9, 'oasis' de Bango: huppes mixtes et barbicans au rendez-vous

2015 03 9 12h30, Bango (Saint-Louis-du-Sénégal). Femelle de huppe fasciée de la race euro-méditerranéenne epops epops nourrissant des pulli au nid !
/ © Photo par Frédéric Bacuez
2015 03 1 11h15, Bango (Saint-Louis-du-Sénégal). Barbican à poitrine rouge (lybius dubius) au papayer du jardin
/ © Photo par Frédéric Bacuez

* Bango. Impasse Gustave Pelloux -

A quelque douze kilomètres au nord de Saint-Louis-du-Sénégal, les deux spécialités aviaires du village de Bango, révélées par Ornithondar en 2008 et 2012, sont fidèles au rendez-vous !
  • Il y a sept ans, nous découvrions ici l'existence d'un petit noyau local d'une espèce certes commune en zone afrotropicale des savanes mais officiellement absente au nord du 15e parallèle - soit la région de Thiès, à près de 200 kilomètres au sud de notre delta: le barbican à poitrine rouge (lybius dubius, bearded barbet). Pas une année (2008-2015) sans entendre le croassement typique de ces barbus chamarrés ni observer leurs manèges territoriaux quand ils viennent frapper à grands coups de bec vigoureux leur propre reflet (rival !) dans le vitrage des maisons de l'impasse Gustave Pelloux... Il est d'ailleurs fort probable que le barbican à poitrine rouge ne se contente pas de la niche écologique des berges du Lampsar: nous l'avons aperçu à quelques kilomètres au nord de Louga, volant d'un arbre à l'autre dans un verger (claque)muré au milieu des sables du Djambour (Voir ICI sur Ornithondar, 2011 11 17); et l'ami Daniel me signale que nos oiseaux "viennent trois ou quatre fois l'an folâtrer dans le flamboyant qui jouxte Keur Tompâte et sont donc également notés du nord de l'île de Ndar". A l'évidence, à la faveur du cycle humide trentenaire actuel, lybius dubius reconquiert certains de ses territoires concédés aux dévastatrices sécheresses des années '70-90 du siècle passé.

En rappel, lire sur Ornithondar, entre autres notules (cf. libellés):
 
Ci-dessous:
2015 03 1 à Bango, barbican à poitrine rouge (lybius dubius) au papayer du jardin
/ © Photos par Frédéric Bacuez
 


  • Il y a trois ans, nous observions pour la première fois le singulier ballet amoureux d'une huppe fasciée (mâle résident) de la race subsaharienne upupa senegalensis autour d'une huppe fasciée (femelle hivernante) de la race nominale upupa epops du Maghreb et d'Europe. Début 2014, une équipe du Rutland Osprey Project et Ornithondar constataient la probable nidification du 'couple mixte', dans une loge creusée (probablement par dendropicos goertae) dans un vénérable prosopis, à portée de mains. Fin février 2015, le mâle afrotropical offrait de nombreuses larves à sa chérie du nord; en mars, tantôt la 'maman' tantôt le 'papa'  - comme on dit aujourd'hui chez les Hommes- entrent dans la cavité, plusieurs fois par jour et systématiquement avec une proie au bout du bec, pour en sortir au bout de quelques secondes à quelques minutes, sans rien... Des pulli sont donc au fond du trou. Assisterons-nous bientôt à l'envol de petits métis ?

En rappel, lire sur Ornithondar, entre autres notules (cf. libellés):

    Ci-dessous:
    2015 02 & 03 à Bango, couple mixte upupa epops epops femelle (à g., aile noire et blanche régulière) x upupa epops senegalensis mâle (à d., plage blanche alaire),
    une première documentée en 2014 par John Wright et Frédéric Bacuez.
    Remarquer, en haut de notule, la femelle epops nourrissant ses oisillons d'Afrique; et en bas de notule, à son tour le mâle senegalensis alimentant de larves la nichée nord-sud !
    / © Photos par Frédéric Bacuez
     


 


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