'De la reproduction de l'Echasse blanche au Sénégal et en Gambie', par B. Piot, F. Bacuez et al. (Wader Study Journal)


Sous la houlette de Bram Piot, parution (enfin !) d'un de nos articles 'à caractère scientifique', celui-ci sur la reproduction de l'Echasse blanche (Himantopus h. himantopus) au Sénégal et en Gambie :
'The Black-winged Stilt Himantopus himantopus in Senegal and The Gambia: notes on its breeding ecology',
par Bram Piot & Frédéric Bacuez, Bruno Bargain, Clive R. Barlow, Geoff Dobbs, Miguel Lecoq, Paul Robinson.
in Wader Study, the international journal of shorebird science, Volume 128 Issue 2, p. 137-144, août 2021

Lire aussi, des plus récentes productions sur le sujet :
* 'Rarement documenté en Afrique de l'ouest : un nid d'Échasses blanches avec ses œufs, quatre !' https://ornithondar.blogspot.com/.../16-rarement...,
par Frédéric Bacuez in Ornithondar 2017 05 17
* 'Spatial distribution and nesting behavior of the Black winged-stilt (Himantopus himantopus himantopus, Linnaeus 1758) in the urban wetland of Dakar Technopole (Senegal, West Africa)'
par Aissatou Yvette Diallo, Papa Ibnou Ndiaye, Saliou Ndiaye
in International Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol. 13 n°1, 2019 02-05
* 'Nidification de l’Échasse blanche (Himantopus himantopus) au parc national des oiseaux du Djoudj (Sénégal)',
par Patrick Triplet in Alauda, revue internationale d'ornithologie, 2014, Société d'études ornithologiques de France (SEOF), Museum National d'Histoire naturelle




Nota : paradoxes de l'espèce et de sa documentation en SénéGambie. Bien répandue dans les deux pays là où il y a de l'eau peu profonde, saumâtre ou pas, l'Echasse blanche est au sud du Sahara du genre nomade et opportuniste, mais observée toute l'année. Les sujets locaux ne sont pas des plus communs mais abondamment rejoints en hiver par des contingents du Paléarctique. Là-bas comme ici leur statut est plutôt positif, l'espèce est même globalement en expansion, territoriale et numérique. Hélas les destructions en cours d'habitats vitaux (dans toute la vallée du fleuve Sénégal par exemple) n'augurent rien de bon pour la reproduction afrotropicale de l'espèce à court et moyen termes. Dans notre région, bizarrement peu de mentions de sa nidification, bien que Gambie et Sénégal ont toujours été des terres africaines relativement bien prospectées par foultitude d'ornithologues. Les premières documentations 'modernes' de la reproduction sub-saharienne d'Himantopus himantopus datent du début des années '80 du siècle passé ; celles de Philippe Gowthorpe dans le Sine Saloum (1977, 1980) et de mon camarade François Baillon (1985-1990, F. Baillon et S.I. Sylla IRD ex Orstom 1991). Notre article est donc un fil conducteur qui compile les données les plus récentes de la reproduction de l'Echasse blanche dans les deux pays tropicaux. Elle a été ces dernières années confirmée sur au moins douze (12) sites. Dans le nord sahélien qui nous intéresse sur ce blog, les mentions de reproduction proviennent de quatre (4) endroits : trois données d'un lagon hyper saumâtre au parc national des oiseaux du Djoudj (P. Triplet 2014, F. Bacuez puis Vieux Ngom 2017) ; et trois documentations saint-louisiennes, sur deux sites voisins d'un affluent du fleuve Sénégal (B. Piot et V. Ngom 2019 ; F. Bacuez 2015 avec A. & D. Mignot), et dans un bas-fond de riziculture familiale aujourd'hui comblé par un entrepreneur éradicateur de la place, entre Bango et Sanar (F. Bacuez 2016). Sans oublier ces juvéniles tout juste émancipés, vus et photographiés en novembre et décembre 2019 à la station d'épuration de Saint-Louis (obs. B. Piot, puis Jérémy Calvo et F. Bacuez), supposant une éclosion dans les environs. L'effectif reproducteur concernerait au Sénégal et en Gambie quelque 150 à 200 couples ; seulement.

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