7 puis 13, un Phaéton éthéré au PNLB... à l'insu des gardes et découvert sur une photo, après...
* 'Île aux oiseaux' / Parc national de la Langue de Barbarie (PNLB)-
Ci-contre: un Phaéton éthéré parmi les Railleurs et les Royales d'Afrique...
Île aux oiseaux, PNLB 2017 04 7 matin / Courtesy © photo par Pamela Graber
7 & 12/13 Avril 2017-
Lire et voir sur Ornithondar:
* Elle ne connaît pas Ornithondar, c'est un comble, ha ha ha ! Et c'est pas au PNLB qu'on va lui en parler, ils ont déjà du mal, là-bas, entre deux cérémonies du thé, à ne pas se faire doubler et par tous les oiseaux qui passent sans qu'ils ne les voient, et par tous les bipèdes qui resquillent pour faire la visite sans jeter un cauri. C'est donc normal... Et qui connaît Ornithondar, à Saint-Louis, hein ? Pour quoi faire ? Ils payent combien, chez l'Ornithondar ? Il faut coopérer - ouais ouais ouais ! Ailleurs, ça oui, on pourrait connaître dès lors qu'on s'intéresse aux oiseaux de la vallée - c'est pas non plus le Pérou, ici ! Et dans le milieu, évidemment. Ici, non. Surtout pas. Pourquoi ? je vous le demande... L’Émergence, sans doute... Ou alors, pas assez sucé ??? - ça doit être ça... Et on s'en trouve très bien ainsi. Je revois le pauvre Robinson de BirdLife international contraint de se taper cette misère intellectuelle (aussi) en matière d'oiseaux... Dieux qu'il souffrait... Non merci, pas pour moi. Mea culpa mea culpa et génuflexions, à d'autres !
Ci-contre: un Phaéton éthéré parmi les Railleurs et les Royales d'Afrique...
Île aux oiseaux, PNLB 2017 04 7 matin / Courtesy © photo par Pamela Graber
7 & 12/13 Avril 2017-
Quand on a les bonnes adresses, on n'a pas toujours besoin de se déplacer pour savoir les choses. Le vrai. Et les petites, ou grandes entorses faites au temps, au réel, au fil de l'eau. Rendons donc à César ce qui revient à César... Le 7 avril 2017 au matin, au cours de la très pépère balade en pirogue vers l'île aux oiseaux du parc national de la Langue de Barbarie (PNLB), Pamela Graber a coché 31 espèces d'oiseaux, rien que de très banal jusque là. Liste postée sur eBird, car à défaut de système Biolovision au Sénégal, on fait avec - et la démarche est saine. A cette époque les annuels Goélands et Sternes nidificateurs ont réquisitionné l'îlot et il y a foultitude dans la place... Dont la Sterne royale d'Afrique (Thalasseus albididorsalis) désormais (presque) promue au rang d'espèce à part entière - nous y reviendrons, peut-être. Coches et photos dans la besace, la visiteuse sollicite l'incollable Bram Piot de SenegalWildlife, à Dakar*, pour corriger ses éventuelles erreurs d'ID (identification, pour les néophytes...). Beh ouais, elle ne va pas demander au barreur, au brave écogarde (ou à JMD !), elle a peut-être évalué le niveau... Sage précaution, Pamela a frappé à la bonne porte, le Sénégal pourrait (et devrait) s’enorgueillir d'avoir à domicile, bien qu'épisodiquement, "une pointure" comme Bram, dixit l'ami Lutz, celui des Guignards norvégiens et des Gypas du Servagin... Ornithondar rendra un jour hommage à tous ces étranges ornithologues étrangers, souvent de renom, qui ont enrichi l'ornithologie au Sénégal sans jamais avoir réussi à intéresser les Sénégalais, ni à la connaissance ni à la défense de leur biodiversité, à de rarissimes exceptions, souvent âgées. En effet il y en a, des erreurs d'ID, sous les photos de Pamela, pas besoin non plus de sortir de l'UGB-master en ornithologie pour les déceler, et ce n'est pas bien grave: on dira qu'en ce qui concerne les laridés la partie n'est jamais aisée, j'avoue volontiers qu'elle est assez rébarbative et requiert de l'expérience... Qu'elle se rassure, Pamela, c'est pire pour les pélagiques ! Les ornithos, pros autant qu'amateurs du réseau Biolovision savent ce qu'est l'humiliant point d'interrogation devant leur coche extra-ordinaire, au vu et au su de toute la planète des oiseleurs... Les intelligents qui veulent apprendre acceptent la leçon, bon gré mal gré, même en maugréant; les autres, ils disparaissent avec leur orgueil en bandoulière, et ne polluent pas à chacune de leurs obs le lent et méticuleux travail d'inventaire que font les consciencieux, avec tous les outils nécessaires à telle entreprise... Nous ne sommes jamais seuls car, dans cette confrérie, nous n'avons d'autre talent que celui de passer notre temps à rendre hommage à nos prédécesseurs et maîtres, et à sourcer nos observations... Ou alors on "bûche" sur Oiseaux.net, un célèbre site du web scientifique - c'est de l'humour, sous ma plume...
7 Avril 2017 au PNLB, premier Phaéton photographié ou première photo d'un Phaéton
- en tout cas bravo, et merci, miss Graber !
- en tout cas bravo, et merci, miss Graber !
" I did not see the Tropicbird flying around except at Isle to Madeleine; it was a suprise finding in my photos of that group of birds on the ground. "
- Pamela Graber à Bram Piot
Voilà que dame Graber découvre aussi sur ses photos, mais après coup, qu'il y a au beau milieu des Goélands railleurs et des Sternes royales un Phaéton à bec rouge (Phaeton aethereus ssp. mesonauta, Red-billed Tropicbird), oui oui ce splendide Phaéton éthéré (cf. photo ci-dessus) qu'elle avait auparavant admiré aux îles de la Madeleine (PNIM), un parc national au large de la corniche dakaroise, le plus petit au monde et non moins d'un insolite intérêt et où une petite colonie de l'espèce se maintient, vaille que vaille. Deux cailloux, en plus des îles du Cap Vert et d'Asuncion, sur lesquels une quarantaine de couples, au mieux, nichent entre décembre et juin, donc sur une période étale. Le bel oiseau (un mâle, lire en bas de notule) devrait donc se trouver aux alentours de la capitale actuelle du Sénégal, pas de l'ancienne ! Première documentation photographique en tout cas, ce 7 avril 2017, d'un Phaéton dans le périmètre continental du parc national de la Langue de Barbarie. En regardant la carte ci-après du suivi GPS de quelques uns de ces oiseaux marins, orchestré par une équipe ibéro-sénégalaise des universités de Barcelone et de Dakar, on s'aperçoit que les Phaétons ont un périmètre de dispersion marine parfois très important: deux d'entre eux ont volé jusqu'aux marges maritimes du Sénégal et de la Mauritanie, l'un juste au large de Saint-Louis* (cf. carte ci-dessous). C'est dire que s'il y avait une tour de guet, quelque part sur la Langue en sa partie parc national et assez proche de la brèche estuarienne, on en ferait, de belles coches ! Comme au Calao, à Dakar, ou depuis les falaises de l'île de N'Gor. Hélas... La dernière fois que j'ai voulu montrer à un écogarde du coin ce qu'était un petit Pélagique, sur une planche du Borrow-Demey, en l'espèce un Océanite tempête (Hydrobates pelagicus) qu'on venait d'observer derrière la brèche, coté fleuve, avec Joanna Dailey, Pip Rowe et Vic Paine, ça l'a vite barbé, le naturaliste gandiolais... "Comment ça, je ne connais pas ?", devait-il se dire, embêté... "C'est donc que cela n'a aucun intérêt ! Nous c'est le Héron cendré, le Balbuzard et le Courlis" ! A la louche !
- Pamela Graber à Bram Piot
Voilà que dame Graber découvre aussi sur ses photos, mais après coup, qu'il y a au beau milieu des Goélands railleurs et des Sternes royales un Phaéton à bec rouge (Phaeton aethereus ssp. mesonauta, Red-billed Tropicbird), oui oui ce splendide Phaéton éthéré (cf. photo ci-dessus) qu'elle avait auparavant admiré aux îles de la Madeleine (PNIM), un parc national au large de la corniche dakaroise, le plus petit au monde et non moins d'un insolite intérêt et où une petite colonie de l'espèce se maintient, vaille que vaille. Deux cailloux, en plus des îles du Cap Vert et d'Asuncion, sur lesquels une quarantaine de couples, au mieux, nichent entre décembre et juin, donc sur une période étale. Le bel oiseau (un mâle, lire en bas de notule) devrait donc se trouver aux alentours de la capitale actuelle du Sénégal, pas de l'ancienne ! Première documentation photographique en tout cas, ce 7 avril 2017, d'un Phaéton dans le périmètre continental du parc national de la Langue de Barbarie. En regardant la carte ci-après du suivi GPS de quelques uns de ces oiseaux marins, orchestré par une équipe ibéro-sénégalaise des universités de Barcelone et de Dakar, on s'aperçoit que les Phaétons ont un périmètre de dispersion marine parfois très important: deux d'entre eux ont volé jusqu'aux marges maritimes du Sénégal et de la Mauritanie, l'un juste au large de Saint-Louis* (cf. carte ci-dessous). C'est dire que s'il y avait une tour de guet, quelque part sur la Langue en sa partie parc national et assez proche de la brèche estuarienne, on en ferait, de belles coches ! Comme au Calao, à Dakar, ou depuis les falaises de l'île de N'Gor. Hélas... La dernière fois que j'ai voulu montrer à un écogarde du coin ce qu'était un petit Pélagique, sur une planche du Borrow-Demey, en l'espèce un Océanite tempête (Hydrobates pelagicus) qu'on venait d'observer derrière la brèche, coté fleuve, avec Joanna Dailey, Pip Rowe et Vic Paine, ça l'a vite barbé, le naturaliste gandiolais... "Comment ça, je ne connais pas ?", devait-il se dire, embêté... "C'est donc que cela n'a aucun intérêt ! Nous c'est le Héron cendré, le Balbuzard et le Courlis" ! A la louche !
Voir:
Red-billed Tropicbird Phaethon aethereus, par Pamela Graber in eBird.org et The Cornell Lab of Ornithology, Macaulay Library 2017 04 7
Liste d'observations 2017 04 7 PNLB, par Pamela Graber in eBird.org [non corrigée au 2017 04 18, ndlr.]
par Ngoné Diop, Cheikh Tidiane Bâ, Papa Ibnou Ndiaye & Jacob Gonzalez-Solis
/ Université Cheik Anta Diop (UCAD, Dakar) et Universitat de Barcelona (Catalogne, Espagne)
pour le Projet Alcyon / BirdLife International & Mava-Fondation pour la Nature, 2015
Lire et voir sur Ornithondar:
Aparté: avec les Phaétons de la Madeleine..., 2016 02 27
Ainsi que sur Balades naturalistes, par Sophie Mériotte:
Les richesses naturelles des îles de la Madeleine, 2016 01 2
Ainsi que sur Balades naturalistes, par Sophie Mériotte:
Les richesses naturelles des îles de la Madeleine, 2016 01 2
Ci-dessous:
Phaétons éthérés à bec rouge - Phaeton aethereus ssp. mesonauta
Parc national des îles de la Madeleine (PNIM) 2016 02 27 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les images pour agrandir -
Les 12 ou 13 avril 2017 - ça manque de précision, tout ça !-, l'oiseau était toujours là, flottant dans une anse de l'île aux oiseaux. C'est un mâle à l'identique de celui en médaillon ci-dessus, avec ses interminables brins qui l'ont fait surnommer Paille-en-queue. Absolument pas farouche, c'est même une espèce si confiante, malheureusement, qu'on pourrait presque la toucher du doigt... Le vagabond est donc photographié à son avantage par l'inénarrable JMD, une star toubab du cru, "l'un des meilleurs guides de la région" - c'est ce qui se dit sur l'île patrimoniale et à l'embarcadère du Djoudj, "hors des sentiers battus". Cocorico, sénégaulois ! Hélas, du coup et pas de bol, ce ne seront pas les premières photos barbariennes de l'oiseau même si c'est "le premier photographié à cet endroit" - à qui la primeur de "l'événement" ? L'enjeu et le prestige sont de taille, il en va de sa notoriété sur Facebook ! Pour la chronologie, la question est ici résolue, ouf... L'important est de savoir que l'oiseau, à 280 kilomètres au nord de sa base, a été 'découvert' le 7 avril et qu'il est encore sur site le 12, ou le 13 Avril, ça c'est une donnée digne d'intérêt. Sympas, au demeurant, ces secondes p'tites tofs sur le 'Réseau social'; mais opportunément alambiquée, la remarque pour fan-club inconditionnel et envoûté comme du filloniste pur et dur, hi hi hi... En tout cas pour le bouquin, c'est raté. Pour le prochain tome, inch'Allah. N'oubliez-pas d'envoyer un exemplaire à Ornithondar, c'est aussi sa vocation que de rendre compte de tout ce qui a trait à l'entre-soi ornithologique local, très local, a fortiori livresque...
J'ai appris, il y a bien longtemps, du temps où le français m'intéressait encore un peu, qu'un oiseleur est un individu qui capture les oiseaux, à la différence de l'oiselier qui lui, les vend... On devrait inventer un mot pour qualifier le crétinisme aviaire de tes experts sénégalais !
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