RESSOURCES : mes choix et coup de gueule

Ci-dessus:
à l'orient du lac de Guiers 
2018 01 4, 15h09 / © Photo smartphone Frédéric Bacuez

Lire, voir, écouter: une sélection  
[oiseaux, mammifères, serpents, plantes etc.]
(Hommage à Jean-Marc Thiollay, 1943-2021, 
dont les critiques livresques dans la revue française Ornithos, toujours incisives, m'enchantaient)

Tout ou partie de ces documents est disponible 
chez les éditeurs (encore) sérieux : NHBS (Grande-Bretagne), Delachaux & Niestlé (Suisse) et, pour deux d'entre eux, monuments incontournables, chez Lynx (Barcelone, Espagne).
Egalement ici, un merveilleux fonds d'oeuvres souvent rares ou quasi introuvables ailleurs :

L'oiseau, c'est une idée dans l'air. 
- Jean Rollin

Dans une (grande) poche, un sac à dos ou sur le tableau de bord de la voiture, ci-après les trois guides d'identification indispensables - et les moins volumineux possible :

  • Birds of Senegal and The Gambia, par Nik Borrow & Ron Demey (Helm Field Guides - Christopher Helm Editions, 2011 - voir ci-après pour la nouvelle édition)
  • Le guide ornitho - 3ème édition enrichie, par Lars Svensson, Killian Mullarney & Dan Zetterström (Ed. Delachaux et Niestlé, version française octobre 2023)
  • The Kingdon Pocket Guide to African Mammals - Second edition, par Jonathan Kingdon (Bloomsbury Natural History, 2015)



Breaking news : voici venir le temps, enfin, de la seconde édition de Birds of Senegal and The Gambiapar Nik Borrow & Ron Demey (Helm Field Guides - Christopher Helm Editions, 2023) prévue pour le 6 juillet 2023 ; une fois que les révisions en cours, surtout des cartes de distribution (merci à Olly & Bram, entre autres, pour leurs contributions...) auront été 'arrêtées' ; en attendant les actualisations suivantes... Une deuxième version française de l'ouvrage élargi à toute l'Afrique à l'occident du Congo, Birds of Western Africa (Helm Field Guides - Christopher Helm Editions, 2014), Oiseaux de l'Afrique de l'Ouest (Delachaux & Niestlé ed., 2023) est parue en mars 2023. 
Précommande ICI sur NHBSLA sur Amazon (version anglaise) ; ICI sur Delachaux & Niestlé (version française).

  • Birds of Senegal and The Gambia - Second edition, par Nik Borrow & Ron Demey (Helm Field Guides - Christopher Helm Editions, 2023 07)
  • Oiseaux de l'Afrique de l'Ouest - Seconde édition, par Nik Borrow & Ron Demey (Guide Delachaux, éditions Delachaux & Niestlé, 2023 03)




L'appli', 
être de son temps tant qu'il en est temps... et qu'on peut voyager !
Je m'y suis enfin mis, doni doni, contraint et forcé par mon partenaire de voyages le photographe animalier Jérémy Calvo, et c'est bien pratique il faut se rendre à l'évidence, surtout pour comparer les espèces sensibles et ressemblantes, croyez-moi. Mieux, si le carnet de notes me permet de continuer à rédiger quelques remarques (dont ces 'fulgurances' à ne surtout pas oublier...), plus besoin de stylo et de papier bientôt chiffonné pour lister toutes les espèces observées, il y a eBird, ogre américain mondialisé en passe de renvoyer aux oubliettes de l'histoire de l'ornithologie participative tout ce qui pré-existait en la matière : rapide, facile, pratique - eBird laisse le loisir d'observer, ouf ! Quant à l'identification des cris et chants d'oiseaux, le miracle Merlin (toujours du même labo' yankee, décidément) est incontestablement ce qu'on fait de moins hasardeux. Le plus : on peut sans grande perte de qualité restituer ses photos (pas le timbre-poste de Visionature, même si tout récemment l'Européen tente de rattraper son retard) et prises de son sur sa liste eBird du jour : pas fous, les Américains, toujours pratiques, concrets, efficaces (quoiqu'en disent les anti-impérialistes dont on attend toujours les prouesses innovatrices...). La médiathèque du Cornell Lab of Ornithology, à ce jour riche de "45,100,671 photos, sounds, and videos from around the world" est d'ailleurs tout à fait exceptionnelle ; qui plus est respectueuse du job des photographes et preneurs de sons (ce n'est pas si fréquent)...  
Ci-après les applications que j'utilise sur le terrain, les trois premières étant évidemment indispensables, incontournables :
  • eBird Mobile, par The Cornell Lab of Ornithology, inégalé(s), the best, que dire de plus !?
  • Le Guide Ornitho, chez NatureGuides Ltd, encore meilleur et plus complet que le guide terrain connu et reconnu de tous, très utile pour comparer les espèces problématiques (indispensable aussi sur nos terres d'hivernage de ces oiseaux du Paléarctique occidental)
  • Merlinpar The Cornell Lab of Ornithology (on peut éventuellement conserver, comme appoint, le plus ancien BirdNet, nettement moins fiable à mon sens). Merlin a cet avantage de pouvoir proposer des identifications d'espèces à vos prises de son ou photos 'mystérieuses'. S'il ne faut pas s'y fier à 100%, cela donne des pistes, et avec l'usage on finit par savoir ce qui est une proposition fiable, une hypothèse ou une... fiction. Car ici aussi rien ne remplace le doute, allié indissociable de l'expérience ornitho. Les réviseurs d'eBird (dont sont mes amis Bram Piot et Jérémy Calvo) en savent quelque chose... Ici aussi, comme sur Visionature en Europe, on voit de ces cas pour le moins... problématiques. Prudence, prudence avant tout enthousiasme déplacé !
  • African Bird Club (ABC) avec pas moins de 1800 espèces d'oiseaux en magasin et couvrant notamment l'intégralité de l'Afrique de l'ouest. Appli' un peu lourde, pas du dernier cri ; on peut se contenter de télécharger les listes nationales de ses préférences ou du pays visité. On notera qu'il s'agit de la seule application/association intégralement dédiée au continent et à ses oiseaux africains. Anglophone, cela va sans dire. De bonnes infos, mais les news des obs. rares (pas toujours vérifiables, mais c'était signalé) étaient hélas brouillonnes ; elles ont disparu avec la refonte totale du site web (mais sont toujours et heureusement rapportées par le Bulletin papier) : c'est pourtant l'une des obsessions de l'ornitho' passionné de coches. EBird (comme Coches.fr) n'a pas manqué de satisfaire et promouvoir cet engouement, et je dois admettre que c'est tellement pratique pour préparer un voyage, une expédition, un itinéraire. Sur ABC de sympathiques fiches aussi, pays par pays, avec hotspots et espèces cibles. Le petit plus : sur un continent décidément compliqué à insérer dans le dialogue mondial, de ce point de vue (trop long à digresser ici, mais c'est de ma faute, ça c'est indiscutable, haha !), ABC tâche de s'appuyer sur des structures et représentants locaux hélas pas toujours très dynamiques. Respect ! Sur le site web à la page Sénégal, un petit reproche : la conséquente liste médiatique, qui n'a d'égale que celle d'Ornithondar (!), mélange malencontreusement le meilleur et... le pire ; dramatique relativisme de l'époque oblige. Il a fallu que l'imposteur de Facebook aille aussi s'incruster là-bas - une sangsue !

eBird Mobile vous permet de noter facilement les oiseaux que vous observez sur le terrain, et d'exporter aisément ces observations vers eBird – une base de données mondiale utilisée par des centaines de milliers d’observateurs d’oiseaux à travers le monde. Cette ressource gratuite vous permet de conserver une archive de vos propres observations, tout en rendant vos données disponibles pour la recherche scientifique, l’éducation et la conservation. "




- Sur la toile
on consultera évidemment, pour la taxonomie :
  • eBird, qui a 'mangé' (et bien digéré) le fameux Birds of the world (BOW) de Josep del Hoyo & Co (une partie est gratuite ; l'autre, ce qu'on fait de plus complet en infos descriptives et cartes de distribution sur chacune des espèces connues, est par abonnement)
  • Avibase, la base ornitho' taxonomique mondiale (orchestrée par les Canadiens), bien utile pour connaître l'espèce et ses sous-espèces dans toutes les langues (ainsi que l'historique des variations et évolutions nominales...) 

- A l'ancienne
on complètera ses observations du terrain par le plaisir du livre, à la maison, au bivouac ou à l'hôtel :
des ouvrages d'identification suivants, un peu plus lourds mais fort utiles : 'Birds of Western Africa' (première parution 2001), des mêmes auteurs qui ont produit le nécessaire 'Birds of Senegal and The Gambia' (2011), se décline ici en trois versions : une anglaise (la toute dernière de 2014, sous la forme ci-dessous présentée, éviter l'édition 'Princeton' aux planches très sombres) et deux françaises pour le même ouvrage, 'Oiseaux de l'Afrique de l'Ouest' (2008 puis 2015 - ici présentée).
La production livresque sur l'Afrique de l'ouest demeure famélique, y compris en guides de terrain, n'autorisant guère de choix, objectifs ou subjectifs (affectifs). Il y aurait fort à dire sur la qualité de certaines planches des deux Borrow-Demey, en particulier sur les 'petits' oiseaux, on pense par exemple aux cisticoles et fauvettes paludicoles. Nous ne ferons pas la fine bouche néanmoins, le travail de présentation des espèces accompli demeure pour le moment inégalé (déjà mieux que l'antique Serle & Morel de mon adolescence...). Le Sénégal étant, c'est notre chance, un spot facile d'accès (quoique scandaleusement cher) pour observer la migration et le stationnement hivernal des oiseaux du Paléarctique, on sera très heureux d'avoir sur soi l'un des meilleurs guides d'identification au monde qu'est 'Le guide ornitho' (1999, nouvelle édition mars 2015) ; je vous assure qu'il est d'un grand secours. Afin de ne pas se focaliser exclusivement sur nos amis les oiseaux, on fera une petite place pour le guide d'identification de terrain des 'Mammifères d'Afrique' (version française 2e édition "revue et augmentée", octobre 2017 - voir les originelles anglaises ci-après) afin de ne pas confondre un Patas roux avec un Phacochère commun ! Vu le nombre restreint d'espèces diurnes encore vivantes dans une région sahélienne décimée de sa faune, on pourra même attendre un retour at home, ici ou au-delà des mers, pour donner un nom aux rares quadrupèdes (non domestiques) rencontrés...

  • Birds of Western Africa - Second edition, par Nik Borrow & Ron Demey (Helm Field Guides - Christopher Helm Editions, 2014)
  • Oiseaux de l'Afrique de l'Ouest, par Nik Borrow & Ron Demey (Ed. Delachaux et Niestlé, 2015)
  • Mammifères d'Afrique - 2e édition revue et augmentée, par Jonathan Kingdon (Ed. Delachaux et Niestlé, 2017)


    Quand y aura-t-il des observateurs qui nous rendront compte de 
    ce que font nos hirondelles au Sénégal et nos cailles en Barbarie ? "
    - Comte de Buffon, 1737

    Pour les ornithologues 'authentiques', les chercheurs et tous les curieux qui ont besoin, au-delà de la seule identification des espèces, d'informations précises, de recul historique, d'une expertise rigoureuse et longuement ancrée dans le pays, il faut aussi regarder vers les voisins et/ou les Anciens : la Mauritanie ('Oiseaux de Mauritanie', 2010, sous la direction de Paul Isenmann, pas moins, pour un nordiste comme moi assurément le plus instructif des trois ; un grand merci à Paul qui a eu la bienveillante gentillesse d'offrir à l'Ornithondar l'opus dédicacé) ; la Gambie ('A field guide to the Birds of The Gambia and Senegal', 1997 puis 2006, sous l'autorité de Clive Barlow, principalement centré sur cette Gambie très dynamique d'un point de vue ornithologique). Quant au Sénégal précurseur de l'ornithologie locale moderne, gloire à nos ancêtres Marie-Yvonne et Gérard Morel ! Référence obligée pour tous les ornithologues durablement basés dans le (nord du) pays, singulièrement dans la vallée du fleuve,  'Les oiseaux de Sénégambie' des époux Morel (1990) ne se trouve plus facilement, il faut donc aller le chercher chez les bouquinistes spécialisés ; à défaut, se contenter des pages disponibles 'en ligne' :

    • Oiseaux de Mauritanie/Birds of Mauritania, par Paul Isenmann, Maurice Benmergui, Peter Browne, Amadou Diam Ba, Cheikh Hamallah Diagana, Yelli Diawara & Zeine el Abidine ould Sidaty (Ed. MNHN-SEOF, 2010)
    • A field guide to the Birds of The Gambia, par Clive Barlow, Tim Wacher & Tony Disley (Pica Press Ed., 2006)
    • Les Oiseaux de Sénégambie, par Marie-Yvonne et Gérard J. Morel (IRD ex Orstom Editions, 1990)



    Impossible à trimballer* sur le terrain mais incontestablement l'ouvrage le plus complet sur l'écologie des oiseaux dans leur univers sahélien. Mieux, considéré comme l'un des plus fameux bouquins naturalistes commis dans cette dernière décennie, à coup sûr la référence pour celles et ceux qui veulent comprendre les enjeux environnementaux de cette partie du monde, bref un beau livre doublé d'une mine d'infos de haute volée. Superbe iconographie, chiffres, statistiques, cartes et graphiques, une érudition cependant accessible : qui aime et parcourt (encore) le Sahel, du Sénégal au Tchad et même au-delà (profitez-en, ce sont les dernières années), ne peut que sacrifier au coût de cet exceptionnel 'Living on the Edge - Wetlands and Birds in a Changing Sahel' [2010, vivre au bord du gouffre mais aussi sur les marges/à la marge, interprétation intelligente du mot d'origine arabe Sahel signifiant 'bordure', 'lisière', traduit en français avec moins de nuances par 'Les ailes du Sahel - Zones humides et oiseaux migrateurs dans un environnement en mutation', 2012]. Un livre primé à maintes reprises, le cadeau de Noël obligatoire.

    * A l'instar des monumentaux et patrimoniaux All the Birds of the World (Josep del Hoyo, ed. Lynx, Barcelone, Espagne) et Illustrated Checklist of the Mammals of the World (Collectif, ed. Lynx, Barcelone, Espagne)

    • Living on the edge - Wetlands and Birds in a Changing Sahel / Les ailes du Sahel - Zones humides et oiseaux migrateurs dans un environnement en mutation, par Leo Zwarts, Rob G. Bijlsma, Jan van der Kamp, Eddy Wymenga (KNNV Uitgverij, 2009 [version anglaise originale] et 2012 puis 2015 [versions françaises]), avec une synthèse PDF de l'ouvrage



    Depuis que le Sénégal et tout spécialement la péninsule dakaroise du cap Vert ont été décrétés hotspot mondial pour les oiseaux pélagiques (on n'oublie pas les cétacés !), les passionnés des richesses océaniques locales peuvent se référer aux trois ouvrages suivants. L'observation pélagique étant un 'sport' difficile, elle nécessite matériels, grande acuité visuelle et (très) bonnes connaissances des espèces ; hélas, la documentation illustrative et pédagogique qu'on espère reste à venir ; pour l'heure aucun ouvrage spécialisé n'est/n'était réellement et complètement satisfaisant - avant l'arrivée de Seabirds, reconnaissons-le :

    • Seabirds - The New Identification Guide, par Peter Harrison, Martin Perrow, Hans Larsson (Lynx ed., Barcelone 2021), nouvelle édition (très) enrichie de l'originale de 1991 : la référence pour les passionnés de la (délicate) ornithologie pélagique !
    • Flight identification of European Seabirds, par Anders Blomdahl, Bertil Breife & Niklas Holmstrom (Christopher Helm Editions, 2007)
    • Baleines, dauphins et marsouins - Le guide visuel de tous les cétacés à travers le monde, par Mark Carwardine & Martin Camm (L'oeil nature, Bordas Editions, 2000)



    Le Sénégal et sa vallée du fleuve sont des quartiers d'hiver connus et reconnus pour les limicoles et les anatidés paléarctiques : 3e site régional après le lac Tchad et le delta intérieur du fleuve Niger. Nos chasseurs et leurs scientifiques veillent sur le gibier comme lait sur le feu... Si les planches des Borrow & Demey cités plus haut peuvent suffire aux plus expérimentés, elles sont en revanche plus délicates à décrypter quand le visiteur essentiellement venu d'Europe est soudainement confronté à des oiseaux en plumage postnuptial et, pire, dans une de ces changeantes et très variables déclinaisons pré ou post-nuptiales. Seules les fines gâchettes et leurs sherpas savent faire la différence - pan pan pan, on identifie ensuite ! Le Guide ornitho est alors d'une bonne aide (pour nous autres incultes désarmés). On pourra compléter par les ouvrages suivants, d'identification ou d'expertise - en haut, identification des limicoles et des anatidés ; en bas, atlas et inventaires des oiseaux d'eau, limicoles et anatidés dans l'Afrique sub-saharienne y compris le bas-delta sénégalais.

    • Shorebirds, An Identification Guide to the Waders of the World, par Peter Hayman, John Marchant & Tony Prater (Houghton Mifflin Editions, 1991)
    • Guide des limicoles d'Europe, d'Asie et d'Amérique du Nord, par Don Taylor (Ed. Delachaux et Niestlé, 2006)
    • Guide des canards, des oies et des cygnes, par Steve Madge & Hilary Burn (Ed. Delachaux et Niestlé, 2006)
    • Atlas of Anatidae Populations in Africa and Western Eurasia, par Derek A. Scott & Paul Rose (Wetlands International Publications, 1996)
    • An Atlas of Wader Populations in Africa and Western Eurasia, par Simon Delany, Derek A. Scott, Tim Dodman & David Stroud (Wetlands International Publications, 2009)
    • African Waterbirds Census - Les dénombrements d'oiseaux d'eau en Afrique 1999-2000-2001, par Tim Dodman & Cheikh Hamallah Diagana (Wetlands International Publications, 2003)
    • Status of coastal waterbird population in the East Atlantic Flyway, par M. van Roomen, S. Nagy, R. Foppen, T. Dodman, G. Citegetse & A. Ndiaye (Programme Rich Wadden Sea, Sovon, Wetlands International, BirdLife International, Mava, 2015)
    • NEW ! NOUVEAU ! L'Atlas des oiseaux migrateurs de France (2 volumes coordonnés par J. Dupuy & L. Sallé, ed. Biotope - Muséum national d'histoire naturelle & Ligue pour la protection des oiseaux/LPO, France 2022), attendu (im)patiemment et finalement paru en novembre avec deux mois de retard n'est pas une oeuvre africaniste. Je le signale car on y apprend finalement beaucoup sur la migration de ces oiseaux visibles en hiver sous nos tropiques - certaines espèces pour combien de temps encore ?... Une énième confirmation aussi, malgré l'expertise facebookienne du "meilleur ornithologue du Sénégal" (lire ci-après), que les petites cervelles à plumes ne sont pas idiotes, elles, bien qu'opportunistes : avec les bouleversements climatiques, à quoi bon chercher à s'alimenter au sud du Sahara si la nourriture est accessible, moins loin, bien en deçà du Sahara ? Nous l'avons encore vérifié en ce mois de décembre 2022 sur les polders belges...



    Pour les oiseaux de proie diurnes, les livres d'identification ne manquent pas et sont généralement bons, même si la production demeure l'apanage de l'Europe et de l'Amérique du Nord ; en Afrique, l'unique effort d'édition provient de l'Afrique du Sud, nul n'en sera surpris. Le dernier livre que j'ai acheté est le magnifique African Raptors, justement salué par la presse spécialisée et les camarades qui suivent la migration des rapaces : textes, dessins et photographies (eh oui... - cf. plus bas) y sont de premier choix ; un bémol, il est plutôt volumineux et trop beau pour être un compagnon de brousse... Les trois ouvrages ci-après ne décevront pas, le premier étant non seulement un classique mais aussi le plus proche d'un (excellent) livre d'identification de terrain - avec photos et planches, comme quoi, eh oui bis repetita ! Le SASOL est l'unique ouvrage continental (Afrique du Sud, première parution 1991, dernière édition 2006) qui couvre, avec brio, l'intégralité des rapaces diurnes du continent :

    • Rapaces diurnes - Europe, Afrique du Nord, Moyen-Orient dernière édition, par Benny Gensbol (Ed. Delachaux et Niestlé, 2014)
    • SASOL Birds of  Prey of Africa and its Islands dernière édition, par Meg et Allan Kemp (Struik Publishers, Afrique du Sud, 2005)
    • African Raptors, de Bill Clark & Rob Davies (Helm Identification Guides, Christopher Helm Editions, 2018)



    Mammifères, petits et grands

    Ici on entre dans une catégorie d'animaux pour laquelle les publications sont légion, avec quelques références qui dépassent le cadre continental : on pense au monumental 'Mammals of Africa', en six volumes (2013, ci-dessous) sous la direction d'un des meilleurs sinon le meilleur spécialiste généraliste des mammifères africains, Jonathan Kingdon. J'ai eu l'occasion d'en parcourir les pages, c'est absolument bluffant de talent ! Quant aux informations, sur l'écologie et l'éthologie de chacune des espèces présentées, seuls les British ont cette capacité de nous émerveiller avec de l'érudition scientifique - mais il faut avoir une bibliothèque, une denrée rare au Sahel. A défaut, on pourra sans démériter se rabattre sur le Field Guide (dernière édition, 2015), un juste milieu entre le Pocket guide de terrain cité en haut de page et la collection bibliothécaire sagement conservée 'au pays' (rangée aux côtés des non moins édifiants 'The Birds of Africa', huit volumes, ci-dessus, hélas pour la plupart out of print et à rechercher chez les revendeurs de la toile). Très bonne initiative américaine que cette publication sur les primates d'Afrique de l'Ouest ('Primates of Western Africa', 2010-2011, avec en prime sa sympathique brochure d'identification de poche), même si dans notre septentrion nous n'avons en tout et pour tout que deux cousins, le rouge et le vert... Avec, certainement dans l'oriental, quelques galagos non bûcheronnés.

    • Primates of Western Africa - A Field Guide and Natural History, par John F. Oates & Stephen D. Nash (Tropical Field Guide Series, Conservation International, USA 2011)
    • Primates of Western Africa - Pocket Identification Guide, par John F. Oates & Stephen D. Nash (Tropical Field Guide Series, Conservation International, USA 2010)
    • The Kingdon Field Guide to African Mammals - Second revised edition, par Jonathan Kingdon (Bloomsbury Natural History, 2015)
    • Mammals of Africa - Volumes I to VI, par Jonathan Kingdon et al. (Bloomsbury Natural History, 2013)


    Quand on les trouve encore, les deux bouquins 'Faune du Sahara' (1989, ça commence à dater...) et leurs illustrations que l'on doit au camarade Jean Chevallier sont toujours utiles au naturaliste sahélien - surtout quand il s'agit des p'tites bêtes... Serle, Morel, Le Berre (Jean est un gamin, même à barbe poivre et sel !), c'est avec les vieux de la vieille qu'on apprend, enfin, c'est ce qu'on racontait avant cette époque calamiteuse. Le baobab, la bibliothèque, Hampaté Ba, le sage de Bandiagara, vous connaissez la ritournelle... Aujourd'hui c'est le réseau-qui-socialise et instructionne !

    • Faune du Sahara 1 - Poissons, Amphibiens, Reptiles, par Michel Le Berre & Jean Chevallier (Terres africaines, Editions Chabaud-Lechevalier, 1989)
    • Faune du Sahara 2 - Mammifères, par Michel Le Berre & Jean Chevallier (Terres africaines, Editions Chabaud-Lechevalier, 1989)
    • Les rongeurs de l'Afrique sahélo-soudanienne, par Laurent Granjon & Jean-Marc Duplantier (IRD éditions, Marseille 2009) est accessible en format PDF [tout comme ce fascicule d'identification, plus ancien et par les mêmes auteurs : Les rongeurs du Sénégal (IRD ex ORSTOM)] 

    Je ne peux refermer la section 'Mammifères' sans partager avec vous mon inconsolable pessimisme quant à l'avenir de ce patrimoine 'vivant' (mais moribond) dont se contrefichent malheureusement 99% des Africains, élites au premier chef. J'aime le diptyque suivant qui annonce d'un trait les temps qui viennent, demain, là, c'est en cours :




    Reptiles et chéloniens

    Précieux cadeau 'pédagogique' de l'Institut de Recherche pour le Développement (IRD ex ORSTOM) : deux des trois livres ci-après sont libres d'accès sur la toile, en format PDF. Pas gratis, le dernier ouvrage, 'Guide des serpents d'Afrique occidentale - Savane et désert' (2006), est certainement le plus approprié à notre région sahélienne. N'ayez pas peur, ici ce n'est pas la Guyane, il y a longtemps que le coup de bâton indiscriminé et systématique a fait son oeuvre :

    Voir aussi : ICI sur Ornithondar



    Lépidoptères
    • Butterflies of West Africa - Text volume, par Torben B. Larsen (Apollo Books ed., 2005)
    • Butterflies of West Africa - Plate volume, par Torben B. Larsen (Apollo Books ed., 2005)


    Flore

    L'Arbonnier, la référence incontestée - en même temps, il n'y a pas trop d'ombrage, sur ce transect- en ce qui concerne nos arbres, arbrisseaux, arbustes et autres buissons des biomes soudanien et sahélien. Encore un baobab de souche culturelle européenne (à bas !) fort utile pour l'identification et la connaissance des ligneux de cette région subsaharienne - un prix monumental aussi, pas à la portée de tous les émondages et autres cognées.

    • Arbres, arbustes et lianes d'Afrique de l'Ouest, par Michel Arbonnier, 4e édition française mars 2019 (Muséum national d'Histoire naturelle, Editions Quae - la première édition était de 2000, sous le titre Arbres, arbustes et lianes des zones sèches d'Afrique de l'Ouest !)
    • Ligneux du Sahel - Outil graphique d'identification, CD-ROM par Pierre Bonnet, Michel Arbonnier & Pierre Grard (Editions Quae, 2008)



    Comme pour les serpents (lire ci-dessus), une autre excellente initiative d'accès libre à la connaissance à saluer ici, celle du site web de l'association Permaculture-sans-frontières : les versions anglaise et française du livre Arbres et arbustes du Sahel, de Hans-Jürgen von Maydell.


    Du son et de la pellicule...

    Attendons impatiemment que soit (bientôt) publique la bienheureuse et sénégalaise sonothèque aviaire élaborée par l'ami Bram Piot pour Xeno-Canto - et dont j'ai eu récemment la primeur d'écoute.
    Breaking news 2018 12 16 : elle est désormais ICI, la sono de Bram !
    Et lire son article sur SenegalWildlife : 



    Quant au film-doc 'Picci Toubab' (pour lequel j'avais eu le nez creux en lui apportant mon obole), qui concerne le Faucon crécerellette, l'Elanion Naucler et quelques autres patrimoines du Sine Saloum du côté de Kousmar, c'est aussi pour saluer Simon (qui s'est volatilisé). Et inviter le lecteur que je n'aurais pas perdu en chemin à s'engager aux côtés des associations et de leurs bénévoles qui font un travail souvent méconnu, peu médiatisé mais ô combien crucial en ces temps qui s'annoncent sombres et nécessairement conflictuels si l'on veut vraiment sauver Mère Nature - et nous accessoirement. Hélas, le réflexe vertical du Francophone (le leader charismatique et le 'missionné' seuls peuvent !) n'est pas celui des Anglophones : il suffit de comparer le nombre d'adhérents motivés des associations so british à ceux des structures gauloises, n'évoquons même pas leurs succédanés du continent noir... L'ignorance entretenue (ici au Sénégal et dans sa vallée, par exemple), le profond désintérêt pour ces choses dites de Blancs (ah le racialisme, c'est quelque chose, un peu comme la musique et la danse sont 'nègres', hein !), la réunionnite la consultite et surtout la perdiémite, les groupes Face-de-bouc 'C'est merveilleux !' 'Merci !' et 'J'adoooore !', les bons sentiments et le "en même temps", les slogans oniriques et toute la guimauve du siècle, les grandes et petites tricheries avec la Vérité, l'obtusion positiviste et la politique de l'autruche (pauvre oiseau !) n'y suffiront pas.

     Et pour tout dire (et -en- finir)...
    • Les racines du ciel, par Romain Gary (Ed. Gallimard, 1956-1980; Folio, 1972) [Prix Goncourt 1956]
    • The End of The Game / La fin d'un monde, par Peter Beard (1938-2020, voir ICI également), avant-propos de Paul Theroux (Ed. Taschen, 1989)
    • La terrible trilogie de Nick Brandt : On this Earth (2005) - A Shadow Falls / L'Afrique au crépuscule (2009-2014) - Across the Ravaged Land / Chronique d'une terre dévastée (2013-2014) sans oublier le dernier opus: Inherit the dust (2016)
    • The Myth of Wild Africa - Conservation without illusion, par Jonathan S. Adams & Thomas O. McShane (First Edition, 1992)



    Sans oublier Ndar et le fleuve Sénégal...
    • Pour ceux qui ne peuvent s'en passer, ou qui fonctionnent aussi avec des guides-de-papier qui ne parlent pas (que) de picci : Le Petit Futé / Sénégal, par Rozenn Le Roux - et parce que c'est une copine, je le concède. 
    • Daandé Maayo - en descendant le fleuve Sénégal du Fouta Djalon à Saint-Louis, par Yves Barou et Djibril Sy (TohuBohu éditions, 240 p., Paris, France 2020). Je l'avais raté à l'époque, voici ce qu'on appelle un beau-livre, qui suit depuis ses sources (Mali & Guinée) la mère nourricière du nord sénégalais - ses paysages et ses Hommes. Peu d'histoires aviaires, juste les clichés obligés des Pélicans blancs du Djoudj (cf. ci-dessous), mais de chaleureuses images de tous les épidermes, majoritairement faites par le photographe bien connu de l'île patrimoniale. Je me serais personnellement dispensé de ces interventions ministérielles ou technocratiques mais c'est ainsi, ces gens-là sont importuns, ici encore plus qu'ailleurs. J'ai apprécié la description synthétique des enjeux et de la situation générale du bassin (inquiétante ? est-ce assez diplomatique ?) par le géographe et hydrologue Jean-Marie, oups, Alioune Kane. Un beau cadeau de Noël, de la Korité ou de la Tabaski !
    • Les ouvrages qui présentent systématiquement Saint-Louis/Ndar sous ses plus beaux clichés sont finalement bien loin du réel et ne m'intéressent que marginalement, car tous passent à côté de la puissante humanité quotidienne de la cité estuarienne - pour le meilleur comme pour le pire ; et toute l'irritation qu'elle me procure régulièrement. Avec Tabaski (Vestalia ediciones, Mexico, Mexique 2022), par le multi-artiste mexicain Alain-Paul Mallard, d'un pays majeur dans l'histoire de la photographie mondiale, on est, je le crois, enfin dans le vif du sujet : le chaos bigarré qui continue de vivre sa destinée, vaille que vaille (jusqu'où ? jusque quand ?), malgré la décrépitude, la démographie et l'indiscipline généralisée. Le sacrifice rituel immortalisé à Guet N'Dar est prétexte, pour Alain-Paul (eh oui, c'est aussi un ami...), de mêler intimement la mort et la vie, le sang et les couleurs chatoyantes, la pastèque et les mouches, le désordre et les rites, les embruns et... les effluves qu'on sentirait presque sur ses photographies. Venant d'un pays qui voue au culte des morts une passion mémorielle et artistique unique au monde, Alain-Paul ne pouvait qu'être inspiré par le... tohu-bohu quasi suicidaire de la Langue de Barbarie, et "la gran degollina" festive qui se répète chaque année. L'opuscule de sa plume qui accompagne l'ex voto est un petit précis comme il y en a peu (Alain-Paul malgré sa vie littéraire de comète est considéré comme un écrivain majeur et surtout à part, dans son pays natal pourtant riche en la matière), et je dois avouer que la description fugace de certaines scènes et situations a déclenché chez moi d'incontrôlés fous rires... Gilbert-Roger Leouzon (alias Gilles) a peut-être ressenti le même plaisir. Si je connaissais déjà le travail coloriste d'Alain-Paul, je dois avouer que ce sont ses photos de requins-marteaux décapités sur la plage de Sal-Sal qui m'avaient encouragé à écrire un article qui fit, en son temps, remuer quelque peu au-delà de la Teranga... Gracias, amigo ! Et à bientôt à Barcelone, ojala en 2023 !



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    Le pire ("One of the worst books about birds ever published", quia scriptum est...)
    • Oiseaux du Sénégal, par Jean-Marie Dupart (Amalion Publishing, 2017)

    Il faut se méfier des 'ouvrages' d'identification qui se veulent didactiques par le biais de la seule photographie ; c'est très rarement réussi, pour la simple raison que la photo ne correspond qu'exceptionnellement à la vision que l'on a de l'oiseau sur le terrain à l'instant T ! Et que l'imagerie choisie pour accompagner une description de l'espèce est rarement de qualité, c'est le moins qu'on puisse dire. Surtout avec "le meilleur des bridges sur le marché" et son objectif 35-600 mm d'"une grande précision", tout en un ! Mais avec 'Oiseaux du Sénégal' (Dakar 2017), signé Jean-Marie Dupart, propulsé "fervent défenseur de l'environnement" (!?), "ingénieur" multi-compétences, "expert es brèche", "ornithologue", "photographe", "collaborateur des parcs nationaux" et on en passe et des plus savoureuses, on est consterné par autant d'entourloupe : passons sur la forme, restons sur le fond (les textes, aaaaah les textes !), truffé d'erreurs d'identification et de descriptions grotesques*. En d'autres lieux, d'autres époques, on appelait ce genre de personnage un mythomane. Il faut lire l'interview de l'auteur, comme par hasard expurgé en 2019 du plus cocasse, bref du pire depuis qu'il a réussi à faire ami-ami avec quelques (vrais) 'experts', probablement ni post ni néo-colons, ceux-là : après le campement ravagé, la librairie ndar ndar razziée, les donateurs pour tortues marines extorqués, il y eut le temps des riziculteurs-français-qui-sont-sympas, aujourd'hui il a enfin trouvé sa voie, et son créneau : les nouveaux potes sont proches de la gibecière 'gestionnaire' tricolore ou de l'Agriculture mondialiste mais repeinte en 'vert' ; ici le naïf lointain qui d'emblée aime le "poète" (sic) sous son cuir tanné, la dent branlante et la guibole qui flanche (ça ne peut être qu'un vrai de vrai, l'brave homme !), là le mandarin qui adore la lèche ou encore le transi des victimes de la Vie ; moi je m'y perds : il n'était pas ingénieur agronome, dans une autre existence, ou cultivateur quasi bio, ou vendeur de machines agricoles, votre baroudeur qui a tant souffert ? On s'y perd tant le héros a vécu et vit... de (ses) mensonges ; il faut croire que l'époque s'en accommode à merveille ; et puis il y a toutes ces structures avec lesquelles il "travaille" sous "contrat" et pour lesquelles il "fait des études" ; il "reboise" même "en zones boisées", c'est dire - il ne fout pas rien, lui, mais il dort quand ? 

    Entre Jean-Jacques Rousseau et von Humboldt - cette époque a perdu toute raison !

    Trêve de balivernes. Cela pourrait ne pas être bien grave, chacun a le droit de se produire (sic), de nos jours, Face-de-bouc en révolutionnaire yankee faisant le job pour la gloriole (en milieu confiné d'ébaubis crédules et 'likeurs', ouf !) même du plus ignorant de ce dont il est censé traiter - allez y comprendre quelque chose, cela relève de sciences et de médecines que je ne maîtrise pas. Cependant, dans un contexte sub-saharien déficient en matière de transfert des connaissances et d'information sérieuse, l'impact de ces fake-books est calamiteux. Heureusement qu'on ne lit plus : on déroule compulsivement des images (sans rien y connaître non plus). Car le plus scandaleux dans cette production, c'est le ramdam qui a été fait autour du produit, et de l'imposteur, dans quelques cercles sénétoubab de la bien-pensance béate de Dakar et de Saint-Louis, pas au-delà entendons-nous et rassurez-vous, car ce genre de phénomène 'blanc', récurrent sous ces tropiques, ne ferait pas long feu hors de sa région d'exil ou d'adoption (illusoire) - quoique, de nos jours... Tout cela est bien affligeant et ne peut que nous abasourdir, nous qui sommes quelques uns à tenter de faire la médiation entre experts et "grand public" : être des passeurs pour les amoureux et les curieux, les voyageurs naturalistes et les 'cocheurs', et d'intéresser à cette Afrique occidentale (francophone !) d'une biodiversité souvent ignorée des uns (ceux du Nord) et encore plus des autres (les Sénégalais, les Africains eux-mêmes). Avec pour seul credo, rigueur et honnêteté autant qu'il nous est possible - nous ne sommes ni "scientifiques" ni... ingénieur. Si le faussaire au moins ne se manifestait que dans son grand oeuvre - hélas... Le mot de la fin, trouvé sur la toile : "arnaque totale. Livre d'amateur. Même ma vendeuse de thiéboudiène en bas de chez moi en sait plus sur les oiseaux du coin. " Je n'irais pas jusque là, mais c'est très drôle. Et bien senti. Encore un(e) de ces Sénégaulois(e)s qui s'est senti(e) floué(e), abusé(e), trompé(e), mais trop tard ? Pour les 'lointains' ignorants de cette Afrique, ma foi, la duperie peut s'éterniser ; le loustic a l'oeil fuyant, mais qui jauge vite...

    Post scriptum : on rappellera enfin à notre malotru narcissique, qui aimerait tant faire oublier ces bataillons de vrais ornithologues qui ont laissé leur empreinte au Sénégal et en ont enrichi la littérature naturaliste (faute de 'collègues' locaux, hélas), que son bouquin est une piètre (il ne le sait pas) resucée (mais ça il le sait) des deux tomes photographiques de la faune ailée sénégalaise dus au Canadien Gilles Forget, parus il y a à peine sept ans. Rien de nouveau dans ce type de recueil censé émouvoir et sensibiliser un public très hypothétique. Même inventaire à la Prévert, subjectif et contraint (plus facile de saisir un Héron cendré qu'une Hirondelle de rivage... Quant à les reconnaître... Moi j'dis ça, en passant... ). Avec exactement le même titre ! Je serais l'auteur originel, je demanderais des droits au plagiaire, haha... 

    • Oiseaux du Sénégal : un recueil de photographies - tomes 1 & 2, par Gilles Forget, 2010

    * Une deuxième édition a été heureusement en partie corrigée - par ses nouveaux amis de l'OMPO, l'organisation 'environnementale' préférée des chasseurs, ou de la FAO 'progressiste' ? A croire que l'opus s'est vendu comme de petits pains ! Il faut dire que le mytho ose tout, inondant le Net jusqu'à la Chine, marquant de son empreinte truqueuse un blog naturaliste inconséquent (sur recommandation d'un mandarin qui doit apprécier ce genre de talent, ou alors il vit dans sa bulle, on est en tout cas hors entendement), leur aventurier placé entre Jean-Jacques Rousseau et von Humboldt - si si, je vous assure, un grand moment d'hallucination absolue ; d'indécence et de mensonges éhontés, plus c'est gros mieux ça passe, merci Patriiiiiiick ! Ailleurs, une bonne plume pourtant, le gars n'aurait pas du être con, mais il est visiblement ignorant de la chose, enfin j'ose l'espérer, eh bien celui-là le qualifie de "plus grand ornithologue du Sénégal". Ailleurs l'homme sera qualifié de "grand guide", Abdou Carlos' Lo et Nik Borrow, qui font parfois le binôme, n'ont qu'à bien se tenir ! C'est que JMD est bien de son époque, il colonise (sic) tous les réseaux, sites et autres bases de données sans jamais y pondre quoi que ce soit à part son hagiographie ; tiens, 'il' (de majesté) est même sur Babelio, là c'est le pompon, où on espère avec gourmandise les citations de ses cours, écritures, réflexions, interventions multi-sciences, avec la liste de son oeuvre pour l'éternité. Dieux que le regretté Philippe Muray se régalerait, de ces temps et de ces bipèdes-là... Triste siècle ; vivement l'apocalypse annoncé.

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