11, hé hé ! un prinia aquatique !


* Digue de Bango et marais du Lampsar 'doux' -
SOIR, 17h30-18h45 -

Avec Matthieu Cupillard, et Emmanuel Cosson (directeur du GCP, Groupe Chiroptères de Provence, France)

15-20 hérons pourprés (ardea purpurea) en vol crépusculaire [essentiellement Lampsar 'doux'>delta] / Héron cendré, quelques / Balbuzard pêcheur (pandion haliaetus), 2 se suivant [vol en arc de cercle: mangroves de Thiolet>Lampsar 'doux' par les marais] / Aigrette des récifs / Aigrette intermédiaire, 1 / Chevalier aboyeur / Chevalier guignette (actitis hypoleucos), 1 sur le chemin [digue] et 3 en vol au dessus du bolong de khaye / Alcyon pie / Guêpier nain (merops pusillus ssp. pusillus), plusieurs, peu farouches / Cormoran africain / Tourterelle sp. / Bergeronnette grise / Râle à bec jaune (amaurornis flavirostra), 1 entraperçue, d'autres entendues / Tisserin à tête noire /

Et 1 prinia aquatique (prinia fluviatilis, river prinia; cf. photo ci-contre), dans les herbes vertes des terrains inondés [marais du Lampsar 'doux', rive droite, à coté de la digue n°1]

Ci-contre: prinia aquatique au Djoudj (PNOD)
/ © Photo par Nik Borrow pour African Bird Club, DR

Nota: ce sylvidé endémique d'Afrique de l'ouest est aussi l'un des petits oiseaux les plus localisés dans la région: seulement présent sur trois à quatre zones humides, le prinia aquatique - ou fluviatile (à ventre blanc, prinia fluviatilis, river prinia), n'a été décrit qu'en 1974 (cf. Chappuis C. in Alauda, XLII, pages 492-494) et observé, pour l'heure, qu'autour du lac de Guier et dans le bas-delta du fleuve Sénégal (Mauritanie-Sénégal, de part et d'autre du fleuve et sur ses proches affluents), sur le moyen Niger, grosso modo entre Gao (Mali) et Niamey (Niger) puis dans les méandres du fleuve Niger longeant le parc national du W (Niger-Bénin), ainsi que sur le pourtour du lac Tchad (Tchad, nord Cameroun et peut-être Niger). En outre, cet oiseau sédentaire est très difficile à différencier de son cousin le prinia modeste (prinia subflava, tawny-flanked prinia), autrement plus répandu et commun sur l'ensemble de l'Afrique occidentale (du Golfe de Guinée aux confins pré-sahariens) car beaucoup moins exigeant pour l'habitat, également herbeux et humide, mais pas exclusivement, se contentant parfois d'espaces broussailleux même asséchés - temporairement.
Les deux prinias ne se différencient en réalité que par le chant et l'habitat. En y regardant plus attentivement, on observera que le prinia aquatique est plus gris dessus, plus pâle dessous, et possède une queue pareillement étagée mais un peu plus longue - mais pas toujours, ah ah... , peut-être plus transparente aussi. Le prinia modeste est plus 'cisticole' d'aspect, le dessus du plumage souvent plus 'écailleux' et brunâtre, avec un trait oculaire sombre - plus visible que chez l'aquatique - dépassant largement l’œil... - mais pas toujours, oh oh... C'est le vrai problème: hors l'habitat et le chant, tous ces critères physiques varient beaucoup d'un individu à l'autre, d'un âge à l'autre... Hi hi !

Ci-dessous: 2010 11 1, prinia modeste près d'un marigot, plaines alluviales inondées du fleuve Sénégal / © Photo par Frédéric Bacuez

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