6, La plaine de (dé)crue du Sénégal, sous l'eau - et dans l'étuve

La plaine de Biffeche
après la crue du fleuve Sénégal et les résurgences aquifères : les (maigres) pluies, arrivées après la crue, n'y sont pour rien !
2019 09 6 7h14, à quelques minutes du lever du soleil / @ Photo par Frédéric Bacuez


* Plaine de crue au sud du 'canal de décharge' -
6h30-16h20-
A pied.
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Météo : Chaud (37°) et moite (plus de 85% dans la plaine de Biffeche), dès 9h30 - une étuve... Chercher l'ombre rare sous les arbrisseaux souffreteux des deux digues cernées et coupée pour la seconde en plusieurs points par les eaux d'une crue qui doit tout et exclusivement aux limons charriés des lointains maliens et guinéens du fleuve Sénégal. On comprend pourquoi seuls de rares et vieux pêcheurs-à-pied et au corps noueux s'aventurent encore dans ces "miasmes" (écrivait ici Pierre Loti)...

Prologue : au milieu des oiseaux de la plaine, survivent on se demande par quel miracle quelques animaux à quatre pattes, mammifères comme sauriens*. Ce matin, la promenade commencera par un tête à tête, bref mais émouvant, avec un Loup doré africain (Canis anthus); au beau milieu de la digue durant quelques secondes avant de disparaître dans les fourrés et peut-être le marais qui suit inévitablement. Puis c'est l'immanquable et solitaire Patas roux (Erythrocebus p. patas) que tout usager de la plaine croise jusqu'au seuil bangotin, il surgit du couvert avec une gousse d'acacia dans la gueule. Un peu plus tard, tandis que je m'éponge à l'ombre précaire des arbustes ripariens, le même singe rouge passe dans mon dos au trot - tacatac tacatac tacatac, comme un cheval ! En me retournant, je l'entrevois galopant sur la digue, un grand haricot jaunâtre encore coincé entre les babines... Au loin, sur le remblai du 'canal de décharge', un autre patas prend à l'évidence grand plaisir à effaroucher les canards en passant et repassant devant leur reposoir. Sacrés cercopithèques !

* Loup doré, Patas roux, Mangouste ichneumon, Phacochère commun... mais erratique / Varan de l'ouest africain, Crocodile d'Afrique de l'Ouest... divaguant

Ce sont les paradoxes du (faux) delta saint-louisien : un grand fleuve aux portes du Sahara, avec une pluviométrie des plus hasardeuses, de plus en plus hoquetante, rétive, tardive, qui vient jeter ici dans l'océan tout ce qu'il charrie d'eaux limoneuses de l'amont, de Guinée et du Mali. Quasiment rien des deux pays qu'il traverse et sépare, la Mauritanie et le Sénégal - et ça ne va pas aller en s'améliorant. Longue vie à cette crue salvatrice venue d'ailleurs et chaque année à pareilles dates, donnant l'illusion, fugace, d'un pays d'eau et de verdure. Si la crue est aujourd'hui 'controlée' au Sénégal par le barrage de Diama, les quelque 26 kilomètres de plaine alluviale au sud de l'ouvrage jusqu'à Bango (coté sénégalais) et Thiong (coté mauritanien) demeurent sous l'influence du débordement fluvial saisonnier. Cette année, elle a eu lieu au tournant d'août-septembre, une goutte moins forte qu'en 2018 qui n'était déjà pas un grand... cru. Courant novembre, il ne restera rien ou presque du vaste paysage aquatique que mes photos de ce 6 octobre 2019 pourraient faire croire immuable (cf. photos en haut et ci-après).

La Nature fait bien les choses; malgré la passion disciplinaire et perturbatrice des Hommes contre elle. La crue vient à point nommé quand nos chers oiseaux migrateurs du Paléarctique commencent à affluer sérieusement au seuil de l'Afrique noire après avoir traversé le Sahara en son temps le plus torride. Ils peuvent trouver temporairement gîte et couvert ici, dans cette plaine longtemps ignorée des bipèdes à l'exception de quelques pêcheurs itinérants et de petits éleveurs péri-urbains loin des cheptels pléthoriques du Ferlo. Quand la plaine sera redevenue sèche, plus ou moins herbeuse, les busards cendrés, circaètes Jean-Le-Blanc et faucons crécerelles bien de chez nous y chasseront; les rapaces d'ici, ils ont peu ou prou trépassé depuis au moins quarante ans - demandez à Jean-Marc Thiollay. Pour le moment, ce sont les premiers limicoles, notamment les Chevaliers culblanc (Tringa ochropus) toujours arrivés en nombre quelques jours avant leurs cousins Tringa glareola, et surtout les Ardéidés autochtones (Ardea melanorhyncha, Ardea cinerea, Ardea purpurea dans les plus hautes herbes), plus quelques espèces d'échassiers spécialisés (Platalea leucorodia d'Eurasie, loin d'être toutes arrivées, et Platalea alba afrotropicales, cf. photo ci-après) qui y règnent en maîtres. S'il y a suffisamment d'eau dans les cuvettes, empêchant herbes et joncs d'y être exclusifs, les anatidés eurasiens seront aussi de la fête; dans quelques semaines ils gagneront rapidement d'autres sites plus confortables comme les Trois-Marigots; pour satisfaire nos "premiers écolos de France" en vadrouille tropicalisée, les fines gâchettes à René... Et en effet  ce matin, il y a une belle volée de quelque 600 Sarcelles d'été (Anas querquedula ; la sarcelle et le cochon, 'ya que ça de vrai pour le patrimonial naturaliste armé), au milieu desquelles quelques Canards souchets (Spatula clypeata) et plus d'une centaine de Combattants variés (Philomachus pugnax), régulièrement agitée par le survol provocateur et intempestif d'un Busard des roseaux (Circus aeruginosus).


Ci-dessous :
de part et d'autre de la digue rompue en plusieurs endroits...
la plaine de crue juste avant le lever du soleil; aigrette garzette et balbuzard pêcheur - coté Djeuss (les quatre photos d'en haut)
la plaine de crue et les sarcelles d'été - coté fleuve (photo d'en dessous)
2019 10 6 matin / @ Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -


De la présence des longues guiboles dans la plaine, le plus intéressant, même si c'est de saison : comme d'habitude le contingent des petits ardéidés profite largement des conditions momentanément favorables à leur épanouissement. Les Hérons striés (Butorides striata) emplumés de leur plus chic costume nuptial ont renforcé les effectifs locaux plutôt faibles en saison sèche, remontés sur nos confins sahéliens avec le FIT (Front inter-tropical, bref la poussée pluvieuse/humide de la mousson); aujourd'hui j'en rencontrerai une douzaine (12, cf. photo ci-dessous). Même regain pour les blongios, plus difficiles à débusquer, il faut un peu compter sur la chance. En ce début d'octobre, le Blongios (nain) d'Afrique (Ixobrychus minutus ssp. payesii) est/a été rejoint par son cousin paléarctique le Blongios nain (Ixobrychus m. minutus), à peine plus terne, qui vient passer l'hiver sous les latitudes sahélo-soudaniennes du continent; le sujet qui partira dans mes pieds pour se reposer quelques mètres plus loin au milieu des herbages inondés ne me fournira pas de carte d'identité ou de passeport... Chez les plus grandes (des) pattes, en l'occurrence les Ciconidae, pas moins d'une vingtaine de Tantales ibis (Mycteria ibis, cf. photo ci-après d'un immature) et l'arrivée en direct-live (Lire mon billet ICI sur Ornithondar) des cinq (5) premières Cigognes noires (Ciconia nigra) de la saison. Quant aux Grues couronnées (Balearica p. pavonina), emblème environnemental de la vallée sénégalaise s'il en est (avec le pélican blanc qu'on attend dans les prochains jours, revenu de ses errances méridionales quand il y aura  du poisson inch'Allah), je me demande comment elles font pour survivre à tous ces chamboulements qui défigurent leur patrie depuis quelques décennies - comment arrivent-elles à se reproduire, c'est un autre miracle ?! Il y en a ce matin douze (12) au gagnage dans la partie la plus inaccessible de la plaine inondée, pas loin du bourrelet fluvial. Après le clairon et l'envol vers les sites de repos (cf. photo ci-dessous), les voilà aussitôt remplacées au pâturage par les Oies-armées de Gambie (Plectropterus gambensis); il y en a plusieurs dizaines (30+) disséminées sur la plaine ou évoluant lourdement dans les airs, avec pas mal de jeunes qui couinent à la poursuite de leurs parents; dans les jours qui suivront, des rives du Djeuss aux Trois-Marigots, mon impression du jour sera confirmée : 2019 semble une bonne année pour elles.

Le plus impressionnant vient et ce sont les Sternidés qui font le spectacle : des centaines, mais vraiment des centaines de sternes hansel (Gelochelidon n. nilotica, cf. photo ci-dessous) qui volent en tout sens mais majoritairement en provenance du sud et de l'embouchure fluviale; ce sont à l'évidence des sujets afrotropicaux qui se reproduisent sur des sites régionaux comme 'l'Île aux oiseaux' du parc national de la Langue de Barbarie (PNLB). Avec elles, plusieurs dizaines de Sternes caugek (Thalasseus s. sandvicensis), celles-là reproductrices du Paléarctique passant l'hiver massivement sur nos littoraux ouest-africains. Ah oui, sur un lagon évidemment à virevolter au-dessus des alevins, quatre (4) Guifettes moustac (Chlidonias h. hybrida) avant-gardistes de la grande ruée à venir, c'est imminent; et la première Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus) de la saison, un adulte en plumage internuptial. Deux (2) Goélands d'Audouin (Ichtyaetus audouinii) ; plus un (1) Goéland railleur (Larus genei) en plumage internuptial : d'ici ou d'ailleurs ?


Ci-dessous de haut en bas :
grues couronnées au lever du soleil - héron strié sur Tamarix senegalensis immergé 
plaine de (dé)crue du fleuve Sénégal 2019 10 6 / @ Photos par Frédéric Bacuez


Les p'tits oiseaux, eux, à l'exception des paludicoles, ils n'ont pas l'embarras du choix, surtout les arboricoles euro-méditerranéens, il est vrai encore peu nombreux et de passage : c'est la digue et ses arbres devenus arbrisseaux à force de coupe abusive ou... rien, et continuer la route. Le plus régulier des ces passereaux latins est en place, de toute façon on le voit - et l'entend caqueter- à l'année, par ici, il s'agit de l'Hypolaïs obscure (Iduna opaca). Il y en a deux qui ne se quittent pas, et sans animosité territoriale l'une pour l'autre, c'est dire que la migration bat son plein et n'a pas encore déterminé les emplacements hivernaux des un(e)s et des autres. Dans le même fourré dense, près du sol, une farouche Fauvette grisette (Sylvia c. communis, cf. photo ci-après) et plus haut dans les étages, seulement trois passerinettes (Sylvia cantillans ssp.), le Sylvidé le plus commun en hiver - et puis c'est tout. Ah si, un possible Pouillot fitis (Phylloscopus trochilus ssp.) et un "probable" (dixit Bram Piot, lire et voir les photos ICI) Pouillot ibérique (Phylloscopus ibericus), ouf...

Dans le marécage des paludicoles, du coté des migrants on n'est guère plus agité : le plus abondant des Acrocephalus en hiver ne nous offre pour l'instant qu'un seul et unique représentant, je vous parle du Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenus). Il faut se tourner vers les vibrionnantes rousserolles et cisticoles locales, en l'espèce la Rousserolle des cannes (dite du Sénégal, Acrocephalus rufescens ssp. senegalensis) et la Cisticole (roussâtre )du Nil (Cisticola marginatus ssp. amphilectus), pour se régaler... les oreilles. La Cisticole des joncs (d'Afrique de l'ouest, Cisticola juncidis ssp. uropygialis) et la patrimoniale Prinia aquatique (Prinia fluviatilis, cf. photo plus bas) étant plus démonstratives en cette période sentimentale, on oublie pendant quelques instants l'étuve anesthésiante pour observer la première dans ses voltiges aériennes et volubiles, la seconde en paires démonstrativement fidèles - aussi aux mêmes sites depuis des années. 

En définitive, les seuls agités qu'il est impossible de manquer du regard, rien que de plus normal en cette saison, ce sont les Euplectes : vorabés (Euplectes a. afer, le jaune et le noir - cf. photo plus bas), de loin les plus nombreux sur cette partie 'sauvage' de la plaine, et franciscains (Euplectes franciscanus, le rouge et le noir - cf. photo ci-dessous) sont toujours à la parade, jusqu'au bout de la saison et de ce que leur plumage masculin exagérément fardé leur permettra de concrétiser : la formation et le maintien d'un harem de gonzesses renversées, rien que pour leurs couleurs (et leur ramage tapageur)... Et l'obsession virile pour le pouvoir, la domination et le paraître ? Déjà certains petits coqs perdent imperceptiblement de leur superbe, l'écarlate de leur manteau virant à l'orange avant que de rosir et bientôt s'effilocher, puis de muer en confus 'bishop' défroqué impossible à identifier; mâle défraîchi indétectable au milieu de ces (ses ex) dames et pire, ô décadence suprême, indiscernable espèce au milieu des Travailleurs à bec rouge (Quelea q. quelea), l'oiseau officiellement le plus nombreux au monde... 

Post scriptum : la saison 2019 dite des pluies a débuté encore plus tardivement que ces dernières années*; le phénomène n'est plus accidentel mais semble bel et bien devenir une nouvelle donne sahélienne, avec toutes les conséquences que l'on devine, sur les Hommes, ils n'ont qu'à s'en prendre à leurs vilénies arrogantes, et sur nos oiseaux, qui n'avaient rien demandé, singulièrement les migrateurs saisonniers (afrotropicaux comme paléarctiques). En fin de parcours, sur le retour fastidieux et harassé par tant de contraintes climato-environnementales, une récompense fugace : un (1) Torcol fourmilier (Jynx t. torquilla) traverse la piste, d'un arbre à l'autre, mais je n'ai plus le courage de le (pour)suivre, au bout de mon épuisement (après quelques vicissitudes telle qu'égarer ses lunettes et les rechercher durant une heure... au doux soleil de 15h !); de toute façon l'extraordinaire cryptique s'échappe vers les palétuviers de la mangrove pionnière. Au croisement des digues, fidèle au poste saisonnier, une bande de Guêpiers à gorge blanche (Merops albicollis) criaille dès qu'elle s'envole dans le ciel vaporeux à mon passage. Pour sûr nous sommes toujours en hivernage, la saison humide ouest-africaine. Ce migrateur inter-tropical en est le symbole vivant le plus symptomatique, le plus incarné; avec ma transpiration. 

* L'une des meilleures sinon la plus fournie des pluies de saison tombera sur Saint-Louis et son bas-delta dans la nuit du 8 au 9 octobre - 34,6 mm ! Les 13 et 14, des amas orageux circuleront au nord sur les confins mauritaniens. Les 24 et 25 octobre, quelques gouttes encore ici et là dans notre Septentrion (avec tout de même 14,4 mm sur Linguere, dans le Ferlo méridional)... 


Ci-dessous, de haut en bas :
mâle nuptial d'Euplecte franciscain - Fauvette grisette
de part et d'autre de la digue 2019 10 6 / @ Photos par Frédéric Bacuez


Voir aussi ICI sur eBird

OISEAUX / 81 espèces contactées
MAMMIFÈRES / 2 espèces vues
REPTILES / 1 espèce 

POISSONS / 1 espèce
LÉPIDOPTÈRES & ODONATES 


  • Cormoran africain (Microcarbo a. africanusLong-tailed Cormorant), quelques ind. généralement en solo et mobiles
  • Anhinga (roux) d'Afrique (Anhinga r. rufa, African Darter), 2 + 2 ind.
  • Bihoreau gris (Nycticorax n. nycticorax, Eurasian Black-crowned Night Heron), 1 ind. ad. - assurément un de ces quelques autochtones dont le dortoir se situe dans la mangrove de Thiolet
  • Blongios nain (Ixobrychus minutus ssp., Little Bittern), 1 ind. mâle levé dans mes pieds !
  • Héron strié (d'Afrique, Butorides striata ssp. atricapilla, African Green-backed Heron), 12+ ind. ad. en plumage nuptial, en nombre saisonnier classique
  • Crabier chevelu (Ardeola ralloidesSquacco Heron), 2 ind.
  • Aigrette à gorge blanche (Egretta g. gularisWestern Reef Egret), quelques ind.
  • Aigrette garzette (Egretta g. garzettaLittle Egret), dizaines d'ind....
  • Aigrette intermédiaire (Egretta intermedia ssp. brachyrhynchaIntermediate Egret), un vol passant de 9 ind. (en 'bec nuptial' jaune...)
  • Grande aigrette d'Afrique (Egretta alba ssp. melanorhynchosWestern/African Great Egret), des vingtaines d'ind. dans la plaine de crue coté fleuve (dont sujets en 'bec nuptial' noir...)
  • Héron pourpré (Ardea p. purpureaPurple Heron), au minimum quinze sujets : 3 + 4 + 4 en vols du matin + levé 2 ind. en cariçaie + 1 ad à la pêche + 1 ind. juvénile
  • Héron cendré (Ardea c. cinereaGray Heron), nombreux ind. dont sujets juvéniles et immatures dominants
  • Ibis sacré d'Afrique (Threskiornis aethiopicus, African Sacred Ibis), vol matinal de 18 ind. en direction de la Mauritanie + 2 + 1 ind.
  • Tantale ibis (Mycteria ibis, Yellow-billed Stork), plus d'une vingtaine de sujets : 2 + 2 ind. + 1 imm. + pompe de 10 ind. à la verticale du 'canal de décharge' puis  3 ind. accompagnant quatre cigognes noires + 1 ind. + 2 ind.
  • Cigogne noire (Ciconia nigra, Black Stork), arrivant du nord : 1 ind. (11h15) + 4 ind. (13h30) accompagnées de trois tantales ibis, tou(te)s en altitude, l'une d'elles houspillée par un milan du cru
  • Spatule d'Afrique (Platalea alba, African Spoonbill), 1 + 3 ind. en vol passant
  • Spatule blanche (d'Eurasie, Platalea l. leucorodiaEurasian Spoonbill), un vol matinal de 27 ind. puis de 8 ind. Quelques dizaines d'ind. disséminés dans la plaine, pas toujours faciles à repérer derrière les rideaux d'herbes
  • Dendrocygne fauve (Dendrocygna bicolor, Fulvous Whistling Duck), 3 + 2 ind.
  • Dendrocygne veuf (Dendrocygna viduataWhite-faced Whistling Duck), 19 ind. au-dessus de la mangrove puis dizaines d'ind. dans la plaine de crue
  • Oie-armée de Gambie (du nord, Plectropterus g. gambensisNorthern Spur-winged Goose), quelques dizaines d'ind. au pâturage (en lieu et place des grues couronnées) puis en vol ici et là
  • Canard souchet (Spatula clypeata, Northern Shoveler), les tout premiers arrivés de la saison : qq ind. (3 ?) au milieu des sarcelles d'été dans la plaine de crue inondée
  • Sarcelle d'été (Anas querquedula, Garganey), groupe stationné de 600+ ind., régulièrement levé par le passage de limicoles trop bas, par le survol d'un busard des roseaux, par le petit jeu ostensiblement perturbateur d'un patas faisant les cent pas au pied de la butée du 'canal de décharge'
  • Balbuzard pêcheur (d'Eurasie, Pandion h. haliaetusOsprey), 3 ind. coté fleuve, 2 coté 'plaine'. Après 13h30, poursuite d'un ind. tenant un poisson dans les serres par un autre balbu
  • Pygargue vocifère (Haliaeetus vociferAfrican Fish Eagle), cc local entendu
  • Milan d'Afrique ('parasite', à bec jaune, Milvus parasitusYellow-billed Kite), 1 ind. puis 1 ind. houspillant une cigogne noire
  • Busard des roseaux (Circus a. aeruginosusWestern Marsh Harrier), 1 ind. femelle effarouche les sarcelles d'été dans la plaine de crue
  • Râle à bec jaune (Amaurornis/Zapornia flavirostra, Black Crake), entendu dans la  typhaie puis vu un total de 6 ind. sur la digue
  • Grue couronnée (noire, Balearica p. pavonina, -West african- Black Crowned Crane), d'abord au gagnage dans la plaine de crue là où l'herbe n'est pas noyée (près du cordon fluvial), envol de 10 ind. gagnant à 8h15 les rizières de Taba Tache/Taba Ahmetou. 2 autres ind. cherchant à reposer sur le marais du Djeuss vers le Maroum Diassik
  • Échasse blanche (Himantopus h. himantopusBlack-winged Stilt), une dizaine d'ind. au total
  • Oedicnème du Sénégal (Burhinus senegalensisSenegal Thick-knee), 2 + 4 ind. au petit matin
  • Grand gravelot (Charadrius hiaticula ssp., Common Ringed Plover), pas encore tous arrivés, loin s'en faut...
  • Vanneau éperonné (Vanellus spinosusSpur-winged Lapwing), 5 + 2 + 1 ind.
  • Barge à queue noire (Limosa l. limosa, Black-tailed Godwit), groupe de 20 ind. gagnant la plaine de crue
  • Courlis corlieu (Numenius phaeopus ssp., Whimbrel), un total de quelque 6 ind.
  • Bécasseau minute (Calidris minuta, Little Stint), quelques rares ind.
  • Bécasseau variable (Calidris alpina, Dunlin), vu 2 ind.
  • Combattant varié (Philomachus pugnaxRuff), arrivée sur site d'un vol de 8+ ind. + 109 ind. au milieu des envols de Sarcelles d'té
  • Chevalier aboyeur (Tringa nebulariaCommon Greenshank), déjà bien cantonné
  • Chevalier gambette (Tringa totanus, Common Redshank), entendu quelques ind., jamais vu !
  • Chevalier culblanc (tringa ochropus, Green Sandpiper), le limicole le plus nombreux, comme chaque année à cette époque, mais ce n'est que temporaire
  • Chevalier guignette (Actitis hypoleucosCommon sandpiper), 5 ind.
  • Bécassine des marais (Gallinago g. gallinagoCommon Snipe), envol de 2 ind.
  • Goéland railleur (Larus genei, Slender-billed Gull), 1 ind. en plumage internuptial
  • Goéland d'Audouin (Ichtyaetus audouinii, Audouin's Gull), au moins 2 ind. ad.
  • Mouette à tête grise d'Afrique (Chroicocephalus cirrocephalus ssp. poiocephalus, West African Grey-headed Gull), 15+ ind. au total
  • Mouette rieuse (Chroicocephalus ridibundus, Black-headed Gull), 1 ind. ad. en plumage internuptial
  • Sterne caspienne (Hydroprogne caspia, Caspian Tern), 1 + 2 ind. se poursuivant
  • Sterne hansel (Gelochelidon n. niloticaGull-billed Tern), de loin le plus abondant des Laridae, ces jours-ci : plusieurs centaines d'ind. !
  • Sterne caugek (Thalasseus s. sandvicensis, Sandwich Tern), plusieurs dizaines d'ind. accompagnant les Hansels
  • Guifette moustac (Chlidonias h. hybridaWhiskered Tern), 4+ ind. pêchent sur un lagon saisonnier
  • Pigeon roussard (de Guinée, Columba g. guinea, Speckled Pigeon), 2 + 1 + 6 ind. en vol
  • Tourterelle masquée (Oena c. capensis, Namaqua Dove), entendu 1+ ind. puis vu 2 ind. (avec poursuite)
  • Tourtelette d'Abyssinie (Turtur abyssinicusBlack-billed Wood-dove), 5+ ind.
  • Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (Apus affinis ssp. aerobatesWest African Little Swift), 2 ind., brièvement
  • Martin-pêcheur huppé ('galeritus', Corythornis/Alcedo cristatus ssp. galerita, Malachite Kingfisher ssp.), un total de 3 ind.
  • Martin-pêcheur pie (Ceryle r. rudisPied Kingfisher), 3 ind. sur la digue n°2
  • Guêpier nain (Merops p. pusillusLittle Bee-eater), 1 seul ind. !
  • Guêpier à gorge blanche (Merops albicollisWhite-throated Bee-eater), groupe de 22 + 4 ind. chassant au-dessus des acacias de la digue n°2
  • Guêpier du Sahara (Merops persicus ssp. chrysocercus / saharae, Western Blue-cheeked Bee-eater), entendu vaguement dès potron-minet et vu 1 ind. dans l'après-midi
  • Torcol fourmilier (Jynx t. torquilla, Eurasian Wryneck), 1 ind.
  • Cochevis huppé du Sénégal (Galerida cristata ssp. senegallensis, Senegal Crested Lark), plusieurs ind. 
  • Hirondelle rustique (Hirundo r. rusticaBarn Swallow), vol rasant de 8 ind. (13h20) en direction du fleuve
  • Bergeronnette printanière (Motacilla flava ssp., Blue-headed Wagtail), vol N-S de 12 ind. (migration postnuptiale)
  • Bergeronnette ibérique (Motacilla iberiae, Iberian Wagtail), 1 ind. au bord du 'nouveau' canal...
  • Rousserolle des cannes (du Sénégal, Acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, Senegal's Greater Swamp Warbler), 2 à 3 + 1 ind. entendus 
  • Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenobaenusSedge Warbler), 1 (seul) ind.
  • Cisticole du Nil (de la Côte d'Or, Cisticola marginatus ssp. amphilectus, Gold Coast Winding Cisticola), 2 ind., une vue, une entendue
  • Cisticole des joncs (du NigeriaCisticola juncidis ssp. uropygialis, Nigerian Zitting Cisticola), au minimum 4 ind. observés en vols de parade nuptiale
  • Prinia aquatique (Prinia fluviatilisRiver Prinia), entendu dès le petit matin puis vu 1 + 1 + 2 ind. en cc local connu depuis des années (poursuite)
  • Hypolaïs obscure (Iduna opacaWestern Olivaceous Warbler), 1 + 2 ind. ensemble, sans animosité entre elles, tiens tiens...
  • Pouillot sp. (fitis ? Phylloscopus t. trochilus ou t. acredulaNorthern/Willow Warbler), 1 ind. sur la butée boisée de la digue n°2
  • Pouillot ibérique probable (Phylloscopus ibericusIberian Chiffchaff), 1 ind. sur la butée boisée de la digue n°2
  • Crombec sittelle (Sylvietta b. brachyura, Northern Crombec), 1 ind.
  • Fauvette grisette (Sylvia c. communis, Common Whitethroat), 1 ind. (1ère AC ?) dans les strates les plus basses de la ripisylve
  • Fauvette (passerinette) de Tschusi (Curruca inornata ssp. inornata ou/et iberiaeWestern Subalpine Warbler), 3 ind.
  • Corbeau pie (Corvus albusPied Crow), 1 ind.
  • Tisserin à tête noire (Ploceus m. melanocephalus, Black-headed Weaver), nombreux mâles nuptiaux paradant et frétillant devant leur nid amoureusement tressé et parfois inspecté avec plus ou moins de curiosité, d'intérêt ou de condescendance par ces dames...
  • Travailleur à bec rouge (Quelea q. queleaRed-billed Quelea), vols passants il me semble pas aussi fournis qu'en d'autres saisons (d'un autre temps)...
  • Euplecte franciscain (Euplectes f. franciscanusNorthern Red Bishop), 3 mâles nuptiaux (et territoriaux) - à la différence du vorabé, plus volontiers en zone de ripisylve sur digue qu'en plaine herbacée pure
  • Euplecte vorabé (Euplectes a. aferYellow-crowned Bishop), particulièrement abondant sur la plaine de crue, autrement plus que le Franciscain. Souvent mêlé aux vols de Travailleurs. De nombreux  mâles perdent désormais et progressivement leurs couleurs nuptiales même si un certain nombre de mâles encore au taquet continuent de chanter, de marquer leur territoire et de poursuivre ces dames du harem...
  • Bengali zébré (Sporaeginthus subflavusZebra Waxbill), contacté 2 ind. seulement - plaine herbeuse trop inondée ?

Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d. :
sterne hansel - spatule d'Afrique
dendrocygnes veufs - tantale ibis
hérons cendrés et grandes aigrettes d'Afrique - aigrette à gorge blanche
travailleurs à bec rouge et euplectes vorabé à la volée - tisserin à tête noire femelle
martin-pêcheur huppé 'galerita' - guêpier nain
prinia aquatique - cormoran africain
plaine de (dé)crue du fleuve Sénégal 2019 10 6 / @ Photos par Frédéric Bacuez
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AUTRES :

  • Loup doré africain (Canis anthus, African Golden Wolf), 1 ind. sur la digue au petit matin
  • Patas ('singe rouge', Erythrocebus p. patas, Patas Monkey), 1 ind. sur la digue - le vieux mâle solitaire qui traîne dans le coin depuis quelques années... Rencontré deux fois- + 1 ind. sur les remblais du 'canal de délestage'
  • Varan de l'ouest africain (Varanus stellatusWest African Monitor), aucun sujet de grande taille : au total 5 ind. fuient éperdument dans l'eau
  • Périophtalme atlantique (Periophtalmus atlanticusAtlantic Mudskipper), c'est de saison : un peu partout dont de tout petits juvéniles
  • Gélasime africain ('crabe violoniste', -Afr-Uca tangeri, West African Fiddler Crab)
  • (Petit) Monarque africain (Danaus chrysippus ssp. chrysippusCommon Plain TigerLesser WandererQueen Butterfly, 'African Queen'), 2 ind.
  • Papillon sp.
  • Brachythémis à ailes barrées (Brachythemis leucoticta)
  • Trithémis annelé (Trithemis annulata)
  • Odonates divers

Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d. :
Lotus blancs au point du jour vaporeux - odonate sp.
crottes de loup doré africain - périophtalme atlantique
plaine de (dé)crue du fleuve Sénégal 2019 10 6 / @ Photos par Frédéric Bacuez
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