2, cache-cache avec le Renard pâle, une Marouette ponctuée à cinq mètres, des Gorgebleues à miroir blanc et encore des Vautours fauves - petite journée, quoi !...
Marouette ponctuée - Porzana porzana Mare de la zone de Toddé 2018 03 2, 11h07 ! / © Photo par Frédéric Bacuez |
* Brousses et marais de Toddé ; marigot de Khant -
5h15-16h-
A pied.
Météo : 17-31° ; assez forte rosée; ensoleillé; UV 12, extrême
Lever de soleil, 7h23. 5h, 18° / 6h, 17° / 9h, 20° / 10h, 24° / 11h, 27° / 12-13h, 30° / 14h, 31° /
Vent globalement nord, de 15 à 27 km/h (N/NE 5h-10h, N autour 11h-12h ; N/NO, 12h-15h; NO, 15h et plus)
Maximale enregistrée ces 30 dernières années : 38° (2008) / Moyenne maximale ces 30 dernières années : 29°
Minimale enregistrée ces 30 dernières années : 16° (1988) / Moyenne minimale ces 30 dernières années : 20°
Ces 30 dernières années, il y a eu une fois un orage [traces]
Ci-contre : dans les herbiers 2018 03 2, 8h41 / © Photo smartphone Frédéric Bacuez
Part. 2/2., suite à :
Avec et sans images : une Zorille commune et un regroupement de Rhynchées ; le couinement des Marouettes de Baillon et un nouveau rendez-vous avec les Vautours... fauves !, in Ornithondar 2016 02 23
Colin maillard avec un Renard pâle autour des Euphorbia basalmifera
Pas de zorille (Ictonyx striatus), en cette fin de nuit pourtant bien claire, ça change de l'obscurité absolue de vendredi dernier (Lire ICI sur Ornithondar). La lune est presque pleine, grosse, nette, dans un ciel dégagé de toutes ses impuretés par un vent du nord tendance atlantique, tenace depuis quelques semaines. On est trop habitué à la très grande parcimonie de Mère nature, dans cette région, pour se faire quelque illusion. Néanmoins... Dans un premier parterre d'euphorbes (Euphorbia basalmifera), le grognement d'un (1) Phacochère commun (Phacochoerus africanus). Puis une (1) Genette commune d'Afrique (Genetta genetta ssp. felina), qui se précipite dans un bosquet de Salvadora persica couché au milieu de ses ramifications desquelles ont grandi des prosopis ; la noctambule grimpe sur le principal tronc renversé, scrute mes lampes et jauge mon approche. Elle se hisse sur une branche supérieure et redescend dare dare pour disparaître dans un trou sous les racines, ou d'une cassure de l'arbre. Voici un périmètre miraculeusement bien arboré, avec des parcelles touffues de tout jeunes acacias aux épines acérées : et hop ! Une (1) Outarde de Savile (Lophotis savilei) sur la lisière y sera dérangée par deux fois, à bientôt l'aube, puis au zénith, quelques heures plus tard.
A une cinquantaine de mètres de l'outarde, pas plus, encore des yeux jaunes étincelants, mais autrement plus rapprochés l'un de l'autre que ceux de la genette, s'éteignent derrière un paravent arbustif. On est au plus haut de cet alignement dunaire, ici. Je perds de vue l'animal - une mangouste ? Peut-être ; un chat ? Peu probable... Je descends l'autre versant du cordon, creusé de ravines dues à l'écoulement des eaux de pluies : en bas, c'est le marais. Et revoilà ma paire d'yeux, qui s'éclipse, et que je retrouve, remontant en biais la pente (cf. photo ci-après). Les premières lueurs bleutées de l'aube m'autorisent à mieux discerner les formes du mammifère, dans les jumelles : mais oui, ni Viverridé ni Herpestidé, encore moins de Félidé, mais bel et bien un (1) Renard pâle (Vulpes pallida pallida). Youpi ! Les minutes qui suivent resteront pour moi mémorables, la scène devenant vite folklorique. Je tente une approche du frêle canidé. Qui n'a pas plus peur que cela, peut-être animé d'une certaine curiosité à mon endroit - c'était la séquence d'anthropomorphisme émotionnel cher à mes contemporains, ha ha ha ! Il entre dans un parterre d'euphorbes. Je me rends compte soudainement qu'il y a des terriers et des éjections de sable, et des trous en cours d'excavation. Le terrassier ne se réfugie pas dans ses fameux tunnels dont je vois, à la lampe, que beaucoup sont pourtant opérationnels. Le renard préfère trottiner autour des euphorbes, comme moi, comme si nous jouions à cache-cache. Incroyable ! Quand je m'approche de trop, il galope un peu vers le buisson suivant, et me scrute, à moitié caché. Je reviens à pas de Sioux et nous tournons à nouveau, de concert, autour des arbustes comme dans un jeu de poursuite. Je décide de quitter la scène et d'aller m'asseoir un peu plus haut, au pied d'une euphorbe à l'écart du réseau de tunnels. Bien décidé aussi à ne plus me faire mener par le bout de mes godillots, tournés bourrique... L'aube pointe son nez, la lune va tomber dans l'océan ; à l'orient le ciel s'embrase. Tout cela ne dure pas plus de quelques minutes. Voilà encore le renard qui apparaît derrière les arbustes, à gauche, puis une dernière fois remontant droit vers mon affût (bien visible)... Repéré, l'Ornithondar ! Le petit cabotin détale derrière les euphorbes. Disparu. Définitivement. Pour la journée. Un sacré numéro, le canidé élusif du Sahel.
Ci-dessous :
avec le Renard pâle au milieu des euphorbes !...
A l'aurore (7h12, à g.) avec Vulpes pallida (6h46, au centre), du coucher de lune (7h16, à d.) au lever du soleil (7h27)
les tunnels du Renard pâle (7h42)
2018 03 2 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Même marais même mare, le vendredi béni, sept jours après...
- mais à qui sont ces étranges cris plaintifs de bébé ?*
Ce matin, retour à cette mare boisée qui m'avait offert, il y a tout juste une semaine, la belle observation d'une Marouette de Baillon (Zapornia/Porzana pusilla ssp. intermedia) et l'écoute (enregistrée sur vidéos) de cris plaintifs qui ressemblent à ceux d'une marouette, mais laquelle ? D'une juvénile de Baillon ? D'une Poussin (Zapornia/Porzana parva) ? Ou tout simplement de l'afrotropicale Marouette à bec jaune (Amaurornis flavirostra) ? Ce vendredi, je reprends mes attentes statiques exactement sur trois postes, dont deux à la même place qu'il y a sept jours.
Sur le site de la Marouette de Baillon photographiée le 23 février et des mystérieux couinements enregistrés simultanément, aujourd'hui j'entends le même gémissement aigu (écouter sur la première vidéo ci-après ainsi qu'ICI sur le billet de la semaine passée), bien que fugacement. En complément, c'est clair, il y a aussi des cris de contact de Marouettes à bec jaune dont j'observerai quelques sujets immatures (pattes déjà rouges écarlates mais bec gris terne) durant toute la matinée, ainsi que des Gallinules poules-d'eau (Gallinula c. chloropus) aux sons explosifs bien reconnaissables (cf. vidéo). Hélas, à cet endroit, pas de Marouette de Baillon en vue... Ni de réunion de Rhynchées peintes, à l'autre bout de la mare. Les ambianceurs du marais, ce matin, outre les Tisserins à tête noire (Ploceus melanocephalus) et quelques Fauvettes passerinettes (de Tschusi, Curruca iberiae) seront : une (1) Hypolaïs obscure (Iduna opaca), un (1) mâle chanteur de Pririt du Sénégal (Batis senegalensis) ; et toujours la même (1) Rousserolle des cannes (Acrocephalus rufescens ssp. senegalensis), ma foi toujours aussi peu farouche, qui vient boire au même endroit, peu ou prou par les mêmes massettes ; et glougloussant à qui mieux mieux, un peu pour elle, comme si elle faisait ses vocalises pour la partie de ping pong sonore à venir, bientôt (écouter les vidéos ci-après...).
* Voir et écouter aussi les vidéos de 2018 02 23 : ICI sur Ornithondar
Ci-dessous :
les sons du marais...
On reconnaîtra ceux :
brièvement, d'une marouette sp. ?
brièvement, d'une marouette sp. ?
et d'une Gallinule poule-d'eau, des Tisserins à tête noire, de l'Hypolaïs obscure, d'un mâle de Pririt du Sénégal, de la Rousserolle des cannes...
... et d'un troupeau de vaches !
2018 03 2 matin (8h26, 9h35 - 11h01, 11h44) / © Vidéos smartphone Frédéric Bacuez
- c'est tout juste si elle ne vient pas picorer sur mes godasses !
Pour retourner au spot sur lequel j'avais délogé un régiment de Rhynchées peintes et observé la Rousserolle des cannes sous toutes les coutures (Voir ICI sur Ornithondar), il faut savoir se contorsionner, s'abaisser au point de marcher à la cosaque sous les épineux pour suivre la sente des mammifères qui viennent boire ou patauger à la mare. En me faufilant entre les tamaris, je vois subrepticement un (1) Chat ganté (Felis silvestris lybica), bien clair celui-ci, qui s'éclipse sur la pointe des pattes... Il affûtait ou sommeillait à l'ombre des arbustes, avec en ligne de mire le point d'eau. D'autant que vendredi dernier j'avais ici même abandonné crouton de pain et quelques reliefs de mon déjeuner frugal. Il y a une souche plutôt confortable, pour un fessier d'Homme, un sympathique poste d'observation bien qu'un peu sous le soleil. Des Bergeronnettes printanières (Motacilla flava) dont une (1) Bergeronnette ibérique (Motacilla ibieriae) et les tourterelles de trois espèces (Streptopelia decipiens ssp. shelleyi, Spilopelia senegalensis ; Turtur abyssinicus) viennent régulièrement s'abreuver, dont deux (2) Tourtelettes d'Abyssinie, au même point, quasiment à la même heure que vendredi dernier, chacune son tour. Des Pouillots véloces (Phylloscopus collybita) et une (1) Hypolaïs obscure (Iduna opaca) moucheronnent ; un (1) mâle de Pririt du Sénégal (Batis senegalensis) chante à tue-tête, d'autant plus fort que sa mélodie est aussi harmonieuse qu'une sarabande confrérique... Le (1) même Guêpier nain (Merops pusillus), et la (1) même Rousserolle des cannes (Acrocephalus rufescens, cf. photos ICI et vidéos ci-dessus). Au-dessus du site, une dizaine (10+) d'Hirondelles de rivage (Riparia riparia) voltigent dans tous les sens alors que l'adulte (1) d'Hirondelle de Guinée (Hirundo lucida) photographiée vendredi dernier à l'autre bout de la mare chasse ici, aujourd'hui.
Je me lève pour deviner la dispute de gallinules, là-bas, derrière une barrière de typhas. Je suis dressé, droit sur la boue sèche à peine craquelée, encore jonchée comme des étoiles de Nympheas bientôt en décomposition. Et qu'est-ce que je vois, devant moi, à moins de cinq mètres ? Décidément, c'est mon jour de chance ! Une (1) Marouette ponctuée (Porzana porzana, Spotted Crake) déambule, à onze heures du matin sous le soleil, comme si ce Rallidé n'était pas l'un des oiseaux le plus farouche qui soit. A cinq mètres, totalement, imperturbablement indifférente à ma présence - je n'en crois pas mes yeux. La voilà repartie dans l'autre sens, tête baissée, obnubilée par ce qu'elle picore, sans jamais regarder alentour. Elle quitte même le bord de l'eau restante pour s'enfoncer dans les herbes qui recouvrent une partie de la vase asséchée, venant droit sur mes pieds. Raide comme Artaban, je mitraille, l'appareil collé au corps, en ayant changé le petit bouton qui permet de photographier au plus près, c'est de la folie. Ce p. de Canon fait un bruit d'enfer à chaque déclenchement de l'obturateur, mais elle est sourde, la marouette ou quoi !? Elle ne m'a toujours pas vu. Ouf ! Elle retourne, mémère, tranquillement, picorant de ci picorant de là, avant d'aller se mettre à l'ombre, sous les arbustes ; pour recommencer sa déambulation à deux reprises, jusqu'à midi. Cette fois, il doit faire trop chaud: elle y reste, à l'ombre, la poulette...Quant à moi, il faut que je reprenne la brousse, sous le cagnard... Adieu !
Nota:
" La Marouette ponctuée est la plus grosse, et la moins rare des trois espèces de marouettes eurasiennes* qui hivernent au Sénégal. C'est une espèce monotypique. A l'instar des deux autres marouettes migratrices de notre région, la documentation de Porzana porzana a longtemps été réduite à sa plus simple expression : un spécimen de femelle conservé à l'Institut Français/Fondamental d'Afrique Noire (IFAN) de Saint-Louis-du-Sénégal, rapporté de février 1952 ! Puis l'observation de quelques sujets des trois espèces entre 1958 et 1961, par Morel & Roux, dans un marais proche de Richard-Toll - c'est tout. Les observations sénégalaises de cette furtive des marais ne risquent pas d'augmenter : la Marouette ponctuée, comme ses cousines, est progressivement devenue un Rallidé d'Europe orientale (Russie, Ukraine, Bélarus, Roumanie, et dans une moindre mesure pays Baltes, Finlande et Pologne). Plus à l'ouest, sa distribution est violemment fragmentée : pas de pitié pour son biotope, fait de petites mares insignifiantes et superfétatoires pour les grands aménageurs du paysage uniformisé et utilitariste, si cher à nos contemporains. Hop ! Au mieux un carré morbide de peupliers ; au pire, le pire étant le dessein européen le plus rentable, hier un monument aux Morts, aujourd'hui un terrain de basket-ball, un square sécurisé pour les vieux et les bambins, une dalle, un parking, une station-essence, un Carrefour ! Son bastion ibérique a même revu ses effectifs (surestimés) nettement à la baisse, passant de 750-2400 couples en 1997 à seulement... 53 couples authentifiés (in Marti & de Moral). La majorité des Marouettes ponctuées - soit 120 000 à 260 000 couples estimés pour toute l'Europe, Russie comprise- hiverne donc sur la partie orientale de l'Afrique. Dans notre delta, la marouette ponctuée ne peut être qu'une hivernante peu fréquente, d'autant plus rare qu'elle "ne se montre guère et reste bien souvent à couvert" (in INPN) "
" La Marouette ponctuée est la plus grosse, et la moins rare des trois espèces de marouettes eurasiennes* qui hivernent au Sénégal. C'est une espèce monotypique. A l'instar des deux autres marouettes migratrices de notre région, la documentation de Porzana porzana a longtemps été réduite à sa plus simple expression : un spécimen de femelle conservé à l'Institut Français/Fondamental d'Afrique Noire (IFAN) de Saint-Louis-du-Sénégal, rapporté de février 1952 ! Puis l'observation de quelques sujets des trois espèces entre 1958 et 1961, par Morel & Roux, dans un marais proche de Richard-Toll - c'est tout. Les observations sénégalaises de cette furtive des marais ne risquent pas d'augmenter : la Marouette ponctuée, comme ses cousines, est progressivement devenue un Rallidé d'Europe orientale (Russie, Ukraine, Bélarus, Roumanie, et dans une moindre mesure pays Baltes, Finlande et Pologne). Plus à l'ouest, sa distribution est violemment fragmentée : pas de pitié pour son biotope, fait de petites mares insignifiantes et superfétatoires pour les grands aménageurs du paysage uniformisé et utilitariste, si cher à nos contemporains. Hop ! Au mieux un carré morbide de peupliers ; au pire, le pire étant le dessein européen le plus rentable, hier un monument aux Morts, aujourd'hui un terrain de basket-ball, un square sécurisé pour les vieux et les bambins, une dalle, un parking, une station-essence, un Carrefour ! Son bastion ibérique a même revu ses effectifs (surestimés) nettement à la baisse, passant de 750-2400 couples en 1997 à seulement... 53 couples authentifiés (in Marti & de Moral). La majorité des Marouettes ponctuées - soit 120 000 à 260 000 couples estimés pour toute l'Europe, Russie comprise- hiverne donc sur la partie orientale de l'Afrique. Dans notre delta, la marouette ponctuée ne peut être qu'une hivernante peu fréquente, d'autant plus rare qu'elle "ne se montre guère et reste bien souvent à couvert" (in INPN) "
- Extrait de : Marouette ponctuée et Marouette de Baillon - pas moins !..., par F. B. avec Jérémy Calvo in Ornithondar 2016 03 8
* Marouette ponctuée (Porzana porzana) / Marouette de Baillon (Zapornia ex Porzana pusilla) / Marouette poussin (Zapornia ex Porzana parva)
Ci-dessous :
une Marouette ponctuée à moins de cinq mètres du bout de mes chaussures !
2018 03 2, 11h07 ! / © Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessus :
quelques vues de la mare 'magique'...
2018 03 2 matin / © Photos smartphone Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Les Gorgebleues à miroir blanc, comme les Rousserolles effarvattes, déjà chaud-bouillantes !
Long arrêt en bordure d'un bel herbier, encore humide (cf. photos en haut en médaillon et ci-dessus au centre), parsemé de rares touffes de Typha australis et ceint d'une épais fouillis de Tamarix senegalensis. Les Phragmites des joncs (Acrocephalus schoenobaenus) s'en donnent à coeur joie; mais à l'écoute, il y a d'autres paludicoles dont les cris, de contact ou d'alarme, ne sont pas tout à fait les mêmes : il y a, bien sur, les Rousserolles effarvattes (Acrocephalus scirpaceus) qui retrouvent peu à peu la parole; et d'autres au son plus cassant, plus lourd, plus brutal... Mais oui... Je n'ai pas tôt rafraîchi ma mémoire, laborieuse quant aux sons des oiseaux, que passe un passereau corpulent et sombre, qui va percher sur la branche d'un tamaris, de l'autre coté de la prairie marécageuse. C'est une (1) Gorgebleue à miroir blanc (Luscinia svecica ssp. cyanecula) qui sort du bain et va pendant de longues minutes se lisser et remettre les plumes en ordre (cf. photos ci-dessous). Le toilettage est accompagné de craquètements intenses, de frétillements des ailes, de hochements de la queue. Celui-là me semble bien excité. J'écoute alentour. Ah oui, il y en a un, sans doute deux autres qui font la conversation ou plutôt signalent leur présence à ceux des leurs qui dépasseraient la ligne rouge... Le printemps approche, il faut réapprendre à conserver un territoire, ici sous ces tropiques, histoire de s’entraîner avant les choses sérieuses, là-haut... Tenez, en voilà un (1), on dirait un immature, en tout cas un oiseau plus jeune que l'autre, moins fini (!); il s'aventure hors de ses fourrés de tamaris, le jeune fou, s'accroche à une tige solitaire de typha et se met à gueuler comme un forcené en direction de l'autre qui continue sa toilette, sur l'autre bord, avant que de s'aventurer aux pieds de l’îlot de typhas, au milieu du pré sonore. Bravache, en plus, le jeunot !
Nota :
" Il en a fallu, du temps, pour que l'hivernage de la Gorgebleue au sud du Sahara soit accepté par nos plus hautes vigilances scientifiques. Et ce, malgré les coches d'Heim de Balsac dès 1949 suivies de celles des Morel, Roux et consort pendant les quinze années qui ont suivi sa première mention documentée... C'est dire que l'oiseau, pourtant le plus coloré de tous les paludicoles, est aussi un petit cachottier (...). Deux sous-espèces du 'rossignol suédois' hivernent au sud du Sahara dans la bande sahélo-soudanienne, de l'Atlantique à la Mer Rouge : la race nordique Svecica svecica dite à miroir roux est normalement la moins rare ("uncommon to locally fairly common Palearctic visitor, north Senegal mainly mid September-April", in Borrow-Demey) tandis que la race ouest-européenne Svecica cyanecula dite à miroir blanc, résidente de latitudes plus tempérées que sa parente scandinave, ne franchi(rai)t le Sahara qu'à l'occasion de rigueurs hivernales plus prononcées qu'à l'accoutumée ("rare, in North Senegal", in Borrow-Demey). "
- Extrait de : Gorgebleue à miroir et Locustelle tachetée - des paludicoles dans le bas-delta sénégalais, par F. B. in Ornithondar 2016 12 18
" Il en a fallu, du temps, pour que l'hivernage de la Gorgebleue au sud du Sahara soit accepté par nos plus hautes vigilances scientifiques. Et ce, malgré les coches d'Heim de Balsac dès 1949 suivies de celles des Morel, Roux et consort pendant les quinze années qui ont suivi sa première mention documentée... C'est dire que l'oiseau, pourtant le plus coloré de tous les paludicoles, est aussi un petit cachottier (...). Deux sous-espèces du 'rossignol suédois' hivernent au sud du Sahara dans la bande sahélo-soudanienne, de l'Atlantique à la Mer Rouge : la race nordique Svecica svecica dite à miroir roux est normalement la moins rare ("uncommon to locally fairly common Palearctic visitor, north Senegal mainly mid September-April", in Borrow-Demey) tandis que la race ouest-européenne Svecica cyanecula dite à miroir blanc, résidente de latitudes plus tempérées que sa parente scandinave, ne franchi(rai)t le Sahara qu'à l'occasion de rigueurs hivernales plus prononcées qu'à l'accoutumée ("rare, in North Senegal", in Borrow-Demey). "
- Extrait de : Gorgebleue à miroir et Locustelle tachetée - des paludicoles dans le bas-delta sénégalais, par F. B. in Ornithondar 2016 12 18
Ci-dessous :
Gorgebleue à miroir blanc - Luscinia svecica ssp. cyanecula
Après le bain, se remettre les plumes en place tout en caquetant...
Après le bain, se remettre les plumes en place tout en caquetant...
2018 03 2, 8h54 & 8h56 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Encore des Vautours fauves, virant plein nord
Comme ce fut laborieux, pour trouver un coin d'ombre, afin de casser la croûte et tenter de s'abriter d'un soleil ardent dès lors qu'il n'y a pas de suspensions poussiéreuses pour l'atténuer... C'est peut-être beau, le bleu atlantique, moins dur pour les narines et les poumons, mais ô combien plus cuisant aussi. Un misérable gonakier souffreteux fera l'affaire, je m'estime heureux. En me disant, regardant alentour avec tristesse (plus qu'avec rage) la poursuite des dégradations, l'éclaircissement des boisements, et le rapetissement généralisé des arbres. Jusqu'où iront-ils ? Qu'en sera-t-il quand il y aura cinquante millions de Sénégalais peu ou prou dans la même situation qu'aujourd'hui - et je suis là dans l'hypothèse optimiste, qui n'est pas la mienne ? Et lorsque le cycle des grandes sécheresses va reprendre, après cinquante années de gouvernance boutiquière et un quart de siècle strictement sans aucune modification de la "culture" prédatrice qui prévaut depuis la nuit des temps, sur une nature au bord de la rupture, soumise à une pression anthropique (avec ses animaux domestiques !) comme jamais dans toute l'histoire sahélo-soudanienne ? Vite, pensons à autre chose et scrutons le ciel, un divertissement pas si aisé en définitive, comme mes (innombrables) lecteurs l'auront compris...
Car voilà, c'est à la demande faut-il croire, que surgissent comme du néant, venant du sud-ouest, comme il y a sept jours, cinq (5) Vautours fauves (Gyps fulvus fulvus) presque à la queue leu leu (cf. photos ci-dessous). Dans leur sillage, quatre (4) Pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus) immatures, en mue, un (1) Milan noir (Milvus migrans migrans), puis trois (3) et encore un (1) dernier poursuivi par un (1) ultime pélican aussi jeune que les premiers - quelle suite ! Le tout puissant vautour qui clôture le défilé aérien n'a même pas besoin de battre des ailes, lancé comme les autres tel un bolide, pour dépasser en quelques secondes un (1) Pygargue vocifère (Halieeetus vocifer) qui n'en peut mais... Au-dessus de la brousse de Denet-Toddé, les vautours virent plein nord, comme s'ils voulaient éviter le bas-delta du fleuve (et ses "miasmes" ?) pour gagner la Mauritanie via le cordon dunaire de Mboubeune-Maka Diama. Bonne route et bien le bonjour à mes camarades du Djébel Moussa...
Ci-dessous :
cinq (5) Vautours fauves en migration - en dépassant le Pygargue vocifère du coin !
2018 03 2, 13h32-34 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Mon premier Martinet noir de la saison 2018 !
La migration prénuptiale a débuté, il y a des signes qui ne trompent pas. La mue de certains passereaux, comme les Traquets motteux (Oenanthe oenanthe) ; le plumage tout frais des autres - il faut se faire beau, avant la parade... Ou l'excitation des oiseaux du marais, facilement irritables, déjà en concurrence territoriale avant même de regagner leurs sites de reproduction du Paléarctique. C'est le cas des Gorgebleues à miroir (Luscinia svecica ssp.) mais aussi des Rousserolles effarvattes (Acrocephalus scirpaceus) ou de l'Hypolaïs obscure (Iduna opaca). D'autres se regroupent avant d'entamer la grande traversée du Sahara ; les Pouillots véloces (Phylloscopus collybita) moucheronnent volontiers ensemble, en attendant le grand saut.
A basse altitude au-dessus des herbiers jaunis du Khant-nord asséché, voici à 14h50 mon premier (1) Martinet noir (Apus apus, Common Swift) de la saison 2018 ! Un (1) solitaire. Le migrateur au long cours, qui passe l'hiver essentiellement au sud de l'équateur africain, pour le coup, lui, prouve que le grand voyage du printemps a bel et bien commencé. Les Cigognes blanches (Ciconia ciconia) puis les Milans noirs (Milvus migrans migrans) avaient les premiers déclenché les opérations.
Nota : nettement moins spectaculaire et donc moins évidente qu'à la descente, plus en dents de scie aussi (obs. pers., 2006-2018), la migration prénuptiale du Martinet noir commence pour les plus précoces fin janvier-début février (ce sont probablement des oiseaux qui regagnent l'Afrique du nord) mais s'intensifie progressivement, quoique en général par petits groupes, en mars-avril pour se réduire et finir fin mai (in Isenmann et al. 2010; Morel & Roux 1966). Cependant, j'ai eu à constater, un 3 juin (2011) sur la berge du marigot du Djeuss (Bango), "des dizaines et des dizaines de Martinets noirs en remontée du sud, nonchalamment vers le nord", avec même "une troupe de ~100 ind. [qui] boit dans la baie de Thiolet/Dakhar-Bango avant de continuer vers le nord." Pour Ornithondar encore, les passage les plus intenses, ces dix dernières années, ont été notés : un 10 avril (2015) sur le canal du Crocodile, au nord du parc national du Djoudj (PNOD), des centaines d'individus en flux continu (après 15h30) accompagnés d'un beau contingent de Martinets pâles (Apus pallidus) ; et surtout, un 18 mai (2010, obs. pers.), "des milliers" par-dessus Bango puis la plaine alluviale du bas-delta sénégalais. Un 22 mai (2009), encore une cinquantaine de martinets en vol sud-nord ; et le 27 mai (2009), observant un seul et unique Martinet noir croisant parmi les autochtones Martinets des maisons (Apus affinis ssp. aerobates) à la verticale de la digue et du Djeuss bangotins, j'écrivais: "en fin de migration/saison prénuptiale, l'observation de Martinets noirs [dans le bas-delta sénégalais] est délicate : des sujets de seconde année civile estivent très souvent dans la région ; [d'autant plus que chez les migrateurs,] beaucoup de ces martinets semblent traîner en chemin, parfois jusqu'en juillet ! Et chaque orage de mousson, ensuite, fait souvent (ré)apparaître un ou deux martinets, descendus des hauts cieux pour chasser les insectes crépusculaires d'après la pluie..." Et de ceux-là, qui sont les estivants, ou les erratiques ? Qui sont les migrateurs post-nuptiaux ?
A défaut du Martinet noir (14h50)
(l'appareil photo était encore une fois rangé),
ce sera la Cigogne noire (11h36) !
Ci-dessous :
(l'appareil photo était encore une fois rangé),
ce sera la Cigogne noire (11h36) !
Ci-dessous :
surveiller au-dessus, surveiller en-dessous - c'est plus prudent...
Cigogne noire adulte en plumage frais
2018 03 2, 11h36 / © Photo par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
OISEAUX / 75 espèces, 9 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 6 espèces, 1 sp. entendue
ODONATES / 1 espèce
Vu :
- Pélican blanc (pelecanus onocrotalus, great white pelican), 57 + 1 ind. en vol et pompe à la verticale du marais [de Toddé, s'éloignant peu à peu vers le Khant] + 4 ind. en vol au train de cinq vautours fauves [brousses de Toddé] + 1 ind. suivant quatre milans noirs en migration + 4 ind. imm. en vol [Khant-sud] + 3 + 2 + 2 ind. en vol [Khant-nord]
- Pélican gris (pelecanus rufescens, pink-backed pelican), 1 ind. en vol dès 7h24 + 2 ind. + 1 ind. en vol passant + 1 ind. en vol [brousses de Toddé] + 1 ind. pêchant sur lagon [marigot de Khant-sud]
- Anhinga (roux) d'Afrique (anhinga r. rufa, african darter), 1 ind. de type femelle en vol [marais de Toddé]
- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron), NC
- Aigrette ardoisée (egretta ardesiaca, black heron), 95+ ind. stationnés sur le marais et régulièrement levés par le passage des busards [Toddé-sud]
- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret), NC
- Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchos, western great egret), NC
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), 1 ind. en vol passant + quelques ind. sur le marais [de Toddé-sud]
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), plusieurs ind. [marais de Toddé]
- Tantale ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), pompe de 8 ind. vers Mengueye (14h50) [Khant-sud]
- Cigogne noire (ciconia nigra, black stork), 1 ind. ad. en plumage frais voulait atterrir (pattes pendantes) [marais de Toddé] mais préfère reprendre de l'altitude [en direction du Khant]
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), 1 ind. + 2 ind. + 3 ind., en vol [marais de Toddé]
- Spatule d'Afrique (platalea alba, african spoonbill), 2 ind. en vol passant matinal (7h35)
- Spatule blanche (d'Europe, platalea l. leucorodia, eurasian spoonbill), quelques dizaines d'ind. stationnés donc ~50 ind. levés par les busards [Toddé-sud] - dont, plus tard, 17 ind. en vol passant - dont deux sujets à la patte cassée- puis ~30 ind. suivis par des ouettes [Toddé vers Khant]
- Ouette d'Egypte (alopochen aegyptiaca, egyptian goose), 5 ind. dans le sillage d'une trentaine de spatules blanches
- Oie-armée de Gambie (plectropterus g. gambensis, northern spur-winged goose), 1 ind. femelle en vol [Khant vers Toddé] + vol en ligne de 13 ind. [Toddé vers Lampsar]
- Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), première passée dès 5h54 !
- Sarcelle d'été (spatula querquedula, garganey), un seul groupe de 56 ind. encore stationné sur le marais [Toddé-sud]
- Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), 2 ind. ad. (12h15) - cc local [du Toddé-sud]. Vu aussi 2 ind. ad. venant des brousses de Toddé jusqu'au marigot de Khant-sud (13h+) + 1 ind. sub. en mue accompagnant des vautours fauves (13h34)
- Vautour fauve (gyps f. fulvus, eurasian griffon vulture), 5 ind. (13h32-34) survolant le cordon dunaire du Khant-sud et bifurquant plein nord à ma hauteur, avec dans leur sillage ou en accompagnants quatre pélicans blancs et un milan noir, puis trois, et encore un; l'un après l'autre, les vautours dépassent un pygargue sub. en mue... (cf. photos ci-dessus)
- Milan noir (milvus m. migrans, black kite), 1 ind. accompagnant cinq vautours fauves suivi peu après par 3 + 1 ind. par la même voie aérienne et pris 'en chasse' par un pélican blanc imm. ! (jusqu'à 13h38)
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitus, yellow-billed kite), 1 ind. à la verticale du marais [de Toddé] puis 1 ind. passant au-dessus [de la mare]
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), le premier à patrouiller dès 7h20 du matin, avant même le lever du soleil - 1 ind. femelle qui lève hérons pourprés, crabiers et talèves + 1 ind. mâle + 1 ind. femelle immature, au sol - vers midi, le mâle et une femelle cerclent ensemble puis une femelle ad. houspille une femelle imm. [Toddé-sud] + 1 ind. femelle et 1 ind. mâle [marigot de Khant-sud] + 1 ind. mâle ad. [Khant-nord]
- Faucon crécerelle (falco t. tinnunculus, common kestrel), 1 à 2 ind. [Toddé nord]
- Faucon pèlerin (falco peregrinus ssp.) / Faucon lanier (falco biarmicus ssp. erlangeri), 1 ind. à la chasse, aperçu un peu tard et brièvement; semblait un peu sombre et avoir la moustache épaisse, je penserais plutôt au premier, donc...
- Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), 2 ind. vus [marais de Toddé]
- Marouette ponctuée (porzana porzana, spotted crake), 1 ind. observé à moins de cinq mètres ! [mare]
- Marouette à bec jaune (zapornia flavirostra, black crake), 1 à 3 ind. immatures (bec gris mais pattes rouges vif) [mare]
- Gallinule poule-d'eau (gallinula c. chloropus, common moorhen), 1 ind. immature + 1+ ind. ad. [mare]
- Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen), NC
- Grue couronnée noire (balearica p. pavonina, -west african- black crowned crane - Vulnerable/VU-Vulnérable, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), 2 ind. - cc local, en vol à 7h23 [Toddé-nord probablement au gagnage vers la vallée rizicole au nord]
- Outarde de Savile (lophotis savilei, Savile's bustard), 1 ind., levé par deux fois (désolé...), en fin de nuit à proximité du renard pâle, puis au zénith, d'un parterre dense d'arbrisseaux d'acacias épineux
- Oedicnème tachard (burhinus capensis ssp. maculosus, spotted thick-knee), 1 ind. à la nuit, court, s'arrête et se résout à s'envoler
- Glaréole à collier (glareola p. pratincola, collared pratincole), surtout entendu mais vu 1 ind. volant au-dessus du marais [de Toddé]
- Vanneau à tête noire (vanneau coiffé, vanellus t. tectus, black-headed lapwing), 3 ind. [Khant-sud]
- Vanneau éperonné (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), 2 ind. + 2 ind. - dont sujet à la patte cassée, en vol dans le sillage de spatules blanches [Toddé] + 2 ind. [Khant-nord]
- Chevalier culblanc (tringa ochropus, green sandpiper), 1 ind. voulait se poser [mare]
- Chevalier sylvain (tringa glareola, wood sandpiper), au total 4 ind. [mare]
- Sterne caspienne (hydroprogne caspia, caspian tern), 1 ind. survole le marais [de Toddé-sud]
- Tourtelette d'Abyssinie (turtur abyssinicus, black-billed wood-dove), 1 à 2 ind. vien(nen)t boire (comme vendredi dernier), au même endroit [mare] + 1 ind. à l'envol [brousses de Toddé]
- Tourterelle masquée (tourterelle à masque de fer, oena c. capensis, Namaqua dove), NC
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove), dont trois sujets viennent successivement boire [mare]
- Tourterelle pleureuse du Niger (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove), dont un sujet vient boire (mare]
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), à la nuit, levé 1 ind. seulement [brousses de Toddé] + 2 ind. au pied d'un alignement d'euphorbia basalmifera
- Martinet des palmes (cypsiurus p. parvus, african palm swift), 1 ind. croise avec les hirondelles de rivage autour des herbiers à sporobulus
- Martinet noir (apus a. apus, common swift), 1 ind. - mon premier de la saison 2018 ! (14h50) [Khant-nord]
- Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudis, pied kingfisher), 1 à 2 ind. [Toddé-nord]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 1 ind. [mare] + 3 + 2 ind. [Khant-sud]
- Calao occidental (tockus kempi, western red-billed hornbill), 2 + 2 + 2 + 2 ind. - sujets appariés, visiblement- [Toddé] + 1 ind. [Khant-sud]
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark), sujets chanteurs [Khant-nord]
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), dizaines d'ind., parfois avec une ou eux hirondelles rustiques et, sur la mare, une dizaine avec une hirondelle de Guinée adulte
- Hirondelle de Guinée (hirundo l. lucida, red-chested swallow), 1 ind. ad. (idem vendredi dernier) chasse au-dessus de la mare en compagnie d'hirondelles de rivage [mare]
- Hirondelle rustique (hirundo rustica, barn swallow), quelques ind. passants au petit matin
- Bergeronnette grise (motacilla a. alba, white wagtail), 1 seul ind. [Khant-nord]
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), volées passantes dès avant le lever du soleil (7h+-7h20)
- Bergeronnette ibérique (motacilla flava ssp. iberiae, spanish wagtail), 1 ind. [mare]
- Gorgebleue à miroir blanc (luscinia svecica ssp. cyanecula, white-spotted bluethroat), assurément 2 ind. peut-être 3 - dont un sujet adulte sortant de son bain pour se refaire le plumage sur la branche d'un tamarix senegalensis, caquette beaucoup en frémissant des ailes et de la queue; de l'autre coté de l'herbier, 1 ind. immature apparaît et s'accroche brièvement à une tige de typha isolé tandis qu'un troisième rouspète à son tour dans les buissons de tamaris (le premier qui a disparu ?)
- Traquet motteux (oenanthe o. oenanthe, northern wheatear), 1 ind. imm. en mue [brousses de Toddé] + 1 ind. en mue [Khant-nord] - ça baisse !
- Agrobate menu (cercotrichas m. minor, african scrub-robin), 1 ind. [brousses de Toddé]
- Agrobate podobé (cercotrichas p. podobe, black scrub-robin), 1 ind. sous les (derniers) arbres riverains [mare]
- Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), NC
- Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus, eurasian reed-warbler), 1 ind. à l'abreuvoir [mare]
- Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), 1 ind. vient boire au même endroit que vendredi dernier [mare]
- Hypolaïs obscure (iduna opaca, western olivaceous warbler), 1 ind. moucheronne dans un tamaris et alentours [mare]
- Pouillot véloce (phylloscopus collybita ssp., common chiffchaff), 5+ ind. [mare]
- Fauvette grisette (curruca c. communis, common whitethroat), 1 ind. caquette [Khant-sud]
- Fauvette (passerinette) de Tschusi (curruca inornata ssp. inornata ou/et iberiae, western subalpine warbler), quelques ind. actifs avant même le lever du soleil + 3+ ind. [mare]
- Cisticole des joncs du Nigeria (cisticola juncidis ssp. uropygialis, nigerian zitting cisticola, fan-tailed cisticola), 1 ind. en plumage frais [Khant-sud]
- Pririt/Batis du Sénégal (gobemouche soyeux du Sénégal, batis senegalensis, Senegal batis), 1 ind. mâle chanteur [mare]
- Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator, woodchat shrike), au total 2 ind. - ça baisse ! [Toddé] + 2 + 1 ind. [Khant-nord]
- Corbeau pie (corvus albus, pied crow), 8 ind. en vol groupé, au loin, au petit matin
- Piqueboeuf à bec jaune (buphagus a. africanus, yellow-billed oxpecker), 1 ind. sur vache
- Moineau doré (passer luteus, Sudan golden sparrow), NC
- Tisserin à tête noire (ploceus m. melanocephalus, black-headed weaver), NC
- Amarante (commun) à bec rouge (du Sénégal, lagonosticta s. senegala, red-billed firefinch), 1 ind. mâle vient boire (11h40) [mare]
Entendu :
Marouette sp. (zapornia/porzana sp.), comme vendredi dernier ! /
Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus), dès 7h et régulièrement dans la matinée / Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), 2+ ind. entre fin de nuit et aube [Toddé-nord] / Glaréole à collier (glareola p. pratincola) [marais de Toddé] / Bécassine des marais (gallinago gallinago, common snipe), 1 ind. à 7h45 + 1 ind. levé par un busard des roseaux / Guêpier de Perse de l'ouest (merops persicus ssp. chrysoconos, western blue-cheeked bee-eater), au moins 1 ind., au zénith [Khant-sud] / Huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (huppe du Sénégal, upupa -epops- senegalensis ssp. senegalensis, western african hoopoe), 1 ind. pupule dès 7h24 / Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), quelques ind. dans la nuit / Barbican de Vieillot d'Afrique de l'ouest (lybius vieilloti ssp. rubescens, west african Vieillot's barbet), 1 ind. / Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus), NC / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis), 1 ind. baragouine beaucoup mais n'est pas encore explosif ! [mare] / Camaroptère à dos gris (camaroptera b. brevicaudata, grey-backed camaroptera), 1 ind. [mare] / Prinia aquatique (à ventre blanc, prinia fluviatilis, river prinia), NC / Prinia modeste (prinia s. subflava, tawny-flanked prinia), NC - dès 7h30 [Toddé-nord & Khant-sud] / Choucador à ventre roux (lamprotornis pulcher, chestnut-bellied starling), NC [Toddé-nord] /
Du marais aux brousses de Toddé...
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d. :
Héron pourpré et envol d'Aigrettes ardoisées levées par le passage du Busard des roseaux - Oies-armées de Gambie - Crabier chevelu en plumage nuptial
Engoulevent à longue queue reposant au zénith - Traquet motteux en mue prénuptiale - Milan d'Afrique
2018 03 2 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
quatre oiseaux - Circus aeruginosus
2018 03 2 / © Photos par Frédéric Bacuez
Les menottes du Busard des roseaux
Les gambettes du Vanneau à tête noire
trois oiseaux - Vanellus tectus tectus
2018 03 2 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
AUTRES :
- Renard pâle (renard blond des sables, Vulpes pallida ssp. pallida, Pale Fox, African Sand Fox, Pallid Fox), d'abord des paires d'yeux à deux reprises dans le même secteur plus quelques cris de type miaulements... 1 ind. enfin identifié avec les premières lueurs de l'aube et dans les phares de mes lampes ; passé plus d'une demi-heure avec le sujet autour d'euphorbes, comme dans un jeu de cache-cache (!), près de terriers-tunnels récents, jusqu'au point du jour... (Lire ci-dessus)
- Chat ganté (chat sauvage d'Afrique, Felis silvestris ssp. lybica, African Wild Cat), 1 ind. se faufile (10h30+) et disparaît dans la végétation du bas-fond où j'avais pique-niqué la semaine dernière...
- Genette commune (d'Afrique, Genetta genetta ssp. felina, Common Genet), 1 ind. - gros yeux ronds bien séparés, grimpe avec agilité sur les troncs et branches couchés d'un salvadora persica pour me regarder approcher, le nocturne finit par filer dans le creux d'une grosse branche du bosquet
- Patas roux (Erythrocebus p. patas, Patas Monkey), 4 ind. dans la frondaison d'un prosopis [Khant-sud] + 1 ind. guetteur [Khant-nord]
- Lièvre des savanes (africaines, Lepus victoriae, African Savanna Hare), 1 ind. immobile dans la nuit + 1 ind. levé au zénith [Khant-sud]
- Écureuil de Geoffroy (Xerus erythropus, Striped Ground Squirrel), 1 ind. [Toddé-nord] + 1 ind. [champ d'Euphorbia basalmifera]
Entendu :
Phacochère commun (Phacochoerus africanus, Common Warthog), grognement dans la nuit d'1 ind. dans les parterres d'euphorbes (Euphorbia basalmifera) /
Phacochère commun (Phacochoerus africanus, Common Warthog), grognement dans la nuit d'1 ind. dans les parterres d'euphorbes (Euphorbia basalmifera) /
- Brachythémis à ailes barrées (Brachythemis leucosticta, Banded Groundling), 1 ind. ! [Khant-sud]
* Bango-aérodrome -
- Combassou du Sénégal (Vidua c. chalybeata, Village Indigobird), 1 ind. mâle nuptial sur le fil
Entendu :
Engoulevent à longue queue (Caprimulgus climacurus), 1 ind. [vers 22h, nuit du 1er au 2 mars]
Commentaires
Enregistrer un commentaire