31 12 - 1 01, pour le chant flûté du Petit-duc africain...
Ci-dessus:
en haut, dernier lever de soleil de l'année 2016 ! 2016 12 31, 7h43
en bas, premier lever de soleil de l'année 2017 ! 2017 01 1, 7h35
Marigot de Khant-sud en face de Mengueye, Trois-Marigots 2016-2017 / © Photos par Frédéric Bacuez
* 'Quelque part' dans les Trois-Marigots -
Deux jours, une nuit... 2/2
4h55 (31 12) - 10h50 (1 01)-
A pied.
Temps: 19°-34°-20°. Soleil le 31 12, avec petit vent N/NE à partir de 9h30; partiellement ensoleillé le 1er janvier
2016 12 31: 5h, 20° / 6h, 19° / 7h-9h, 20° / 10h, 24° / 15h-16h, 34°
Ci-contre: premiers rayons de soleil de l'an 2017 !
Brousses du Khant/Toddé... 2017 01 1, 7h57 / © Photo par Frédéric Bacuez
Contre les moustiques et la fraîcheur, une nuit sauvée par les Hiboux et la Chouette
Comme la semaine passée, cette errance noctambule dans les Trois-Marigots n'était pas toujours volontaire... Les moustiques, le vent et la fraîcheur m'ont pourri le défi ! Fort heureusement, outre une Effraie d'Afrique (Tyto alba affinis), deux Petits-ducs africains (otus s. senegalensis), ces chanteurs indissociables de la nuit continentale (cf. enregistrement sonore ci-dessus par Bram Piot pour Xeno-Canto) étaient au rendez-vous pour adoucir l'inconfort de ma situation, et distraire les heures interminables à regarder la montre: "21h !? Seulement !?" C'est que nous autres urbanisés bénéficiant des prouesses du prestidigitateur Borloo (sic) ne savons plus que la nuit, elle, commence peu après 19h et ne se dissipe que vers 7h, douze heures plus tard ! A vouloir faire au plus léger - tout de même chaque épaule prise, le dos alourdi, la poitrine bardée !-, on joue les faux-durs et on méprise l'indispensable outil de survie, la tente ! Cette fois, c'en est fini de mon tapis gonflable et de la moustiquaire, déchiquetés par les épineux et les cram-cram, ha ha ha ! J'en rigole encore... après. Bon, après plusieurs décennies de cet exercice c'est la seconde fois que ma nuit naturaliste flirte avec l'insupportable... Et ce n'est pas toujours là où on pourrait croire qu'elle serait plus facile, la nuit, bref sous les tropiques, qu'elle est la plus agréable: au seul souvenir d'une nuit d'affût en bord d'un marais burkinabè, dans les profondeurs du parc national Kaboré Tambi en plein mois de janvier, j'en tremble encore tant le froid m'avait, je crois, pénétrer jusqu'aux os... Même malade, il est des nuits aux cotés des amis montagnards qui semblent moins coriaces que dans les éléments de l'Afrique !
Je m'étais dit, benoîtement: avant d'explorer la brousse obscure et y trouver un bon coin ventilé pour dormir, on va poser le barda sur la dune la plus en vue des lumières de la cité, et attendre sagement son adhésion au rituel universel de la Saint-Sylvestre - Dieu est grand et peu regardant, pour la bamboula bruyante... J'avais oublié: Saint-Louis, pardon, Ndar est probablement, avec Tombouctou peut-être, Gao aussi sans doute, l'une des agglomérations parmi les moins festives au monde, en tout cas de l'Afrique subsaharienne c'est certain. Il est vrai que la concurrence régionale est rude, pour cette ville toute de sérieux et d'intériorité - non non, je ne plaisante pas, enfin juste un peu... En guise de spectacle, pas un feu d'artifice même de guingois, trois pétarades chinoises et lointaines, bref la dèche... Une soirée comme les autres, de Saint-Louis à Niawdoune en passant par Khor, Cité-Vauvert, Ngallèle et Sanar. Comme quoi la tyrannie de la mondialisation heureuse n'a pas encore tout soumis à la marchandisation des us et coutumes ! Non, la surprise est ailleurs, et elle inquiète bien plus: d'abord c'est l'étonnement de voir que le cordon dunaire qui sépare le premier du second marigot est assez lumineux; on y voit bien le halo qui monte de Mengueye, au sud, puis de sa voisine Ndiaye, et même plus au nord, plus terne, du village de Tylla. Depuis que les Wade père et fils ne plongent plus le pays dans l'opacité, la fée électrique gagne du terrain, c'est le progrès, on ne va tout de même pas retourner à la bougie... chinoise (j'anticipe, sait-on jamais) ! De l'autre coté du marigot de Khant-sud, ce ne sont plus les mêmes lumières, néanmoins, mais des spots qui s'allument et s'éteignent à intervalles réguliers; il y a là une nouvelle exploitation agro-industrielle qui fait place nette et a même scindé le cordon dunaire en deux, à grands coups d'excavatrices et de pelleteuses du développement personnalisé ! Plus bas sur le N'Galam, ce sont les moto-pompes qui crachent dans la nuit jusqu'à près de 21h. Les voix des maraîchers qui portent loin; et la furia obtuse des chiens qui gueulent stupidement, ici comme partout dans cette Afrique où le clébard fait la loi, rivalisant avec ses maîtres bipèdes pour exploser en nombre - malgré les campagnes d'abattage trop irrégulières et l'immodéré goût pour sa viande que certains peuples gourmets lui vouent, hélas pas ici ! Quelle plaie, pour la nuit, et pour la nature ! Que l'Homme aime s'acoquiner avec ce qu'il y a de plus nuisible, c'est effarant...
A la première lueur de l'aube,
malgré la mitraille des protecteurs de la faune, celle des chasseurs... blancs, venus de là-bas pour "réguler" ici !
Dans la nuit de la brousse, les Engoulevents (Caprimulgus climacurus) sont au repos, silencieux à même le sol; ils n'émettront leurs onomatopées bondissantes suivies de la fameuse trille interminable qu'aux premières dissipations de l'obscurité, une façon peut-être de clôturer leur nuit chasseresse (cf. ci-dessus enregistrement sonore avec Bram Piot pour Xeno-Canto). Toujours dans la pénombre, un vol d’Échasses blanches (Himantopus himantopus) veut être des premiers sur les sites du gagnage matinal; à la différence des Bihoreaux gris (Nycticorax nycticorax) et des Dendrocygnes (Dendrocygna viduata et bicolor) qui vont rejoindre leurs reposoirs diurnes. Les petits hérons noctambules seront des dizaines, et même des centaines dans les premières lueurs de l'aurore, croassant et tous dans le sens inverse de ce soir, regagnant les arbres et la végétation riparienne du N'Galam. Il est grand temps pour eux de se cacher, les premiers coups de feu des chasseurs se font entendre au loin, il est tout juste 7h03 - la passée des canards, pan pan pan !
Avant, bien avant le soleil, comme si l'on avait sifflé le début du ballet aérien, une myriade de palmipèdes et d'échassiers arrive de je ne je sais où, en tout cas des rives immédiates de la rivière N'Galam. Tout ce beau monde à plumes entreprend de remonter les marigots vers l'amont, se posant ici et là pour la pêche matinale. Outre les innombrables Cormorans africains (Microcarbo africanus), en flux continu, les premières à se faire remarquer sont les Spatules blanches (Platalea leucorodia) - dix-huit, à 7h08 !-, puis les Ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus) - une cinquantaine d'un seul tenant !- et les ardéidés de toutes les tailles de pattes, avec toutefois moins d'Aigrettes ardoisées (Egretta ardesiaca) et d'Ibis qu'il y a une semaine. De la brousse s'élèvent alors les Pélicans blancs (Pelecanus onocrotalus); ceux-ci, comme d'autres oiseaux (je pense aux Balbuzards et aux Busards) passent souvent la nuit, à défaut d’îlot protégeant des maraudeurs, regroupés sur des tannes sèches, au milieu de nulle part et loin de toute végétation, lacustre ou non, blottis les uns contre les autres comme dans un cercle de chariots du Far West... Au petit matin, leur vol est lourd comme l'air qui écrase au sol: quand ils passent en ondulations au-dessus de moi, le battement de leurs ailes et le grognement sourd que les énormes palmipèdes émettent sont impressionnants (cf. photos ci-dessous).
Soudainement, le vrombissement d'un véhicule lancé à bonne vitesse dans la brousse se rapproche... Je me glisse derrière les Tamarix senegalensis: c'est un tout-terrain du Ranch de Bango, avec sur le plateau arrière un 'pisteur' qui scrute le marigot, à la recherche d'anatidés... Le 4x4 repasse en sens inverse une demi-heure plus tard, toujours en trombe - ça fait pro ! Toujours sans me repérer - il est vrai que je ne suis qu'un perfide petit canard sans valeur. Quittons les rives du marigot pour trouver la quiétude dans la brousse - pas envie d'être 'découvert' et interrogé par les zélés comme si c'était moi, le criminel...: au-dessus d'une dépression herbeuse, l'habituel Circaète Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) du site s'élève dans le ciel. Je m'assois dans le sable (et les cram-cram), entre les touffes d'Euphorbia basalmifera, pour suivre les évolutions du chasseur de serpents. Et ce sont deux chasseurs bipèdes qui apparaissent au bout de la cuvette - un pisteur local et son toubab à fusil. Douze (12) Gangas à ventre brun (pterocles e. exustus) font bien de s'éclipser (cf. photo ci-dessous à d.). Des Phacochères (Phacochoerus africanus) sur le cordon d'en face en feront autant. Bien content de perturber le ball-trap des Tartarins !
Des centaines d'Aigrettes ardoisées, d'ardéidés, d'Ibis et de Spatules - et une Ombrette !
A l'évidence c'est une année favorable aux échassiers, dans cette partie des Trois-Marigots (cf. photo ci-après) ! Jamais vu autant d'Aigrettes ardoisées (Egretta ardesiaca) sur ce site: au minimum 300 de ces ardéidés connus pour leur originale technique de pêche (les ailes ramenées en parapluie au-dessus de la tête pour attirer et mieux repérer les poissons sous leur ombre). Idem pour les Spatules blanches eurasiennes (Platalea leucorodia), quelques centaines d'hivernantes au milieu desquelles se dissimulent quelques Spatules africaines (Platalea alba): difficile à compter tant elles sont mobiles puis... immobiles derrière les rideaux de massettes dès lors qu'elles ont trouvé leur reposoir diurne. Les Ibis ne sont pas en reste, même si leur présence est moindre qu'à la mi-décembre: il y a(vait) sans doute 250 Ibis falcinelles (Plegadis falcinellus) et 150 à 200 Ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus). Les premiers sont en nette augmentation dans le bas-delta sénégalais, depuis quelques années; mais ce sont les oiseaux méditerranéens, en explosion démographique en France et en Espagne, qui renforcent des effectifs locaux toujours anecdotiques. Pour les Ibis sacrés, c'est une saison exceptionnelle et leur nombre pour le coup ne doit rien au Paléarctique... Là-bas, où l'espèce n'est qu'invasive, souvent échappée des zoos et autres 'parcs animaliers artificiels', on y a même mené des campagnes d'éradication afin de protéger les espèces endogènes potentiellement menacées par les grandes capacités d'adaptation de l'Ibis sacré. Les rares sites de reproduction sénégalais (essentiellement le Canal du Crocodile) sont saturés: les Ibis cherchent de nouveaux sites de nidification dans la vallée, et la quête n'est pas évidente; au seuil de la saison humide, il y en avait quelques uns qui tentaient de trouver une place dans la héronnière de la Langue de Barbarie (PNLB) avant que la furia marine ne les en dissuade... Quant aux ardéidés, ce sont les Aigrettes qui l'emportent haut-la-main (ou la-patte !)... Des centaines de Grandes Aigrettes (Egretta alba melanorhynchos) et d'Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) auxquelles se mêlent sans doute des Aigrettes intermédiaires (Egretta intermedia) sont à la curée et s'élèvent comme une nuée au moindre dérangement, à la moindre frayeur collective, dès qu'un Busard des roseaux (Circus aeruginosus) s'amuse à provoquer la débandade...
En ce dernier matin de 2016, une (1) Ombrette africaine (scopus u. umbretta), notre Bec-en-sabot à nous (on se contente de ce qu'on a !) remonte du N'Galam en survolant la berge du marigot de Khant vers l'amont (cf. photos ci-dessous). C'est ma première Ombrette dans les Trois-Marigots. Elle est déjà plus régulière sur le Nyéti Yone du Ndiaël (RSAN), dans le prolongement septentrional du site. Si le petit échassier est relativement bien représenté à l'amont de Richard-Toll, il est en revanche quasiment absent de la basse vallée, noté à l'unité pendant la saison humide et dans les mois qui suivent. L'extrême rareté des grands arbres capables d'accueillir son nid, l'un des plus volumineux qui soit en Afrique, est sans doute l'explication la plus acceptable à son absence deltaïque. Sa passion pour les rebuts humains qu'il aime récupérer pour garnir son nid, y compris ces chaussures que l'on trouve abandonnées partout jusqu'au plus profond de nos brousses, aurait pourtant pu attirer dans notre région des dizaines et des dizaines d'oiseaux de cette espèce cleptomane ! Sur le Toddé dans l'après-midi, je noterai aussi le petit vol passant de dix (10) Glaréoles à collier (glareola p. pratincola), des hivernantes venues du Paléarctique. Leurs cousines afrotropicales de la race fuelleborni en cette saison se sont repliées vers des latitudes plus méridionales.
Une Talève juvénile dans les serres du Pygargue !
Au petit matin, un Pygargue vocifère (Haliaeetus vocifer) s'élève du Khant-sud avec dans les serres un juvénile de Talève sultane (Porphyrio madagascariensis) ! Le rapace adulte est suivi par un second Pygargue, un immature/subadulte. Les deux passent au ras des tamaris et vont se poser dans les bourrelets sablonneux qui surplombent la cuvette marécageuse. Je tente une approche. En vain. L'adulte s'éloigne avec sa proie tandis que je reverrai le jeune sujet perché sur un arbre riverain du marigot. A Bango il y a quelques jours, Abdoulaye me racontait, certain de ce qu'il avait vu, que l'un de nos Pygargues, actuellement en pleine saison de nidification et même d'élevage du/des poussin(s) annuel(s), était passé au-dessus de lui tenant dans les serres... un Écureuil terrestre du Sénégal (xerus erythropus, cf. photo en bas de notule) ! Nous savions que l'improprement nommé (de manière réductrice) Aigle pêcheur avait un faible pour les Flamants roses et/ou nains (Phoenicopterus roseus et Phoeniconaïas minor) dans les régions orientales de l'Afrique, et que dans le bas-delta Ornithondar et les siens avaient bien noté son goût pour tuer voire massacrer de temps à autre un Héron cendré (Ardea cinerea) ! Au vu des cadavres que nous avions examinés, sur le Toddé d'ailleurs, il n'est pas certain que le Pygargue en fasse bombance... L'irrépressible pulsion meurtrière que j'ai constatée, entre autres, chez le Coucal (Centropus senegalensis), soudaine, éruptive, épisodique ? L'ivresse du sang, comme chez la Panthère ? Tuer pour tuer comme chez le Loup gris... et l'Homme ? Allez savoir...
Soudainement, le vrombissement d'un véhicule lancé à bonne vitesse dans la brousse se rapproche... Je me glisse derrière les Tamarix senegalensis: c'est un tout-terrain du Ranch de Bango, avec sur le plateau arrière un 'pisteur' qui scrute le marigot, à la recherche d'anatidés... Le 4x4 repasse en sens inverse une demi-heure plus tard, toujours en trombe - ça fait pro ! Toujours sans me repérer - il est vrai que je ne suis qu'un perfide petit canard sans valeur. Quittons les rives du marigot pour trouver la quiétude dans la brousse - pas envie d'être 'découvert' et interrogé par les zélés comme si c'était moi, le criminel...: au-dessus d'une dépression herbeuse, l'habituel Circaète Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) du site s'élève dans le ciel. Je m'assois dans le sable (et les cram-cram), entre les touffes d'Euphorbia basalmifera, pour suivre les évolutions du chasseur de serpents. Et ce sont deux chasseurs bipèdes qui apparaissent au bout de la cuvette - un pisteur local et son toubab à fusil. Douze (12) Gangas à ventre brun (pterocles e. exustus) font bien de s'éclipser (cf. photo ci-dessous à d.). Des Phacochères (Phacochoerus africanus) sur le cordon d'en face en feront autant. Bien content de perturber le ball-trap des Tartarins !
Ci-dessous, de g. à d.:
Dernière traîne des entrées maritimes nocturnes - Cuvette herbacée - Envol de Gangas à ventre brun - Pterocles e. exustus
Trois-Marigots 2016 12 31 matin, 8h35-9h52-10h14 / © Photos par Frédéric Bacuez
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Des centaines d'Aigrettes ardoisées, d'ardéidés, d'Ibis et de Spatules - et une Ombrette !
A l'évidence c'est une année favorable aux échassiers, dans cette partie des Trois-Marigots (cf. photo ci-après) ! Jamais vu autant d'Aigrettes ardoisées (Egretta ardesiaca) sur ce site: au minimum 300 de ces ardéidés connus pour leur originale technique de pêche (les ailes ramenées en parapluie au-dessus de la tête pour attirer et mieux repérer les poissons sous leur ombre). Idem pour les Spatules blanches eurasiennes (Platalea leucorodia), quelques centaines d'hivernantes au milieu desquelles se dissimulent quelques Spatules africaines (Platalea alba): difficile à compter tant elles sont mobiles puis... immobiles derrière les rideaux de massettes dès lors qu'elles ont trouvé leur reposoir diurne. Les Ibis ne sont pas en reste, même si leur présence est moindre qu'à la mi-décembre: il y a(vait) sans doute 250 Ibis falcinelles (Plegadis falcinellus) et 150 à 200 Ibis sacrés (Threskiornis aethiopicus). Les premiers sont en nette augmentation dans le bas-delta sénégalais, depuis quelques années; mais ce sont les oiseaux méditerranéens, en explosion démographique en France et en Espagne, qui renforcent des effectifs locaux toujours anecdotiques. Pour les Ibis sacrés, c'est une saison exceptionnelle et leur nombre pour le coup ne doit rien au Paléarctique... Là-bas, où l'espèce n'est qu'invasive, souvent échappée des zoos et autres 'parcs animaliers artificiels', on y a même mené des campagnes d'éradication afin de protéger les espèces endogènes potentiellement menacées par les grandes capacités d'adaptation de l'Ibis sacré. Les rares sites de reproduction sénégalais (essentiellement le Canal du Crocodile) sont saturés: les Ibis cherchent de nouveaux sites de nidification dans la vallée, et la quête n'est pas évidente; au seuil de la saison humide, il y en avait quelques uns qui tentaient de trouver une place dans la héronnière de la Langue de Barbarie (PNLB) avant que la furia marine ne les en dissuade... Quant aux ardéidés, ce sont les Aigrettes qui l'emportent haut-la-main (ou la-patte !)... Des centaines de Grandes Aigrettes (Egretta alba melanorhynchos) et d'Aigrettes garzettes (Egretta garzetta) auxquelles se mêlent sans doute des Aigrettes intermédiaires (Egretta intermedia) sont à la curée et s'élèvent comme une nuée au moindre dérangement, à la moindre frayeur collective, dès qu'un Busard des roseaux (Circus aeruginosus) s'amuse à provoquer la débandade...
En ce dernier matin de 2016, une (1) Ombrette africaine (scopus u. umbretta), notre Bec-en-sabot à nous (on se contente de ce qu'on a !) remonte du N'Galam en survolant la berge du marigot de Khant vers l'amont (cf. photos ci-dessous). C'est ma première Ombrette dans les Trois-Marigots. Elle est déjà plus régulière sur le Nyéti Yone du Ndiaël (RSAN), dans le prolongement septentrional du site. Si le petit échassier est relativement bien représenté à l'amont de Richard-Toll, il est en revanche quasiment absent de la basse vallée, noté à l'unité pendant la saison humide et dans les mois qui suivent. L'extrême rareté des grands arbres capables d'accueillir son nid, l'un des plus volumineux qui soit en Afrique, est sans doute l'explication la plus acceptable à son absence deltaïque. Sa passion pour les rebuts humains qu'il aime récupérer pour garnir son nid, y compris ces chaussures que l'on trouve abandonnées partout jusqu'au plus profond de nos brousses, aurait pourtant pu attirer dans notre région des dizaines et des dizaines d'oiseaux de cette espèce cleptomane ! Sur le Toddé dans l'après-midi, je noterai aussi le petit vol passant de dix (10) Glaréoles à collier (glareola p. pratincola), des hivernantes venues du Paléarctique. Leurs cousines afrotropicales de la race fuelleborni en cette saison se sont repliées vers des latitudes plus méridionales.
Une Talève juvénile dans les serres du Pygargue !
Au petit matin, un Pygargue vocifère (Haliaeetus vocifer) s'élève du Khant-sud avec dans les serres un juvénile de Talève sultane (Porphyrio madagascariensis) ! Le rapace adulte est suivi par un second Pygargue, un immature/subadulte. Les deux passent au ras des tamaris et vont se poser dans les bourrelets sablonneux qui surplombent la cuvette marécageuse. Je tente une approche. En vain. L'adulte s'éloigne avec sa proie tandis que je reverrai le jeune sujet perché sur un arbre riverain du marigot. A Bango il y a quelques jours, Abdoulaye me racontait, certain de ce qu'il avait vu, que l'un de nos Pygargues, actuellement en pleine saison de nidification et même d'élevage du/des poussin(s) annuel(s), était passé au-dessus de lui tenant dans les serres... un Écureuil terrestre du Sénégal (xerus erythropus, cf. photo en bas de notule) ! Nous savions que l'improprement nommé (de manière réductrice) Aigle pêcheur avait un faible pour les Flamants roses et/ou nains (Phoenicopterus roseus et Phoeniconaïas minor) dans les régions orientales de l'Afrique, et que dans le bas-delta Ornithondar et les siens avaient bien noté son goût pour tuer voire massacrer de temps à autre un Héron cendré (Ardea cinerea) ! Au vu des cadavres que nous avions examinés, sur le Toddé d'ailleurs, il n'est pas certain que le Pygargue en fasse bombance... L'irrépressible pulsion meurtrière que j'ai constatée, entre autres, chez le Coucal (Centropus senegalensis), soudaine, éruptive, épisodique ? L'ivresse du sang, comme chez la Panthère ? Tuer pour tuer comme chez le Loup gris... et l'Homme ? Allez savoir...
Ci-dessous:
l'envol matinal des Pélicans blancs - Pelecanus onocrotalus (8h41)
Ombrette africaine - Scopus u. umbretta, en vol passant (8h19)
Ombrette africaine - Scopus u. umbretta, en vol passant (8h19)
Entre N'Galam et marigot de Khant-sud 2016 12 31, matin / © Photos par Frédéric Bacuez
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Ci-dessus:
Conflit aérien du soir, entre deux Circaètes Jean-Le-Blanc - Circaetus gallicus
Toddé 2016 12 31, 17h26-27 / © Photos par Frédéric Bacuez
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Plein de promesses, un bosquet autour d'un petit marais, inextricables...
Une entaille naturelle dans le cordon a permis à un marais de se lover au pied de la dune arborée; un épais bosquet exceptionnellement dense l'entoure et abrite une multitude d'oiseaux. C'est à quelques dizaines de mètres qu'un étroit marigot, complètement asséché en janvier, attire les Ciconiidés (Ciconia nigra et Mycteria ibis) et au-dessus duquel il y a quelques jours quatre-vingt (80) Cigognes blanches (Ciconia ciconia) tournoyaient, déjà en route vers la Méditerranée (Maroc-péninsule ibérique). Dans la pente dunaire, je profite d'une ombre vraie pour casser la croûte et regarder ce qui vit, piaille et remue dans ce fouillis végétal... Très rapidement, c'est le festival - comme quoi, on ne dira jamais assez combien la brutalité dévastatrice des bûcherons-charbonniers mène ce pays, la bande sahélo-soudanienne et nos oiseaux, j'entends aussi les nôtres d'Europe, à un déclin encore plus irréversible que la pollution chimique qui ravage les pays du Paléarctique (et très bientôt ceux de cette Afrique émergente)... Ici, en lisière de ce havre en sursis et sur quelques mètres carrés, c'est autrement plus remuant que dans la brousse... Pouillots véloces (phylloscopus c. collybita), Hypolaïs obscure (iduna opaca), Fauvettes passerinettes (curruca i. inornata), Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator), Pririts du Sénégal (batis senegalensis), Erémomèle à croupion jaune (eremomela icteropygialis ssp. alexanderi), sans oublier les Tisserins et les Tourterelles. Aux cotés d'un Rougequeue à front blanc (phoenicurus p. phoenicurus), aussi instable que lui, un inimitable Torcol fourmilier (jynx t. torquilla) sautille au sol et sur les troncs courbés par la tempête de septembre dernier, à la recherche de... fourmis. Il n'alarme pas mais émet de temps à autre un léger sifflement nasillard car il m'a repéré, évidemment. Ses mœurs semblent aussi discrètes ici que chez nous. Mes observations du Torcol dans le bas-delta et le Ferlo ne doivent pas dépasser cinq à six individus, ces huit dernières années... Je ne le sais pas encore à cette heure, mais le chant des Petits-ducs africains (otus senegalensis), ce soir, proviendra de cet endroit et de ses alentours - il faudra revenir ici.
Comme partout en Afrique, la dernière heure du jour, toujours magique...
Comme partout en Afrique subsaharienne, c'est dans la dernière heure du jour que tout s'accélère, avec les chaudes lumières et le soleil qui s'éteint à grande vitesse... Passant d'un versant à l'autre du cordon dunaire, j'arpente un tout petit périmètre piqueté d'euphorbes et de quelques énormes arbres-brosse-à-dent (Salvadora persica). Une famille de Gangas à ventre brun (Pterocles e. exustus, cf. photo ci-après) sort des herbes enflammées par le couchant et fait toilettage sur un tertre nu; une femelle d'Outarde de Savile (Lophotis savilei, cf. photo ci-dessous), qui ne m'a pas entendu, sort de sa cachette diurne, un fourré de Ngawo (Salvadora persica, en langue wolof), et pendant quelques secondes on se côtoie tous les deux, chacun marchant dans le sens inverse de son/sa voisin(e)... Très rigolo ! Au sommet de la dune je monte pour regarder le soleil disparaître au loin dans l'Atlantique, et voilà que deux Circaètes Jean-Le-Blanc (Circaetus gallicus) surgissent dans le ciel: c'est un jeune oiseau en pleine mue donc handicapé pour bien se défendre, qui fait les frais d'une agression par un de ses aînés, qui ne le lâche que vers le N'Galam après l'avoir bien houspillé (cf. photos ci-dessus)... En redescendant de mon belvédère, après un piètre coucher du soleil, un Écureuil terrestre du Sénégal (xerus erythropus, cf. photo en bas de notule) m'observe longuement, dressé devant son terrier; au seuil de la cuvette herbeuse et du crépuscule, c'est un Lièvre des savanes (lepus - microtis - victoriae) qui bondit pour gagner son pâturage. Les moustiques émergent, à leur tour...
Ci-dessous:
Au soleil déclinant, l'Outarde de Savile - Lophotis savilei, une femelle, sort des fourrés de Salvadora persica
Toddé 2016 31 12, 17h54 / © Photo par Frédéric Bacuez
Ci-dessus:
Au petit matin, les Cormorans africains - Microcarbo a. africanus (à g.) - et les Sarcelles d'été - Spatula querquedula (à d.)
2016 12 31, 7h34 et 7h43 & 2017 01 1, 7h37 / © Photos par Frédéric Bacuez
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Dernier lever de soleil de 2016, premier de 2017 !
OISEAUX / 113+ espèces cochées
MAMMIFÈRES / 5 espèces cochées
REPTILES & BATRACIENS / 2 espèces ind.
LÉPIDOPTÈRES & ODONATES / 2 espèces
Vu:
- Pélican blanc (pelecanus onocrotalus, great white pelican), plusieurs dizaines d'ind., sans doute environ 250 ind. sur zone
- Pélican gris (pelecanus rufescens, pink-backed pelican), 14+ ind. stationnant sur un lagon dégagé [marais de Toddé]
- Cormoran africain (microcarbo a. africanus, long-tailed cormorant), en très grand nombre
- Grand cormoran à poitrine blanche (phalacrocorax l. lucidus, white-breasted cormorant), 1 ind. solitaire en vol passant, dans le sillage de Spatules [Khant-sud>Khant-nord]
- Anhinga (roux) d'Afrique (anhinga r. rufa, african darter), plusieurs ind., des deux sexes et immatures [marigot de Khant-sud, marais de Toddé et N'Galam]
- Bihoreau gris (nycticorax n. nycticorax, black-crowned night-heron), passée de l'aube et du soir, par dizaines d'ind. (31 12, 18h40+) [Khant-N'Galam]
- Crabier chevelu (ardeola ralloides, squacco heron)
- Aigrette ardoisée (egretta ardesiaca, black heron), dont ~250 ind. à la curée, avec des Spatules blanches et africaines et des Ibis falcinelles et sacrés - et encore des dizaines d'ind. plus au nord vers la digue traversière de GDS>Tylla [Khant-nord]
- Aigrette à gorge blanche (egretta g. gularis, western reef-egret), dont sujet à aile droite en partie leucique [Toddé]
- Aigrette garzette (egretta g. garzetta, little egret)
- Grande aigrette (ardea alba ssp. melanorhynchos, western great egret)
- Héron cendré (ardea c. cinerea, grey heron), dont un envol groupé de 12 ind. [marais de Toddé]
- Héron pourpré (ardea p. purpurea, purple heron), quelques ind.
- Ombrette africaine (scopus u. umbretta, hamerkop), 1 ind. en vol passant (8h19) [marigot de Khant-sud venant du N'Galam]
- Tantale ibis (mycteria ibis, yellow-billed stork), 1 ind. solitaire en vol matinal (01 1, 7h29) [Khant>Toddé] + 8 ind. en vol (01 1, 10h08) [Khant sud]
- Cigogne noire (ciconia nigra, black stork), 1 ind. en vol (31 12, 14h35) et 1 ind. (le même ?) cerclant avec quatre Milans (31 12, 15h33) [Toddé]
- Ibis falcinelle (plegadus falcinellus, glossy ibis), passées du matin et du soir - dont groupes de 11 + 12 + 35 + 8 ind. et nombreux sujets en solo ou par deux ou trois (31 12 soir, 18h40-50 notamment) mais relativement moins nombreux qu'il y a une semaine [Khant>N'Galam>Toddé]
- Ibis sacré (threskiornis aethiopicus, sacred ibis), dont groupe de ~50 ind. au petit matin (12 31) mais globalement nettement moins nombreux qu'il y a une semaine
- Spatule d'Afrique (platalea alba, african spoonbill), plusieurs ind. parmi les Spatules eurasiennes
- Spatule blanche (d'Europe, platalea l. leucorodia, eurasian spoonbill), au total quelque 200 à 250 ind., les premiers échassiers en vol du matin (18 ind. à 7h08, 12 31)
- Sarcidiorne à bosse (Canard à bosse, Canard sylvicole, sarkidiornis melanotos, knob-billed duck, african comb duck), dont un vol de ~30 ind. mais nettement moins abondant que les 24 et 25 décembre [Khant-sud>N'Galam]
- Oie-armée de Gambie (plectropterus g. gambensis, northern spur-winged goose), 3 ind. en vol [marigot de Khant-sud] + 2 ind. en vol avant repos [marais de Toddé] (et un sujet en vol du soir Khant>Toddé, 31 12 et un sujet Toddé>Khant, 01 1)
- Dendrocygne fauve (dendrocygna bicolor, fulvous whistling-duck), entendus dès 5h (01 1), y compris par petits groupes de -10 ind.
- Dendrocygne veuf (dendrocygna viduata, white-faced whistling duck), entendus dès 5h (01 1), un peu plus présent que les 24 et 25 décembre
- Sarcelle d'été (spatula querquedula, garganey), deux groupes, ~150 ind. + ~50 ind. [marigot de Khant-sud] + petits groupes voire sujets seuls passant comme des torpilles à l'aube ou au crépuscule d'un marigot à l'autre, au ras des arbrisseaux... et des oreilles ! (31 12 et 01 1)
- Balbuzard pêcheur d'Eurasie (pandion h. haliaetus, eurasian osprey), 1 ind. sans collerette au-dessus du marais [de Toddé], avec un Milan noir (31 12, 14h45)
- Pygargue vocifère (haliaeetus vocifer, african fish-eagle), entendu les deux familles de la zone, et vu 1 adulte ayant attrapé une jeune Talève sultane poursuivi par 1 immature qui chasse et lève aussi du marigot, plus tard ! (petit matin du 31 12) + 1 ind. ad. en vol puis cc local cerclant à la verticale du marais avec des Pélicans [Toddé] + 1 ind. ad. sur poteau électrique (01 1, cf. photo ci-après) [piste-digue de Mengueye]
- Milan noir (milvus m. migrans, black kite), 1 ind., accrochage dont prise de serres avec un Busard des roseaux + 2 ind. en vol passant N>S [Toddé]
- Milan d'Afrique à bec jaune (Milan parasite, milvus aegyptius ssp. parasitus, yellow-billed kite), 1 + 1 ind.
- Busard des roseaux (circus a. aeruginosus, western marsh-harrier), 4 ind. ensemble chassant au petit matin sur le marigot [de Khant-sud] + 1 ind. femelle, vu à plusieurs reprises en train de voleter autour du couple local de Grues couronnées, descendant même au sol près d'elles, au milieu des herbiers [marais de Toddé]
- Circaète Jean-Le-Blanc (circaetus gallicus, short-toed snake-eagle), trois sujets différents - 1 ind. chassant au-dessus de la même brousse et cuvette que le 24 12 dernier (et depuis des années vu, celui-ci ou d'autres, sur ce même site !) + conflit aérien entre 2 ind. - sujet juvénile en mue houspillé par un sujet plus âgé (31 12, 17h25+) [Toddé]
- Aigle sp. indéterminée (aquila sp.), très loin, trop loin hélas, 1 ind. immature de type Aigle de Bonelli ? (31 12, 14h53)
- Francolin à double éperon (pternistis b. bicalcaratus, double-spurred francolin), entendu dès l'aube (31 12 et 01 1) + 2 ind. levés dans la brousse à euphorbes + 1 ind. en vol [Toddé] + 2 à 3 ind. [cuvette herbeuse du Toddé] + 1 ind. sur tertre (01 1 matin) [Khant/Ndenent]
- Marouette sp. indéterminée (zapornia pusilla intermedia ou porzana porzana), 1 ind. longeant la berge derrière un épais rideau végétal, dans un bosquet dense autour d'une mare [Toddé]
- Marouette à bec jaune (Râle à bec jaune, zapornia flavirostra, black crake), entendu [Toddé]
- Gallinule poule-d'eau (gallinula c. chloropus, common moorhen), dont quelques ind. sur mare très boisée et envahie par la végétation palustre [Toddé]
- Talève d'Afrique (porphyrio madagascariensis, african swamphen), dont sujets immatures et 1 ind. pris dans les serres d'un Pygargue vocifère (petit matin 31 12) [marigot de Khant-sud]
- Grue couronnée noire (balearica p. pavonina, -west african- black crowned crane - Vulnerable/VU-Vulnérable,sur la Liste rouge de l'UICN des espèces menacées de disparition), entendu le cc sur le marigot [Khant-sud] + vu cc du marais [de Toddé] - les duos entendus aussi à 19h+ (31 12) [Toddé, N'Galam] et 6h44 (01 1) [Khant-sud]
- Jacana à poitrine dorée (actophilornis africanus, african jacana), dont sujets juvéniles/immatures
- Outarde de Savile (lophotis savilei, Savile's bustard), 1 ind. femelle sortant de son abri diurne, un fourré de Salvadora persica (31 12, 17h55+) [cordon dunaire de Toddé] + contact en fin de nuit (01 1, 5h)
- Échasse blanche (himantopus himantopus, black-winged stilt), petit groupe passant dans la nuit (5h50)
- Oedicnème du Sénégal (burhinus senegalensis, Senegal thick-knee), quelques ind. se répondent (31 12, 19h) [cordon et cuvette herbeuse du Toddé]
- Glaréole à collier (glareola p. pratincola, collared pratincole), 10 ind. en vol passant (31 12, 14h50) [Toddé]
- (Pluvier) grand-gravelot (charadrius h. hiaticula, common ringed plover), dont vol de ~10 ind. [Khant-nord]
- Vanneau éperonné (vanellus spinosus, spur-winged lapwing), dont groupe de 5 ind. puis de 2 et 9 ind. (01 1) [Khant/Ndenent]
- Bécasseau minute (calidris minuta, little stint)
- Combattant varié (calidris pugnax, ruff), vol de 20+ ind. [Khant-nord]
- Chevalier gambette (tringa t. totanus, common redshank)
- Chevalier aboyeur (tringa nebularia, common greenshank)
- Chevalier culblanc (tringa ochropus, green sandpiper), dont sujet en vol [Toddé>Khant]
- Chevalier sylvain (tringa glareola, wood sandpiper)
- Bécassine des marais (gallinago g. gallinago, common snipe), 1 ind. à l'envol (~8h) [Khant-sud]
- Mouette rieuse (chroicocephalus ridibundus, black-headed gull), 2 ind. [marigot de Khant-sud]
- Sterne hansel (gelochelidon n. nilotica, gull-billed tern), 2 ind. [marigot de Khant-sud]
- Sterne caugek (thalasseus sandvicensis, Sandwich tern), 1+ ind.
- Guifette moustac (chlidonias h. hybrida, whiskered tern), pas plus de 2 à 3 ind.
- Ganga à ventre brun/châtain (Ganga sénégalais, pterocles e. exustus, chestnut-bellied sandgrouse), 2 ind. puis groupe de 12 ind. en vol... Je comprends: un chasseur toubab précédé de son pisteur... M'ont-ils vu ? Je ne crois pas (peut-être le pisteur...) + 5 ind. au sol, en toute fin de journée (31 12, 17h50+) [cordon dunaire de Toddé] + ~10 ind. levés dans la nuit [tanne]
- Tourtelette d'Abyssinie (turtur abyssinicus, black-billed wood-dove), 1 ind. dans un bosquet dense autour d'une mare [Toddé] + 1 et 1 ind. (31 12 soir) [cuvette herbeuse de Toddé]
- Tourterelle masquée (Tourterelle à masque de fer, oena c. capensis, Namaqua dove)
- Tourterelle maillée (spilopelia/streptopelia s. senegalensis, laughing dove)
- Pigeon roussard (de Guinée, columba guinea, speckled pigeon), 2 ind. en vol ['ville'>Khant]
- Tourterelle pleureuse (streptopelia decipiens ssp. shelleyi, -Niger- mourning collared-dove)
- Coucal du Sénégal (centropus s. senegalensis, Senegal coucal), 2 ind. [cuvette herbeuse du Toddé]
- Effraie d'Afrique (tyto alba ssp. affinis, african barn owl), 1 ind. chuinte dans l'obscurité, assez près (31 12 nuit) [tanne et dépression herbeuse]
- Petit-duc africain (otus s. senegalensis, african scops owl), 2 ind. chanteurs se répondant, surtout en début de nuit (31 12, 19h45+) [Toddé]
- Engoulevent à longue queue (caprimulgus c. climacurus, long-tailed nightjar), 3 ind. en fin de nuit, deux mâles et une femelle, reposant chacun de son coté (~5h40) + 3 ind. à l'envol du soir (31 12, 19h10+) [cuvette herbeuse du Toddé] + quelques ind. chassant et tournoyant autour de moi, dans le clair-obscur (31 12, 19h20+) [cordon dunaire de Toddé] + ind. entendus (01 1, 6h38+ et encore 7h05+) [cordon dunaire du Khant-sud]
- Martinet des maisons d'Afrique de l'ouest (apus affinis ssp. aerobates, west african little swift), 1 ind. vole seul [à la verticale du cordon dunaire de Toddé]
- Martin-pêcheur pie (ceryle r. rudis, pied kingfisher), 2 ind. [marais de Toddé]
- Guêpier nain (merops p. pusillus, little bee-eater), 1 + 1 ind. [Toddé] + 1 + 2+ ind. [Ndenent/Toddé]
- Guêpier de Perse de l'ouest (merops persicus ssp. chrysoconos, western blue-cheeked bee-eater), 2 ind. [cordon dunaire et marais de Toddé] + 1 ind. perché et chantant et 5+ ind. revenant percher pour la nuit [cuvette herbeuse du Toddé] (31 12, 14h25, fin d'aprem' et soir) + 3 ind. [Khant-nord]
- Coliou huppé (à nuque bleue, 'oiseau-souris', urocolius m. macrourus, blue-naped mousebird), bien représenté sur zone, par groupes de ~8 ind. en moyenne. Une famille au réveil, dont les membres sont blottis voire enchevêtrés les uns les autres au coeur d'un arbrisseau (01 1, 7h15+) [cordon dunaire du Khant-sud]
- Huppe fasciée d'Eurasie (upupa e. epops, eurasian hoopoe), 1 ind. (01 1 matin) [cordon dunaire du Khant-sud]
- Huppe fasciée d'Afrique (upupa epops ssp. senegalensis, west african hoopoe), 1 ind. pupule au matin (31 12) + 1 autre ind. pupule (01 1, 7h38)
- Calao occidental (à bec rouge, tockus kempi, western red-billed hornbill), 2 ind. [cordon dunaire de Toddé] + 2 ind. + 2 ind. et sujets entendus [Khant/Ndenent]
- Barbion à front jaune (pogoniulus c. chrysoconus, yellow-fronted tinkerbird), 1+ ind., chanteur(s) [cordon dunaire de Toddé] + 1 ind. [cordon dunaire de Khant]
- Pic goertan (mesopicos goertae, grey woodpecker), 2 ind. se poursuivant (31 12, ~18h) [cordon dunaire de Toddé] + 1 ind. (01 1 matin) [cordon dunaire du Khant-sud] + 1 ind. entendu [Ndenent/Toddé]
- Torcol fourmilier (jynx t. torquilla, eurasian wryneck), 1 ind. dans un bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores [Toddé]
- Cochevis huppé du Sénégal (galerida cristata ssp. senegallensis, -Senegal- crested lark)
- Hirondelle de rivage (riparia r. riparia, common sand martin), dès le petit matin, arrivant sur le marigot surtout à partir de 8h, par groupes de dix à vingt sujets
- Bergeronnette grise (motacilla a. alba, white wagtail), 1 ind. [piste de Toddé-Mengueye]
- Bergeronnette flavéole (motacilla flavissima, yellowish-crowned wagtail), au moins 1 ind. identifié
- Bergeronnette printanière (motacilla f. flava, blue-headed wagtail), vols groupés de dizaines d'ind. en partance pour leurs zones de gagnage (surtout vers 8h) + assez nombreuses dans les cuvettes herbeuses de l'intérieur
- Bergeronnette ibérique (motacilla flava ssp. iberiae, spanish wagtail), quelques ind.
- Pipit sp. indéterminé (anthus sp.), 1 ind. à l'envol [dépression à touffes herbeuses éparses]
- Bulbul des jardins (pycnonotus barbatus ssp. inornatus, garden bulbul), comme il y a une semaine, au moins 1 ind. chanteur [au bord du marais de Toddé]
- Gorgebleue à miroir (luscinia svecica ssp., bluethroat ssp.), 1 ind. furtif qui chante encore !
- Rougequeue à front blanc (phoenicurus p. phoenicurus, common redstart), 1 ind. dans un bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores [Toddé] + 1 ind. [cuvette herbeuse du Toddé]
- Traquet motteux (oenanthe o. oenanthe, northern wheatear), 2 ind. + 2 ind. avec disputes et poursuites territoriales comme les 24-25 12 (31 12) [cuvette herbeuse du Toddé] + 1 ind. (01 1) [Khant/Ndenent] + 1 ind. [Khant-nord]
- Agrobate sp. (cercotrichas sp., scrub-robin sp.), 1 ind. chasse au sol [Khant]
- Agrobate podobé (cercotrichas p. podobe, black scrub-robin), 1 ind. [cordon dunaire de Toddé]
- Phragmite des joncs (acrocephalus schoenobaenus, sedge warbler), dont 2 ind. en poursuite territoriale [marigot de Khant-sud]
- Rousserolle effarvatte (acrocephalus scirpaceus, eurasian reed-warbler)
- Rousserolle des cannes (acrocephalus rufescens ssp. senegalensis, -Senegal- greater swamp-warbler), 1 ind. entendu [marigot de Khant-sud]
- Hypolaïs obscure (iduna opaca, western olivaceous warbler), 1 ind.
- Erémomèle à croupion jaune (eremomela icteropygialis ssp. alexanderi, Chad yellow-bellied eremomela), 1 ind. dans un bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores + 1 ind. sur le cordon dunaire [Toddé] + 1 ind. en compagnie d'un Guêpier de Perse et de Pririts [cuvette herbeuse du Toddé]
- Pouillot véloce (phylloscopus c. collybita, common chiffchaff), dont des 1ère AC et quelques ind. dans un bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores [Toddé]
- Pouillot de Bonelli (phylloscopus bonelli, western Bonelli's warbler), 1 ind. (12 31) [cordon dunaire de Toddé] + 1 ind. dans les gommiers (01 1) [Ndenent/Toddé]
- Fauvette passerinette (curruca i. inornata, western subalpine warbler)
- Fauvette orphée (curruca h. hortensis, western orphean warbler), 1 ind. (31 12, soir) [cuvette herbeuse du Toddé] + 1 ind. femelle (01 1) [Ndenent/Toddé]
- Crombec sitelle (sylvietta b. brachyura, northern crombec), 1 ind entendu (12 31) [cordon dunaire de Toddé] + 1 ind. bavard (01 1) [Ndenent/Toddé]
- Cisticole des joncs (du Nigeria, cisticola juncidis ssp. uropygialis, nigerian zitting cisticola, fan-tailed cisticola), une année à Cisticoles ! Au bord des marigots et marais comme dans les dépressions herbeuses de l'intérieur + cc local longuement observé (31 12 soir) [cuvette herbeuse du Toddé]
- Pririt/Batis du Sénégal (Gobemouche soyeux du Sénégal, batis senegalensis, Senegal batis), cc local en lisière d'un bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores [Toddé] + cc local (31 12, idem 24-25 12) [cuvette herbeuse du Toddé] + cc local [Khant]
- Souïmanga sp. indéterminée (chalcomitra ou cinnyris sp.), duo internuptial [Ndenent/Toddé]
- Pie-grièche à tête rousse (lanius s. senator, woodchat shrike), 1 ind. en lisière de bosquet dense autour d'une mare, avec plusieurs autres passereaux insectivores [Toddé] + 1 ind. [cuvette herbeuse du Toddé] + 1 ind. pas content (01 1, 7h15+) + 2 ind. en conflit territorial (01 1 matin) [cordon dunaire du Khant-sud]
- Gonolek de Barbarie (laniarius b.barbarus, common gonolek, yellow-crowned gonolek), 1 ind. entendu (31 12, idem 24-25 12) [N'Galam]
- Tchagra à tête noire (tchagra s. senegalus, black-crowned tchagra), 2 à 3 ind. dont chanteur dans Salvadora persica (01 1, 7h10 et matin) [cordon dunaire du Khant-sud]
- Brubru africain (nilaus a. afer, brubru), 1 ind. (01 1) [Ndenent/Toddé]
- Choucador à ventre roux (lamprotornis pulcher, chestnut-bellied starling), petit groupe [piste de Toddé]
- Moineau doré (passer luteus, Sudan golden sparrow), les bandes deviennent un peu plus fréquentes et nombreuses, désormais...
- Alecto à bec blanc (bubalornis albirostris, white-billed buffalo-weaver), 4 ind. immatures en vol [piste de Toddé]
- Tisserin à tête noire (ploceus melanocephalus ssp., black-headed weaver)
- Travailleur à bec rouge (quelea quelea, red-billed quelea)
- Bengali zébré (amandava s. subflava, zebra waxbill), par petits groupes de 5 à 8+ ind. en moyenne et même 15+ ind.
Et peut-être 1 Cisticole du désert (cisticola a. aridulus, desert cisticola)
* Bango-Elevage -
1 Effraie d'Afrique (Tyto alba ssp. affinis) et 1+ Engoulevent à longue queue (Caprimulgus climacurus), entendus (2016 12 31, 4h59+) [alentours de la citerne 'Coup de torchon']
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
Pélicans gris - Pelecanus rufescens, au repos sur un plan d'eau du Toddé / 2016 12 31, 13h01
Gangas à ventre brun - Pterocles e. exustus et Outarde de Savile - Lophotis savilei, femelle, sur cordon dunaire / 2016 12 31, 17h53 et 17h54
Erémomèle à croupion jaune - Eremomela icteropygialis ssp. alexanderi - Traquet motteux - Oenanthe o. oenanthe / 2016 12 31, 17h31-34 et 17h36
L'envol des Pélicans blancs - Pelecanus onocrotalus - Pie-grièche à tête rousse - lanius s. senator - Guêpier de Perse de l'ouest - Merops persicus ssp. chrysoconos / 2016 12 31, 8h41 et 17h29
Pygargues vocifères - Haliaeetus vocifer, subadulte et adulte sur le marigot de Khant / 2016 12 31, 8h5O et 2017 01 1, 9h53
Spatules blanches - Platalea leucorodia et Spatules africaines - Platalea alba, avec Ibis sacré - Threskiornis aethiopicus et ardéidés divers / 2017 01 1, 9h56
Toddé/Khant 2016 12 31 & 2017 01 1 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
- Phacochère commun (phacochoerus africanus, common warthog), 1 ind. approchant le marigot, me sent et dévie son chemin (~8h20, cf. photo ci-dessous) [marigot de Khant-sud] + 3 ind. vus (deux fois dans la matinée) et 1 ind. qui couine, dans les euphorbes + 1 ind. gagnant le marais [de Toddé] (31 12 midi, cf. photo ci-dessous) + 2 ind. au crépuscule (31 12, 19h14) [cuvette herbeuse du Toddé]
- Patas 'singe rouge' (erythrocebus patas, patas monkey), 8+ ind. reviennent de l'abreuvoir (12 31) [marais de Toddé] + 1 ind. ad. avec 1 juvénile (01 1) [Khant-sud]
- Lièvre des savanes (lepus - microtis - victoriae, african savanna hare), 1 ind. de sortie crépusculaire (31 12, 19h05+) [cuvette herbeuse du Toddé]
- Écureuil terrestre du Sénégal (xerus erythropus, striped ground squirrel), 1 ind. debout devant son terrier (cf. photo ci-dessous) ! (31 12, 18h11+) [cordon dunaire de Toddé] + 1 ind. (01 1) [Ndenent/Toddé]
- Petite Gerboise d'Egypte (gerboise du désert, jaculus jaculus, lesser egyptian jerboa), 1 ind. (01 1, 5h+)
Comme des glapissements en début de nuit (31 12): Mangouste(s) ? [dépression herbeuse du Toddé]
1 exuvie de serpent (01 1 matin) [cordon dunaire du Khant-sud]
Croassement des batraciens sp. indéterminée
- (petit) Monarque d'Afrique (danaus chrysippus ssp. chrysippus, common plain tiger, lesser wanderer, queen butterfly, 'african queen'), un duo (cf. photos en bas de notule) [cuvette herbeuse du Toddé]
- Brachythémis à ailes barrées (brachythemis leucosticta, banded groundling)
Ci-dessous, de g. à d. et de haut en bas:
Phacochère commun, au matin (8h19, à d.) et à midi (12h27, à g.) - Écureuil terrestre du Sénégal en fin de journée (18h11)
(petits) Monarques d'Afrique
Trois-Marigots 2016 12 31 / © Photos par Frédéric Bacuez
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