14-25, avec l'anglaise 1H, deux autres balbuzards bagués - peut-être d'Ecosse !
* Marais de Toddé et confluence Toddé/Ngalam/Khant (aire patrimoniale des Trois-Marigots) -
Suites à:
Il y avait un deuxième balbu bagué bleu... à gauche !
Première observation d'un balbuzard du Northumberland sur son aire hivernale
MIDI-
2013 11 23. On croit qu'ils sont là pour longtemps, quand on les voit cercler haut dans le ciel, ensemble... On se trompe: cela a duré trois minutes, trois petites minutes magiques lorsque trois balbuzards pêcheurs (pandion haliaetus, osprey) ont convergé à la verticale de la pente dunaire sur laquelle Ornithondar avait trouvé l'ombre, face au vent... Quelques piaulements d'altitude et les trois rapaces ont continué leur inspection de la zone de Toddé, chacun de son coté, tandis qu'un quatrième congénère s'envolait du baobab sur lequel il était juché, de l'autre coté du plan d'eau, sur la berge nord-ouest: au cas où il faudrait protéger son bout de ciel...
de la difficulté d'identifier les balbuzards bagués...
Nota: Ornithondar a consacré plusieurs journées à courir le balbuzard, entre Khant et Toddé, là où la rivière Ngalam fait le lien entre les deux cuvettes. Le site est favorable car nous y observons systématiquement nos rapaces pêcheurs en train de survoler la zone, passant d'un marigot à l'autre au cours de leur quête de poisson(s). Néanmoins, si le panorama permet de repérer les oiseaux de loin, et les dénombrer aisément, la configuration ne facilite pas la vision rapprochée - et rend difficile la lecture d'éventuelles bagues d'identification ! Les cordons sablonneux qui dominent les bas-fonds intérieurs comme les plans d'eau sont si ourlés, descendent si doucement vers les berges que prendre les hauteurs pour embrasser le paysage éloigne encore un peu plus des balbuzards quand ils pêchent. De même, le marais de Toddé est très étalé quand il s'exfiltre des deux dunes à euphorbes qui l'encastrent dans sa partie nord; dans la steppe qui jouxte le Ngalam, l'eau et les tannes s'affalent largement, en attendant l'évaporation. Vers l'est, plus étroit que le marais de Toddé, le marigot de Khant est en revanche très étiré, sur plusieurs kilomètres du nord au sud, et fort encombré de végétaux aquatiques: depuis les tumulus coquilliers qui dominent le lac, on est bien loin des busards et des balbuzards qui planent au ras des herbiers; et au bord du marigot, les herbes et les massettes obstruent souvent la vision. Quant à la rivière Ngalam, qui draine les Trois-Marigots pour rejoindre le Lampsar puis le Sénégal en aval, elle est bordée d'une ripisylve de gonakiers torturés - par les Hommes-, et se trouve surtout murée par deux vertigineux rideaux de typhas - à cause d'autres Hommes, mais ceci est une autre histoire...- qui interdisent toute vue sur ce qui lui reste comme eau libre (cf. photo ci-dessous)...
de la difficulté d'identifier les balbuzards bagués...
Nota: Ornithondar a consacré plusieurs journées à courir le balbuzard, entre Khant et Toddé, là où la rivière Ngalam fait le lien entre les deux cuvettes. Le site est favorable car nous y observons systématiquement nos rapaces pêcheurs en train de survoler la zone, passant d'un marigot à l'autre au cours de leur quête de poisson(s). Néanmoins, si le panorama permet de repérer les oiseaux de loin, et les dénombrer aisément, la configuration ne facilite pas la vision rapprochée - et rend difficile la lecture d'éventuelles bagues d'identification ! Les cordons sablonneux qui dominent les bas-fonds intérieurs comme les plans d'eau sont si ourlés, descendent si doucement vers les berges que prendre les hauteurs pour embrasser le paysage éloigne encore un peu plus des balbuzards quand ils pêchent. De même, le marais de Toddé est très étalé quand il s'exfiltre des deux dunes à euphorbes qui l'encastrent dans sa partie nord; dans la steppe qui jouxte le Ngalam, l'eau et les tannes s'affalent largement, en attendant l'évaporation. Vers l'est, plus étroit que le marais de Toddé, le marigot de Khant est en revanche très étiré, sur plusieurs kilomètres du nord au sud, et fort encombré de végétaux aquatiques: depuis les tumulus coquilliers qui dominent le lac, on est bien loin des busards et des balbuzards qui planent au ras des herbiers; et au bord du marigot, les herbes et les massettes obstruent souvent la vision. Quant à la rivière Ngalam, qui draine les Trois-Marigots pour rejoindre le Lampsar puis le Sénégal en aval, elle est bordée d'une ripisylve de gonakiers torturés - par les Hommes-, et se trouve surtout murée par deux vertigineux rideaux de typhas - à cause d'autres Hommes, mais ceci est une autre histoire...- qui interdisent toute vue sur ce qui lui reste comme eau libre (cf. photo ci-dessous)...
2013 11 23 9h25, balbuzard pêcheur sur son perchoir au-dessus du Ngalam, derrière le rideau de typhas / Photo par Frédéric Bacuez |
2013 11 23 (suite). Depuis la dune est du Toddé, Ornithondar espère qu'un balbuzard pêcheur finira bien par passer à proximité, à une altitude raisonnable. Depuis le petit matin, nous avons observé les rapaces, toujours de loin, dans leurs activités quotidiennes: de longs moments de repos perché, ici systématiquement sur un arbre plus élevé que les autres (en même temps, les arbres élevés ne sont pas des plus communs, dans la région !), souvent plus ou moins mort; et quelques tournées circulaires autour et au-dessus du marais, avec de fréquents vols stationnaires pattes pendantes quand le rapace a repéré un poisson dans les eaux peu profondes du Toddé - suivi, quelquefois, d'une plongée éclaboussante (cf. photo en bas de notule), rarement concluante...
2013 11 23: un seul balbuzard bagué
Deux balbuzards se reposent sur les berges nord-ouest du marais: l'un sur un jeune baobab, pas très éloigné d'un baobab plus âgé - réquisitionné par un circaète Jean-Le-Blanc (circaetus gallicus) puis par... des singes patas (erythrocebus patas); l'autre sur un gros arbuste mêlant plusieurs espèces buissonnantes, plus loin vers l'extrémité du marais en cours d'assèchement. Au sud du Toddé, sur le Ngalam, un balbuzard plus âgé occupe un arbre mort (immergé ?) à égale distance du Khant et du Toddé; à l'évidence, celui-ci est le maître des lieux car on le voit inspecter à la fois le sud du marigot de Khant et l'intégralité du marais de Toddé; le rapace n'est cependant pas vindicatif, se contentant d'observer de plus haut ses congénères plus jeunes lorsque ce beau monde plane et cercle sur la zone. Car deux oiseaux de 1ère année (non bagués) semblent fréquenter aujourd'hui Toddé; mais quand ils ne cerclent pas dans les airs nous avons des difficultés à localiser leurs reposoirs: au sol, peut-être ? Ou dans la steppe sur des souches d'arbres tronçonnés ?...
Les balbuzards du jour ne sont pas bagués (cf. photo en haut de notule), sauf un, au tarse gauche: probablement l'un des trois individus bagués repérés le 14 novembre dernier, et dont les photographies ont été analysées pour identification... durant dix jours épuisants pour les yeux, jusqu'au 25 novembre, loin d'ici, au Royaume-Uni (voir ci-après)...
L'analyse des photographies des sujets bagués observés le 14 novembre dernier n'ont pas pu révéler l'identité des oiseaux autres que l'anglaise 1H (Voir ICI sur Ornithondar). Cependant, il est désormais certain qu'il y avait non pas UN mais DEUX autres balbuzards bagués ('Darvic' bleue), tous les deux au tarse droit (cf. photos ci-après au centre), ce qui indique que lesdits oiseaux sont possiblement nés en Écosse où les bagues bleues se portent à droite et non à gauche comme chez les voisins gallois et anglais ! Roy Dennis* et ses troupes tiennent à marquer leur différence identitaire jusque dans le baguage des balbuzards, ah ah !...
* Le 'père' de la réhabilitation et de la réintroduction du balbuzard pêcheur en Europe occidentale
* Le 'père' de la réhabilitation et de la réintroduction du balbuzard pêcheur en Europe occidentale
" (...) I have been scrutinising the photos, but I'm afraid I can't read the ring numbers on the other two ringed birds. This often happens with photos John [Wright, ndlr.] takes at Rutland Water - the birds need to be close to be able to read the ring numbers in photos, even with a good quality 400mm lens. It goes to show how well you did to get the photo of 1H - you could easily have missed it - which of course would have meant that Joanna [Dailey, ndlr.] and the rest of the team in Northumberland wouldn't have known their bird was there !
All I can say about the other colour ringed birds is that they were almost certainly from Scotland. All Scottish birds are ringed on the left leg, whilst English and Welsh birds are ringed on the right leg. "
All I can say about the other colour ringed birds is that they were almost certainly from Scotland. All Scottish birds are ringed on the left leg, whilst English and Welsh birds are ringed on the right leg. "
- Tim Mackrill, Senior Reserve Officer, Rutland Water
" The UK rings are either 2 or 3 digits/numbers reading upwards from the bottom of the ring and from what I can see, its not possible read the inscription on the photo you have taken. The other option is that it may be a German ring. They are either blue or black and have one large letter or number and then two smaller digits on their side. "
2013 11 14 14h40, balbuzard bagué d'Ecosse - ou d'Allemagne-, à Toddé: - idem ind. ci-dessous au centre - / Photo par Frédéric Bacuez |
Ci-dessous: 2013 11 14 au marais de Toddé:
à g. et au centre, 2 différents balbuzards d'Ecosse ou d'Allemagne, bagués au tarse droit
à d., 1 balbuzard d'Angleterre (Northumberland), 1H, bagué au tarse gauche
/ Photos (détail) par Frédéric Bacuez
- Joanna Dailey pour Kielder Ospreys, 2013 11 25
Écossais ou allemands ? Un casse-tête sans fin...
A distance, impossible d'avoir une photo suffisamment nette pour déchiffrer les 'codes barres' de nos deux possibles écossais ! Ornithondar avait cru deviner, pour l'un d'eux (photos ci-dessus au milieu), qu'il s'appelait 25 ou 26, mais Joanna Dailey nous a vite remis au travail: cet oiseau ne peut pas être 25 ou 26, car ces deux bagues, en effet portées par des femelles anglaises du Rutland Water, le sont... à droite !! Dernière hypothèse, envisagée par l'ami Tim: ces deux balbuzards indéchiffrables pourraient être, aussi, des oiseaux natifs d'Allemagne où certaines bagues peuvent parfois être bleues - bien que d'habitude noires, autrefois rouges !- et portées à... gauche, comme chez les écossais et... nos deux balbuzards du Toddé. C'est un casse-tête sans fin. Mais nous ne désespérons pas de donner une nationalité à nos oiseaux, ici au Sénégal comme au Royaume-Uni !
" At first I thought the same although the first letter or number is less clear, and I thought the second was 5 more than 6. But it cannot be either of those numbers. Blue 25 is a ring on a female osprey at Rutland Water! She is 3 years old and bred this year, I think. The ring is on the right leg though. 26 is another female from Rutland, born in 2010 also. I don't think she has been seen since her migration. But Tim will know. Her ring is also on the right leg. The first letter or number cannot be a 2, because all the 20 numbers were used at Rutland Water. It isn't 35 or 36 either, we have used those at Kielder and again they are on the right leg. All the 30 series were used at Rutland or Kielder. "
" The UK rings are either 2 or 3 digits/numbers reading upwards from the bottom of the ring and from what I can see, its not possible read the inscription on the photo you have taken. The other option is that it may be a German ring. They are either blue or black and have one large letter or number and then two smaller digits on their side. "
Ci-dessous: 2013 11 23, les balbuzards au marais de Toddé: à g., pêche fracassante près d'un héron cendré - à d., l'envol dans les lointains des Trois-Marigots... / Photos par Frédéric Bacuez
Commentaires
Enregistrer un commentaire