des oiseaux vénérés de l'Egypte antique sont morts dans leur captivité. Véronique, une toubab riveraine des bords du lac bangotin avait récupéré le survivant, ainsi qu'une grande aigrette juvénile, pour tenter de les réacclimater à leur milieu d'origine, dans son jardin naturel. Quelques mois plus tard, visiblement les deux échassiers se portent à merveille ! L'ibis est toujours immature - il lui faut deux ans au moins pour arborer un plumage d'adulte, totalement désemplumé de la tête au bas du cou avec des fanfreluches noires au bout de la queue * ! Mais l'ibis laboure consciencieusement le jardin, et comme une huppe fasciée géante, pique la terre, le sable, la vase pour en extirper sa nourriture carnée (des insectes jusqu'aux petits mammifères). Particulièrement peu farouche envers les Hommes, pour son grand malheur, l'ibis sacré peut vivre jusqu'à 21 ans si les proies, chassées à vue, ne manquent pas à sa boulimie: vers, sauterelles, criquets, coléoptères aquatiques, mollusques, crustacés, amphibiens, poissons, lézards, parfois des oeufs, et même des charognes, déchets, voire des graines. Si son milieu de prédilection reste les zones humides à marais prairiaux, l'ibis sacré a des dons pour s'adapter à des milieux aussi étonnants que les réservoirs de lisiers, les décharges, les égoûts, les labours. S'il venait à s'envoler un jour, cet ibis devrait trouver aisément son compte, dans la région... Bonne chance !
* En moyenne 1 à 2 petits par couple; l'oisillon quitte le nid entre 14 et 21 jours, vole au delà des 40 jours...
En rappel: http://ornithondar.blogspot.com/2010/12/16-de-3-ibis-sacres-captifs-bango.html
Je savais que tu allais choisir cette photo. Graëff avec trémas merci....
RépondreSupprimerLe trémas pointilleux...
RépondreSupprimerPoint d'exclamation
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