30, vers le Maroum Diassik - à chaque jour suffit ma/notre peine...
Deux barges à queue noire - limosa limosa- et un combattant varié - philomachus pugnax Tannes du Maroum Diassik 2017 11 30, 11h27 / © Photo par Frédéric Bacuez |
* Marais du Djeuss rive droite et tannes de la plaine de Biffeche, vers le Maroum Diassik -
7h10-14h20-
A pied.
Temps: lever du soleil à 7h16; humidité: 20%; UV, 7 élevé, ciel partiellement ensoleillé
22-35° / (5h, 22°) / 9h, 23° / 13h, 34° / 14h, 35° / (17h, 32°)
Températures maximales record: 37° (2013) / Moyenne des températures maxi sur 30 ans: 30°
Températures minimales record: 17° (1993) / Moyenne des températures mini sur 30 ans: 22°
Ci-contre: plaine de Biffeche 2017 11 30, 9h21 / © Photo smartphone par Frédéric Bacuez
Les tannes, heureusement alimentées par le trop-plein du marais
Pas de curée spectaculaire, cette année, dans le déversoir du Maroum Diassik ! Ou alors c'est qu'Ornithondar était aux abonnés absents... Il y a pourtant de l'eau, dans le chenal qui déborde et répand le précieux liquide dans la plaine de Biffeche toujours plus dégradée. Rongée par les remontées salines, depuis que des Bangotins en aigrefins plus malins que d'autres, avec l'argent détourné, avaient cru bon d'y araser toute la steppe de tamarix senegalensis pour, à leur tour, se lancer dans le mirage rizicole... Les carrés remués par le tracteur de location n'ont jamais donné même une calebasse de céréales ! Demeurent les casiers originels, un peu plus loin, sans doute sur des sols plus douceâtres, mais là c'est une autre histoire: comment font-ils, avec des rendements aussi dérisoires, à ne pas perdre dans cette chimère tous leurs maigres investissements, physiques et financiers ?... On y revient un peu plus bas dans la notule...
Sur les eaux qui sourdent du Maroum Diassik en 2017 (cf. photos ci-après), donc, ce n'est pas l'affluence habituelle - celle des années qui ont été arrosées. Même prostration qu'en 2016, autre année caractérisée par sa très faible pluviométrie. Précisons: sur les butées et dans le chenal, et là où l'eau est plus profonde, les grands et gros oiseaux pêcheurs ne sont pas là ! Pas de nuées de pélicans blancs (pelecanus onocrotalus) faisant la navette entre la rive mauritanienne du fleuve et le site de la curée saisonnière... Un solitaire quitte la morne plaine dès 9h30 ! Alors que six (6) pélicans gris (pelecanus rufescens) viennent faire trempette dans le chenal, aux heures chaudes, sans enthousiasme. Pas d'hystérie non plus chez les spatules blanches (platalea l. leucorodia), toujours escortées de plusieurs spatules africaines (platalea alba). En année faste, à cette heure matinale elles arriveraient de partout, pour arpenter frénétiquement les eaux finissantes et passer l'aspirateur en tout sens... Allez, guère plus de trente-cinq (~35) eurasiennes, dont deux baguées, et deux (2) afrotropicales, ça ne fait pas beaucoup de micro crevettes non plus, j'imagine ! Deux (2) tantales ibis (mycteria ibis) et un patient alignement d'une vingtaine (~20) de hérons cendrés (ardea cinerea) complètent le pied-de-grue de la matinée. Deux (2) balbuzards pêcheurs (pandion haliaetus) au repos sur la butée du chenal, un (1) autre plastronnant sur son arbre mort (cf. photos ci-dessous), voilà le tableau peu animé de cette ultime journée de novembre. A 11h45, deux (2) cigognes noires (ciconia nigra) tentent une descente (cf. photo en bas de notule), avortée comme 90% de leurs atterrissages par ici; on se demande comment font-elles, année après année, pour insister ?!... Entre l'éradication des sites d'accueil sur ce bout de plaine alluviale maltraitée par l'Homme, le ramdam des paysans voisins qui crient et tapent sur des bidons pour faire fuir les oiseaux granivores, les gens qui traversent la plaine mise à nu et maintenant les taxis qui se sont ouvert un passage par l'ancienne digue pour rejoindre au plus court le grand canal de décharge 'progressiste', je ne donne pas cher de ce territoire bientôt perdu pour ses équilibres naturels (et sa biodiversité). Là-bas, derrière les carrés rizicoles récemment moissonnés, le couple local des grues couronnées noires (balearica p. pavonina) continue de trompeter, à son habitude - pour combien de temps encore ?
Lire les précédents reportages d'Ornithondar sur la curée du Maroum Diassik (2012-2016):
Curée 2016: clap de fin dans la plaine de crue !..., 2016 12 11
Sur les tannes cependant, il y a plus de monde. Un classique rendez-vous avec les limicoles de onze espèces dont neuf exclusivement hivernantes venues du Paléarctique (cf. photos ci-après): les barges à queue noire (limosa limosa) sont largement dominantes et occupent les lagons les plus en eau, certaines parvenant encore à y barboter. Elles sont d'ailleurs très bavardes; ce sont les seuls limicoles du jour, hors envols et alarmes, à encore émettre les sons excités qu'on a plus l'habitude d'entendre sur les sites de reproduction nordiques - certaines font même des démonstrations, en vol brièvement stationnaire (cf. photo en haut de notule), ou sur la vase tournant sur elles-mêmes comme si elles dansaient, ou immobiles le cou étiré vers l'avant, bec entrouvert à caqueter (cf. photos ci-après), bref à rouspéter - des cris grinçants et aigus, staccato, quelle animation ! Tiens, il y en a une, là-bas, qui arbore encore un plumage nuptial au seuil de sa mue d'automne (cf. photo ci-après). Tout près de la rousse à queue noire, trois anachroniques canards souchets (spatula clypeata), seuls anatidés stationnés, sèchent sur des îlots émergés, se dandinent sur les rives ou barbotent, le bec bavant la vase (cf. photos ci-après)... Nageuses aussi, et comme les autres croupion en l'air tête sous l'eau pour mieux sonder la boue, les avocettes élégantes (recurvirostra avosetta) partagent les bassins les plus saumâtres avec de nombreuses échasses blanches (himantopus himantopus), les locales ayant été renforcées par des visiteuses méditerranéennes. Le plus souvent aux cotés des barges, des combattants variés (calidris pugnax) de toutes les tailles, des deux sexes et de tous les âges, de tous les plumages aussi. Sur les vasières encore humides, des grands gravelots (charadrius h. hiaticula ssp. hiaticula mais le plus souvent tundrae), et puis des russes, les bécasseaux minutes (calidris minuta), qui sont loin d'être aussi nombreux que d'habitude (cf. photo ci-après). Autre varié, le bécasseau variable (calidris alpina ssp. schinzii ou arctica); et le bécasseau cocorli (calidris ferruginea). Ces deux-là, sur ces tannes, il faut les chercher, ils ne sont présents qu'à quelques unités (cf. photos ci-après): d'abord, au pied de la piste-digue, deux cocorlis en plumage internuptial achevé; puis, plus craintifs, sur les vasières récemment dégagées, deux variables... J'ai ci-après juxtaposé deux images du jour (croppées à la JMD, lol !) pour que les amateurs de nuances se rendent compte combien cocorli et variable se ressemblent, en livrée postnuptiale... On pourrait faire le même constat pour les bécasseaux minute et de Temminck (calidris temminckii). Si un limicole néarctique (d'Amérique du nord) a le chic de venir vagabonder sur nos rivages ouest-africains, vous comprendrez d'autant mieux la confusion des observateurs, même plus avertis que le 'passeur' d'Ornithondar. Imaginez un peu: au loin, dans les lumières crues, les vapeurs ou les poussières d'harmattan... Et quand le bec de la race/forme du variable dite à bec court (Scandinavie, Islande, sud du Groënland, calidris alpina schinzii) se mêle à ceux des cocorlis, on n'est pas déjà dans la vase ! Le mien, de variable, sur la photo ci-dessous, est probablement un de ces sujets du cercle arctique, au nord-est du Groënland - c'est ma chance ! En revanche, celui que notre 'collègue' Robert Tovey de Mauritanie a photographié le 12 novembre dernier au nord de Nouakchott (cf. photo ci-après), et l'a logiquement perturbé comme tous ces foutus limis' peuvent m'agacer ("ç'en est un ou ç'en n'est pas un ? Pffff...") était peut-être bien un individu à bec long (cf. photo ci-après) donc de Scandinavie et îles occidentales voisines ! Jugez (par) vous-mêmes de la complexité de mes/nos préoccupations (si) futiles...
Sur les eaux qui sourdent du Maroum Diassik en 2017 (cf. photos ci-après), donc, ce n'est pas l'affluence habituelle - celle des années qui ont été arrosées. Même prostration qu'en 2016, autre année caractérisée par sa très faible pluviométrie. Précisons: sur les butées et dans le chenal, et là où l'eau est plus profonde, les grands et gros oiseaux pêcheurs ne sont pas là ! Pas de nuées de pélicans blancs (pelecanus onocrotalus) faisant la navette entre la rive mauritanienne du fleuve et le site de la curée saisonnière... Un solitaire quitte la morne plaine dès 9h30 ! Alors que six (6) pélicans gris (pelecanus rufescens) viennent faire trempette dans le chenal, aux heures chaudes, sans enthousiasme. Pas d'hystérie non plus chez les spatules blanches (platalea l. leucorodia), toujours escortées de plusieurs spatules africaines (platalea alba). En année faste, à cette heure matinale elles arriveraient de partout, pour arpenter frénétiquement les eaux finissantes et passer l'aspirateur en tout sens... Allez, guère plus de trente-cinq (~35) eurasiennes, dont deux baguées, et deux (2) afrotropicales, ça ne fait pas beaucoup de micro crevettes non plus, j'imagine ! Deux (2) tantales ibis (mycteria ibis) et un patient alignement d'une vingtaine (~20) de hérons cendrés (ardea cinerea) complètent le pied-de-grue de la matinée. Deux (2) balbuzards pêcheurs (pandion haliaetus) au repos sur la butée du chenal, un (1) autre plastronnant sur son arbre mort (cf. photos ci-dessous), voilà le tableau peu animé de cette ultime journée de novembre. A 11h45, deux (2) cigognes noires (ciconia nigra) tentent une descente (cf. photo en bas de notule), avortée comme 90% de leurs atterrissages par ici; on se demande comment font-elles, année après année, pour insister ?!... Entre l'éradication des sites d'accueil sur ce bout de plaine alluviale maltraitée par l'Homme, le ramdam des paysans voisins qui crient et tapent sur des bidons pour faire fuir les oiseaux granivores, les gens qui traversent la plaine mise à nu et maintenant les taxis qui se sont ouvert un passage par l'ancienne digue pour rejoindre au plus court le grand canal de décharge 'progressiste', je ne donne pas cher de ce territoire bientôt perdu pour ses équilibres naturels (et sa biodiversité). Là-bas, derrière les carrés rizicoles récemment moissonnés, le couple local des grues couronnées noires (balearica p. pavonina) continue de trompeter, à son habitude - pour combien de temps encore ?
Lire les précédents reportages d'Ornithondar sur la curée du Maroum Diassik (2012-2016):
Curée 2016: clap de fin dans la plaine de crue !..., 2016 12 11
La curée (1/3), 2012 12 19
Ci-dessous:
en haut, sur les tannes: balbuzard pêcheur montant la garde, avocettes, aigrette, échasses et spatule...
en bas, autour du chenal: hérons cendrés, spatules blanches et africaines, tantale ibis, pélicans gris et balbuzards pêcheurs...
Maroum Diassik 2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
la plaine de Biffeche saccagée par les Hommes, la piste-digue de Mboubeune et les tannes du Maroum Diassik
207 11 30 matin / © Photos smartphone par Frédéric Bacuez
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Sur les tannes cependant, il y a plus de monde. Un classique rendez-vous avec les limicoles de onze espèces dont neuf exclusivement hivernantes venues du Paléarctique (cf. photos ci-après): les barges à queue noire (limosa limosa) sont largement dominantes et occupent les lagons les plus en eau, certaines parvenant encore à y barboter. Elles sont d'ailleurs très bavardes; ce sont les seuls limicoles du jour, hors envols et alarmes, à encore émettre les sons excités qu'on a plus l'habitude d'entendre sur les sites de reproduction nordiques - certaines font même des démonstrations, en vol brièvement stationnaire (cf. photo en haut de notule), ou sur la vase tournant sur elles-mêmes comme si elles dansaient, ou immobiles le cou étiré vers l'avant, bec entrouvert à caqueter (cf. photos ci-après), bref à rouspéter - des cris grinçants et aigus, staccato, quelle animation ! Tiens, il y en a une, là-bas, qui arbore encore un plumage nuptial au seuil de sa mue d'automne (cf. photo ci-après). Tout près de la rousse à queue noire, trois anachroniques canards souchets (spatula clypeata), seuls anatidés stationnés, sèchent sur des îlots émergés, se dandinent sur les rives ou barbotent, le bec bavant la vase (cf. photos ci-après)... Nageuses aussi, et comme les autres croupion en l'air tête sous l'eau pour mieux sonder la boue, les avocettes élégantes (recurvirostra avosetta) partagent les bassins les plus saumâtres avec de nombreuses échasses blanches (himantopus himantopus), les locales ayant été renforcées par des visiteuses méditerranéennes. Le plus souvent aux cotés des barges, des combattants variés (calidris pugnax) de toutes les tailles, des deux sexes et de tous les âges, de tous les plumages aussi. Sur les vasières encore humides, des grands gravelots (charadrius h. hiaticula ssp. hiaticula mais le plus souvent tundrae), et puis des russes, les bécasseaux minutes (calidris minuta), qui sont loin d'être aussi nombreux que d'habitude (cf. photo ci-après). Autre varié, le bécasseau variable (calidris alpina ssp. schinzii ou arctica); et le bécasseau cocorli (calidris ferruginea). Ces deux-là, sur ces tannes, il faut les chercher, ils ne sont présents qu'à quelques unités (cf. photos ci-après): d'abord, au pied de la piste-digue, deux cocorlis en plumage internuptial achevé; puis, plus craintifs, sur les vasières récemment dégagées, deux variables... J'ai ci-après juxtaposé deux images du jour (croppées à la JMD, lol !) pour que les amateurs de nuances se rendent compte combien cocorli et variable se ressemblent, en livrée postnuptiale... On pourrait faire le même constat pour les bécasseaux minute et de Temminck (calidris temminckii). Si un limicole néarctique (d'Amérique du nord) a le chic de venir vagabonder sur nos rivages ouest-africains, vous comprendrez d'autant mieux la confusion des observateurs, même plus avertis que le 'passeur' d'Ornithondar. Imaginez un peu: au loin, dans les lumières crues, les vapeurs ou les poussières d'harmattan... Et quand le bec de la race/forme du variable dite à bec court (Scandinavie, Islande, sud du Groënland, calidris alpina schinzii) se mêle à ceux des cocorlis, on n'est pas déjà dans la vase ! Le mien, de variable, sur la photo ci-dessous, est probablement un de ces sujets du cercle arctique, au nord-est du Groënland - c'est ma chance ! En revanche, celui que notre 'collègue' Robert Tovey de Mauritanie a photographié le 12 novembre dernier au nord de Nouakchott (cf. photo ci-après), et l'a logiquement perturbé comme tous ces foutus limis' peuvent m'agacer ("ç'en est un ou ç'en n'est pas un ? Pffff...") était peut-être bien un individu à bec long (cf. photo ci-après) donc de Scandinavie et îles occidentales voisines ! Jugez (par) vous-mêmes de la complexité de mes/nos préoccupations (si) futiles...
"One dunlin caused me identification headaches.
It was thinner than usual and made me consider curlew sandpiper.
However it did'nt have long legs and the supercilium was weak.
Furthermore it's bill wasn't exceptionally long."
- Robert Tovey, in Birdingforalark (Mauritanie) 2017 11 16
Ci-dessous:
à g., bécasseau cocorli (à g.) - à d., possible bécasseau variable à bec court (calidris alpina ssp. schinzii)
tannes du Maroum Diassik 2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez pour Ornithondar
En bas:
possible bécasseau variable de l'Arctique (à bec long, calidris alpina ssp. arctica)
Nouakchott 2017 11 12 / Courtesy © Photo par Robert Tovey pour Birdingforalark
Ci-dessus:
sur les vasières, grand gravelot avec bécasseau variable et deux bécasseaux minutes
à g., deux bécasseaux variables et un bécasseau minute - un bécasseau cocorli
Maroum Diassik 2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
De la saison de reproduction 2017 des limicoles
dans le grand Nord Paléarctique:
"Oui, tout le monde est d'accord: saison cata' en Laponie",
me confie l'ami Ludwig Lucker, fin connaisseur de cette région;
on pense alors aux chevaliers...
Quant à la Russie des bécasseaux minutes,
"c'est peut-être pire qu'en Europe arctique."
Explication toute simple: une "couverture neigeuse trop étendue en JUILLET !"
Trop de neige, pas de ponte...
Trop de neige, pas de ponte...
... Et pas le temps pour une couvée tardive, ou une ponte de remplacement ! Les poussins auraient peu de chance d'être correctement nourris puis de suffisamment bien voler pour fuir les premiers frimas - bien après leurs géniteurs. Les adultes eux-mêmes arriveraient trop tard au sud du Tropique pour s'y ragaillardir après reproduction et migration postnuptiale à la suite, et bénéficier des bienfaits immédiats de la mousson - de l'eau et donc l'explosion alimentaire qui s'ensuit ! Il ne faut jamais oublier que les premiers limicoles atteignent le sud du Sahara "dès la mi-juin, par exemple les barges à queue noire entre le 10 et le 30 du mois. Typiquement ce sont des adultes ayant échoué dans leur nidification qui reviennent très rapidement sur les lieux d'hivernage", explique Bram Piot, de Senegal Wildlife (Dakar)*. Logiquement les adultes ayant réussi leur reproduction dans le Grand Nord commencent à affluer dans notre Sud dès la seconde moitié de juillet. Et plus ils nichent près du cercle polaire plus ils nous reviennent tôt ! C'est le cas du grand gravelot arctique (charadrius hiaticula ssp. tundrae) mais aussi d'un passereau, le plus incroyable des voyageurs aller-retour, le traquet (motteux) du Groënland (oenanthe oenanthe -ssp.- leucorhoa, Voir ICI sur Ornithondar)... En tout cas, nos camarades sudistes de Dakar ont cette année noté une arrivée de limicoles plus massive qu'en saison normale, dans la péninsule du cap Vert comme sur les lagunes de la Petite Côte.
* On pourra lire, au sujet de ces retours de mi-juin/mi-juillet:
A Dakar: Return of the Waders, par Bram Piot pour Senegal Wildlife, 2016 07 3
Sur la Petite Côte: La lagune de Yenne-Tode, par Bram Piot pour Senegal Wildlife, 2017 11 21
Sur la Petite Côte: La lagune de Yenne-Tode, par Bram Piot pour Senegal Wildlife, 2017 11 21
A Saint-Louis: Eh oui ! Les premiers migrateurs postnuptiaux sont de retour, par Frédéric Bacuez pour Ornithondar, 2013 07 9
Ci-dessus, de haut en bas:
barge à queue noire, dansante et caquetante !
barge à queue noire, la seule du jour à arborer un plumage encore (et en partie) nuptial
canard souchet
Tannes du Maroum Diassik 2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
Une barge à queue noire encore en livrée nuptiale,
d'autres dansantes et caquetantes
- il n'y a plus de saisons (lol) !
et trois femelles de canard souchet, le bec-spatule dégoulinant de vase...
Ci-dessous, de haut en bas:
les tannes et la prise d'eau du Maroum Diassik
2017 11 30 / © Photos smartphone par Frédéric Bacuez
bécasseaux minutes - chevalier aboyeur -échasse blanche - échasses blanches, adulte et juvéniles, avec barge à queue noire -avocettes élégantes
2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
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L'incendie qui a parcouru les typhaies du Djeuss aval, de part et d'autre sa confluence avec le N'Galam, est venu mourir par ici, au pied de la piste-digue de Mboubeune (cf. photos ci-après), sur la rive droite du réservoir bangotin. Bien qu'impressionnant à voir, de nuit, avec ses flammèches qui partaient dans le vent, le feu s'est propagé sur des marais et n'a donc que superficiellement emporté les roselières. Les massettes (typha australis) ont la tige épaisse; l’enchevêtrement des roseaux et des bois superficiellement couchés et noircis mettra peu de temps à reprendre une croissance verticale, droite vers le ciel ensoleillé. Déjà, un peu partout, le vert regagne les parties les moins atteintes par le sinistre, un faux-drame ici tant il est récurrent. Pour rien. La foultitude des marouettes à bec jaune (zapornia flavirostra), talèves d'Afrique (porphyrio madagascariensis), hérons pourprés (ardea purpurea) et autres rousserolles, africaines (acrocephalus rufescens senegalensis et acrocephalus baeticatus) comme eurasiennes (acrocephalus arundinaceus) a tôt fait de fuir le brasier pour se réfugier temporairement sur les marges épargnées, avant de vite réintégrer le fouillis labyrinthique de la roselière renaissante... et toujours plus conquérante. Seule solution: réactiver l'entrée saisonnière des eaux salines de l'estuaire dans la basse vallée ! Quoi ? Et puis quoi encore ? Vous êtes contre le Progrès, et un fieffé réactionnaire, monsieur l'Ornithondar ! Beh oui, je l'avoue avec "arrogance", contre votre conception du Progrès. Réac' ou très largement précurseur voire prophète, ha ha ha ! Et suffisamment "suffisant" pour m'incliner devant la Nature, beaucoup moins devant l'Homme avec ses turpitudes; mais toutes d'humilité, ses turpitudes, hein... Evidemment.
Ci-dessous:
le feu s'est couché au pied de la digue de Mboubeune...
2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
la piste de Mboubeune, au moins deux saisons (très peu pluvieuses) sans réfection...
On passe dans la plaine asséchée et 'nettoyée', c'est mieux... Ou par l'ancienne digue qui rejoint le Progrès du 'canal de décharge' - merci Eiffage & Co !
2017 11 30 / © Photos smartphone par Frédéric Bacuez
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Et les 'braves' riziculteurs dressèrent des filets contre les oiseaux
La digue-piste de Mboubeune est dans un état pitoyable (cf. photos ci-dessus). Deux mauvaises saisons des pluies, deux averses torrentielles cette fois-ci, l'eau qui dégouline des arbres, les charrettes qui s'embourbent pour aller et venir aux carrés rizicoles, plus de 'trafic' automobile, lequel passe directement par la plaine nue pour rejoindre la piste plus loin, ou le grand canal de décharge, Mboubeune et la route de Diama. A quoi bon donner ici un coup de grader ? Avec l'eau du Djeuss qui noie toute la typhaie jusqu'aux fondations de la digue de terre, les gars ont beau malmener les arbres qui bordent la voie, et ils savent y faire, l'allée végétale est ici fournie, pas haute mais dense - et ça repousse vite, avec l'humidité devenue permanente: du coup, plein de pouillots véloces (phylloscopus collybita ssp.), et même encore trois fitis (phylloscopus trochilus ssp.) - décidément, voir ICI sur Ornithondar. Il y a aussi quelques fauvettes de Tschusi (curruca inornata ssp.), des souïmangas à longue queue (cinnyris pulchellus), plusieurs prinias modestes (prinia subflava) et toute la cohorte des granivores - tisserins (ploceus melanocephalus), travailleurs (quelea quelea) et tourterelles (oena capensis; spilopelia senegalensis; streptopelia decipiens shelleyi). Aux passages de la migration, c'est un très bon spot pour les hypolaïs polyglottes et les gobemouches, gris et noirs. Car on débouche bientôt sur les casiers rizicoles bangotins, installés sur la rive droite du Djeuss, plus près de Mboubeune que de Bango. C'est la fin de la saison pluviale, la plupart des carrés ont été récoltés, moissonnés, pas encore en chaumes. Je découvre avec stupeur que sur sur une parcelle au moins on avait tendu de grands filets de nylon chinois en bordure immédiate du champ, coté piste et rivière - d'où viennent les oiseaux. En m'approchant, je comprends que ces filets, plus ou moins tombés, décrochés par le vent, traînent au sol, ou sur les lisières herbacées du casier. Ils demeurent des dangers de chaque instant pour la faune, sauvage comme domestique. J'entends d'intenses pépiements affolés; je m'approche encore, et parmi les duvets et plumes de tisserins, de travailleurs et de tourterelles jonchant les sols, deux bengalis zébrés (amandava subflava) sont coincés sous les mailles d'un morceau de filet. En soulevant le piège abandonné, je libère un premier estrildidé; le second est emmailloté au niveau d'une aile, il faut couper dans le vif... du nylon; le bengali qui me mordille finit par s'échapper et se faufile dans les herbages jaunes - bonne chance, jolis oiseaux !
Nota: décidément, il s'en passe des choses (mauvaises), autour des casiers rizicoles de Bango/Mboubeune... Il y a quatre ans, tout près d'ici, nous avions passé la journée à extirper d'un canal des dizaines de mètres de filets et leurs dizaines de cadavres de cormorans, de varans, de grenouilles occipitales, agonisants, morts, pourris*1. Le fumet en prime. C'est aussi d'ici, pour tromper l'ennui, que le 'riziculteur' Alioune plombait sans discrimination les grands voiliers aventureux, de l'ardéidé le plus commun à la cigogne noire*2 et même le sacré pélican blanc...*3
On ne s'étendra pas sur les défaillances professionnelles des 'braves' bangotins qui s'échinent à appliquer sur ce spot un savoir-faire qu'ils n'ont pas, et n'ont jamais eu. Beh oui, la riziculture c'est comme le reste, ça s'apprend - et pas sur le tas. Se faire arnaquer par les margoulins, les officiels comme les leurs, du village, soit, c'est leur affaire, c'est aussi la réalité des "pesanteurs socio-culturelles du continent", comme on dit poliment. Mais se démener pour avoir l'un des rendements le plus ridicule de la vallée, pas même 2 tonnes/hectare (et je suis miséricordieux !) sur certaines parcelles, il faut vouloir - ou n'avoir rien d'autre à faire en effet que de faire du grand n'importe quoi, sans prendre conseil, sans écouter ni entendre, en n'en faisant qu'à sa tête, et chacun pour soi, solidarité africaine oblige... Si vous croyez en plus que "je" vais partager l'eau et mutualiser le matériel - on n'est pas dans une oasis maghrébine ou dans un comité ancestral de gestion des eaux espagnoles, ici ! Il faut approcher des parcelles moissonnées pour constater l'espacement, irrégulier, très irrégulier, des céréales - et comprendre qu'il y a comme un sérieux hic (rek !)... Ils ont beau réquisitionner des talibés, ou des marmots poussés comme du bétail par plus grand vers les parcelles, les y abandonner la journée à taper sur des bouteilles et bidons en plastique pour faire fuir les oiseaux granivores, rien n'y fait, le rendement n'est pas, n'est jamais, au rendez-vous... Toujours la faute aux piafs ? Voilà donc la nouvelle invention du terroir: faute de mômes serviles (?), un petit malin a tendu devant son périmètre un grand filet de pêche chinois, des mailles vertes de nylon à vous trancher un doigt en un rien de temps... Vu le nombre de plumes et de boules de duvets à terre, on imagine que la technique a son efficacité destructrice, sans discernement - picci c'est picci, même pour la science locale, pensez-donc pour un riziculteur-à-la-base ! Une question me taraude, perfide que je suis: soupe ou pas soupe, ensuite, des petits oiseaux ?
*1 Par dizaines noyés dans les filets dormants... pour rien !, in Ornithondar 2013 12 16
*2 En novembre, 'il' abat une cigogne noire, juste pour le plaisir !, in Ornithondar 2013 02 22
*3 Un charnier de cinq pélicans blancs, in Ornithondar 2012 12 27
Nota: décidément, il s'en passe des choses (mauvaises), autour des casiers rizicoles de Bango/Mboubeune... Il y a quatre ans, tout près d'ici, nous avions passé la journée à extirper d'un canal des dizaines de mètres de filets et leurs dizaines de cadavres de cormorans, de varans, de grenouilles occipitales, agonisants, morts, pourris*1. Le fumet en prime. C'est aussi d'ici, pour tromper l'ennui, que le 'riziculteur' Alioune plombait sans discrimination les grands voiliers aventureux, de l'ardéidé le plus commun à la cigogne noire*2 et même le sacré pélican blanc...*3
On ne s'étendra pas sur les défaillances professionnelles des 'braves' bangotins qui s'échinent à appliquer sur ce spot un savoir-faire qu'ils n'ont pas, et n'ont jamais eu. Beh oui, la riziculture c'est comme le reste, ça s'apprend - et pas sur le tas. Se faire arnaquer par les margoulins, les officiels comme les leurs, du village, soit, c'est leur affaire, c'est aussi la réalité des "pesanteurs socio-culturelles du continent", comme on dit poliment. Mais se démener pour avoir l'un des rendements le plus ridicule de la vallée, pas même 2 tonnes/hectare (et je suis miséricordieux !) sur certaines parcelles, il faut vouloir - ou n'avoir rien d'autre à faire en effet que de faire du grand n'importe quoi, sans prendre conseil, sans écouter ni entendre, en n'en faisant qu'à sa tête, et chacun pour soi, solidarité africaine oblige... Si vous croyez en plus que "je" vais partager l'eau et mutualiser le matériel - on n'est pas dans une oasis maghrébine ou dans un comité ancestral de gestion des eaux espagnoles, ici ! Il faut approcher des parcelles moissonnées pour constater l'espacement, irrégulier, très irrégulier, des céréales - et comprendre qu'il y a comme un sérieux hic (rek !)... Ils ont beau réquisitionner des talibés, ou des marmots poussés comme du bétail par plus grand vers les parcelles, les y abandonner la journée à taper sur des bouteilles et bidons en plastique pour faire fuir les oiseaux granivores, rien n'y fait, le rendement n'est pas, n'est jamais, au rendez-vous... Toujours la faute aux piafs ? Voilà donc la nouvelle invention du terroir: faute de mômes serviles (?), un petit malin a tendu devant son périmètre un grand filet de pêche chinois, des mailles vertes de nylon à vous trancher un doigt en un rien de temps... Vu le nombre de plumes et de boules de duvets à terre, on imagine que la technique a son efficacité destructrice, sans discernement - picci c'est picci, même pour la science locale, pensez-donc pour un riziculteur-à-la-base ! Une question me taraude, perfide que je suis: soupe ou pas soupe, ensuite, des petits oiseaux ?
*1 Par dizaines noyés dans les filets dormants... pour rien !, in Ornithondar 2013 12 16
*2 En novembre, 'il' abat une cigogne noire, juste pour le plaisir !, in Ornithondar 2013 02 22
*3 Un charnier de cinq pélicans blancs, in Ornithondar 2012 12 27
Ci-dessous:
quand les filets maillés chinois servent aussi contre les oiseaux granivores
- et tout ce qui s'emberlificote dedans, c'est la mort indiscriminée !
Casiers rizicoles bangotins du Djeuss rive droite 2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
Le mégaderme passe pile-poil quand je pisse !
Encore une fois 34°. A 13h, ça cogne... Ou plutôt, une étrange et pesante torpeur atmosphérique éteint les énergies les plus coriaces, quand on va à pied. Il faut se mettre à l'ombre, pour souffler, boire un coup, et casser la croûte. Problème, gros problème: trouver l'ombre... Pas une mince affaire, dans la plaine alluviale du Walo [basses terres, ndlr.]. Sur les dunes du Diéri [hautes terres, ndlr.], c'est paradoxalement plus aisé, si la cognée a épargné les acacias parasols... Il faut comprendre: ce n'est pas qu'il n'y a pas de végétation arborescente, dans le bas-delta, mais la pression de la coupe "abusive" (sic, lol) est telle, sur les arbres, depuis que l'Afrique a choisi de se faire remarquer du monde, et des démographes atterrés, par sa démence démographique, pour l'émergence, que les mêmes arbres y sont devenus, en 35 années à peine, des arbrisseaux voire des choses buissonnantes, si basses qu'on peine à s'y glisser sous le feuillage, pour échapper au soleil... Il faut se recroqueviller et ramper, si si, je vous assure ! Et comme les sols limoneux se retrouvent en saison sèche toujours retournés mais crevassés, statufiés et durs comme du béton, et jonchés d'épines longues comme des fleurets, je vous laisse imaginer la scène - et les joies du repos naturaliste...
A peine le temps de nettoyer une placette sous l'arbuste, pour ne pas m'arracher le fond de culotte, que l'envie d'uriner me prend. Il faut sortir de l'abri, dans la même posture, à la cosaque; je me redresse dans la lumière violente et commence à arroser le monde de ma suffisance. C'est le moment que choisit le (car c'est Le, pas un !) mégaderme à ailes orangées (lavia frons, yellow-winged bat) pour passer comme un immense papillon ocre et gris-bleu, exactement comme sur le dessin ci-après, à moins de dix mètres de ma fière droiture d'Homo Festivus/Economicus, la queue au vent - la mienne, pas la sienne !-, même pas troublée dans sa miction de mi-parcours ! Et zut ! L'appareil photo avait préféré garder l'ombre - lui aussi, quel bêta ! Qui, de mon arrogante présence ou du vélocipède qui passait derrière la bordée arbustive (des prosopis et quelques avicennia germinans) a dérangé l'extra-ordinaire chiroptère dans son sommeil diurne ? La touffe de couleurs vives a fait quelques dizaines de mètres pour se perdre dans un bosquet sombre et marécageux. Trop chaud pour penser l'y rechercher. Je maudissais et le soleil et mes ustensiles - toujours à faire des leurs quand il ne faut pas. Allez, puisque c'est comme ça, on rentre à la maison; l'épiderme cramoisi, la gueule renfrognée, comme l'autre 'derme...
Lire et voir sur Ornithondar mes mésaventures avec le chiroptère:
Un mégaderme à ailes orangées dans les palétuviers blancs, 2012 12 27
Et aussi: ICI (2016 08 26) et LA (2016 02 29)
Et aussi: ICI (2016 08 26) et LA (2016 02 29)
OISEAUX / 75 espèces cochées, 6 sp. entendues
MAMMIFÈRES / 2 espèces vues
REPTILES / 1 espèce
ODONATES / 3 espèces
CRUSTACÉS / 1 espèce
Vu:
- Pélican blanc (pelecanus onocrotalus, great white pelican), 1 ind. solitaire quitte le Maroum Diassik (dès 9h28 !) + 5 ind. cherchant vainement à se poser près du Maroum Diassik (~11h45, avec les deux cigognes noires) + 28 ind. cerclant avec deux milans + 3 et 1 et 3 ind. en vol (après 13h) [plaine alluviale]
- Pélican gris (pelecanus rufescens, pink-backed pelican), 6 ind. sur le chenal (ou au bord) du Maroum Diassik (12h40)
- Cormoran africain (microcarbo a. africanus, long-tailed cormorant), 1 ind. en vol matinal passant + 3 ind. accompagnant un vol en formation de grands cormorans + 1 ind.
- Grand cormoran à poitrine blanche (phalacrocorax l. lucidus, white-breasted cormorant), 12 ind. accompagnés de trois cormorans africains (vol N>S, 8h20)
- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron), 1 ind. [baie de Thiolet-Kaïgga] + 1 ind. [casiers rizicoles]
- Gardeboeuf d'Afrique (bubulcus i. ibis, cattle egret), 3 + 1 + 1 ind. [ex parking Eiffage pris au marais] + 2 ind. [plaine alluviale] + 5 ind. avec deux vachettes [mangrove 'blanche']
- Aigrette à gorge blanche (egretta g. gularis, western reef-egret), quelques ind. en vol solo et matinal [Djeuss et mangrove vers la plaine alluviale] + 1 ind. en vol [plaine de Biffeche]
- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret), 1 ind. + 3+ ind. [chenal du Maroum Diassik] + ~30 ind. sur une mare [au milieu des casiers rizicoles] + 1 ind. avec des vanneaux éperonnés [bolong de Kaïgga]
- Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchos, western great egret), ~10 ind. pêchant aux alentours du chenal [du Maroum Diassik] + 1 ind. [baie du Kaïgga]
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), 1 ind. [baie de Thiolet-Kaïgga] + 5 ind. stationnant [aux environs du camp saisonnier des pêcheurs Thioubalo] + 1 ind. en vol [plaine de Biffeche] + 18 ind. stationnés autour et dans le chenal [du Maroum Diassik]
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), entendu (1) et vu - 1 + 1 ind., en vol + 1 + 1 ind., à l'envol + 2 ind. [ex parking Eiffage et environs]
- Tantale ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), 4 ind. au niveau des rizières puis 2 ind. - immature et juvénile- au niveau du chenal [du Maroum Diassik] (+ 2 ind. sur mare au milieu des casiers rizicoles)
- Cigogne noire (ciconia nigra, black stork), 2 ind. non bagués - subadulte et immature/juvénile- cerclant au-dessus du Maroum Diassik avec un milan d'Afrique
- Ibis falcinelle (plegadis falcinellus, glossy ibis), 9 ind. en vol gagnent les rizières
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), 3 à 5 ind. [mangrove blanche]
- Spatule d'Afrique (platalea alba, african spoonbill), 2 ind. au milieu des spatules blanches d'Eurasie
- Spatule blanche (d'Europe, platalea l. leucorodia, eurasian spoonbill), 3 + 1 + 1 ind. en vol [delta>Maroum Diassik] + 1 ind. (+ 3 ind.) [sens inverse] + 18 ind. - dont deux sujets bagués- stationnés autour du chenal + ~15 ind. ici et là sur les tannes [du Maroum Diassik]
- Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), passée de 14 ind. (7h35) [direction pointe de Thiolet]
- Canard souchet (spatula clypeata, northern shoveler), 3 ind. femelles bien vus (+ 2 à 3 ind. au loin) [tannes du Maroum Diassik]
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (pandion h. haliaetus, eurasian osprey), 3 ind. aux alentours du Maroum Diassik - dont sujet précédemment au sol près du camp des pêcheurs saisonniers (cf. photo ci-dessous), préférant venir ici dépecer son poisson. Aucun n'est bagué.
- Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), 1 ind. parade ailes relevées en vociférant à 13h03, à la verticale; rejoint 1 second ind. houspillé par cinq milans 'parasites' d'Afrique [plaine de crue du fleuve]
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitus, yellow-billed kite), ~20 ind. de la petite colonie de la caserne de Bango en partance pour leur quête quotidienne dans la plaine, au niveau du camp de pêche saisonnier ou des installations humaines des casiers rizicoles - premiers vols à 7h20, par petits groupes
- Busard cendré (circus pygargus, Montagu's harrier), 1 ind. mâle ad. chasse [plaine alluviale proche du campement saisonnier des pêcheurs Tioubalo]
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), 1 ind. de sexe indéterminé au loin
- Marouette à bec jaune (zapornia flavirostra, black crake), 1 ind. sur la piste-digue, avec les tisserins picorant au sol + 1 + 2 ind. + 1 ind. de 1ère AC + 1 + 2 + 1 + 2 + 1 + 1 ind. - sur la digue, hors du marais 'encombré' !
- Grue couronnée noire (balearica p. pavonina, -west african- black crowned crane - Vulnerable/VU-Vulnérable, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), d'abord entendue(s) puis vu 2 ind. à l'envol, cc local fréquentant les herbiers marécageux, enfin ce qu'il en reste, derrière les casiers rizicoles de Bango-Mboubeune
- Jacana à poitrine dorée (actophilornis africanus, african jacana), 2 ind. [marais du Djeuss]
- Échasse blanche (himantopus himantopus, black-winged stilt), 1 + 1 ind., en vol passant [ex parking Eiffage pris au marais] + quelques dizaines d'ind. sur les tannes - dont 28 ind. autour du chenal [du Maroum Diassik]
- Avocette élégante (recurvirostra avosetta, pied avocet - Least concern/LC-Préoccupation mineure, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), ~12 ind. à proximité du chenal du Maroum Diassik + ~30 à 45 ind. dispersés sur les tannes alentour
- Grand gravelot ssp. (charadrius h. hiaticula et/ou tundrae, common/arctic ringed plover), 2 ind. en vol + 1 ind. avec quelque chose dans le bec arrive à la mare temporaire et trempe plusieurs fois l'aliment [ex parking Eiffage pris au marais] + petites dizaines d'ind. sur les vasières des tannes [Maroum Diassik]
- Vanneau éperonné (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), 2 + 1 ind. [ex parking Eiffage pris au marais] + 3 ind. + 1 + 1 ind. [Maroum Diassik] + 6 ind. groupés sur bord du bolong de Kaïgga à marée descendante, avec une aigrette garzette
- Barge à queue noire continentale (limosa l. limosa, black-tailed godwit - Near threatened/NR-Quasi menacé, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), ~180 ind. (aucune baguée) exploitant les tannes les plus profondes (et les plus douces ?) [du Maroum Diassik] - dont sujet encore en plumage (quasi) nuptial (cf. photo ci-dessus)
- Bécasseau minute (calidris minuta, little stint), plusieurs vingtaines d'ind. [Maroum Diassik] + ind. esseulés ici et là - pas de grandes troupes !
- Bécasseau variable à bec court ou du Groenland (calidris alpina ssp. schinzii ou arctica, short-billed dunlin or Greenland dunlin), 2 à 3 ind. isolés, sur les tannes, avec les bécasseaux minutes et grands gravelots [Maroum Diassik]
- Bécasseau cocorli (calidris ferruginea, curlew sandpiper - Near threatened/NR-Quasi menacé, sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), 2 + 1 ind. sur les tannes [du Maroum Diassik]
- Combattant varié (calidris pugnax, ruff), 2 ind. - mâle et femelle [ex parking Eiffage pris au marais] + quelques dizaines d'ind. dispersés sur les tannes (les plus douces ?), en compagnie de barges à queue noire [Maroum Diassik]
- Chevalier aboyeur (tringa nebularia, common greenshank), 1 ind. stationné et 1 ind. passant [ex parking Eiffage pris au marais] + quelques ind. sur les tannes [du Maroum Diassik]
- Chevalier sylvain (tringa glareola, wood sandpiper), 2 ind. [ex parking Eiffage pris au marais] + 1 ind. sur tanne [du Maroum Diassik] et au moins 2 ind. plus loin dans les bassins de rétention des casiers rizicoles + 1 (+ 1) ind. [plaine alluviale de crue]
- Chevalier guignette (actitis hypoleucos, common sandpiper), 1 ind. - depuis des années stationnant en hiver sur cette berge [du bolong de Kaïgga] + 2 ind. [ex parking Eiffage pris au marais]
- Bécassine des marais (gallinago g. gallinago, common snipe), 1 ind. levé se repose vite, près d'une mare temporaire, totalement à découvert (cf. photo ci-dessous) [ex parking Eiffage pris au marais]
- Mouette à tête grise (chroicocephalus cirrocephalus ssp. poicephalus, grey-headed gull), plusieurs ind. aux alentours du barrage vanné sur le Djeuss (7h15+) + 10+ ind. stationnés autour du chenal [du Maroum Diassik]
- Sterne caspienne (hydroprogne caspia, caspian tern), 1 ind. au repos près du chenal + 1 ind. sur tanne [Maroum Diassik]
- Sterne hansel (gelochelidon n. nilotica, gull-billed tern), quelques ind. stationnés sur les tannes [du Maroum Diassik]
- Guifette moustac (chlidonias h. hybrida, whiskered tern), quelques ind. virevoltant et pêchant dans les environs du chenal [du Maroum Diassik]
- Tourterelle masquée (Tourterelle à masque de fer, oena c. capensis, Namaqua dove), assez nombreuses au sol à proximité des casiers rizicoles + 4 + 6 ind. au sol sur la piste (13h+) [digue n°1]
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove), cc prenant son bain de soleil sur la piste (après 13h) [digue n°1]
- Pigeon roussard (de Guinée, columba guinea, speckled pigeon), 1 ind. en vol (matin) + ~35 ind. au repos et à l'abreuvoir + qq ind. en vol les rejoignant [ex parking Eiffage, cf. photos en bas de notule]
- Tourterelle pleureuse du Niger (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove), 2 cc
- Coucal du Sénégal (centropus s. senegalensis, Senegal coucal), 1 ind. + 1 ind.
- Martinet des palmes (cypsiurus p. parvus, african palm swift), 1 ind. chasse (13h+)
- Martin-pêcheur huppé (corythornis cristatus ssp. galerita, Malachite kingfisher), 2 ind. ensemble en vol passant [ex parking Eiffage pris au marais]
- Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudis, pied kingfisher), 2 à 3 ind. [baie de Thiolet-Kaïgga] + 2 ind. [ex parking Eiffage pris au marais]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 2 ind. + 1 + 1 + 1 + 1 ind. [digues] + 1 ind. chasse + 4 + 1 ind. [bolong de Kaïgga et digue n°1]
- Guêpier de Perse de l'ouest (merops persicus ssp. chrysoconos, western blue-cheeked bee-eater), 1 ind. juvénile en vol [marais du Djeuss rive droite]
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark)
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), plusieurs ind. venant chasser en milieu de matinée [tannes du Maroum Diassik]
- Hirondelle rustique (hirundo r. rustica, barn swallow), 1 ind. ad. vient boire [ex parking Eiffage pris au marais], retrouvé quelques dizaines de mètres plus loin, perché, près d'un débordement du marais sur la piste-digue...
- Bergeronnette grise (motacilla a. alba, white wagtail), 2 ind. + 1 ind. de 1er hiver [aux abords de la baie-bolong de Kaïgga] + 1 ind. [ex parking Eiffage pris au marais]
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), 2 ind. [ex parking Eiffage pris au marais] + 1 ind. près d'un débordement du marais sur la piste-digue... + 1 ind. [casiers rizicoles]
- Bergeronnette ibérique (motacilla flava ssp. iberiae, spanish wagtail), 1 ind. [ex parking Eiffage pris au marais]
- Bulbul des jardins (pycnonotus barbatus ssp. inornatus, garden bulbul) ['jardins' près du barrage-vanné de Bango]
- Rougequeue à front blanc (phoenicurus p. phoenicurus, common redstart), 1 ind. mâle ad.
- Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), plus entendu (chants et alarme) que vu: 2 ind. - ils sont autrement plus nombreux !
- Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler)/Rousserolle turdoïde (acrocephalus a. arundinceus, great reed warbler), 1 ind. à l'envol, vite disparu dans les massettes
- Hypolaïs obscure (iduna opaca, western olivaceous warbler), 1 ind. chassant les insectes avec des pouillots fitis et de jeunes tisserins
- Pouillot fitis (phylloscopus t. trochilus et t. acredula, northern/willow warbler), toujours les 3 ind. observés précédemment + 3 ind. - trois autres !
- Pouillot véloce (phylloscopus collybita ssp., common chiffchaff), bel afflux tout au long de la piste-diguée arborée - dont au moins 1 ind. de type abietinus
- Fauvette de Tschusi (curruca inornata ssp. inornata ou/et iberiae, western subalpine warbler), 1 ind. mâle ad. + 2 ind. au moins [allée boisée sur la digue-piste de Mboubeune]
- Prinia modeste (prinia s. subflava, tawny-flanked prinia), a priori et au total 3 ind. de cette espèce - dont sujet mangeant un insecte + au moins 2 ind. [autour des tannes du Maroum Diassik] + 1+ ind. entendu et aperçu [digue n°2]
- Prinia aquatique (à ventre blanc, prinia fluviatilis, river prinia), au moins 1 ind. [ex parking Eiffage pris au marais] + 2 ind.
- Souïmanga à longue queue (cinnyris p. pulchellus, beautiful sunbird), quelques ind. là où la piste-digue demeure une allée arborée - dont un mâle en mue postnuptiale, toujours les brins à la queue
- Tisserin à tête noire (ploceus m. melanocephalus, black-headed weaver), 3 ind. juvéniles chassant ensemble les petits insectes ailés, à la manière de pouillots (qui chassent aussi à proximité) !
- Travailleur à bec rouge (quelea quelea, red-billed quelea)
- Astrild-caille à face noire (ortigospiza a. atricollis, black-faced quailfinch), 1 ind. en vol + ~3 ind. à l'abreuvoir [ex parking Eiffage pris au marais]
- Bengali zébré (amandava s. subflava, zebra waxbill), 6 + 2 ind. + 1 ind. + 1 + 6 ind. + 2 ind. pris dans un filet (cf. notule ci-dessus)
Entendu:
Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer), entendu, vociférations en provenance de trois sites différents - la première, de Thiolet, à 7h25; puis c'est le cc de 'Chez Gatien' / Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin) / Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen) / Chevalier gambette (tringa t. totanus, common redshank) / Guêpier de Perse de l'ouest (merops persicus ssp. chrysocercus) [Maroum Diassik et rizières] / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), au total 3 ind., sur sites différents / Locustelle sp. (locustella sp., naevia ou luscinioïdes), 1 ind. [Maroum Diassik, bordures coté marais] / Cisticole roussâtre de la Côte d'or (cisticola marginatus ssp. amphilectus, Gold Coast winding/black-backed cisticola), 1 ind. /
AUTRES:
Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer), entendu, vociférations en provenance de trois sites différents - la première, de Thiolet, à 7h25; puis c'est le cc de 'Chez Gatien' / Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin) / Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen) / Chevalier gambette (tringa t. totanus, common redshank) / Guêpier de Perse de l'ouest (merops persicus ssp. chrysocercus) [Maroum Diassik et rizières] / Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), au total 3 ind., sur sites différents / Locustelle sp. (locustella sp., naevia ou luscinioïdes), 1 ind. [Maroum Diassik, bordures coté marais] / Cisticole roussâtre de la Côte d'or (cisticola marginatus ssp. amphilectus, Gold Coast winding/black-backed cisticola), 1 ind. /
Ci-dessous, de haut en bas et de g. à d.:
balbuzard pêcheur et héron cendré dans la plaine de crue du Sénégal -
hirondelle rustique adulte - héron pourpré et milan d'Afrique à bec jaune
busard cendré mâle - phragmite des joncs - cigognes noires
pigeons roussards - bécassine des marais
pigeons roussards et bécasseau minute
2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
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- Mégaderme à ailes orangées (lavia frons, yellow-winged bat), 1 ind. en vol passant (~13h) (cf. notule ci-dessus)
- Varan de l'ouest africain (varanus stellatus, west africa Nile monitor), plusieurs traces de 'queues' le matin puis un total de 6 ind. de tous âges [digue n° 1] regagnant précipitamment le marais encombré après avoir tenté de prendre le soleil sur la piste !
- (petit) Monarque d'Afrique (danaus chrysippus ssp. chrysippus, common plain tiger, lesser wanderer, queen butterfly, 'african queen'), assez nombreux ind.
- Piéride sp.
- Citron
- Tympanotonus fuscatus
Ci-dessous:
nid-corbeille de bengali zébré - lotus blanc
2017 11 30 / © Photos par Frédéric Bacuez
* Bango-Sinthiane -
Entendu:
Barbion à front jaune (pogoniulus c. chrysoconus, yellow-fronted tinkerbird), 1 ind. chanteur /
AUTRES:
- Écureuil terrestre du Sénégal (xerus erythropus, striped ground squirrel), 1 ind. dans la ruelle (14h20) !
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