9, canicule: deux vergers bangotins partent en fumée
* Bango. Cocoteraie, près du lac -
On remarquera cependant que les venelles ombragées qui longent les enclos faits de typhas secs (les sakettes) sont toujours jonchées d'immondices: les habitants du quartier voisin de la cocoteraie ont l'habitude de venir ici déverser leurs déchets. L'an passé ceux-ci s'y étaient tellement accumulé que les dépotoirs avaient littéralement débordé dans la rigole qui court du Lampsar aux portes de Saint-Louis pour l'irrigation des vergers et maraîchers péri urbains.
Ci-dessous: barbican à poitrine rouge / Courtesy photo par John Wright pour Wrightswanderings et Ornithondar, DR
La canicule qui frappe ces jours-ci le bas-delta du fleuve Sénégal est peut-être à l'origine du spectaculaire incendie qui a ravagé deux des vergers bangotins. Même les pompiers de l'île de Saint-Louis ont rappliqué dare dare avec leur camion rouge pour circonscire le feu qui menaçait de se propager à toute la cocoteraie et aux concessions villageoises du voisinage. Malheureusement, de vénérables manguiers et cocotiers n'auront pas résisté au feu dévastateur: pour donner une chance aux vieux arbres, les propriétaires des deux vergers ont vite fait de décapiter les arbres carbonisés (cf. photos ci-après) en espérant une résurrection miraculeuse. Et se faire, en attendant les mansuétudes divines, une belle provision de bois.
Ci-dessous: 2011 04, après l'incendie de vergers bangotins... / Photos par Eddy Graëff pour Ornithondar
Ci-dessous: 2011 04, après l'incendie de vergers bangotins... / Photos par Eddy Graëff pour Ornithondar
On remarquera cependant que les venelles ombragées qui longent les enclos faits de typhas secs (les sakettes) sont toujours jonchées d'immondices: les habitants du quartier voisin de la cocoteraie ont l'habitude de venir ici déverser leurs déchets. L'an passé ceux-ci s'y étaient tellement accumulé que les dépotoirs avaient littéralement débordé dans la rigole qui court du Lampsar aux portes de Saint-Louis pour l'irrigation des vergers et maraîchers péri urbains.
Egoïstement, je m'inquiète aussi pour les oiseaux cavernicoles (pics, calaos, effraies) qui aiment à nidifier dans les vieux arbres. Peur toute particulière pour la petite population isolée de barbicans à poitrine rouge (lybius dubius, bearded barbet, cf. photo ci-après), qui, loin de son aire de répartition habituelle (les savanes du sud), a élu fort discrètement domicile sur nos confins pré sahariens, dans la quasi seule oasis 'tropicale' du Sahel sénégalais... Justement, un couple de barbicans niche régulièrement au bout de la ruelle enflammée...
Ci-dessous: barbican à poitrine rouge / Courtesy photo par John Wright pour Wrightswanderings et Ornithondar, DR
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