2017-2018, réveillonner avec des phacos (vivants), autour d'un affût aux Renard pâle et... Chat haret : 'faut être taré !
Meilleurs vœux ! Phacochère commun conchiant ce monde-là Trois-Marigots 2017 12 31, 10h04 / © Photo par Frédéric Bacuez |
* Quelque part dans les Trois-Marigots -
31 décembre 2017, 5h15-24h
1 janvier 2018, 0h-15h20-
A pied.
Températures : 18-33° / 19-33°
5h, 18° / 8h, 19° / 9h, 19° / 13h, 30° / 15h, 33° / 17h, 32° / 21h, 22°
1h, 21° / 5h, 19° / 8h, 20° / 9h, 20° / 13h, 30° / 15h, 33°
Lever du soleil, 7h33 (31 12 & 1 01); coucher, 18h44 (31 12) / UV 8, très élevé
Lever de 3/4 lune, 18h23 (31 12), coucher 6h36 (1 01)
Vent NE 20 km/h (31 12) & 29 km/h (1 01)
Record maxi 36° (31 12 2008 et 2009) / Moyenne maxi sur 30 ans: 28° (31 12) & 29° (1 01)
Record mini 14° (1 01 & 31 12 2012) / Moyenne mini sur 30 ans: 19° (1 01 & 31 12 2012)
Ci-contre : à l'affût... 2017 12 31, 15h36 / © Photo smartphone Frédéric Bacuez
Aube du 31 décembre 2017-
Au bout de ma frontale, un Renard pâle dans son tunnel (2/2)
Suite à : Béni soit Issa, c'est un jour miraculeux: un nouveau spot à pic gris & une passée de 1400 barges - entre autres (1/2), in Ornithondar 2017 12 25
Il fait momentanément nuit sombre, à l'aube du 31 décembre. La lune vient de tomber. Je ne sais trop où je suis mais je m'enfonce dans une partie bien boisée du cordon dunaire. Quelque trois Engoulevents à longue queue (Caprimulgus climacurus) levés, ici et par là ; mais aussi une Huppe fasciée (Upupa epops ssp.), deux tourterelles maillées (spilopelia senegalensis) - désolé, je ne fais que passer, en m'égratignant à vos épineux. Des Francolins à double éperon (Pternistis bicalcaratus) à l'envol brutal me font sursauter. Et soudain, c'est le festival ! Qu'on se comprenne : dans ce désert de vie animale autre qu'aviaire, le moindre mouvement mammifère, avant les premiers pas éradicateurs du bétail domestique, est un authentique événement, un miracle sans aucun doute tombé du ciel - Dieu est grand... Coup sur coup et dans le même périmètre, dans les premières lueurs du dernier jour de l'année : un Lièvre des savanes (Lepus victoriae), une Genette commune (Genetta genetta) et un Loup doré (Canis lupaster) ! Le viverridé n'est pas fuyant, il s'immobilise longuement de profil, la queue à l'horizontale (ça aide bien, pour l'identification) ; il fixe mes lampes, les billes toutes rondes, avant que de trottiner encore sur quelques mètres, pour un nouveau blocage, un nouveau coup d’œil, et ainsi de suite. Tranquille. Le canidé, lui, se défile mais fait plusieurs arrêts, retournant la tête à chaque fois, les grands yeux légèrement en amande. Au loin, pas si loin car son timbre est lourd et bas, un Grand-duc (Bubo sp.) émet deux contacts qui me paraissent bien différents de ceux du traditionnel Grand-duc de Verreaux. Trop brefs et peu audibles mais de très fortes chances qu'il s'agisse du Grand-duc du Sahel (Bubo cinerascens). On y reviendra dans une prochaine notule. D'autant (ndlr., rajout et confirmation) que les amis Alix & Daniel photographieront dans ces mêmes parages un joli sujet du Sahel, le... 10 janvier 2018 (Lire et voir ICI) !
Il fait momentanément nuit sombre, à l'aube du 31 décembre. La lune vient de tomber. Je ne sais trop où je suis mais je m'enfonce dans une partie bien boisée du cordon dunaire. Quelque trois Engoulevents à longue queue (Caprimulgus climacurus) levés, ici et par là ; mais aussi une Huppe fasciée (Upupa epops ssp.), deux tourterelles maillées (spilopelia senegalensis) - désolé, je ne fais que passer, en m'égratignant à vos épineux. Des Francolins à double éperon (Pternistis bicalcaratus) à l'envol brutal me font sursauter. Et soudain, c'est le festival ! Qu'on se comprenne : dans ce désert de vie animale autre qu'aviaire, le moindre mouvement mammifère, avant les premiers pas éradicateurs du bétail domestique, est un authentique événement, un miracle sans aucun doute tombé du ciel - Dieu est grand... Coup sur coup et dans le même périmètre, dans les premières lueurs du dernier jour de l'année : un Lièvre des savanes (Lepus victoriae), une Genette commune (Genetta genetta) et un Loup doré (Canis lupaster) ! Le viverridé n'est pas fuyant, il s'immobilise longuement de profil, la queue à l'horizontale (ça aide bien, pour l'identification) ; il fixe mes lampes, les billes toutes rondes, avant que de trottiner encore sur quelques mètres, pour un nouveau blocage, un nouveau coup d’œil, et ainsi de suite. Tranquille. Le canidé, lui, se défile mais fait plusieurs arrêts, retournant la tête à chaque fois, les grands yeux légèrement en amande. Au loin, pas si loin car son timbre est lourd et bas, un Grand-duc (Bubo sp.) émet deux contacts qui me paraissent bien différents de ceux du traditionnel Grand-duc de Verreaux. Trop brefs et peu audibles mais de très fortes chances qu'il s'agisse du Grand-duc du Sahel (Bubo cinerascens). On y reviendra dans une prochaine notule. D'autant (ndlr., rajout et confirmation) que les amis Alix & Daniel photographieront dans ces mêmes parages un joli sujet du Sahel, le... 10 janvier 2018 (Lire et voir ICI) !
Du Loup doré au Grand-duc du Sahel
Il est à peine plus de 7h - la bouille orangée du soleil surgira à 7h33 !- lorsque j'approche à pas feutrés les quelques tunnels de canidés sahéliens découverts à Noël, et toujours en cours de forage en cette Saint-Sylvestre : ceux qui sont dans un creux interdunaire, pas du vaste réseau d'en haut, sur le plat cordon - on aura bien le temps d'y aller et venir, et d'y perdre... son temps. Dans le faisceau de ma lampe frontale, dirigé vers le premier tunnel que l'on voit sur la photo ci-après, un mouvement de recul dans les entrailles terrestres ; je m'approche prestement, dirige la lumière dans l'étroite fente : la belle petite gueule d'un Renard pâle (Vulpes pallida pallida, African Sand Fox)* ! Aussitôt après avoir reculé au bas de son toboggan, le svelte canidé opère un quart de tour sur lui-même - à cet instant je vois bien la cuisse droite et surtout la queue touffue-, pour disparaître dans un boyau à angle droit du tunnel d'entrée, ouvrant logiquement sur de plus confortables chambres.
Bis repetita au dernier soir de l'année 2017 : las d'attendre à quelques dizaines de mètres des deux ouvertures orientées plein est (cf. photo ci-dessous), surtout après avoir été découragé sur l'esplanade d'en haut par l'émergence d'un chat haret (voir ci-après), je renouvelle l'opération du petit matin. Bingo ! Dans le goulet, les mêmes grands yeux jaunes qui fixent mon interrogatoire aveuglant... Vite, je me retire; arrêtons-là le dérangement. Il est grand temps de me préparer pour la nuit : rien aux trous d'en haut ; les cram cram sur les chaussettes et dans ma couche ; le froid qui monte du sol sous le hamac - mais ceci est une autre histoire, d'un autre pittoresque.
* Lire et voir des photos du fameux Goupil sahélien, sur Ornithondar : Du Renard pâle - le moins connu de tous les canidés !, 2016 01 31
- et mes notules avec tag/libellé 'renard pâle' : ICI
* Lire et voir des photos du fameux Goupil sahélien, sur Ornithondar : Du Renard pâle - le moins connu de tous les canidés !, 2016 01 31
- et mes notules avec tag/libellé 'renard pâle' : ICI
Le jour et la nuit
autour de deux réseaux de tunnels à Renard pâle
et d'un terrier à... Chat haret !
2017 12 31 - 2018 01 1 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -Ci-dessous :
C'est exactement dans la descente de ce tunnel, au premier plan,
que se tenait le Renard pâle du 31 décembre à l'aurore, et du 1er janvier au crépuscule...
Quelque part dans les Trois-Marigots 2017 12 25, 8h07 / © Photo smartphone Frédéric Bacuez
" De deux choses lune
L'autre c'est le soleil "
- Jacques Prévert (1900-1977),
Le paysage changeur, in Paroles (1945)
Ci-dessus :
en haut, un Traquet motteux (du Groenland ? Oenanthe oenanthe ssp. leucorrhoa)
2017 12 31, 17h40 / © Photo par Frédéric Bacuez
en bas, près de tunnels à Renard pâle : cadavre de phacochère et restes de zébu
2017 12 31, 18h27 & 2017 12 25, 8h51 / © Photos smartphone Frédéric Bacuez
- le même qui réapparaît au petit matin dans le bas-fond herbeux
Mise en place à 15h30, début de l'affût à 15h45, ce 31 décembre 2017. Les heures passent, passent, passent... A défaut de renard, ou d'autre mammifère cavernicole, on observe les oiseaux, qui semblent totalement ignorer mon déguisement territorial : un Traquet motteux du Groenland (Oenanthe oenanthe leucorrhoa) règne en maître sur le terre-plein, droit comme Artaban sur la souche de ce qui fut un gros arbre, guettant le mouvement des insectes avant de leur fondre dessus (cf. photo ci-dessus). Un couple de Huppes fasciées afrotropicales (Upupa epops ssp. senegalensis) est en pleine effervescence nuptiale ; il pupule, ils se crêpent la houppette. Monsieur fait beaucoup d'allers et venues pour rapporter des présents à madame : de bonnes larves bien croustillantes, rien de mieux pour rapprocher les cœurs, et retisser les liens distendus de l'année écoulée. Quelques Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) déambulent inlassablement sur les sables, jusqu'à quelques centimètres de mon poste. Avec la fin du jour, les Tourterelles pleureuses (dites du Niger, Streptopelia decipiens ssp. shelleyi) et maillées sont de plus en plus nombreuses à descendre dans la pente pour picorer les sables. Un Busard cendré (Circus pygargus) passe et c'est la débandade générale, momentanée, le temps que le rapace s'éloigne.
Ce n'est pas trop mon plaisir, que de contraindre le destin pendant des heures, déguisé comme un Tartarin, dans la chaleur poussiéreuse subsaharienne comme dans la grande fraîcheur européenne. Au moins chez nous, on a toutes les chances d'être récompensé de ses efforts, contre soi, contre les éléments. Comme cet automne dans les Abruzzes italiennes, avec les Loups gris et les Cerfs élaphes. Mais ici, dans ce Sahel au seuil de la disparition de toute vie animale autre que la commensale de l'Homme, ses chiens, ses chèvres, ses moutons, ses zébus et ses rats de toutes espèces - vous avez voulu du riz, vous aurez les rongeurs ! Cet après-midi, on croit qu'on est seul, qu'on sera en paix, en osmose avec la nature... Que nenni ! C'est le défilé, alentour : des jeunes gens qui traversent les boisements (sans me voir, c'est étudié pour...) et en ressortiront avec le bois ramassé qu'il faut pour regagner la civilisation de la dune d'en face, à quelque deux ou trois kilomètres. Des vaches qui reviennent de l'abreuvoir, pistées par trois douteux Gardeboeufs (Bubulcus i. ibis) prêts à becqueter le moindre insecte soulevé par l'amble du troupeau, repoussant devant lui les singes rouges (Patas roux, Erythrocebus p. patas) qui y partaient, eux, au point d'eau, contraints de faire demi-tour et un arc de cercle pour s'y rendre par d'autres sentes. En fin d'après-midi ce sont les chèvres, qui gravitent autour de mon observatoire. Il faut les voir, se hisser et s'agripper, mamelles pendantes, aux branches épineuses des dattiers d'Afrique (Balanites aegyptiaca) et méticuleusement en décrocher chaque petite feuille verte qui se trouve à portée de langue (cf. photos ci-dessous). Dans les dorures de la journée finissante, les patas repassent, en contrebas. Les oscillations de mon hamac les intriguent fortement à telle enseigne que certains singes se hissent sur des arbustes, en gigotant de gauche à droite et de droite à gauche pour interpréter cette anomalie dans leur savane... 'Sans doute quelque chose comme un grand sachet plastique de leurs immondes villages et campements trimbalé par le vent jusqu'ici'... Aucun ne repère mon installation, pas plus ma présence recroquevillée, mes cousins n'ont pas les yeux du chat.
Car, qui sort enfin sa frimousse hors du terrier le plus proche de mon affût ? Je vous le donne en mille : il a la tronche écrasée et boudeuse d'un chat des sables pas bien réveillé, ce n'est pas un Chat ganté (Felis silvestris lybica) mais un Chat... haret (Felis silvestris catus). Saleté de bestiole, taré ! Si en plus les félins villageois se mettent à faire le mur, à devenir des sauvageons et dérobent le fruit d'un patient labeur d'autrui, rien que pour y passer la chaude journée, je ne donne pas cher de l'avenir du Renard pâle. Rien d'étonnant à cela : les chiens ont fait aussi leur bruyante apparition partout dans la région des Trois-Marigots, pour garder les champs d'oignons et les périmètres irrigués contre le vandalisme... des phacochères et des patas. Il faut les entendre aussi, la nuit ! Inéluctablement, partout où s'installe l'Homme, partout le chat étend son royaume, et pas qu'un peu ; pire qu'un lapin. Et pire que Nous, c'est dire le désastre pour les oiseaux, et pour la concurrence sauvage. Celui-là pointe le bout de son nez renifleur, puis les oreilles, et enfin les épaules, tourne la tête à la sortie du terrier, regardant dans ma direction, aussitôt dérangé par mon camouflage. Je ne bouge pas d'un millimètre, pourtant ; même pas envie de lui faire le portrait, à ce parasite. L'intrus replonge illico dans l'antre ; il n'en sortira plus avant la nuit. A moins qu'il ne se dérobe par d'autres issues - merci à Vulpes pallida pallida. Je commence à comprendre : la moitié au moins des tunnels a été grattée, élargis par le félin, autrement plus rondelet que le filiforme Renard pâle. Je comprends aussi pourquoi au moins un canidé a quitté le labyrinthe d'en haut pour, à nouveau, aller creuser de nouvelles galeries en contrebas. On ne peut décidément plus avoir la paix, dans les Trois-Marigots - ça, c'était avant ; désormais c'est l'Emergence, et tout ce qui va avec. Un jour, c'est promis, je vous ferai la liste de tous ces inévitables et indispensables progrès, vous comprendrez que la partie est perdue, pour le renard comme pour le phacochère. Personne n'en saura rien. La mémoire ne retiendra que la prouesse humaine.
Au petit matin du nouvel an, à quelque quatre cent mètres d'ici, dans la jolie dépression herbacée d'un tann à sec : voilà mon chat (cf. photo ci-dessous) en train de chasser les petits oiseaux, Tisserins vitellins et à tête noire (Ploceus melanocephalus et vitellinus) et Bengalis zébrés (Amandava s. subflava) qui picorent entre les touffes.
- Allez, ouste, dégage ! Va retrouver les tiens, destructeur !
Ce n'est pas trop mon plaisir, que de contraindre le destin pendant des heures, déguisé comme un Tartarin, dans la chaleur poussiéreuse subsaharienne comme dans la grande fraîcheur européenne. Au moins chez nous, on a toutes les chances d'être récompensé de ses efforts, contre soi, contre les éléments. Comme cet automne dans les Abruzzes italiennes, avec les Loups gris et les Cerfs élaphes. Mais ici, dans ce Sahel au seuil de la disparition de toute vie animale autre que la commensale de l'Homme, ses chiens, ses chèvres, ses moutons, ses zébus et ses rats de toutes espèces - vous avez voulu du riz, vous aurez les rongeurs ! Cet après-midi, on croit qu'on est seul, qu'on sera en paix, en osmose avec la nature... Que nenni ! C'est le défilé, alentour : des jeunes gens qui traversent les boisements (sans me voir, c'est étudié pour...) et en ressortiront avec le bois ramassé qu'il faut pour regagner la civilisation de la dune d'en face, à quelque deux ou trois kilomètres. Des vaches qui reviennent de l'abreuvoir, pistées par trois douteux Gardeboeufs (Bubulcus i. ibis) prêts à becqueter le moindre insecte soulevé par l'amble du troupeau, repoussant devant lui les singes rouges (Patas roux, Erythrocebus p. patas) qui y partaient, eux, au point d'eau, contraints de faire demi-tour et un arc de cercle pour s'y rendre par d'autres sentes. En fin d'après-midi ce sont les chèvres, qui gravitent autour de mon observatoire. Il faut les voir, se hisser et s'agripper, mamelles pendantes, aux branches épineuses des dattiers d'Afrique (Balanites aegyptiaca) et méticuleusement en décrocher chaque petite feuille verte qui se trouve à portée de langue (cf. photos ci-dessous). Dans les dorures de la journée finissante, les patas repassent, en contrebas. Les oscillations de mon hamac les intriguent fortement à telle enseigne que certains singes se hissent sur des arbustes, en gigotant de gauche à droite et de droite à gauche pour interpréter cette anomalie dans leur savane... 'Sans doute quelque chose comme un grand sachet plastique de leurs immondes villages et campements trimbalé par le vent jusqu'ici'... Aucun ne repère mon installation, pas plus ma présence recroquevillée, mes cousins n'ont pas les yeux du chat.
Car, qui sort enfin sa frimousse hors du terrier le plus proche de mon affût ? Je vous le donne en mille : il a la tronche écrasée et boudeuse d'un chat des sables pas bien réveillé, ce n'est pas un Chat ganté (Felis silvestris lybica) mais un Chat... haret (Felis silvestris catus). Saleté de bestiole, taré ! Si en plus les félins villageois se mettent à faire le mur, à devenir des sauvageons et dérobent le fruit d'un patient labeur d'autrui, rien que pour y passer la chaude journée, je ne donne pas cher de l'avenir du Renard pâle. Rien d'étonnant à cela : les chiens ont fait aussi leur bruyante apparition partout dans la région des Trois-Marigots, pour garder les champs d'oignons et les périmètres irrigués contre le vandalisme... des phacochères et des patas. Il faut les entendre aussi, la nuit ! Inéluctablement, partout où s'installe l'Homme, partout le chat étend son royaume, et pas qu'un peu ; pire qu'un lapin. Et pire que Nous, c'est dire le désastre pour les oiseaux, et pour la concurrence sauvage. Celui-là pointe le bout de son nez renifleur, puis les oreilles, et enfin les épaules, tourne la tête à la sortie du terrier, regardant dans ma direction, aussitôt dérangé par mon camouflage. Je ne bouge pas d'un millimètre, pourtant ; même pas envie de lui faire le portrait, à ce parasite. L'intrus replonge illico dans l'antre ; il n'en sortira plus avant la nuit. A moins qu'il ne se dérobe par d'autres issues - merci à Vulpes pallida pallida. Je commence à comprendre : la moitié au moins des tunnels a été grattée, élargis par le félin, autrement plus rondelet que le filiforme Renard pâle. Je comprends aussi pourquoi au moins un canidé a quitté le labyrinthe d'en haut pour, à nouveau, aller creuser de nouvelles galeries en contrebas. On ne peut décidément plus avoir la paix, dans les Trois-Marigots - ça, c'était avant ; désormais c'est l'Emergence, et tout ce qui va avec. Un jour, c'est promis, je vous ferai la liste de tous ces inévitables et indispensables progrès, vous comprendrez que la partie est perdue, pour le renard comme pour le phacochère. Personne n'en saura rien. La mémoire ne retiendra que la prouesse humaine.
Au petit matin du nouvel an, à quelque quatre cent mètres d'ici, dans la jolie dépression herbacée d'un tann à sec : voilà mon chat (cf. photo ci-dessous) en train de chasser les petits oiseaux, Tisserins vitellins et à tête noire (Ploceus melanocephalus et vitellinus) et Bengalis zébrés (Amandava s. subflava) qui picorent entre les touffes.
- Allez, ouste, dégage ! Va retrouver les tiens, destructeur !
Ci-dessous :
un Chat haret chasse dans un bas-fond herbacé;
c'est le même, hier soir, qui a brièvement sorti la tête et les épaules d'un terrier creusé par les Renards pâles.
2018 01 1, 7h43 / © Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessus :
chèvres au Balatines aegyptiaca
2017 12 31, 15h56 / © Photos par Frédéric Bacuez
Dieu(x) et les braconniers sont miséricordieux, il reste par ici quelques phacochères !
Les Sénégaulois (et les Dakarois !) n'ont pas tout avalé. Dans ce petit coin de pans dunaires ponctués d'énormes buissons de Salvadora persica, il reste aussi quelques beaux spécimens de Phacochoerus africanus. Ils ne sont pas tous sur les tables de La Source ou dans les dîners festifs épris d'exotisme culinaire. Il y a encore cinq années, on pouvait traverser la plaine du Djeuss et rencontrer des dizaines de phacochères, et même 60 voire 80 Suidés en une seule virée dans le Djoudj ou l'enclave de Ndam-Ndam ! Ce 31 décembre, cela faisait un moment que je n'avais plus atteint un si beau palmarès : 19 Suidés au compteur, en cinq groupes bien vivants, et paisibles - deux paires musculaires, un clan avec mâles et femelle suitée, des mères avec progéniture. Les braconniers, qui ont repris du service dans toute la région (il faut satisfaire la demande urbaine des émergentes et délicates classes moyennes, Dieu est miséricordieux), se sont momentanément calmé, faute de cibles, et parce que certains amodiataires de chasse ont tenté de réagir, un peu. Hélas, comme en France, ces gens-là ne s'entendent pas, adeptes de l'entourloupe et des petits coups vicieux, à l'instar des développeurs de l'agriculture sonnante et trébuchante ; bref, ils se détestent tous cordialement. Et puis, il faut le dire, certains de ces braconniers ont des tableaux de prédation à faire froid dans le dos : authentiques criminels parfois déguisés en concessionnaires de chasse, imparable diversion, loin, très loin de la grand'ville, c'est dire la profondeur du problème et de ce qu'on ne voit pas. Ceux-là n'hésitent pas à soudoyer qui de droit, à s'acoquiner avec les obsédés de la gâchette villageoise, à se moquer des quotas, loin des regards indiscrets, volontiers complaisants, assurément indifférents. Vous savez ce que c'est, même dans ce domaine, le délicieux phaco' en sait lui aussi quelque chose, à ses dépens : suscitez le manque, titillez la demande, et puis développez l'offre. C'est le cercle vertueux du bienheureux capitalisme, en somme.
Par ici en tout cas, peu de traces de véhicule tout-terrain, à l'exception de celles des charrettes de plus en plus nombreuses à sillonner les ondulations à la recherche de bois. On s'attaque même aux vieilles euphorbes (Euphorbia basalmifera), la pression démographique ne fait pourtant que commencer, et cette foutue demande de bois ne fera que suivre le mouvement incontrôlé, incontrôlable. On ne fait pas couper "abusivement" des arbres, et en fait profit, qu'en Casamance, au Sénégal (comme ailleurs dans la région) ! Heureusement que nous avons la célébrissime Muraille verte, et les décrets présidentiels, le pays est donc sauvé. On lutte !
Coup de sang. Les rares arpenteurs du terrain naturaliste l'ont bien constaté, ces dernières années : le phacochère, au même titre que le loup/chacal, ou les varans des deux espèces, et peut-être bientôt les singes, sont en train de disparaître de la vallée, basse comme moyenne. Nous vivons en direct-live l'ultime nettoyage de ce qui subsistait d'une biodiversité locale pourtant réduite à sa plus simple expression depuis fort longtemps. La conjonction simultanée d'une intensification agricole prédatrice, d'une colonisation humaine des ultimes périmètres épargnés et d'un regain du braconnage éradicateur sera le dernier avatar d'une dévitalisation complète du biome sahélien. Le Vivant tire à sa fin, ici, il ne faut pas se faire d'illusion, et surtout ne pas mentir, ni se mentir. Je veux évidemment me tromper mais qu'on m'explique quels seraient donc ce miracle, et ces engagements, qui contrediraient ce que j'écris, qui inverseraient la donne ? Les slogans ? L'ignorance urbaine de ces choses ? Les séminaires policés et les rapports bien soignés ? Bref, l'onirisme et la grande forfaiture collective ? J'entends peut-être nos philanthropiques développeurs de Progrès dire : "mais pourquoi ne venez-nous pas nous voir ?" Ha ha ha, ben voyons ! Inversion des obligations bien de l'époque ; comme si cela n'aurait pas du être le contraire... Que ceux qui détruisent beaucoup ne viennent pas nous rencontrer, nous autres, les rêveurs, les farfelus, les fantaisistes, les has been, afin de nous consulter pour, peut-être, atténuer ou compenser le sérieux de leur emprise, de leurs saccages, de leur croissance vers le mur, hein ?! Pourquoi il n'en est pas ainsi, je pose la question ? Subissons donc la logique 'désidéologisée', son diktat, et rions ensemble, et que les suivants se démerdent ! Mais cela n'est pas drôle. Bien moins drôle que les postures de mes contemporains, leurs cris d'orfraie et leurs nombrils ombrageux, les calculs cupides et l'arrogance suicidaire du 'bon sens capitaliste' qui emporte tout dans sa folie concurrentielle. Comme de la victoire des médiocres, on ne pourra pas dire que nous n'étions pas quelques anachroniques à avoir tiré la sonnette d'alarme. Il ne nous reste plus qu'à regarder ce monde qui finit, cet autre qui l'emporte et en annonce un plus terrible. Abject ; inculte ; vulgaire ; laid. A vomir. Comme le phacochère, je les conchie, avec leur mondialisation heureuse, leurs lendemains radieux (cf. photos ci-dessous et en haut de notule). Bonne année irresponsable à nous tous - une de plus sans rien changer, c'est toujours ça de gagné, merci monsieur le bourreau : le temps de Dieu/le temps de Nature !
Ci-dessous :
phacochères communs dont femelle suitée
Quelque part dans les Trois-Marigots 2017 12 31 matin (8h05-10 & 9h45-10h05) / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
OISEAUX / 78 espèces et ssp., 8 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 7 + 1 espèces
ODONATES / 2 espèces
Vu :
- Anhinga (roux) d'Afrique (anhinga r. rufa, african darter), 1 ind. en vol N-S [cuvette 1 01]
- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron), quelques ind. - dont sujets afrotropicaux en plumage nuptial [digue traversière 1 01]
- Héron gardeboeuf (d'Afrique, bubulcus i. ibis, cattle egret), 1 ind. vient se poser près des terriers à vulpes et felis peu après 7h [31 12] + 3 ind. accompagnant un troupeau de bovins rentrant de l'abreuvoir [17h15+, 31 12]
- Aigrette ardoisée (egretta ardesiaca, black heron), plusieurs dizaines d'ind., en baisse par rapport à fin décembre [digue traversière 1 01]
- Aigrette des récifs (egretta g. gularis, western reef egret), quelques ind. [digue traversière 1 01]
- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret), plusieurs dizaines d'ind. [digue traversière 1 01]
- Aigrette/Héron intermédiaire (à bec jaune, egretta intermedia ssp. brachyrhyncha, african intermediate egret), plusieurs dizaines d'ind., exceptionnellement plus nombreux que egretta alba ! [digue traversière 1 01]
- Grande aigrette d'Afrique (ardea melanorhyncha, african great egret), plusieurs ind. [digue traversière 1 01]
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), quelques ind. [cuvette en eau 1 01]
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), 1 ind. ad. en vol [1 01] + 1 ind. [digue traversière 1 01]
- Ibis falcinelle (plegadis falcinellus, glossy ibis), 1 ind. arrivant sur les herbiers encore en eau [cuvette, 1 01]
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), 3 ind. [digue traversière 1 01]
- Oie-armée de Gambie (plectropterus g. gambensis, northern spur-winged goose), 6 ind. en vol [7h30, 1 01]
- Sarcelle d'été (spatula querquedula, garganey), passée du soir en vols E [19h15, 31 12]
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (pandion h. haliaetus, eurasian osprey), 1 ind. de type femelle [cuvette 12h07 1 01]
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus migrans ssp. parasitus, yellow-billed kite), 2 ind.
- Busard cendré (circus pygargus, Montagu's harrier), 1 ind. mâle (subadulte ?) chasse au-dessus des boisements dunaires, levant les tourterelles pleureuses et maillées qui glanent [17h10, 31 12]
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), 1 à 2 ind., mâle immature en vol [cuvette, 1 01]
- Circaète Jean-Le-Blanc (circaetus gallicus, short-toed snake-eagle), 1 à 2 ind. dans les lointains vaporeux puis ind. juvénile vu de près à trois reprises [~11h55, 14h40 31 12 & 10h05, 1 01]
- Aigle de Bonelli (aquila f. fasciata, Bonelli's eagle - Préoccupation mineure/LC sur la liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition mais Near Threatened/NT-Quasi menacé sur la Liste rouge européenne de BirdLife International, 2015 et En danger/EN sur la Liste rouge française, 2016), 1 ind. de 3e/4e AC, le même sujet que le 25 décembre dernier, volant avec un busard des roseaux mâle [cuvette 1 01]
- Faucon crécerelle (falco t. tinnunculus, common kestrel), 1 ind. de type femelle + 1 ind. [31 12] + 1 ind. au sol [bas-fond, 1 01] + 1 ind. [cuvette en eau, 1 01]
- Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), au moins 2 ind. levés à l'aube + 4 ind. près d'un duo de phacochères endormis au seuil d'un salvadora persica + 3 ind. dans les euphorbia basalmifera [9h30+, 31 12] + 1 ind. [bas-fond herbeux, 1 01 petit matin]
- Caille des blés (coturnix coturnix, common quail), levé 1 ind. sur prairie gazonnée [cuvette 1 01]
- Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), 1 ind. en vol passant [19h11, 31 12]
- Oedicnème tachard (burhinus capensis ssp. maculosus, spotted thick-knee), 2 ind. [31 12] + 1 et 5 ind. [mare sèche et boisée, 1 01]
- Glaréole à collier (glareola p. pratincola, collared pratincole), 4 ind. en vol [14h40, 31 12] + ~25 ind. en vol O-E [17h35, 31 12] + ~20 ind. levés des vasières asséchées [cuvette, 1 01]
- Outarde de Savile (lophotis savilei, Savile's bustard), 1 ind. levé dans un parterre d'euphorbia basalmifera [31 12]
- Échasse blanche (himantopus h. himantopus, black-winged stilt), ~30 ind. dans les herbiers encore en eau [cuvette, 1 01] + 1 ind. [digue traversière 1 01]
- Vanneau (caronculé) du Sénégal (vanellus s. senegallus, -african- wattled lapwing), 4 ind. sur tanne asséchée + 1 ind. [bas-fond herbeux 1 01 matin]
- Vanneau à éperons (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), 6 ind. viennent boire [herbiers encore en eau, cuvette 1 01] + 1 + 2 + 9 + 1 + 2 ind. sur les rives [cuvette 1 01] + 1 ind. [1 01]
- Barge à queue noire (limosa limosa, black-tailed godwit - Near threatened/NR-Quasi menacé, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), passée SO-NE/E de ~75 ind. avec quelques combattants [7h25, 31 12] + 30 ind. [7h35, 31 12] + 30 ind. puis ~25 ind. [7h30, 1 01]
- Bécasseau minute (calidris minuta, little stint), 1 ind. [digue traversière 1 01]
- Combattant varié (calidris pugnax, ruff), 5 ind. en vol SO-NE/E suivent soixante-quinze barges [7h25, 31 12] + 1 ind. à l'envol [digue traversière 1 01]
- Chevalier sylvain (tringa glareola, wood sandpiper), 5+ ind. dans les herbiers encore en eau [cuvette, 1 01]
- Sterne hansel (gelochelidon n. nilotica, gull-billed tern), 1 ind. en vol passant [bas-fond herbeux]
- Guifette moustac (chlidonias h. hybrida, whiskered tern), 1 ind. [lagon dans la cuvette, 1 01]
- Ganga à ventre brun/châtain (Ganga sénégalais, pterocles e. exustus, chestnut-bellied sandgrouse), vol passant de ~30 ind. [8h45, 31 12] + levée de 25 ind. [10h50, 31 12]
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove), dizaines d'ind. au gagnage, régulièrement accompagnées de tourterelles pleureuses, et de calaos occidentaux
- Tourterelle pleureuse du Niger (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove), au moins deux cc dans un arbre avec nids au-dessus des terriers à vulpes et felis + 10+ ind. glanant au sol en fin de journée [31 12]
- Perruche à collier (psittacula k. krameri, rose-ringed parakeet), 1 ind. en vol passsant [31 12 matin]
- Coucal du Sénégal (centropus s. senegalensis, Senegal coucal), 1 ind. [cuvette à tamarix 1 01]
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), au minimum 3 ind. en fin de nuit [31 12]
- Martinet des palmes (cypsiurus p. parvus, african palm swift), 1 ind. en train de chasser au-dessus du cordon dunaire [31 12]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 1 à 2 ind. près des terriers à vulpes et felis [31 12 aprem']
- Guêpier (de Perse) du Sahara (merops persicus ssp. chrysocercus, western blue-cheeked bee-eater), 2 et 2 ind., se posant régulièrement sur le sol craquelé de la tanne asséchée (cf. photo ci-dessous) [bas-fond 1 01]
- Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', urocolius m. macrourus, blue-naped mouse-bird), 1 ind. + ~8 ind. + 3 ind. dont jeune demandant encore la becquée et reçoit des câlins... + 6 ind. [31 12] + 10 ind. [1 01]
- Rollier d'Abyssinie (coracias abyssinicus, abyssinian roller), 4 ind. ad. [cuvette, 1 01]
- Huppe fasciée (d'Eurasie, upupa e. epops, eurasian hoopoe), 1 ind. indéterminé levé en fin de nuit + 1 + 1 + 1 ind. + 1 ind. (dont peut-être des sénégalaises) [31 12]
- Huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (Huppe du Sénégal, upupa -epops- senegalensis ssp. senegalensis, western african hoopoe), 1 ind. pupule dès 7h30 + 2 ind. - cc local qui va parader tout l'après-midi devant mon affût, avec nombreux présents offerts par monsieur à sa dulcinée ! [31 12]
- Calao de Kemp (tockus kempi, western red-billed hornbill), NC (~10 ind. vus)
- Hirondelle de Guinée (hirundo l. lucida, red-chested swallow), 1 ind. en vol, visiblement en train de chasser [31 12 matin]
- Hirondelle rustique (hirundo r. rustica, barn swallow), 2 ind. chassant au ras des petits acacias et au petit matin [~7h30, 31 12]
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark)
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), quelques ind. venant chasser dans les dunes [31 12]
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), premier ind. à 7h30 puis nombreuses bandes (~12 chacune) en déplacement SO-NE/E, venant de leurs dortoirs en typhaies vers les cordons et bas-fonds herbacés [31 12 & 1 01]
- Bergeronnette flavéole (motacilla flava ssp. flavissima, yellowish-crowned wagtail), 1 ind. [31 12]
- Bulbul commun de Haute-Guinée (pycnonotus barbatus ssp. inornatus, Upper Guinea garden bulbul), 1 ind. chanteur dans les salvadora persica de l'interdunaire [1 01]
- Traquet motteux (oenanthe o. oenanthe, northern wheatear), omniprésent, les premiers oiseaux (3 ind.) vus le 1er janvier matin [~7h15, 1 01] !
- Traquet (motteux) du Groenland (oenanthe o. leucorrhoa, Greenland weathear), 1 ind. stationne pour son hiver sur le champ de sable des terriers/tunnels à vulpes et felis, utilisant une souche au centre de l'esplanade comme tour de guet (cf. photo ci-dessus) [25, 31/12 & 1 01]
- Agrobate (roux) menu (cercotrichas m. minor, african scrub-robin), 1 ind. au bord d'un bas-fond herbeux [1 01 matin]
- Erémomèle à croupion jaune du Tchad (eremomela icteropygialis ssp. alexanderi, Chad yellow-bellied eremomela), 1 ind. [31 12]
- Pouillot de Bonelli (phylloscopus b. bonelli, western Bonelli's warbler), plusieurs ind. dont deux et encore deux sujets en rivalité territoriale
- Fauvette passerinette (curruca iberiae, western subalpine warbler), plusieurs ind., ubiquistes
- Fauvette grisette (curruca c. communis, common whitethroat), 2 ind. [bas-fond, 1 01]
- Fauvette orphée (curruca h. hortensis, western orphean warbler), 1 ind. bien observé [bas-fond, 1 01]
- Crombec sittelle (sylvietta b. brachyura, northern crombec), 3 ind. sur même arbre que deux pouillots de Bonelli qui se chamaillent [31 12]
- Cisticole des joncs du Nigeria (cisticola juncidis ssp. uropygialis, nigerian zitting cisticola, fan-tailed cisticola), 1 et 2 ind. [bas-fond herbeux, 1 01] + 1 ind. [cuvette]
- Prinia modeste (prinia s. subflava, tawny-flanked prinia), 1 ind. [cuvette avec tamarix senegalensis 1 01]
- Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator, woodchat shrike), 5 ind. [31 12] + 7 ind. [1 01]
- Pie-grièche grise du désert (lanius excubitor ssp. elegans, desert grey woodchat), 1 ind. [31 12]
- Pririt/Batis du Sénégal (batis senegalensis, Senegal batis), cc d'abord entendu puis vu (cf. photo ci-dessous) [cordon dunaire, ~9h40 31 12]
- Souïmanga à longue queue (cinnyris p. pulchellus, beautiful sunbird), 2 ind. type femelles ou en livrée internuptiale et 1 ind. mâle en mue [31 12]
- Choucador à oreillons bleus (lamprotornis c. chalybaeus, greater blue-eared glossy-starling), 4 ind. [1 01]
- Choucador à ventre roux (lamprotornis pulcher, chestnut-bellied starling), quelques ind.
- Moineau doré (passer luteus, Sudan golden sparrow), petits groupes familiaux dès 7h30 [31 12 & 1 01]
- Travailleur à bec rouge (quelea q. quelea, red-billed quelea), quelques ind. avec les moineaux dorés
- Bengali zébré (amandava s. subflava, zebra waxbill), vol passant de ~10 ind. [cuvette, 31 12] et 10 ind. (les mêmes ?) picorant entre les touffes d'herbes du bas-fond [1 01 petit matin]
- Estrildidé sp. indéterminée, vol passant de 10 ind. [31 12 aprem']
Et rapace sp. indéterminée, 1 ind. au loin + 2 ind. trop haut, trop loin dans les suspensions poussiéreuses (13h05) [31 12]
Entendu :
Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), un passage nocturne [31 12-1 01] / Sarcelle d'été (spatula querquedula), deux passages nocturnes [31 12-1 01] / Pygargue vocifer (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), 1 ind. au loin vers l'est [1 01 petit matin] + 2 ind. par deux fois [cuvette, ~11h15-30 1 01] / Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus), quelques ind. à l'aube et dans la matinée [31 12], les premiers oiseaux entendus le 1 01, juste avant un martin-chasseur strié puis les cochevis et fauvettes passerinettes [cordon dunaire, 1 01] / Vanneau à éperons (vanellus spinosus) [nuit 31 12-1 01] / Vanneau (caronculé) du Sénégal (vanellus s. senegallus) [nuit 31 12-1 01] / Grand-duc du Sahel (bubo cinerascens, grewish eagle-owl), deux contacts d'1 même ind., en fin de nuit [31 12] / Martin-chasseur strié (halcyon c. chelicuti, striped kingfisher), 1 ind. au tout petit matin (second oiseau entendu du jour après le francolin) [1 01] / Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), pas en fin de nuit [30/31 12] mais premier entendu à 19h10 [31 12] et 1 ind. vient triller tout près de moi dans mon hamac, sans doute pour les vœux ! [fin de nuit 31 12-1 01] / Coliou huppé (urocolius m. macrourus), ici et là / Huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (upupa -epops- senegalensis ssp. senegalensis), 1 ind. pupule dès 7h30 [31 12] / Calao de Kemp (tockus kempi), chanteurs [31 12 aprem' surtout] / Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis) / Bulbul commun (pycnonotus barbatus ssp. inornatus), premiers entendus le 31 12, quelques secondes avant les fauvettes passerinettes et les martins-chasseurs striés [cordon dunaire, 31 12] / Pouillot de Bonelli (phylloscopus b. bonelli) / Fauvette passerinette (curruca iberiae) / Fauvette sp. (curruca/sylvia sp.), 1+ ind. / Pririt du Sénégal (batis senegalensis), cc d'abord entendu puis vu... [31 12] / Tchagra à tête noire (tchagra s. senegalus, black-crowned tchagra), 1 + 1 ind. [cordon dunaire, 31 12 matin] / Brubru africain (nilaus a. afer, brubru), 1 + 1 + 1 ind. [cordon dunaire, 31 12 matin] /
Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), un passage nocturne [31 12-1 01] / Sarcelle d'été (spatula querquedula), deux passages nocturnes [31 12-1 01] / Pygargue vocifer (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), 1 ind. au loin vers l'est [1 01 petit matin] + 2 ind. par deux fois [cuvette, ~11h15-30 1 01] / Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus), quelques ind. à l'aube et dans la matinée [31 12], les premiers oiseaux entendus le 1 01, juste avant un martin-chasseur strié puis les cochevis et fauvettes passerinettes [cordon dunaire, 1 01] / Vanneau à éperons (vanellus spinosus) [nuit 31 12-1 01] / Vanneau (caronculé) du Sénégal (vanellus s. senegallus) [nuit 31 12-1 01] / Grand-duc du Sahel (bubo cinerascens, grewish eagle-owl), deux contacts d'1 même ind., en fin de nuit [31 12] / Martin-chasseur strié (halcyon c. chelicuti, striped kingfisher), 1 ind. au tout petit matin (second oiseau entendu du jour après le francolin) [1 01] / Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), pas en fin de nuit [30/31 12] mais premier entendu à 19h10 [31 12] et 1 ind. vient triller tout près de moi dans mon hamac, sans doute pour les vœux ! [fin de nuit 31 12-1 01] / Coliou huppé (urocolius m. macrourus), ici et là / Huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (upupa -epops- senegalensis ssp. senegalensis), 1 ind. pupule dès 7h30 [31 12] / Calao de Kemp (tockus kempi), chanteurs [31 12 aprem' surtout] / Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis) / Bulbul commun (pycnonotus barbatus ssp. inornatus), premiers entendus le 31 12, quelques secondes avant les fauvettes passerinettes et les martins-chasseurs striés [cordon dunaire, 31 12] / Pouillot de Bonelli (phylloscopus b. bonelli) / Fauvette passerinette (curruca iberiae) / Fauvette sp. (curruca/sylvia sp.), 1+ ind. / Pririt du Sénégal (batis senegalensis), cc d'abord entendu puis vu... [31 12] / Tchagra à tête noire (tchagra s. senegalus, black-crowned tchagra), 1 + 1 ind. [cordon dunaire, 31 12 matin] / Brubru africain (nilaus a. afer, brubru), 1 + 1 + 1 ind. [cordon dunaire, 31 12 matin] /
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d. :
busard cendré, femelle (subadulte ?) - circaète Jean-Le-Blanc
pies-grièches à tête rousse
pie-grièche du désert
fauvette orphée - Pririt du Sénégal, mâle
fauvette orphée - Pririt du Sénégal, mâle
bergeronnettes printanières de type flava
guêpier de Perse
oedicnème tachard
Trois-Marigots 2017 31 12 - 2018 01 1 / © Photos par Frédéric Bacuez
AUTRES :
- Loup doré (d'Afrique) ex chacal doré (canis lupaster, african golden wolf), un total de 3 sujets dont: 1 ind. s'éloigne dans le cordon boisé, en fin de nuit [31 12] + 1 ind. accompagnant une mère phacochère et ses trois marcassins [à suivre sur Ornithondar, 11h15-12h 31 12] + 1 ind. en fuite [cuvette 12h23 31 12]
- Renard pâle (renard blond des sables, vulpes p. pallida, pale fox, african sand fox, pallid fox), 1 ind. dans son tunnel et à l'entrée de ses chambres, en fin de nuit [30/31 12] et au crépuscule [31 12/1 01]
- Phacochère commun (phacochoerus a. africanus, common warthog), un total de 19 ou 20 sujets dont: 6 ind. - deux ad. & quatre juvéniles- levés dans un buisson de salvadora persica [8h05+, 31 12] + 2 ind. - ad. de taille imposante !- réveillés de leur salvadora persica et ayant du mal à grimper dans la pente sableuse raide [~9h15, 31 12] + 2 ind. ad. se prélassant dans les premiers rayons chauds du soleil, au seuil d'un couvert de salvadora persica, même les francolins qui s'envolent en caquetant après m'avoir repéré ne les troublent pas [9h30, 31 12] + groupe de 5 ind. revenant de ses labours matinaux dans la cuvette - trois ad. dont mâle à la crinière hérissée et une femelle en chaleur & deux juvéniles intenables !- + 4 ind. - mère ad. et trois marcassins, accompagnés par un loup africain [à suivre sur Ornithondar] (+ 1 ind. mort, à proximité des terriers à renard pâle du bas) [31 12] (+ 1 ind.) [1 01]
- Patas roux (erythrocebus p. patas, patas monkey), un total de 10 à 15 sujets dont: 1 ind. solitaire, allant et venant, puis un 2 ind. courant [31 12 midi] + 1 ind. gros mâle au poil parfait avec ~10 ind. dont quelques juvéniles et un petit à la traîne, tous très intrigués par mon hamac flottant au vent sur la dune... [fin d'aprem' 31 12]
- Genette commune (genetta genetta, common genet), 1 ind. pas très farouche en fin de nuit [31 12]
- Lièvre de savane africaine (lepus - microtis - victoriae, african savanna hare), 1 ind. en fin de nuit + 1 ind. en fuite [dans les dunes] + 1 ind. [cuvette] [31 12]
- Écureuil de Geoffroy (euxerus erythropus, striped ground squirrel), 1 ind. aux alentours des tunnels du renard pâle, semble vouloir récupérer ou ouvrir un terrier au pied d'un buisson
Chat ganté(felis silvestris lybica)- Chat haret (felis silvestris catus), 1 ind. sortant la tête d'un terrier du haut et, voyant mon dispositif, retourne vite dans les profondeurs de sa cachette dérobée [17h55, 31 12], revu le lendemain matin à quelque 400m du site, chassant dans les herbes sèches d'une tanne interdunaire [7h40, 1 01]
Trois terriers indéterminés, avec bouche assez grande et arrondie - un le 31 12, deux le 1 01 [entre cordon dunaire boisé et grande cuvette dépressionnaire]
Un crottoir (de genette a priori) - trop plein pour être encore utilisé...
Ci-dessous :
à g., lièvre des savanes (8h40) - à d., crottoir (ancien) de genette commune d'Afrique (8h46)
2017 12 31 matin / © Photos par Frédéric Bacuez
- (petit) Monarque d'Afrique (danaus chrysippus ssp. chrysippus, common plain tiger, lesser wanderer, queen butterfly, 'african queen'), 1 ind. [10h55, 31 12]
- Citron africain, 1 ind. [31 12]
* Bango-Sinthiane-
MATIN, 5h-5h15-
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), 1 ind. en équilibre sur le fil électrique, rouspète à cause du chien qui flaire le sol, en-dessous... [~5h, 31 12]
Entendu:
Vanneau à éperons (vanellus spinosus), quelques uns /
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