8, les planeurs à midi: 37 vautours fauves, africains et de Rüppell - et encore des cigognes noires !
Un vautour de Rüppell et deux cigognes noires dans le ciel de Toddé 2017 04 8 / © Photo par Frédéric Bacuez |
* Aire communautaire patrimoniale des Trois-Marigots.
'Zone militaire' et 'zone amodiée de chasse' de Toddé/Khant-sud -
5h30-16h30-
A pied.
Temps: lever de soleil, 6h56 / 56% d'humidité et très fort point de rosée (enfin, et bien accrochée aux Tamarix senegalensis encore à 8h30 du matin) /
Vent de NO atlantique, maximum 24 km/h / Ensoleillé., UV extrême, 13 / Amplitude du jour: 17-31°: 5h, 16°; 9h, 20°; 13h, 31°; (17h, 28°)
Températures maximales: 35° (1987), maximale moyenne: 29° / Températures minimales: 17° (2016); minimale moyenne: 20°
Ces 30 dernières années, une seule fois un orage, avec 1,5 mm (2003)...
Ci-contre: la rosée et les peluches des typhas sur les Tamarix senegalensis / © Photo par Frédéric Bacuez
Vautours 2/2.
A la suite de: Vautours du Njaambur: le spectacle fait illusion, hélas il s'éteint à petit feu..., in Ornithondar 2017 03 30
12h12-12h24, le défilé: 2 vautours de Rüppell et 34 vautours majoritairement fauves, avec un à quelques africains
Autour de midi. Ce sont des heures difficiles, aveuglantes, accablantes. Une touffeur desséchante écrase et anéantit toutes les velléités. Cependant, c'est aussi le moment des grands voiliers du ciel, en particulier entre 12h et 14h; des heures pour les planeurs qui ont du attendre avec impatience les thermiques chaudes du zénith pour savourer l'instant, leur moment de grâce: danser dans l'azur - et ses poussières. Si on a le réflexe, un peu l'habitude aussi - les montagnards, ils connaissent le rituel...-, on balayera du pied un coin de sable pour le débarrasser de ses cram-cram et on s’assoira sagement à l'ombre précaire de l'acacia ou du prosopis. Pour éviter de sombrer dans les limbes, climat oblige, on cassera lentement la graine, tout en se bousillant les yeux à regarder dans le soleil et les particules fines, à travers le maigre feuillage et son fouillis de brindilles et d'épines... Dans ce bas-delta, royaume des pélicans blancs (pelecanus onocrotalus) s'il en est, ce sont évidemment ceux-là qui lancent la farandole aérienne... Dès qu'ils apparaissent, en escadrilles, en cercles, en V comme en quinconce ou je ne sais quelle formation militaire encore, on peut se dire que s'ils commencent à cercler et pomper à notre verticale, c'est qu'on a de fortes chances de se régaler. De leur spectacle, déjà - le bruissement sourd des ailes et le ronflement de ces énormes dindes au vol lourd et pourtant agile quand il le faut, même quand les oiseaux sont pour la plupart des bébés de l'année, c'est le cas ce midi, avec leurs ventres brun chocolat ou orangé et les marbrures noires sous-caudales s'ils sont immatures. Sur certains sites, comme ici entre Khant et Toddé, les conditions sont parfaites pour voir entrer dans la ronde d'autres experts de la pompe et du plané... A chaque fois, en fonction des saisons, les ami(e)s qui m'ont courageusement accompagné ici peuvent en témoigner, on en a en pour le déplacement, et on en oublierait presque les contraintes sahéliennes: il faut seulement attendre, et entendre, les vociférations des pygargues (haliaeetus vocifer), très haut dans le ciel inondé de soleil, et carrément dans le soleil qui les dissimule opportunément... Ne croyez-pas les bonimenteurs: l'aigle dit pêcheur se lasse parfois du fretin à écailles pour voler aussi dans les plumes, les Hérons cendrés et les Flamants roses ou nains en savent quelque chose - quand ça lui prend, c'est le massacre, pas de quartier, et nous l'avons vérifié, ici à Toddé où pygargues et aigles de Bonelli n'ont pas choisi leurs cantonnements au hasard... ! Il est 11h58; un, puis deux (2) adultes vocifères et voilà que deux (2) jeunes cigognes noires (Ciconia nigra) se sont mises en tête de pourchasser l'un de ces redoutables Pygargues, sans doute repu et donc peu vindicatif, les cigognes elles-mêmes bientôt suivies par trois (3) des cinq à six (6) pélicans gris (pelecanus rufescens) qui participeront du festival aérien. Car le spectacle ne fait que commencer ! Une bande de neuf (9) jeunes tantales ibis (mycteria ibis) s'élève de la partie nord du marais de Toddé, enchâssée dans un écrin de dunes, et rejoint la pompe qui s'organise autour des pélicans blancs; j'en compte soixante-quatre (64) tournoyant à donner le vertige, avec tout en haut, dans les suspensions sableuses, les pygargues vocifères, tout petits, tout petits... Trois (3) milans d'Afrique (milvus aegyptius parasitus) et un à deux (1-2) busards des roseaux (circus aeruginosus) dont une femelle juvénile (cf. photo ci-après) se faufilent dans les étages, ça fait de l'exercice. Mais que voilà, arrivant de l'ouest en glissé, traversant la spirale qui va bientôt se défaire ? Mais oui, c'est un (1) vautour de Rüppell (gyps rueppelli), un sujet entre deux âges il me semble, plus vraiment un jeune pas encore un adulte complet. Derrière, au loin, malheureusement tous en altitude, voici qu'une constellation de petits points sombres apparaît... C'est alors le défilé ininterrompu, pile poil au-dessus de moi durant douze minutes d'enchantement: 12h12-12h24 et un total de trente sept (37) Vautours de deux espèces, tous en vol plané en direction du nord-est virant plutôt orient - deux (2) vautours de Rüppell (gyps rueppelli, Ruppell's Griffon Vulture) et trente-quatre (34) autres vulturidés dont une écrasante majorité de vautours fauves (gyps f. fulvus, Eurasian Griffon Vulture), avec quelques vautours africains (gyps africanus, African White-backed Griffon Vulture) - au moins un sujet sur les photos qui suivent ! Vous m'auriez vu, sautant de joie sous le cagnard, hilare et jurant comme l'ami Jérémy devant notre loup polonais, heureux comme un gosse... Hélas, les deux gyps afrotropicaux (ont encore vu leur situation se dégrader en 2015, ils sont désormais inscrits dans la catégorie alarmiste de 'Critically Endangered/CR' sur la Liste rouge des espèces menacées d'extinction de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Dans l'indifférence des âmes sensibles, malheureusement. Pas assez chou pour désespérer les foules d'une disparition programmée. Ici, c'est certain. Qui va s'investir (et investir) dans le sauvetage de ces oiseaux anachroniques, hein ? L'époque est à l'utilitarisme, pas à la poésie ou à la conservation de ce qui bat de l'aile. On est sérieux, chez nous, et on émerge, qu'on ne cesse de vous répéter !
Ci-dessous:
vautours de Rüppell , vautours fauves et vautour africain
à travers la pompe des pélicans, escortés par un pygargue vocifère et des martinets des maisons
Au-dessus des brousses du Toddé 2017 04 8, 12h12-12h24 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Révision du statut des espèces de vulturidés rencontrés en Afrique
2015, par BirdLife international et Union internationale pour la conservation de la nature (UICN)
Vultures need you !, in BirdLife international 2017 03 24
Vultures need you !, in BirdLife international 2017 03 24
Ci-dessus:
deux cigognes noires, des tantales ibis, tous jeunes
des pélicans blancs de tous âges
un milan d'Afrique à bec jaune, une femelle juvénile de busard des roseaux, et encore des martinets des maisons
A la verticale des brousses du Toddé 2017 04 8 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Bientôt la fin de longues vacances sénégalaises pour deux cigognes noires immatures...
A Toddé, deux (2) cigognes noires (ciconia nigra, Black Stork, cf. photos ci-dessus) jouent donc avec les Pygargues et participent des acrobaties aériennes des Pélicans et de leurs lointains cousins africains que sont les tantales ibis (mycteria ibis, Yellow-billed Stork, cf. photos ci-après et dessus)... Rien de l'espèce réputée "solitaire, farouche et discrète", aujourd'hui ! Vers midi, je les surprendrai même cerclant à très basse altitude près de mon arbre, à quelques mètres du lagon qu'affectionnent leurs parentes en hiver, aujourd'hui totalement à sec. Les inconscientes ! Ce sont bien des enfants, encore inexpérimenté(e)s... Les dix-huit (18) cigognes noires qui ont passé tout ou partie de l'hiver sur le marais de Toddé (mi-septembre-mi-février) sont reparties, cela fait déjà près de deux mois. La plupart étaient aussi de jeunes sujets, mais au seuil de leur maturité sexuelle: elles ont donc suivi les adultes qui regagnent en février la péninsule ibérique et l'Europe centrale, mais aussi la France - où les Gitanes des bois sont en expansion grâce aux petits soins de mes bons camarades de l'ONF !
Lire (et voir une de mes photos):
L’hivernage 2015-2016 des cigognes noires en Afrique de l’Ouest..., in Cigogne-noire.fr, ONF & LPO (France) et in Zoom-Disneynature, 2016 02 22
Les hirondelles rustiques font une pause et... la pose...
A l'aube et jusqu'au lever du soleil, long moment de plénitude dans les prairies qui bordent le marigot de Khant en sa partie sud. Complicité aussi avec six (6) hirondelles rustiques (hirundo r. rustica, Barn Swallow), totalement indifférentes à ma présence, à quelques mètres d'elles... Elles se toilettent sur la branchette qui ploie à chaque arrivée d'une belle qui revient de chasser les diptères ou de boire sur le plan d'eau dégagé, au milieu du marigot encombré de végétaux. Il y en a une que le remue-ménage agace et elle ne manque pas de le faire savoir, indignée, à sa remuante voisine, à petits coups de bec bien assénés. Celles-ci, d'hirondelles, sont en route pour le Paléarctique occidental. Elles sont dans les temps - 15 mars-20 avril étant dans le bas-delta sénégalais la norme de la migration prénuptiale (des adultes ou premiers reproducteurs, peut-être le cas pour celles-ci), avec un pic ultime début mai (pour les immatures); ces petits oiseaux à l'allure si fragile sont connus pour être, après le traquet motteux (oenanthe oenanthe) les plus grands migrateurs au long cours de notre zone afro-paléarctique. Celles-ci nous arrivent probablement d'Afrique australe et font une pause, pour un brin de toilette avant le plus dur du voyage: la traversée du Sahara. Courage, les filles (et les garçons, pardi) !
Qui est là, qui s'en va, qui est parti, qui arrive ?
L'entre deux saisons est un moment propice pour faire de l'inventaire, une fois que la foultitude des limicoles et autres oiseaux adeptes du grégarisme de masse sont repartis: en l'occurrence, il est alors fort intéressant de connaître l'état des forces numériques des oiseaux qui sont à la fois du Paléarctique et de l'Afrotropical et se côtoient pour l'hiver sous nos latitudes. Nous empêchant alors de savoir qui est qui, résident ou saisonnier... Tâche loin d'être facile... Tenez, ces glaréoles à collier (glareola pratincola), ce matin, sont-elles des hivernantes d'Afrique du nord et du bassin méditerranéen sur le départ ? Ou bien les premières fuelleborni afrotropicales qui remontent du sud précisément en cette période pour nidifier dans les vastes cuvettes asséchées bordant les Marigots, au seuil de la saison humide ?...
Sur le marigot de Khant comme sur les sites où ils sont particulièrement nombreux d'août à mars (par exemple à Gainthe, sur le Canal du Crocodile, dans les blocs de palétuviers de Diama et du Gueyeloubè, dans la mangrove de Thiolet, etc.), les centaines de bihoreaux gris (nycticorax n. nycticorax) ne donnent plus aujourd'hui de la voix rauque quand ils regagnaient aux premières lueurs, il y a quelques semaines encore, leurs dortoirs du N'Galam ou des mangroves deltaïques. Pour les aigrettes ardoisées (egretta ardesiaca), c'est une autre affaire: afrotropicales jusqu'au bout du bec, elles ne se compliquent pas l'existence; les petits échassiers se déplacent en bandes, de loin en loin pour écumer tout marais, bassin, lagon qui recèle de l'alevin et autres petites proies... Elles étaient plutôt nombreuses, depuis la saison des pluies, dans les Trois-Marigots - ce n'est pas le cas chaque année. Une fois le travail de vidange effectué, les élégantes ont replié leurs parasols et continué la route, pour une autre villégiature régionale... Envolées aussi, les gracieuses échasses blanches (himantopus h. himantopus). Chute saisonnière dans les effectifs de l'aigrette garzette (egretta garzetta) et de l'ibis falcinelle (plegadis falcinellus): cette espèce à l'hivernage très fluctuant d'une année sur l'autre avait été exceptionnellement présente, cette saison. Ce matin, quelques sujets ici et là, et une volée de vingt-huit (28) sur le marais de Toddé: il paraîtrait que des sujets de première année passent l'été chez nous [in Morel]... Disparition quasi totale, ici, des hérons pourprés (ardea p. purpurea) dont un exemplaire nous montre à l'évidence qu'il est un retardataire... A moins qu'il ne soit des sujets afrotropicaux qui vivent et nichent dans le bas-delta durant la saison des pluies, en petit nombre - allez savoir... Il n'en reste pas moins que c'est pour l'hiver que des centaines de sujets paléarctiques trouvent cet endroit, et le bas-delta en général, à leur goût (septembre-mars). Ornithondar avait dénombré en novembre 2012 pas moins de 272 de ces élégants ardéidés dans la typhaie qui jouxte le réservoir du Djeuss bangotin. Les hérons cendrés (ardea cinerea) sont encore là (septembre-début avril), pour partie, mais ce matin il me semble que des rassemblements s'effectuent encore pour le grand départ (sept et dix sujets en vol). De tous les échassiers sus-cités, le Héron cendré est celui qui a cependant le plus de résidents sénégalisés à l'année: certains sont d'authentiques africains, d'autres n'ont franchement pas envie de se taper le grand voyage de tous les risques... Ce sont des immatures, des non-reproducteurs - à quoi bon donc ? C'est aussi, très nettement pour le coup, la grande agitation chez les spatules blanches eurasiennes (platalea leucorodia) qui arrivent du sud ( mais d'où ?) par plusieurs groupes sur le marais de Toddé, sur lequel elles fondent en faisant des vrilles spectaculaires, avec bruits de fuselage et tous les leurres qui vont avec; elles vont y reposer toute la journée, au calme et au frais. Au vu des nombreux oiseaux, on peut dire la quasi totalité encore immatures, ces Spatules estiveront ici, si le niveau des eaux se maintient. C'est bien parti pour être le cas cette année, sur cette magnifique dépression qui mériterait tant un classement protecteur - on peut rêver.
A Toddé, deux (2) cigognes noires (ciconia nigra, Black Stork, cf. photos ci-dessus) jouent donc avec les Pygargues et participent des acrobaties aériennes des Pélicans et de leurs lointains cousins africains que sont les tantales ibis (mycteria ibis, Yellow-billed Stork, cf. photos ci-après et dessus)... Rien de l'espèce réputée "solitaire, farouche et discrète", aujourd'hui ! Vers midi, je les surprendrai même cerclant à très basse altitude près de mon arbre, à quelques mètres du lagon qu'affectionnent leurs parentes en hiver, aujourd'hui totalement à sec. Les inconscientes ! Ce sont bien des enfants, encore inexpérimenté(e)s... Les dix-huit (18) cigognes noires qui ont passé tout ou partie de l'hiver sur le marais de Toddé (mi-septembre-mi-février) sont reparties, cela fait déjà près de deux mois. La plupart étaient aussi de jeunes sujets, mais au seuil de leur maturité sexuelle: elles ont donc suivi les adultes qui regagnent en février la péninsule ibérique et l'Europe centrale, mais aussi la France - où les Gitanes des bois sont en expansion grâce aux petits soins de mes bons camarades de l'ONF !
Lire (et voir une de mes photos):
L’hivernage 2015-2016 des cigognes noires en Afrique de l’Ouest..., in Cigogne-noire.fr, ONF & LPO (France) et in Zoom-Disneynature, 2016 02 22
Les hirondelles rustiques font une pause et... la pose...
A l'aube et jusqu'au lever du soleil, long moment de plénitude dans les prairies qui bordent le marigot de Khant en sa partie sud. Complicité aussi avec six (6) hirondelles rustiques (hirundo r. rustica, Barn Swallow), totalement indifférentes à ma présence, à quelques mètres d'elles... Elles se toilettent sur la branchette qui ploie à chaque arrivée d'une belle qui revient de chasser les diptères ou de boire sur le plan d'eau dégagé, au milieu du marigot encombré de végétaux. Il y en a une que le remue-ménage agace et elle ne manque pas de le faire savoir, indignée, à sa remuante voisine, à petits coups de bec bien assénés. Celles-ci, d'hirondelles, sont en route pour le Paléarctique occidental. Elles sont dans les temps - 15 mars-20 avril étant dans le bas-delta sénégalais la norme de la migration prénuptiale (des adultes ou premiers reproducteurs, peut-être le cas pour celles-ci), avec un pic ultime début mai (pour les immatures); ces petits oiseaux à l'allure si fragile sont connus pour être, après le traquet motteux (oenanthe oenanthe) les plus grands migrateurs au long cours de notre zone afro-paléarctique. Celles-ci nous arrivent probablement d'Afrique australe et font une pause, pour un brin de toilette avant le plus dur du voyage: la traversée du Sahara. Courage, les filles (et les garçons, pardi) !
Qui est là, qui s'en va, qui est parti, qui arrive ?
L'entre deux saisons est un moment propice pour faire de l'inventaire, une fois que la foultitude des limicoles et autres oiseaux adeptes du grégarisme de masse sont repartis: en l'occurrence, il est alors fort intéressant de connaître l'état des forces numériques des oiseaux qui sont à la fois du Paléarctique et de l'Afrotropical et se côtoient pour l'hiver sous nos latitudes. Nous empêchant alors de savoir qui est qui, résident ou saisonnier... Tâche loin d'être facile... Tenez, ces glaréoles à collier (glareola pratincola), ce matin, sont-elles des hivernantes d'Afrique du nord et du bassin méditerranéen sur le départ ? Ou bien les premières fuelleborni afrotropicales qui remontent du sud précisément en cette période pour nidifier dans les vastes cuvettes asséchées bordant les Marigots, au seuil de la saison humide ?...
Sur le marigot de Khant comme sur les sites où ils sont particulièrement nombreux d'août à mars (par exemple à Gainthe, sur le Canal du Crocodile, dans les blocs de palétuviers de Diama et du Gueyeloubè, dans la mangrove de Thiolet, etc.), les centaines de bihoreaux gris (nycticorax n. nycticorax) ne donnent plus aujourd'hui de la voix rauque quand ils regagnaient aux premières lueurs, il y a quelques semaines encore, leurs dortoirs du N'Galam ou des mangroves deltaïques. Pour les aigrettes ardoisées (egretta ardesiaca), c'est une autre affaire: afrotropicales jusqu'au bout du bec, elles ne se compliquent pas l'existence; les petits échassiers se déplacent en bandes, de loin en loin pour écumer tout marais, bassin, lagon qui recèle de l'alevin et autres petites proies... Elles étaient plutôt nombreuses, depuis la saison des pluies, dans les Trois-Marigots - ce n'est pas le cas chaque année. Une fois le travail de vidange effectué, les élégantes ont replié leurs parasols et continué la route, pour une autre villégiature régionale... Envolées aussi, les gracieuses échasses blanches (himantopus h. himantopus). Chute saisonnière dans les effectifs de l'aigrette garzette (egretta garzetta) et de l'ibis falcinelle (plegadis falcinellus): cette espèce à l'hivernage très fluctuant d'une année sur l'autre avait été exceptionnellement présente, cette saison. Ce matin, quelques sujets ici et là, et une volée de vingt-huit (28) sur le marais de Toddé: il paraîtrait que des sujets de première année passent l'été chez nous [in Morel]... Disparition quasi totale, ici, des hérons pourprés (ardea p. purpurea) dont un exemplaire nous montre à l'évidence qu'il est un retardataire... A moins qu'il ne soit des sujets afrotropicaux qui vivent et nichent dans le bas-delta durant la saison des pluies, en petit nombre - allez savoir... Il n'en reste pas moins que c'est pour l'hiver que des centaines de sujets paléarctiques trouvent cet endroit, et le bas-delta en général, à leur goût (septembre-mars). Ornithondar avait dénombré en novembre 2012 pas moins de 272 de ces élégants ardéidés dans la typhaie qui jouxte le réservoir du Djeuss bangotin. Les hérons cendrés (ardea cinerea) sont encore là (septembre-début avril), pour partie, mais ce matin il me semble que des rassemblements s'effectuent encore pour le grand départ (sept et dix sujets en vol). De tous les échassiers sus-cités, le Héron cendré est celui qui a cependant le plus de résidents sénégalisés à l'année: certains sont d'authentiques africains, d'autres n'ont franchement pas envie de se taper le grand voyage de tous les risques... Ce sont des immatures, des non-reproducteurs - à quoi bon donc ? C'est aussi, très nettement pour le coup, la grande agitation chez les spatules blanches eurasiennes (platalea leucorodia) qui arrivent du sud ( mais d'où ?) par plusieurs groupes sur le marais de Toddé, sur lequel elles fondent en faisant des vrilles spectaculaires, avec bruits de fuselage et tous les leurres qui vont avec; elles vont y reposer toute la journée, au calme et au frais. Au vu des nombreux oiseaux, on peut dire la quasi totalité encore immatures, ces Spatules estiveront ici, si le niveau des eaux se maintient. C'est bien parti pour être le cas cette année, sur cette magnifique dépression qui mériterait tant un classement protecteur - on peut rêver.
Plus un seul anatidé paléarctique (canard pilet, canard souchet, sarcelle d'été), évidemment. Les canards et oies africains gardent le site - le Khant pour le gagnage nocturne, le Toddé pour le reposoir diurne. Place libre pour les sarcidiornes (à bosse, Sarkidiornis melanotos), mieux représentés cet hiver que d'habitude, les oies-armées de Gambie (plectropterus gambensis) et des ouettes d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), qui dans la première moitié de la matinée vont vite reposer au bord des lagons du Toddé, pour une lente journée de toilettage, de léthargie, de baignades. Quant aux dendrocygnes, les fauves (dendrocygna bicolor) sont aux abris dans les roselières ou sur les berges du N'Galam. Et les veufs (dendrocygna viduata), après leurs expéditions noctambules parfois loin à l'amont des marigots et de la vallée, ils ont regagné - je les entendais, dans la nuit de l'aube...- leurs dortoirs sur les vasières deltaïques et fluviaux, aux abords du Sénégal.
Au tout petit matin bleu et rose,
sur le marigot de Khant-sud...
Ci-dessous:
jeunes tantales ibis - mycteria ibis
la passée des oies-armées de Gambie - plectropterus g. gambensis - héron cendré - ardea cinerea, dans le levant - tantale ibis immature
Marigot de Khant-sud 2017 04 8 matin (6h52-7h23) / © Photos par Frédéric Bacuez
" Aujourd'hui aucune, elles sont ailleurs
Essayant les plumes d'un nouveau tailleur "
- Claude Nougaro, in 'Comme l'hirondelle',
rapporté pour Ornithondar par Dominique Bernard, musicien et compositeur
rapporté pour Ornithondar par Dominique Bernard, musicien et compositeur
Ci-dessous:
hirondelles rustiques - hirundo r. rustica, migrateurs prénuptiaux stationnés au toilettage
Marigot de Khant-sud 2017 04 8, 7h41-7h43 / © Photos par Frédéric Bacuez
MAMMIFÈRES / 2 +1 espèces vues
REPTILES / 2 espèces
AUTRES / 1 espèce
Vu:
- Pélican blanc (pelecanus onocrotalus, great white pelican), 3 premiers ind. à 7h45 [marigot de Khant-sud] + 23 ind. cerclant à la verticale du marais [de Toddé] + 34 puis 64 ind. majoritairement juvéniles de l'année, des immatures et quelques encadreurs subadultes, à la pompe en compagnie de Tantales ibis et deux jeunes Cigognes noires [Toddé]
- Pélican gris (pelecanus rufescens, pink-backed pelican), 3 à 6 ind., trois sujets volant et cerclant avec les deux Cigognes noires, au moins une fois [marais de Toddé-nord]
- Cormoran africain (microcarbo a. africanus, long-tailed cormorant), très peu - les juvéniles et immatures ont fait leurs classes et gagné le fleuve Sénégal et autres sites poissonneux du delta
- Anhinga (roux) d'Afrique (anhinga r. rufa, african darter), 1 ind. en vol [Khant-sud>Toddé/N'Galam] + 2 ind. en vol [>marais de Toddé]
Bihoreau gris(nycticorax n. nycticorax, black-crowned night-heron)- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron), quelques dizaines d'ind. [marigot et marais]
- Gardeboeuf d'Afrique (bubulcus i. ibis, cattle egret), 1 ind. sur mare croupie [piste]
Aigrette ardoisée(egretta ardesiaca, black heron)- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret), plusieurs ind. ici et là [Khant et Toddé]
- Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchos, western great egret), plusieurs ind. ici et là [Khant et Toddé]
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), au petit matin 7 + 10 + quelques ind. tous en déplacement Khant>Toddé (et au-delà ?) + une quinzaine d'ind. visibles sur le marais [de Toddé]
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), 1 ind. en vol [Khant-sud>marais de Toddé]
- Tantale ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), 2 ind. en vol [marigot de Khant-sud] + 5 ind. tous immatures en vol AR (7h23-25) [N'Galam>nord du marigot de Khant] + 2 ind. cerclant à la verticale d'un troupeau d'ânes + 9 ind. également assez jeunes et stationnés sur le marais de Toddé en sa partie nord
- Cigogne noire (ciconia nigra, black stork), 2 ind. immatures pompent et cerclent avec 34 Pélicans blancs [Toddé]
- Ibis falcinelle (plegadus falcinellus, glossy ibis), 3 + 2 ind. en vol [marigot de Khant-sud] + 28+ ind. reposant sur le marais [de Toddé]
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), 1 + 1 + 1 ind. en vol passant, direction marais de Toddé [Khant-sud] + 15 ind. en vol [Khant-sud>marais de Toddé] + plusieurs ind. sur le marais [de Toddé]
- Spatule blanche (d'Europe, platalea l. leucorodia, eurasian spoonbill), 1 + 5 ind. (6h50) + 3 ind. (7h42) en vol AR à la verticale du marigot [de Khant-sud] puis 21 ind. + ~50 + 21 ind. en vol S>N + 11 ind. faisant des vrilles spectaculaires, qui frottent l'air en passant au-dessus de moi...+ quelques centaines d'ind. reposant sur le marais [de Toddé] - peut-être 300 ind. ?
- Ouette d'Egypte (alopochen aegyptiaca, egyptian goose), sans doute deux dizaines d'ind. au repos sur le marais [de Toddé]
- Sarcidiorne à bosse (Canard à bosse, Canard sylvicole, sarkidiornis melanotos, knob-billed duck, african comb duck), à la passée de l'aube, 1 ind. mâle + 11 ind. [marigot de Khant-sud] + 5 ind. volant [vers le marais de Toddé] + quelques dizaines d'ind. reposant sur le marais [de Toddé]
- Oie-armée de Gambie (plectropterus g. gambensis, northern spur-winged goose), à la passée: 3 + 7 (6h42) + 10 ind. (6h46) + 11 ind. (6h53) + 19 ind. (7h31), parmi les premiers passants de l'aube + 34 ind. en vol + 10 ind. levés [marigot de Khant-sud] + ~40 + 8 ind. [au-dessus du N'Galam] + 1 ind. en vol passant [brousses de Toddé] + quelques dizaines d'ind. reposant sur le marais [de Toddé]
- Dendrocygne fauve (dendrocygna bicolor, fulvous whistling-duck), à la passée encore nocturne et à l'aube avec 16 ind. en vol [Khant>Toddé et N'Galam]
- Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), à la passée encore nocturne [Trois-Marigots>N'Galam>delta]
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (pandion h. haliaetus, eurasian osprey), 1 ind. fait des cercles nord-sud au-dessus du cordon dunaire [du marais de Toddé, du nord vers le N'Galam]
- Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), première visibilité dans le ciel à 11h58 mais entendu auparavant sur leurs perchoirs: le sujet est pris en chasse par deux Cigognes noires ! 2 à 3 ind. ad. au total, attirant à eux à chacune de leur apparition vociférante: Busards, Milans, Cigognes, Pélicans et... Vautours ! [Toddé]
- Vautour africain (gyps africanus, african white-backed griffon vulture - Critically Endangered/CR-En danger critique, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), un minimum d'1 ind. [Toddé]
- Vautour de Rüppell (gyps rueppelli, Ruppell's griffon vulture- Critically Endangered/CR-En danger critique, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), 2 ind. en vol passant, dont le premier des 37 Vulturidés défilant O>NE basculant E [Toddé]
- Vautour fauve (gyps f. fulvus, eurasian griffon vulture), un maximum de 34 ind.
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitus, yellow-billed kite), 1 ind. mort au sol au pied d'un cordon d'Euphorbes + 3 ind. évoluant au milieu de la pompe collective du zénith ! [Toddé]
- Busard cendré (circus pygargus, Montagu's harrier), 1 ind. chasse sur le cordon dunaire [Khant-sud]
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), peut-être 4 ind., à coup sûr trois sujets, sur le marigot [de Khant-sud], levant à chaque passage de nombreux oiseaux, notamment les Chevaliers stationnés + 1 ind. survolant les Typhas [du N'Galam] + 1 ind. femelle immature, après 11h50 [Toddé]
Circaète Jean-Le-Blanc(circaetus gallicus, short-toed snake-eagle)- Autour sombre (melierax m. metabates, dark chanting-goshawk), 1 ind. passe peu après (6h49) le Faucon à cou roux, par-dessus le marigot [de Khant-sud]
- Faucon à cou roux (falco chicquera, red-necked falcon), 1 ind. chassant au petit matin au-dessus des herbiers; vu avec une prise décortiquée en vol, au loin [marigot de Khant-sud]
- Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen), quelques ind. émegeant des herbiers et roselières [marais de Toddé]
- Talève d'Allen (porphyrio alleni, Allen's gallinule), 1 ind. à l'envol [marais de Toddé]
- Grue couronnée noire (balearica p. pavonina, -west african- black crowned crane - Vulnerable/VU-Vulnérable, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), 3 ind. changeant de gagnage à l'aube [marigot de Khant-sud] + 1 ind. entendu à 14h40 sur le marais [de Toddé]
Échasse blanche(himantopus himantopus, black-winged stilt)- Glaréole à collier (glareola pratincola ssp. fuelleborni, west african collared pratincole), 1 ind. passe en criant puis 2 ind. puis 2 ind., en altitude [marigot de Khant-sud]
- Vanneau éperonné (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), 3 + 7 ind. [près du marigot de Khant-sud] + 2 ind. en vol [marigot de Khant-nord à la digue de Mengueye]
- Combattant varié (philomachus pugnax, ruff), 2 ind. stationnés, en mue prénuptiale
- Chevalier arlequin (tringa erythropus, spotted redshank), 2 ind. stationnés, en mue prénuptiale [marigot de Khant-sud]
- Chevalier aboyeur (tringa nebularia, common greenshank), encore quelques ind. prénuptiaux stationnés [marigot de Khant-sud]
- Chevalier stagnatile (tringa stagnatilis, marsh sandpiper), 1 ind. stationné [marigot de Khant-sud]
- Chevalier guignette (actitis hypoleucos, common sandpiper), 1 ind. à l'envol [marigot de Khant-sud]
- Sterne hansel (gelochelidon n. nilotica, gull-billed tern), 2 + 1 ind. en plumage nuptial chassant en passant sur les plans d'eau dégagés du [marigot de Khant-sud]
- Ganga à ventre brun/châtain (Ganga sénégalais, pterocles e. exustus, chestnut-bellied sandgrouse), 1 + 3 + 2 ind. - en gros trois couples en pleine poursuites nuptiales, avec force ronronnements gutturaux... [brousses de Toddé] + 1 ind. en vol passant à 13h [Toddé]
- Tourtelette d'Abyssinie (turtur abyssinicus, black-billed wood-dove), guère plus de 2 à 3 ind. au total
- Tourterelle masquée (Tourterelle à masque de fer, oena c. capensis, Namaqua dove), peu
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove)
- Pigeon roussard (de Guinée, columba guinea, speckled pigeon), 2 + 1 ind. en vol
- Tourterelle pleureuse (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove)
- Tourterelle rieuse (streptopelia r. rosegrisea, african collared-dove), 1 ind. perche au-dessus de moi [ripisylve à la mare de Toddé]
- Perruche à collier (psittacula k. krameri, rose-ringed parakeet), 1 ind. en vol passant matinal, par-dessus le marigot [de Khant-sud>Mengueye]
- Coucal du Sénégal (centropus s. senegalensis, Senegal coucal), 1 ind. en vol [marigot de Khant-sud]
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), le cc habituel dans son bosquet, au repos diurne [Toddé]
- Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (apus affinis ssp. aerobates, west african little swift), 5+ ind. chassant au-dessus du marigot [de Khant-sud] + 2 ind. évoluant dans une pompe associant Pélicans, Tantales et Cigognes noires + quelques ind. venant de Ngallèle de temps à autre [Toddé]
- Martinet des palmes (cypsiurus p. parvus, african palm swift), au moins 3 ind. chassant avec les Martinets des maisons et les Hirondelles, mais souvent plus haut [marigot de Khant-sud]
- Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudis, pied kingfisher), 1 ind. vole au-dessus du marais [de Toddé]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 1 + 2 ind. seulement
- Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', urocolius m. macrourus, blue-naped mousebird), entendu et vu 6+ + ~12 + 10 + 6 + 2 + 6 + ~10 + 8 + 6 ind.
- Rollier d'Abyssinie (coracias abyssinicus, abyssinian roller), 1 ind. ad. [marigot de Khant-nord]
- Calao occidental (à bec rouge, tockus kempi, western red-billed hornbill), 1 seul ind. [brousses de Toddé]
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark)
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), plusieurs dizaines d'ind., nettement moins qu'il y a quelques semainbes. Vu plusieurs ind. visiblement en migration prénuptiale S>N
- Hirondelle rustique (hirundo r. rustica, barn swallow), plusieurs ind. chassant au-dessus d'un plan d'eau dégagé [du marigot de Khant-sud] et 6 ind. perchés sur arbuste, longuement observés au toilettage et petites bisbilles pour des questions de places... (cf. photos ci-dessus) + 1 ind. passant S>N au ras de la végétation [brousses de Toddé]
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), 2 + 2 + 1 ind. seulement [Khant-Toddé]
- Bergeronnette flavéole (motacilla flava ssp. flavissima, yellowish-crowned wagtail), 1 ind., très beau dans sa livrée prénuptiale toute jaune [Toddé]
- Bulbul des jardins (pycnonotus barbatus ssp. inornatus, garden bulbul), 2 ind. dont chanteur, à l'abreuvoir [mare boisée de Toddé]
- Gorgebleue à miroir (Luscinia svecica ssp., bluethroat ssp.), 1 ind. dans les Carex [marigot de Khant-sud]
- Rougequeue à front blanc (phoenicurus p. phoenicurus, common redstart), 1 ind. femelle + 1 ind. mâle [dune arborée dominant le marais de Toddé-nord et bosquet voisin]
- Traquet motteux (oenanthe o. oenanthe, northern wheatear), 1 ind. sur le cordon dunaire [Khant-sud] + 1 ind. en vol [brousses de Toddé]
- Agrobate mineur (cercotrichas m. minor, african scrub-robin), 1 ind., toujours sur le même site
- Agrobate podobé (cercotrichas p. podobe, black scrub-robin), 1 ind. chanteur [dune arborée dominant le marais de Toddé-nord]
- Traquet brun (Traquet-fourmilier brun, myrmecocichla a. aethiops, northern anteater-chat), 1 et 1 ind. dans les parages du bosquet [mare de Toddé] + 2 à 3 ind. [bords du marigot de Khant-sud] + 1 ind. (et 2 autres ind. au loin ?) [marigot de Khant-nord]
- Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus, eurasian reed-warbler), entendu plusieurs ind. stationnés, et vu 1 ind. dans les Carex [marigot de Khant-sud]
- Fauvette grisette (curruca c. communis, common whitethroat), 2 ind. très bavards, migrateurs prénuptiaux stationnés probables, se répondant d'un bosquet de Salvadora persica à l'autre + 1 ind. furtif en vol (?)
Fauvette passerinette(curruca i. inornata, western subalpine warbler)- Crombec sitelle (sylvietta b. brachyura, northern crombec), cc bavard d'arbre en arbre
- Cisticole des joncs (du Nigeria, cisticola juncidis ssp. uropygialis, nigerian zitting cisticola, fan-tailed cisticola), nettement moins que d'habitude: 1 ind. [herbiers bas riverains du marigot de Khant-sud et encore humides] + 1 ind. [replats herbacés du Toddé]
- Prinia aquatique (à ventre blanc, prinia fluviatilis, river prinia), 1 ind. + 1 ind. chanteur, tous deux sur Tamarix senegalensis [marigot de Khant-sud]
- Souïmanga à longue queue (cinnyris p. pulchellus, beautiful sunbird), duo de mâle nuptial et femelle [mare boisée de Toddé] + 1 ind. en vol passant
- Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator, woodchat shrike), 1 ind., qui prend bientôt la place des Hirondelles rustiques... [marigot de Khant-sud] + 1 ind. [brousses de Toddé] + 1 ind. mâle et 1 ind. femelle [près du Khant-nord]
- Brubru africain (nilaus a. afer, brubru), 1 ind. en vol passant [brousses de Khant-sud]
- Moineau doré (passer luteus, Sudan golden sparrow)
- Tisserin à tête noire (ploceus melanocephalus ssp., black-headed weaver)
- Travailleur à bec rouge (quelea quelea, red-billed quelea), pas si nombreux - dont un groupe perché de 18 ind.
- Euplecte franciscain (euplectes f. franciscanus, northern bishop), plusieurs ind., encore internuptiaux, dans les herbiers du marigot [de Khant-sud]
- Bengali zébré (amandava s. subflava, zebra waxbill), 6 ind. en vol passant, revenant de l'abreuvoir + 4 et 10 ind. glanant au sol dans une clairière de la forêt d'Euphorbes + passage de 35+ ind. [brousses de Toddé]
Et peut-être 1 Cisticole du désert (cisticola a. aridulus, desert cisticola) , en vol [brousses de Toddé]
Entendu:
Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), quelques ind. chanteurs dès l'aube [Khant-sud] / Marouette à bec jaune (Râle à bec jaune, zapornia flavirostra, black crake) [marais de Toddé] / Gallinule poule-d'eau (gallinula c. chloropus, common moorhen) [marais de Toddé] / Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), encore entendu dans les Carex [marigot de Khant-sud] / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), 1 + 1 ind. chanteurs matinaux [marigot de Khant-sud] / Prinia modeste (prinia s. subflava, tawny-flanked prinia) / Tchagra à tête noire (tchagra s. senegalus, black-crowned tchagra), quelques ind. chanteurs dès l'aube [Khant-sud] + 1 ind. chanteur au zénith [Toddé] + 1 ind. chanteur habituel [boisements proches du Khant-nord] /
Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), quelques ind. chanteurs dès l'aube [Khant-sud] / Marouette à bec jaune (Râle à bec jaune, zapornia flavirostra, black crake) [marais de Toddé] / Gallinule poule-d'eau (gallinula c. chloropus, common moorhen) [marais de Toddé] / Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), encore entendu dans les Carex [marigot de Khant-sud] / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), 1 + 1 ind. chanteurs matinaux [marigot de Khant-sud] / Prinia modeste (prinia s. subflava, tawny-flanked prinia) / Tchagra à tête noire (tchagra s. senegalus, black-crowned tchagra), quelques ind. chanteurs dès l'aube [Khant-sud] + 1 ind. chanteur au zénith [Toddé] + 1 ind. chanteur habituel [boisements proches du Khant-nord] /
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
Cisticole des joncs (du Nigeria) - Pie-grièche à tête rousse, mâle
Bergeronnette (printanière) flavéole - Engoulevent à longue queue, femelle - Hirondelle de rivage
Cgangas à ventre brun en vols de parade -Ibis sacrés, sujets tout juste adultes et en mue prénuptiale -
Colious huppés à nuque bleue, immatures et adultes
Marigot de Khant-sud et brousses de Toddé 2017 04 8 / © Photos par Frédéric Bacuez
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AUTRES:
- Phacochère commun (phacochoerus africanus, common warthog), 1 ind. plutôt jeune, très clair, avec deux magnifiques bacchantes blanchâtres, sortant de la ripisylve; décide de prendre la sente à bétail, vers moi, à quelque cinq mètres et immobile... Le suidé me repère enfin et fait demi-tour sans demander son reste... [mare de Toddé]
- Ecureuil terrestre ou Lièvre des savanes, par deux fois furtivement au milieu et derrière des Euphorbia basalmifera...
- Microchiroptère sp. indéterminée, plusieurs ind. virevoltant au-dessus des herbiers [du marigot de Khant], à la nuit jusqu'à l'aube
Et, la nuit, 1 mammifère sp. indéterminée: les yeux me scrutent et disparaissent au fur et à mesure que l'animal avance dans un parterre assez boisé avant chaque arrêt et la réapparition des brillances...
Et, le jour, un troupeau de 34 ânes survolés en altitude par deux Tantales ibis...
Deux crânes de Phacochères, un jeune et un adulte respectable avec ses belles dents encore en place [brousses de Toddé]
- Agame variable (des colons, agama agama, rainbow lizard), 1 ind. femelle ad.
- Lézard sp. indéterminée, 1 ind. à la fuite
- Brachythémis à ailes barrées (brachythemis leucosticta, banded groundling)
Toujours ces centaines d'yeux inquisiteurs des Araignées au sol, dans la nuit [brousses de Toddé]
Et les batraciens qui tintinnabulent...
Et les nuées de Moustiques au point du jour [rives du marigot de Khant-sud exclusivement]...
* Sinthiane & Sanar -
Tiens, j'ai même trouvé un Raisinier d'Afrique (Lannea microcarpa),
Sabga qu'on l'appelle chez les Mossè du Burkina Faso où il est répandu en zone soudanienne...
Dieux que j'en ai avalé, de ses raisins, en saison des pluies, là-bas, au champ...
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
Sabga qu'on l'appelle chez les Mossè du Burkina Faso où il est répandu en zone soudanienne...
Dieux que j'en ai avalé, de ses raisins, en saison des pluies, là-bas, au champ...
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
les roselières et les herbiers en saison sèche - le marigot de Khant-sud et la mosquée de Mengueye - un raisinier africain en pleine résurrection printanière au-dessus des Euphorbes sèches...
Saline ferrugineuse pour les Phacos et les Ânes... - Bas-fond interdunaire - le baobab reposoir du Circaète JLB...
Marigot de Khant-sud et brousses de Toddé 2017 04 8 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
* Sinthiane & Sanar -
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), 1 ind. levé in extremis devant la voiture, à la nuit sur la digue [de Sanar]
Entendu:
Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), quelques ind. hystériques en fin de nuit [en particulier sur l'ancienne piste d'aérodrome qui sert de terrain de manoeuvres militaires, Bango-aéroport] /
Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), quelques ind. hystériques en fin de nuit [en particulier sur l'ancienne piste d'aérodrome qui sert de terrain de manoeuvres militaires, Bango-aéroport] /
AUTRES:
- Mangouste à queue blanche (ichneumia albicauda, white-tailed mongoose), 1 ind. surpris plein phares, juste devant le capot ! Traverse la ruelle du quartier 'non loti' et enjambe un muret pour gagner une parcelle... A la nuit, ~5h35 du matin [Bango-Sinthiane]
Ci-dessous:
à g., crâne de 'vieux' Phacochère, avec toutes ses dents... - à d., Prosopis double tronc abattu au coeur de la saison sèche et sans possibilité de rejet...
Brousses de Toddé 2017 04 8 / © Photos par Frédéric Bacuez
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