8, Djoudj: des 'chasseurs' tirent en plein parc national !
* Parc national des oiseaux du Djoudj (PNOD), carrefour du Grand Lac et de l'embarcadère -
Ce lundi, des chasseurs, sénégalais dit-on, ont eu le culot de venir tirer leur phaco au coeur même du parc national du Djoudj ! Pas aux confins de l'aire protégée, pas dans ses marais peu surveillés; non ! Directement au carrefour des pistes qui mènent à l'embarcadère et au Grand Lac !!! Bref, à l'endroit le plus fréquenté de la réserve ! Il parait que les agents du PNOD n'en reviendraient toujours pas, c'est le moins qu'on puisse espérer d'eux...
Ce lundi, des chasseurs, sénégalais dit-on, ont eu le culot de venir tirer leur phaco au coeur même du parc national du Djoudj ! Pas aux confins de l'aire protégée, pas dans ses marais peu surveillés; non ! Directement au carrefour des pistes qui mènent à l'embarcadère et au Grand Lac !!! Bref, à l'endroit le plus fréquenté de la réserve ! Il parait que les agents du PNOD n'en reviendraient toujours pas, c'est le moins qu'on puisse espérer d'eux...
Ci-contre: phacos au croisement des pistes de l'embarcadère et du Grand Lac, PNOD 2009 04 6 / Courtesy photo par Gérard Bacuez
Nota: voilà un fait divers qui en dit long sur l'extrême précarité du parc national du Djoudj, dont les déficiences sont de plus en plus connues... Un tout petit parc de 16 000 hectares seulement, sans zone tampon et dont les 'lointains frontaliers' des champs et villages ne sont pratiquement pas visités, et ça vaut mieux ! Des terres de plus en plus dégradées, de plus en plus parcourues par d'immanquables troupeaux de bovins faméliques, plus ou moins suivis par de "nonchalants" bergers ! Des bosquets que les 'coupeurs d'arbres-à-charbon' n'hésitent plus à araser menu, à la va vite au coeur même de l'enclave 'protégée', en toute impunité, comme partout dans le nord du Sénégal, plus que jamais ! Des miradors brinquebalants, une entrée du parc au summum du kitsch (allée de pneus et peintures puériles d'oiseaux; et les inévitables immondices et autres plastiques volants, jusqu'à l'embarcadère du nichoir des pélicans). La "3e réserve ornithologique mondiale" (affirmation sans fondement, scientifiquement mensongère mais tenace) ne possède toujours pas ni Internet (donc pas de site web) ni de bibliothèque d'archives. Mieux, essentiellement soutenue par des bailleurs de fonds européens, la station biologique n'est même pas capable, en guise de remerciements - teranga obligerait !-, d'accorder au moins la gratuité du lit (on n'ira pas jusqu'au couvert, ne soyons pas mesquins, hein ?!) aux ornithologues et éthologues, étudiants, stagiaires et autres bagueurs qui donnent au site un peu de réalité scientifique... Vraiment, de telles indélicatesses éhontées font pitié ! Mais on n'est pas à une grossièreté près, dans ce pays sans vergogne...
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