9, 1 épervier shikra poursuivi par 2 bergeronnettes grises


* Bango. Marigot de Lampsar, coté limoneux -



SOIR-

Ci-contre: épervier shikra immature, Niamey, Niger
/ 2006 08, photo Agnès Giannotti, pour African Bird Club

1 épervier shikra (accipiter badius, shikra), femelle peut-être immature, sortie des grands arbres près de la mosquée de Bango s'élance au dessus du marigot vers les bosquets de palétuviers. 2 bergeronnettes grises (motacilla alba, white wagtail), parmi les bandes du soir qui rejoignent leur dortoir nocturne des mangroves,  poursuivent ostensiblement le rapace qui secoue des ailes pour éloigner les effrontées ! L'épervier rejoint les blocs immergés avant d'en ressortir un peu plus tard et de continuer sa ronde chasseresse autour du Lampsar. D'un vol rapide entrecoupé de courts planés comme celui des pigeons, l'épervier disparaît aussi vite qu'il est apparu, pouvant passer d'interminables heures perché dans le secret des épais feuillages avant un éventuel piqué décisif sur sa/ses proie(s)... Essentiellement des... libellules et autres agrions qui pullulent juste après la saison des pluies, autour du marigot... Comme quoi, les oiseaux savent bien différencier les rapaces... par leur régime alimentaire... ! Pas folles, les bergeronnettes !
 
Nota: avec le  faucon crécerelle (falco tinnunculus) et le faucon chicquera (faucon à cou roux, falco chicquera, red-necked falcon), également présents à Bango, l'épervier shikra est le petit rapace le plus abondant dans le nord du Sénégal. Si le faucon à cou roux y est un résident (plus ou moins) sédentaire, l'épervier est connu pour s'éloigner du nord sahélien en saison sèche, pour quelques mois au sud du 15°N. Cependant, les immatures peuvent  s'éterniser un peu plus que leurs aînés. Quant au faucon chicquera, il  niche dans le delta en saison sèche, entre décembre et février dans les palmiers, borassus en particulier. Avec des horizons qui continuent de ressembler à des paysages de saison des pluies, il est vraisemblable que l'épervier -comme d'autres oiseaux dits migrateurs partiels- descendront plus tard que d'habitude vers les régions méridionales: il y a encore largement de quoi becqueter, par ici !

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