8, quatorze pourprés comme le grand arc-en-ciel
* Bango. Marigot de Lampsar, coté saumâtre -
MATIN, 11h30-
SOIR-
Nota: le héron pourpré (ardea purpurea, purple heron) reste relativement commun dans le delta du fleuve Sénégal - du lac de Guier à l'embouchure. Présent toute l'année dans les roselières, les rizières, moins fréquemment dans les mangroves, le héron pourpré résident (d'une population afrotropicale clairsemée) est rejoint en hiver par des migrateurs venus d'Europe (population paléarctique): de part et d'autre du fleuve Sénégal (Mauritanie et Sénégal), ce sont des hivernants venus exclusivement des Pays-Bas et de France; au Mali, qui accueille de loin la plus importante population hivernante (30 000-70 000 ind.)*1, l'origine européenne est plus diverse. Avec la remontée des vents de la mousson, les pourprés tropicaux occupent les héronnières coloniales pour nicher au coeur de la saison pluvieuse, en juillet et août. Un bémol, mais de taille: hors du Djoudj et de la zone cynégétique adjacente, et sans doute des vastes typhaies du lac de Guier, les héronnières sénégalaises ont pour la plupart disparu du delta, depuis les années '70 du siècle dernier*2. Je pressens cependant l'existence d'un beau reposoir (et nichoir ?) en amont du Lampsar-Djeuss, au vu des allers et retours quotidiens (matin et soir) de dizaines de hérons pourprés - jusqu'à 60- en hiver ! Car pour les nicheurs locaux, partout en Afrique occidentale il y a longtemps que les nichées se font très aléatoires, essentiellement dans le delta du fleuve Sénégal et dans le delta intérieur du fleuve Niger, au Mali: elles dépendent pour beaucoup des pluies et des crues, qui protègent un peu mieux les héronnières de toutes les prédations, animales et humaines !
*1 In 'Living on the edge, wetlands and birds in a changing Sahel', KNNV ed., Pays-Bas 2009
*2 ~50 couples sur mangrove proche de Saint-Louis (Roup ?), 1969; et 80 nids sur roseaux, PNOD, 1974 (in 'Oiseaux de Sénégambie, par Morel & Morel, page 36)
MATIN, 11h30-
Au pied de la RN2 au bout de la piste de l'ancien aérodrome: 1 grand gravelot (charadrius haticula, common ringed plover), des hérons gardeboeufs (bubulcus ibis) et des vanneaux éperonnés (vanellus spinosus) au bord d'une vaste fuite pestilentielle...
SOIR-
Temps: un gigantesque arc-en-ciel sur fond gris d'un horizon d'est plombé: juste quelques minutes à 19h20, divines ! trois clapotis après l'évanescence multicolore, à 19h40, puis un linceul de gouttelettes autour de 20h, à la nuit.
Pluies: Saint-Louis, traces / Bango, traces
18h10, 1 échasse blanche (himantopus himantopus, black-winged stilt) en vol jacassant [marais 'doux' de Lampsar>Roup]
19h15, 6 sternes hansels (gelochelidon nilotica, gull-billed tern) en vol N>S haut dans le ciel de Bango
Sur 'ma' berge du marigot: 1 aigrette des récifs (egretta gularis) / 1 grande aigrette (egretta alba) / 1 oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), brièvement
Au dessus du marigot, en vol: quelques crabiers chevelus (ardeola ralloides) et hérons gardeboeufs (bubulcus ibis) [surtout O>E] / 1 bihoreau gris (nycticorax nycticorax, black-crowned night heron) [E>O] / 2 grandes aigrettes (egretta alba) [S>N] / 3 hérons cendrés (ardea cinerea) [E>O] /
Hérons pourprés (ardea purpurea, purple heron), 1 + 4 + 6 + 1 + 2 [SO>NE]
Nota: le héron pourpré (ardea purpurea, purple heron) reste relativement commun dans le delta du fleuve Sénégal - du lac de Guier à l'embouchure. Présent toute l'année dans les roselières, les rizières, moins fréquemment dans les mangroves, le héron pourpré résident (d'une population afrotropicale clairsemée) est rejoint en hiver par des migrateurs venus d'Europe (population paléarctique): de part et d'autre du fleuve Sénégal (Mauritanie et Sénégal), ce sont des hivernants venus exclusivement des Pays-Bas et de France; au Mali, qui accueille de loin la plus importante population hivernante (30 000-70 000 ind.)*1, l'origine européenne est plus diverse. Avec la remontée des vents de la mousson, les pourprés tropicaux occupent les héronnières coloniales pour nicher au coeur de la saison pluvieuse, en juillet et août. Un bémol, mais de taille: hors du Djoudj et de la zone cynégétique adjacente, et sans doute des vastes typhaies du lac de Guier, les héronnières sénégalaises ont pour la plupart disparu du delta, depuis les années '70 du siècle dernier*2. Je pressens cependant l'existence d'un beau reposoir (et nichoir ?) en amont du Lampsar-Djeuss, au vu des allers et retours quotidiens (matin et soir) de dizaines de hérons pourprés - jusqu'à 60- en hiver ! Car pour les nicheurs locaux, partout en Afrique occidentale il y a longtemps que les nichées se font très aléatoires, essentiellement dans le delta du fleuve Sénégal et dans le delta intérieur du fleuve Niger, au Mali: elles dépendent pour beaucoup des pluies et des crues, qui protègent un peu mieux les héronnières de toutes les prédations, animales et humaines !
*1 In 'Living on the edge, wetlands and birds in a changing Sahel', KNNV ed., Pays-Bas 2009
*2 ~50 couples sur mangrove proche de Saint-Louis (Roup ?), 1969; et 80 nids sur roseaux, PNOD, 1974 (in 'Oiseaux de Sénégambie, par Morel & Morel, page 36)
Commentaires
Enregistrer un commentaire