14, Khant-sud: une cigogne blanche retardataire copain copine avec un marabout d'Afrique
Ci-dessus:
marabout d'Afrique - marabou stork, adulte + cigogne noire - ciconia nigra, immature + cigogne blanche - ciconia ciconia, juvénile
au zénith dans les airs saturés de chaleur, viciés de poussières sablonneuses...
Marigot de Khant-sud 2017 04 14, 13h19-13h31 / © Photos par Frédéric Bacuez
* Aire communautaire patrimoniale des Trois-Marigots.
Marigot de Khant-sud, rive occidentale -
6h-16h30-
A pied.
Temps: lever de soleil, 6h52 / 15% d'humidité et aucune rosée... / Vent d'E, maximum 28 km/h - en rafales constaté plus fort, avec déplacements de sable entre 10h et 12h et vers 14h (même vu un tourbillon de saison) / Ensoleillé, UV extrême, 13 / Amplitude du jour: 24°-41° prévus atteignant 42°: 5h, 24°; 9h, 29°; 13h, 40° (17h; 40° - A 23h, il fera encore 28° !) /
Températures maximales: 40° (2016), maximale moyenne: 29° / Températures minimales: 18° (2009), minimale moyenne: 20°
Ces 30 dernières années, il a plu une fois: 0,3 mm (2012) - nota: il est tombé trois gouttes et demi sur Bango, ce 12 avril...
Lire, en illustration: Climat, la Nasa contredit Donald Trump, in Le Monde 2017 04 15... Mais on s'en fout, on veut de "la Croissance" !
Ci-contre: en haut, au zénith dans les bauges à phacochères, derrière le rideau des massettes desséchées (13h22) - en bas, tourbillon de sable saisonnier sur le cordon (14h33)
Marigot de Khant-sud 2017 04 14 / © Photos par Frédéric Bacuez
Le sale temps qu'il devient, l'enfer qui vient...
Record de température maximale d'un 14 avril, battu ! 42° autour de 14-15h... Le précédent record, 40°, était vieux... d'un an, dans un mois qui avait vu s'envoler tous les thermomètres, et fait subir aux oiseaux migrateurs un supplice sans nom ! La cocotte-minute s'emballe et on s'en fout. Irresponsables, souvent inconscients, mais suicidaires. L'espèce animale la plus stupide sur cette pauvre Terre qu'elle fait souffrir - par arrogance, pour nos egos, pour le fric; et les petits plaisirs égoïstes - moi, moi, moi ! A neuf heures du matin la touffeur met déjà le bas-delta sous cloche ! L'harmattan souffle dès 10h. Le vent d'est comme les températures, plus forts qu'annoncés j'en suis persuadé. Immanquablement sur ces sols nettoyés de tout herbage, toujours plus tôt par un bétail toujours plus gros, le balayage soulève ses rideaux de sable, qui parcourent "la savane" (sic et lol) sans obstacle. Avec les thermiques, les cieux prennent vite cette colorisation orangée qui donne aux photos leur ambiance sépia. D'hier, mais de plus en plus celle de demain. Dès lors qu'on cherche l'ombre on se rend compte qu'il n'y a plus d'arbres, dans ce Sahel qui n'a rien appris du cycle sec des années 1970-1990 de l'autre siècle, qu'il faut croire antédiluvien. J'entends par arbre un tronc normal avec à la cime de trois à cinq mètres de fût, au minimum, ce qu'on appelle un feuillage, pas émondé dès le mois de février pour nourrir la vilenie domestique à quatre pattes, une frondaison qui prodigue l'ombre bienvenue, secourable, utile, alentour et... sous l'arbre - ça sert aussi à ça, un arbre ! Hélas, l'ombre, il faut aller l'inventer sous un Balanites aegyptiaca, ou la deviner sous l'Acacia nilotica totémique d'Ornithondar, dont on se demande comment l'esseulé Gonakier n'a pas eu droit à la cognée... Un miracle saugrenu: l'arbrisseau n'est pourtant pas bien grand, mais il fait voûte, c'est déjà ça de gagné; en dessous, on peut presque tenir debout sans plier l'échine, c'est un autre miracle ! Je soupçonne les bergers du Toddé d'y trouver, comme les naturalistes de mes équipées, un relatif confort, sol dur et nu, tronc contre lequel on peut s'asseoir et s'adosser, ombre large à défaut d'être profonde, un arbre, quoi, qui ne requiert pas des contorsions et toute une gymnastique fastidieuse pour évoluer avec les attaques mobiles du soleil, pour ne s'en dissimuler que momentanément... On pourrait aussi, comme le font les Phacochères, se faufiler entre les racines aériennes dans un bosquet de Salvadora persica comme s'il s'agissait d'une mangrove de dune, ramper et se rouler dans une de leurs litières, mais on a sa dignité de bipède supérieur, hein !? Qu'il n'y ait pas de malentendu et que les bonnes âmes pétries de positivisme béat, dans leurs bulles urbaines sur l'Atlantique, ne me vouent une fois de plus aux gémonies: il y a des ersatz d'arbres, partout, des Prosopis chilensis ou africana, une saleté qui dégoûte les oiseaux à part quelques hurluberlus, à l'instar des nîîms sous climat soudanien, ou des Eucalyptus au Maroc et en Ethiopie... Des exogènes qui ont pris la place, toute la place des arbres originels, disparus avec les sécheresses, réduits à de pitoyables souches par les bûcherons et leurs potes charbonniers pour alimenter la consommation citadine à défaut de citoyenne, toujours plus gourmande... Et par les développeurs de la tomate et du butternuts, qui te coupent en deux une dune ou retournent des centaines d'hectares de sables en un rien de temps, forêts claires d'Acacias parasols inutiles avec - il faut bien nourrir les Anglais, les pauvres ! Pendant qu'on abrase d'un coté, pour la Croissance et le Profit, de l'autre ils nous amusent avec leur ceinture verte qui finira comme toutes les autres, l'algérienne ou la burkinabè avant celle-ci, dans les sables du Ferlo et l'oubli dès que l'ambassade de France ne couvrira plus le 'projet' par ses scribouillards embedded pendant la verte saison des pluies... ça leur fait des vacances moites, aux jeunettes tout droit sorties de l'école du journalisme bien-pensant, mais des vacances solidaires et interculturelles - on les prend en charge, elles/ils ne vont pas en plus faire la fouine, non ?! Car non, c'est ainsi, apprendre massivement aux coupeurs d'arbres comment on fait, quand on fait, où on fait, pourquoi il faut ou ne pas faire ceci pour préserver la ressource comme on dit doctement dans les ministères, c'est trop compliqué, sans doute... Bousiller des arbres au Sahel, au coeur de la saison la plus sèche, la plus chaude, sans leur accorder la moindre chance de résilience, de résurrection, ça doit faire partie du grand programme de l’Émergence, ou alors je ne comprends rien à rien aux lendemains heureux qui se préparent avec entrain...
Aujourd'hui ce sera: dans la cuvette encore verte et humide du marigot !
Avec ce cagnard annoncé, aujourd'hui ce sera les pieds dans la verdure et le regard apaisé par la végétation palustre ! Enfin, le matin, du point du jour à environ 9h, on ne va pas risquer l'insolation dans les herbiers sans une ombre réparatrice de temps à autre - au diable celle des Typhas ! Marcher sur la vase criblée d'empreintes, de petits mammifères noctambules et de doigts héronniers. Traverser les prairies de Carex en lâchant les mains de chaque coté du corps pour caresser les herbes élastiques, longer les phragmites pour écouter plus que voir les passereaux paludicoles... Lever les yeux pour la passée et les premiers envols migratoires. S'immobiliser, debout au milieu de quelques massettes coloniales et attendre que les martinets et les hirondelles (cf. photos ci-après) ne virent à la dernière seconde quand ils m'ont identifié comme... Homme. Tenter d'approcher les lagons encore en eau, pour voir de plus près comment c'est, un limicole péri-arctique en habit prénuptial, dont ces splendides noirauds de chevaliers arlequins (tringa erythropus, spotted redshank) dans leur élégante livrée anthracite, une incongruité fugace sous nos tropiques...
Ciconiidae afrotropicaux et paléarctiques, on reconnaît les siens...
Marabout et tantales d'Afrique, cigogne blanche et cigognes noires d'EuropeAujourd'hui ce sera: dans la cuvette encore verte et humide du marigot !
Avec ce cagnard annoncé, aujourd'hui ce sera les pieds dans la verdure et le regard apaisé par la végétation palustre ! Enfin, le matin, du point du jour à environ 9h, on ne va pas risquer l'insolation dans les herbiers sans une ombre réparatrice de temps à autre - au diable celle des Typhas ! Marcher sur la vase criblée d'empreintes, de petits mammifères noctambules et de doigts héronniers. Traverser les prairies de Carex en lâchant les mains de chaque coté du corps pour caresser les herbes élastiques, longer les phragmites pour écouter plus que voir les passereaux paludicoles... Lever les yeux pour la passée et les premiers envols migratoires. S'immobiliser, debout au milieu de quelques massettes coloniales et attendre que les martinets et les hirondelles (cf. photos ci-après) ne virent à la dernière seconde quand ils m'ont identifié comme... Homme. Tenter d'approcher les lagons encore en eau, pour voir de plus près comment c'est, un limicole péri-arctique en habit prénuptial, dont ces splendides noirauds de chevaliers arlequins (tringa erythropus, spotted redshank) dans leur élégante livrée anthracite, une incongruité fugace sous nos tropiques...
Ci-dessous:
dans la cuvette du marigot de Khant-sud, de l'aube au zénith...
Ibis falcinelles, martinets et hirondelles; et quelques bovidés efflanqués...
Ibis falcinelles, martinets et hirondelles; et quelques bovidés efflanqués...
2017 04 14 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Ciconiidae afrotropicaux et paléarctiques, on reconnaît les siens...
Au point du jour, bien avant le lever de soleil, je me fraye un passage au milieu des Tamarix senegalensis puis dans les labours des phacochères après la saison des pluies (cf. photo ci-dessus). Les boutis, vermillis et bauges ont séché, durs comme du béton, créant comme un champ de mines redoutable pour les pieds malhabiles... J'ai entendu causer les grues couronnées noires (balearica pavonina pavonina)... Il y a du monde, au beau milieu du lagon sans eau, cependant toujours humide. Un rideau de massettes jaunies fait suffisamment paravent pour que les oiseaux ne prennent peur, et que je puisse les observer en toute quiétude. Au bas mot deux dizaines de hérons cendrés (ardea c. cinerea) et oui, trois grues en train de picorer, chacune leur tour tandis que les autres dressent la tête pour surveiller. Et, dépassant d'au moins deux têtes les "longs becs emmanchés d'un long cou", un grand dégingandé sur ses interminables guibolles, par tous les saints un marabout d'Afrique (leptoptilos crumenifer, marabou stork) ! Seulement mon second en dix ans de brousse saint-louisiens... Quand on sait qu'en Afrique orientale on ne les regarde même plus, les laiderons spécialistes de la voirie, où les débonnaires échalas sont aussi urbains que l'étaient nos charognards en Afrique occidentale avant leur vertigineux déclin ["ici, ce sont plutôt les marabouts qui sont en surnombre... Quelques charognards ici et là, mais ce n'est pas Addis", Pascal B., com. pers., Kampala, Ouganda 2017 04 2] ! Qu'il est grand, en effet, le plus grand de nos oiseaux restants, depuis que l'autruche a été éradiquée de la région à l'ouest du Tchad; plus grand que le jabiru, le héron goliath et le messager sagittaire, ceux-là ont abandonné notre Sahel désertifié; nettement plus grand que les grandes outardes arabes et de Denham, ou le gros bucorve d'Abyssinie, tous oiseaux patrimoniaux, emblématiques et culturels devenus ici épisodiques ou rarissimes autant que le marabout - l'oiseau, l'autre il va bien, saints merci ! Des reliques pour livres mémoriels. S'il y avait ce genre de production "scientifique", sous ces latitudes immémoriales. Ah oui, j'ai retrouvé une photo jaunie de chasseurs sénégalais (ou des 'pisteurs' de valeureux Tartarins bien de chez moi !), accoutrés à la mode des années '70, tenant à bout d'ailes déployées et avec hilarité de circonstance un pendouillant marabout flingué, au milieu de ce qui ressemble à une vaste cuvette asséchée... Vallée du fleuve Sénégal ? Sine Saloum, peut-être...
" Seulement mon second marabout d'Afrique
en dix ans de pérégrinations saint-louisiennes..."
" Nota: les mentions du marabout d'Afrique (leptoptilos crumenifer, marabou stork) dans notre région (nord du Sénégal et Mauritanie) sont rares et parcellaires. Depuis la disparition de l'autruche (struthio c. camelus) au cours des années '80 du XXe siècle, le marabout est avec le jabiru d'Afrique (ephippiorhynchus senegalensis) le plus grand oiseau au Sénégal. A la vérité on ne sait trop pourquoi cette cigogne est aussi peu observée dans le pays comme dans tout l'ouest africain. Car même avant les grandes sécheresses du siècle passé, celles des années '70 et '80, héron goliath (ardea goliath), jabiru et marabout d'Afrique étaient déjà des oiseaux anecdotiques dans la vallée du fleuve et plus généralement dans la moitié nord du Sénégal (ainsi qu'en Mauritanie voisine). Mes amis à Bamako me disent qu'ils ne l'ont "jamais vu", ni en ville ni sur les bords du Djoliba (le fleuve Niger). Dans mes souvenirs ouest-africains: un sujet à la cime d'un baobab du parc national de Po (aujourd'hui Kaboré Tambi), dans le sud du Burkina Faso; c'était au seuil des années '80 (1980-1982), grande époque du braconnage et du massacre des éléphants dans le sanctuaire de mon adolescence... Je crois que la dernière fois que j'ai revu l'échassier, c'était en avril 1999, quelques sujets solitaires dans le complexe transfrontalier des réserves naturelles partagées par le Burkina Faso et le Bénin, sur la célèbre mare Bali et au bord de quelques marais du parc national de la Pendjari (Bénin). On est ici loin des bataillons de marabouts si familiers de l'Afrique orientale, souvent sur les rives des lacs (Ziway en Ethiopie, par exemple) y compris en pleine ville (Addis Ababa, Kampala, Nairobi etc.).
Au nord du fleuve en Mauritanie, les cartes de Peter Browne rapportent des observations de la vallée du fleuve (dans le triangle lac R'Kiz- Rosso-Boghé), sur le lac d'Aleg, dans le Brakna et au moins une fois sur le Banc d'Arguin. Au sud du fleuve Sénégal, si le marabout est/était "localement commun " en Gambie, les ornithologues des années '60-80*1 notent cependant que les "observations [sont] irrégulières et sporadiques, surtout sur le sud du pays, qui suggèrent un important nomadisme." Si le marabout est encore et régulièrement vu dans le Niokolo Koba, les toutes dernières observations de l'échassier ont été faites dans Dakar intra muros par notre camarade Paul Robinson*2, précisément sur le marais du Technopôle (2012 04 9) et, peut-être le même sujet immature, volant au large des Mamelles (2012 05 4). Y aurait-il quelque part des sites de reproduction autres que les toutes petites colonies connues de Gambie (si elles existent encore) ? Dans notre Sahel en revanche, les informations maraboutiques demeurent imprécises, circonscrites au parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD)*3: un sujet noté en 1994 par Patrick Triplet, deux sujets par Olivier Girard en 1992 - c'est tout. Encore ces mentions sont-elles plus fournies que celles concernant le jabiru et le héron goliath, c'est tout dire... Décidément, les grands oiseaux ne font pas bonne chère, ou alors pour d'autres, sous nos latitudes...
*1 G. & M.Y. Morel, 1990; Rodwell et al., 1994
*2 Lire:Two new species for Dakar ?, 2012 04 9 et Offshore off Almadies, Dakar, 2012 05 4, par Paul Robinson pour Senegal Wildlife
*3 In P. Triplet et al., 1994; O. Girard et al., 1991-1992, données non publiées PNOD 1993-1994 "
Ci-dessous:
un adulte de marabout d'Afrique - leptoptilos crumenifer, aux cotés de trois grues couronnées noires et de dix-huit hérons cendrés
Marigot de Khant-sud 2017 04 14, 6h33 & 13h19 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
tantales ibis, pélicans blancs, cigogne noire et cigogne blanche, rien que du jeune ! Et un marabout, un adulte, ouf !
Marigot de Khant-sud 2017 04 14, 7h48-14h18 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
"L'oiseau appartient toujours à son espèce" dit une maxime du patrimoine oral mauritanien rapporté par Moussa Ould Ebnou. Ou à sa grande famille, même manches-longues comme on s'en amuse au Burkina Faso... Aujourd'hui à l'évidence, marabout, tantales, cigognes noires et cigogne blanche savent qu'ils sont parents ! Tous des ciconiidés ! Combien même deux des quatre espèces du jour sont des afrotropicales (mycteria ibis et leptoptilos crumenifer) et deux des eurasiennes (ciconia nigra et ciconia ciconia). Comme le 8 avril dernier sur le Toddé voisin, il y a encore des cigognes noires (ciconia nigra, black stork) sur le site, une huitaine de sujets immatures fébriles, très mobiles, certaines en mue profonde mais encore décidées à en finir avec ce que le marigot au bout de ses capacités saisonnières peut encore leur donner à manger. Dans l'après-midi cependant, à 15h40 précisément, trois Gitanes des bois semblent bien parties pour la traversée périlleuse du Sahara; je les vois s'envoler, filer plein nord mais sans prendre les ascendants... Feraient-elles des sauts de puce jusqu'au plus près du Trarza mauritanien, à quelque quatre-vingt kilomètres d'ici à vol d'oiseau, avant que de se décider à franchir le grand océan d'ergs et de regs ?
Au petit matin quand les échassiers ont quitté la rassurante esplanade du lagon sans eau, laissant voir venir tout prédateur comme les loups/chacals sveltes qui ont jappé tout à l'heure et fait s'envoler la foultitude pendant quelques instants, ils ont plongé dans la phragmitaie pour y prendre le petit déjeuner. A l'envol, dans le sillage du marabout et des tantales ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), trois (sub)adultes et sept immatures, c'est une cigogne blanche (ciconia ciconia) qui s'est élevée de la lisière végétale, histoire de suivre le mouvement sans trop se poser de questions... Elle réapparaîtra régulièrement, à travers le premier rideau des massettes... Puis, en plein cagnard la voici qui pompe et cercle en compagnie du même marabout qui lui colle au train, escorté par une cigogne noire. A 13h20, la blanche s'éloigne vers les deux autres Marigots mais sera de retour à 15h37, exactement sur le même site du Khant-sud qu'au matin. C'est une cigogne un peu fripée, par la vase et le frottement des roseaux sur le plumage, sans doute, et le bec n'a pas l'écarlate de celui d'un adulte reproducteur bien que le trait à la commissure est rouge et pas noir comme chez le juvénile... En tout cas, vu que la quasi totalité des nids sont désormais réquisitionnés, au Maghreb comme en Europe de l'ouest (les premiers, mâles, y arrivent en janvier et les pontes débutent en avril), cet oiseau est au mieux un subadulte retardataire qui se contentera de regarder comment ça marche, ou plus prosaïquement un immature un peu largué en route... Une cigogne blessée ? Malade ? ou paresseuse ? Je donne ma langue aux experts...
Lire:
Les Cigognes blanches sont-elles accrocs à la "junk food" ?, par Clémentine Thiberge in Le Monde 2016 03 17
En rappel:
Cigognes à Toddé, 18 noires et 80 blanches ! , in Ornithondar 2016 12 25
La migration, stationnée ou active mais la migration prénuptiale !
De 6h à 9h je stationne comme les migrateurs du jour, au milieu du marigot: cela permet d'abord de me rendre compte qu'il y a bien plus de vie, passereaux paludicoles et limicoles en goguette, que l'observation même avec longue-vue le laisse croire depuis les rives desséchées de la dépression humide. Des grands gravelots (charadrius hiaticula ssp.) en bande, pas moins de trois cents (300) bécasseaux minutes (calidris minuta), encore, quelques combattants variés (philomachus pugnax) et des chevaliers arlequins (tringa erythropus) en plumage prénuptial très avancé. Et toujours des phragmites des joncs (acrocephalus schoenobaenus), en lisière des roselières. Au-dessus de la tête, on corrigera les non-observations du 8 avril: un bihoreau gris (nycticorax nycticorax) mais un seul et unique; un petit groupe passant de huit aigrettes ardoisées (egretta ardesiaca, cf. photo ci-dessous); beaucoup plus d'aigrettes garzettes (egretta garzetta) et de crabiers chevelus (ardeola ralloides) que je l'avais envisagé - locaux ou hivernants, je les abandonne à vos conjectures... Même dilemme pour les hérons pourprés (ardea purpurea), mais là j'ai su qui est qui, ce matin: dix adultes et subadulte sont en partance, ça c'est clair (cf. photo ci-après); d'autres, systématiquement seuls, tous des oiseaux immatures, s'élèvent rapidement à mon approche pour retomber un peu plus loin au coeur des typhaies que ces grands timides affectionnent tant (et qui ont permis l'expansion de l'espèce dans le bas-delta) ! En revanche, pas de grands mouvements de spatules blanches (platalea leucorodia), aujourd'hui; quelques sujets esseulés, endormis sur les lagons ou volant vers le marais de Toddé. Comme cette Spatule baguée (cf. photo ci-dessous) passant à quelques mètres de moi, toute étonnée de me voir au milieu du marigot ! Hélas me présentant son tarse le moins enthousiasmant: trois bagues au droit comme un étendard tricolore, néerlandais semble-t-il... Bram Piot: "effectivement difficile d'en faire quelque chose autre que de dire qu'elle est probablement hollandaise, même si d'autres pays utilisent aussi des drapeaux." [comm. pers. additif 2017 04 18]
En revanche et comme le 8 avril dernier, on ne peut pas dire que ça se bouscule dans les arbrisseaux et les buissons, sur les berges et cordons des Trois-Marigots. Plus vu un Pouillot de Bonelli (phylloscopus bonelli) dans les Acacias des alignements dunaires, encore moins de Fauvette passerinette (curruca cantillans et inornata) dans les parterres de Tamaris. Les autres Sylvidés ? Quelques grisettes (curruca communis), épisodiques et vite passées. Et un seul pouillot véloce (phylloscopus trochilus, willow warbler, cf. photo ci-dessous), inspectant les Tamarix senegalensis près de mon arbre-refuge - et qui aurait aussi pu être un pouillot ibérique (phylloscopus ibericus)... Les bergeronnettes grises (motacilla alba) ont pris la clé des champs nordiques depuis longtemps, bien avant mon retour dans le bas-delta. Le gros des troupes printanières (motacilla flava ssp.) est déjà dans le printemps frisquet de là-bas, aussi, laissant l'arrière-garde poussive distraire un peu l'ornithologue paléarctique que je reste tout de même... Chez les passereaux migrateurs stationnés, le 8 avril c'était une jaune flavéole (motacilla flava flavissima, yellowish-crowned wagtail); ce 14 avril, c'est une bergeronnette bleue ibérique (motacilla flava iberiae, spanish wagtail) qui a l'aile droite traînante (cf. photo ci-dessous) - une blessure, une plume de mue mal déplacée ? De tous les passereaux du nord, seules les pies-grièches à tête rousse (lanius senator senator exclusivement) paraissent imperturbables, du haut de leurs perchoirs de chasse les yeux rivés sur le sol, obnubilés par les insectes qu'elle peuvent y harponner ou embrocher ! La migration, ah oui la migration... Ouais ouais, on s'y prépare...
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
la passée du matin...
Aigrettes ardoisées et aigrette garzette - sarcidiornes à bosse - oies-armées de Gambie
les migrants du jour...
Faucon crécerelle, femelle - spatule blanche baguée - hérons pourprés, adultes et subadulte
Bergeronnette ibérique nuptiale, une aile gênée - blessure ou perte de plume en cours ? - pouillot véloce ou ibérique ?
Marigot de Khant-sud 2017 04 14 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
OISEAUX / 71 + 2 espèces cochées, 4 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 2 espèces vues, 1 sp. entendue
ODONATES / 3+ espèces
HYMÉNOPTÈRES / 1+ espèce
Vu:
- Pélican blanc (pelecanus onocrotalus, great white pelican), premiers à 6h58, 25 et 14 ind. arrivant du N'Galam-Toddé voire des lagons saint-louisiens (Khor). Aux heures chaudes, 59 ind. au total tentent de se poser sur le lagon n°1 (14h20) mais renoncent et réamorcent la pompe, accompagnés par cinq Tantales (14h18) et une Cigogne noire. Les Pélicans repartent vers Toddé, suivis par la Cigogne noire, et après de longues tergiversations dans le soleil, par les Tantales...
- Cormoran africain (microcarbo a. africanus, long-tailed cormorant), seulement 1 + 2 ind. en vol [Khant-sud>nord]
- Bihoreau gris (nycticorax n. nycticorax, black-crowned night-heron), 1 ind. ad. en vol (8h39) [Khant-sud>nord]
- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron), plusieurs dizaines d'ind., migrateurs ou exclusivement résidents, that is the question... ?
- Gardeboeuf d'Afrique (bubulcus i. ibis, cattle egret), 6+ ind. sur mare croupie [vers Ndiawdoune]
- Aigrette ardoisée (egretta ardesiaca, black heron), 8 ind. en vol [Khant-sud>nord]
- Aigrette des récifs (egretta g. gularis, western reef egret), 1 + 1 ind., ad. et immature
- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret), plusieurs dizaines voire centaines d'ind. disséminés sur le marigot, l'immense majorité cachés à la vue, dans les herbiers - dont 30+ ind. visibles et comptabilisés sur lagon n°2
- Aigrette intermédiaire (ardea intermedia ssp. brachyrhyncha, african yellow-billed intermediate egret), 2 ind. en vol [Khant-sud>nord]
- Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchos, african/western great egret), plusieurs dizaines d'ind.
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), premier échassier visible, à l'aube: vol de 3 ind. S>N à 6h28 + 2. et 14 ind. à l'envol + 18 et 15 ind. reposant sur le lit d'un lagon humide mais sans eau, désormais, en compagnie d'Aigrettes, de trois Grues couronnées et d'un Marabout d'Afrique + groupe de 10+ ind. + 8 ind.
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), 10 ind. - neuf ad. et un imm/sub. en migration prénuptiale active, vol S>N (cf. photo ci-après) + 1 ind. immature arrivant du Toddé [sur le Khant-sud] + 1 ind. juv./immature en vol + 1 + 1 ind. levés, des immatures. Et un tas de plumes restantes, au milieu des Tamarix senegalensis riverains...
- Marabout d'Afrique (leptoptilos crumenifer, marabu stork), 1 ind. adulte d'abord dans le lit humide mais sans eau du marigot, en compagnie de trois Grues couronnées et de Hérons cendrés puis disparaissant dans les herbiers, aux coté des ardéidés et d'une Cigogne blanche. Revu passant à quelques mètres de moi à 13h20+, suivant une Cigogne blanche !
- Tantale ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), d'abord au minimum 10 ind. - trois ad. et sept imm./juv. en compagnie d'ardéidés et ciconidés, au gagnage sur le marigot de [khant-sud]
- Cigogne blanche (ciconia ciconia, white stork), 1 ind. immature (?), seul et le plus souvent en compagnie d'un Marabout d'Afrique et de Cigognes noires. A 13h20+, s'élève dans les thermiques surchauffées avec une Cigogne noire et le Marabout et pompe longuement avant que de s'éloigner vers le marigot de N'Guisset, suivi du Marabout, et un peu plus tard par la Cigogne noire... La Cigogne blanche est de retour à 15h37 ! [marigot de Khant-sud]
- Cigogne noire (ciconia nigra, black stork), impossible à chiffrer tant elles ont la bougeotte: première à 6h56 ! estimation: 1 + 7 ind. (8 ind. à l'envol). Un sujet en forte mue cerclant et pompant aux heures terriblement chaudes ! [Khant>Toddé] et trois sujets à l'envol, prenant ostensiblement la direction plein nord à 15h40...
- Ibis falcinelle (plegadis falcinellus, glossy ibis), 13 ind. en vol [Khant-sud>nord]
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), 3 ind. fouillant la vase + au moins 1 ind. en vol (+ 3 ind. en vol)
- Spatule blanche (d'Europe, platalea l. leucorodia, eurasian spoonbill), quelques ind., et pas de passage migratoire, moins de sujets en tout cas que le 2017 04 8 - dont un sujet esseulé avec les Tantales, Hérons et Cigogne blanche, sur le lagon n°1; idem sur le lagon n°2. Un autre sujet en vol bas, bagué (cf. photo)
- Ouette d'Egypte (alopochen aegyptiaca, egyptian goose), 1 ind. + 3 ind., en vol [
Toddé] - Sarcidiorne à bosse (Canard à bosse, Canard sylvicole, sarkidiornis melanotos, knob-billed duck, african comb duck), 3 ind. en vol [Khant-sud>nord] + 8 ind. en vol [Khant-sud>N'Galam] + 5 + 4 + 5 ind. en vol [Khant-sud>Toddé]
- Oie-armée de Gambie (plectropterus g. gambensis, northern spur-winged goose), passée de trois troupes: 27 ind. (8h37) + 7 ind. et 32 ind. (8h39) + 9 + 15 ind. [par-dessus le Khant-sud en direction du N'Galam/Toddé]
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (pandion h. haliaetus, eurasian osprey), 1 ind. femelle à tous les coups immature, en vol (9h43) [Khant-sud>nord]
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitus, yellow-billed kite), 1 ind. en vol, avec un Pélican blanc [vers la digue de Mengueye]
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), 1 ind. femelle juvénile (comme 2017 04 8 ?) lève la foultitude des échassiers à son passage (~7h40) [Khant-sud>nord]
- Faucon à cou roux (falco chicquera, red-necked falcon), 1 ind. chassant à 7h38, au-dessus du marigot comme le 2017 04 8 matin (et repartant vers Mengueye)
- Faucon crécerelle (falco t. tinnunculus, common kestrel), 1 ind. femelle en migration prénuptiale active S>N
- Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), 2 ind. courant se mettre à l'abri, sur le cordon 'des chats gantés'; premier entendu à 6h27, juste après les Cochevis de l'aube...
- Marouette à bec jaune (zapornia flavirostra, black crake), 1 ind. furtif grimpé dans une touffe de Typhas [au milieu du marigot de Khant-sud]
- Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen), entendu et aperçu du rouge émergeant des herbiers...
- Grue couronnée noire (balearica p. pavonina, -west african- black crowned crane - Vulnerable/VU-Vulnérable, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), première entendue à 6h29 [cuvette du marigot de Khant-sud]; 3 ind. au gagnage - deux ad. et un immature ou subadulte, sur le marigot [de Khant-sud]
- Glaréole à collier (glareola pratincola ssp. fuelleborni, west african collared pratincole), comme souvent d'abord entendue, dans les lointains ou les nimbes... Puis 5 ind. dans le ciel, haut comme souvent, mais criardes comme toujours... [milieu du marigot de Khant-sud] + 2 ind. puis 2 à 3 ind., en vol [Trois-Marigots>Toddé] + 1 ind. descendant pour tenter de boire au lagon n°1, en vain + 2 ind. volant [au-dessus du Khant-nord]
- Grand gravelot (charadrius hiaticula ssp., common ringed plover ssp.), petite bande de 7 ind. levée
- Vanneau éperonné (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), 1 + 2 + 1 + 8+ ind. + 4 ind. - deux cc pas contents du tout ! + 2 ind. en vol (15h25) [khant-sud>digue de Mengueye] + ~10 ind. sur mare croupie [vers Ndiawdoune]
- Vanneau (caronculé) du Sénégal (vanellus s. senegalus, wattled lapwing), 1 ind. avec Vanneaux éperonnés et Gardeboeufs, sur mare croupie [pont de Ndiawdoune]
- Limicoles sp. indéterminées, deux volées dont une de six sujets
- Bécasseau minute (calidris minuta, little stint), une troupe de ~300 ind., migrateurs stationnés
- Combattant varié (calidris pugnax, ruff), quelques ind., notamment sur le lagon n°2, tous en plumage de mue nuptiale
- Chevalier arlequin (tringa rythropus, spotted redshank), plusieurs ind. en mue nuptiale quasi achevée, migrateurs prénuptiaux stationnés
- Chevalier aboyeur (tringa nebularia, common greenshank), limicole le mieux distribué - peut-être une quarantaine dont 12+ ind. sur le lagon n°2, sujets en mue voire déjà en plumage nuptial [marigot de Khant-sud]
- Sterne hansel (gelochelidon n. nilotica, gull-billed tern), 2 + 2 ind. venant et revenant régulièrement sur le lagon et s'y posant parfois durablement, sur la partie sans eau, parmi les Bécasseaux minutes + autres 2 et 2 ind. et jusqu'à 5 ind. ensemble chassant sur le second lagon, plus au sud du marigot - tous les sujets sont en livrée nuptiale
- Tourtelette d'Abyssinie (turtur abyssinicus, black-billed wood-dove), 1 ind. + 1 ind., levés
- Tourterelle masquée (Tourterelle à masque de fer, oena c. capensis, Namaqua dove), quelques cc visiblement formés, aux heures chaudes !
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove)
- Pigeon roussard (de Guinée, columba guinea, speckled pigeon), 1 + 3 + 3 + 1 + 1 ind., en vol passant
- Tourterelle pleureuse (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove)
- Tourterelle vineuse (streptopelia vinacea, vinaceous dove), 3 ind.
- Coucal du Sénégal (centropus s. senegalensis, Senegal coucal), 1 ind., souvent dans la végétation au beau milieu du marigot
- Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (apus affinis ssp. aerobates, west african little swift), quelques sujets (-10 ind. ?) chassent avec les Martinets des palmes, toujours au-dessus des Hirondelles de rivage, ne parlons pas des rustiques !
- Martinet des palmes (cypsiurus p. parvus, african palm swift), au moins 1 ind. + 2 ind., chassant au-dessus du marigot [de Khant-sud]
- Martinet noir (apus a. apus, common swift), 3 ind. descendent des hauteurs pour chasser en passant + 6+ ind. en migration active prénuptiale
- Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudis, pied kingfisher), 1 ind. en vol passant, avec proie dans le bec [Khant-sud>nord]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 1 + 1 + 1 ind. seulement
- Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', urocolius m. macrourus, blue-naped mousebird), 10 + 8 + 5 + 5 + 7 ind. [marigot de Khant-sud et voisinage immédiat]
- Rollier d'Abyssinie (coracias abyssinicus, abyssinian roller), 1 ind. ad. déloge une Pie-grièche à tête rousse mâle de son perchoir, et l'occupe derechef, avec force cris gutturaux !
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark), les premiers à chanter, dès l'aurore !
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), arrivée des premières à ~6h55, ~30 ind. ayant dormi sur Toddé ou les typhaies du Lampsar-N'Galam-Djeuss + dizaines d'ind., certaines en partance ou en migration prénuptiale, d'autres visiblement pas encore sur le départ
- Hirondelle rustique (hirundo r. rustica, barn swallow), déjà quelques migratrices passantes, seules, par paire ou en trio, guère plus, dès ~7h du matin + 2 ind. + 2 + 1 ind. en vol passant (~12h10) + 1 ind., en vol S>N (~14h30)
- Hirondelle de fenêtre (Delichon urbicum, Common House Martin), quelques ind. en migration active, parmi les hirondelles de rivage
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), guère plus de ~8 ind. au total - l'essentiel des bataillons est passé !
- Bergeronnette ibérique (motacilla flava iberiae, western/iberian wagtail), 1 ind. en plumage nuptial, migrateur stationné
- Pouillot véloce ou pouillot ibérique (phylloscopus collybita ou ibericus, common or iberian chiffchaff), 1 ind. inspecte les Tamarix senegalensis - migrateur prénuptial stationné
- Fauvette sp. indéterminée (sylvia sp., warbler sp.), 1 ind. en vol fugace
- Cisticole des joncs (du Nigeria, cisticola juncidis ssp. uropygialis, nigerian zitting cisticola, fan-tailed cisticola), plusieurs ind., comme toujours bien présentes - 10+ ind. rencontrés- dans les herbiers du marigot et les régions voisines [du Khant-sud]
- Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), 1 ind. bien vu dans une touffe de typhas [au milieu du marigot de Khant-sud]
- Prinia aquatique (à ventre blanc, prinia fluviatilis, river prinia), quelques ind. furtifs, plus entendus que vus
- Rémiz du Soudan (anthoscopus punctifrons, sennar penduline-tit), 1 ind. rejoint la canopée du Gonakier totémique d'Ornithondar !
- Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator, woodchat shrike), 2 ind., des deux sexes - cc préformé avant la migration imminente ?- + 1 ind. sur tige de Typha + 1 ind. mâle + 1 ind. mâle sur son perchoir dégagé par un Rollier d'Abyssinie
- Choucador à ventre roux (lamprotornis pulcher, chestnut-bellied starling), ~30 ind. + 15 ind. par-dessus le marigot [de Khant-sud>brousse de Toddé]
- Moineau doré (passer luteus, Sudan golden sparrow), toutes petites bandes éparses
- Tisserin à tête noire (ploceus melanocephalus ssp., black-headed weaver), il me semble avoir aperçu des sujets en début de mue et même un mâle bien avancé...
- Travailleur à bec rouge (quelea quelea, red-billed quelea), peu, in fine...
Entendu:
Outarde de Savile (lophotis savilei, Savile's bustard), 2 ind., sur chaque rive du marigot, chantant dès le point du jour et tout particulièrement de 7h30 à 8h [Khant-sud] / Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis), 1 + 1 ind. (6h-6h20) / Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus), à l'aube jusqu'au point du jour - 6h28 et plus... / Calao occidental (à bec rouge, tockus kempi, western red-billed hornbill), seulement 2 ind. chantant [cordon des 'chats gantés'] / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), 1 ind. glousse [au milieu du marigot de Khant-sud] / Brubru africain (nilaus a. afer, brubru), 1 ind. chanteur à 7h34 [cordon des 'chats gantés']
Ci-dessous:
Martinet noir, Apus a. apus - Martinet des maisons, Apus affinis aerobates - Hirondelle de rivage, Riparia r. riparia
Martinets des palmes - Cypsiurus p. parvus
Marigot de Khant-sud 2017 04 14 matin / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
" Palsambleu, morbleu, ventrebleu, jarnibleu !
Dieu aussi a eu son époque bleue ! "
- Jacques Prévert, in Fatras (1966)
Ci-dessous:
Adulte de Rollier d'Abyssinie - Coracias abyssinicus
A la confluence du N'Galam et du marigot de Khant-sud 2017 04 14, 11h / © Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
Phacochères communs et Libellules sp.
Marigot de Khant-sud 2017 04 14 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
" Et elle c'était quoi ? Une libellule, je dirais.
Toute d'envol et de transparence, se faufilant, gracieuse,
entre les deux royaumes de la terre et du ciel,
indemne, libre. "
- Christian Bobin, in Autoportrait au radiateur (1997)
AUTRES:
- Phacochère commun (phacochoerus africanus, common warthog), 4 ind. - trois immatures emmenés par une femelle aux bacchantes blanches... [herbiers du marigot de Khant-sud] + 2 ind. arrivant de la brousse au grand trot pour aller se mettre au frais dans la végétation du marigot (12h30) !
- Microchiroptère sp. indéterminée, 1 ind. aux ailes larges au niveau de la main, avec battements rapides, après 7h du matin ! [Khant-sud>nord]
Entendu:
Loup d'Afrique (canis lupus lupaster, african wolf), petite meute - au minimum deux sujets- à deux reprises (6h25+), toujours sur le même site de l'autre rive du marigot. Probablement entrée à un moment dans la cuvette, soulevant les échassiers cachés dans les immensités herbeuses...
Et: 3 sp. de Libellules / Les Batraciens sp. indéterminée qui titinnabulent surtout dans la partie méridionale du marigot / Et les omniprésentes Fourmis à croupion brun /
* Bango-Sinthiane -
Loup d'Afrique (canis lupus lupaster, african wolf), petite meute - au minimum deux sujets- à deux reprises (6h25+), toujours sur le même site de l'autre rive du marigot. Probablement entrée à un moment dans la cuvette, soulevant les échassiers cachés dans les immensités herbeuses...
Et: 3 sp. de Libellules / Les Batraciens sp. indéterminée qui titinnabulent surtout dans la partie méridionale du marigot / Et les omniprésentes Fourmis à croupion brun /
Ci-dessous:
au coeur du marigot, ça vit, sur la vase...
Khant-sud 2017 04 14, 7h57 / © Photo par Frédéric Bacuez
* Bango-Sinthiane -
- Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), passée de l'aube (5h-5h45), notamment d'une belle troupe en V dans la quasi pleine lune [>delta]
- Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), 1 ind. levé dans la rue, à ma sortie... (5h) + 1 ind. juvénile courant sur la piste [nouveaux quartiers en construction de Ngallèle]
Entendu:
Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), ronronnements au loin... [vers l'ancienne piste d'aérodrome]
Commentaires
Enregistrer un commentaire