Pousse-toi de là que je m'y mette [chez les oiseaux aussi]: rififi et usurpation autour d'une loge de pic goertan
Ci-dessus
Hold-up sur la loge du pic goertan par un barbican de Vieillot lequel rafle aussi la mise aux perruches à collier !
2017 01 2, 16h13 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessous, de g. à d.:
perruches à collier, mâle et femelle - pic goertan, mâle - barbican de Vieillot apportant des aliments à la loge...
2016 11 27, 10h04 - 2016 12 3, 15h04 - 2017 01 7, 13h50 / © Photos par Frédéric Bacuez
Hold-up sur la loge du pic goertan par un barbican de Vieillot lequel rafle aussi la mise aux perruches à collier !
2017 01 2, 16h13 / © Photos par Frédéric Bacuez
Ci-dessous, de g. à d.:
perruches à collier, mâle et femelle - pic goertan, mâle - barbican de Vieillot apportant des aliments à la loge...
2016 11 27, 10h04 - 2016 12 3, 15h04 - 2017 01 7, 13h50 / © Photos par Frédéric Bacuez
* Berges du Djeuss bangotin -
Novembre 2016 - Février 2017-
Pendant deux mois et demi [du 19 novembre au 12 février], Ornithondar a observé et essayé de documenter toutes les péripéties d'une âpre et stratégique rivalité entre trois espèces d'oiseaux cavernicoles pour l'appropriation d'une loge creusée par un pic goertan dans un prosopis. Ces trois espèces étaient le pic goertan (mesopicos goertae, grey woodpecker), le barbican de Vieillot (lybius vieillotti, Vieillot's barbet) et la perruche à collier (psittacula krameri krameri, rose-ringed parakeet), plus un quatrième larron comme il se doit, mais pas de taille pour la bataille, en l'occurrence un barbion à front jaune (pogoniulus chrysoconus chrysoconus, yellow-fronted tinkerbird). Depuis deux saisons, un mâle de mesopicos goertae, le plus commun et le plus anthopophile des pics présents dans le Sahel, s'échine à creuser une loge dans le tronc d'un vénérable prosopis, dans la cour arborée d'une résidence bangotine. Ce terrain est l'un des derniers du quartier sur lequel la nature n'a pas été trop nettoyée, domptée, remplacée, soumise au désir d'ordre et de kitsch des Hommes (et j'y étais un peu pour quelque chose): piscine, bout de gazon, arbustes exogènes et décoratifs, qui ne font pas de saletés mais quelques fleurs et des fruits comestibles, qui donnent de l'ombre mais pas trop, qui poussent droit et ne s'étalent pas, bref du sur-mesure pour l'Homme émergé, cette plaie du siècle. Partout dans la zone on abat, on tronçonne, on dessouche, on carbonise, on ôte définitivement du paysage le peu de gros et grands arbres qui peuvent encore accueillir des aires de rapaces (dans la canopée) et des loges (dans le tronc) pour les espèces dites cavernicoles, celles qui creusent ou occupent des trous dans les arbres (certains rapaces nocturnes, et surtout les picidés, les lybiidés et les psittaculidés).
Une loge prise d'assaut pour une reproduction anormalement précoce !
Après deux mois de disputes autour de la loge convoitée, ce sera le barbican de Vieillot qui l'emportera, sur le fil... (Lire ci-après). C'est qu'avec la disparition des vieux arbres dans toute la région sahélienne, les possibilités de nidification pour les oiseaux cavernicoles se font de plus en plus compliquées, et difficiles. On imagine volontiers que la concurrence pour s'approprier la moindre cavité disponible s'en trouve particulièrement exacerbée. Et que la raréfaction des loges a obligatoirement une incidence forte sur la natalité et donc la démographie de toutes ces espèces. Comme pour les vautours et les aigles, qui n'ont plus de grands arbres pour y établir leurs aires, on peut donc s'attendre à un déclin, et même à un inévitable effondrement des populations subsahariennes de la huppe fasciée d'Afrique de l'ouest (upupa epops senegalensis), du calao occidental (tockus kempi), du barbican à poitrine rouge (lybius dubius), du barbican de Vieillot, du barbion à front jaune, et de tous les pics. Sans compter les autres cavernicoles non exclusifs (voir ci-après).
Dans la région de Richard-Toll (1960-1980), les Morel en leur temps avaient noté les reproductions du barbican de Vieillot (lybius vieillotti) comme du barbion à front jaune (pogoniulus chrysoconus) de mai à août. Des observations plus récentes, il est admis qu'en général la reproduction s'étale d'avril à août, bien que celle-ci peut se prolonger après la saison des pluies dans l'ouest de sa répartition, donc au Sénégal. Dans le cas qui nous intéresse ici, à Bango, je suis étonné de voir un couple de barbicans s'installer si tôt en saison dans une loge. Mieux, tout nous laisse à penser que le couple [hélas juste avant mon absence de quelques semaines, pour d'autres cieux] y a tenté une reproduction, fin janvier-début février ! Les mœurs de cette espèce sub et pré-saharienne (ssp. buchanani, coté mauritanien de la vallée; ssp. rubescens au sud du fleuve Sénégal) demeurent mal documentées: sa nidification dans la bande ouest-africaine des savanes est généralement connue de mai à septembre, aux Togo, Niger, Mali, Burkina Faso, mais aussi de janvier au Libéria, d'avril à juillet et de novembre à décembre au Nigeria etc. Cette possible reproduction [non certifiée car pas observée jusqu'à terme, ndlr.] dans le bas-delta du Sénégal est donc très étonnante - et même à ma connaissance jamais documentée dans notre Sahel à cette période, en pleine saison sèche...
Dans la région de Richard-Toll (1960-1980), les Morel en leur temps avaient noté les reproductions du barbican de Vieillot (lybius vieillotti) comme du barbion à front jaune (pogoniulus chrysoconus) de mai à août. Des observations plus récentes, il est admis qu'en général la reproduction s'étale d'avril à août, bien que celle-ci peut se prolonger après la saison des pluies dans l'ouest de sa répartition, donc au Sénégal. Dans le cas qui nous intéresse ici, à Bango, je suis étonné de voir un couple de barbicans s'installer si tôt en saison dans une loge. Mieux, tout nous laisse à penser que le couple [hélas juste avant mon absence de quelques semaines, pour d'autres cieux] y a tenté une reproduction, fin janvier-début février ! Les mœurs de cette espèce sub et pré-saharienne (ssp. buchanani, coté mauritanien de la vallée; ssp. rubescens au sud du fleuve Sénégal) demeurent mal documentées: sa nidification dans la bande ouest-africaine des savanes est généralement connue de mai à septembre, aux Togo, Niger, Mali, Burkina Faso, mais aussi de janvier au Libéria, d'avril à juillet et de novembre à décembre au Nigeria etc. Cette possible reproduction [non certifiée car pas observée jusqu'à terme, ndlr.] dans le bas-delta du Sénégal est donc très étonnante - et même à ma connaissance jamais documentée dans notre Sahel à cette période, en pleine saison sèche...
Au Sahel,
de moins en moins d'arbres à loge(s)...
Pas de cavité pas de nichée donc pas de continuité démographique,
c'est aussi simple que cela...
Pas de cavité pas de nichée donc pas de continuité démographique,
c'est aussi simple que cela...
A (très) moyen terme, vers un effondrement des populations d'oiseaux dits cavernicoles
- calaos, huppes, barbicans, barbions, pics
mais aussi petits-ducs, irrisors, martins-chasseurs, rolliers, indicateurs ou... anserelles
[ce ne sont pas des Hommes, pas de ces mutants-là, ils ne s'adapteront pas au saccage - tabula rasa !]
[ce ne sont pas des Hommes, pas de ces mutants-là, ils ne s'adapteront pas au saccage - tabula rasa !]
Chronique...
- Les 19, 20 et 22 novembre 2016:
le couple local de pics goertan (mesopicos goertae, grey woodpecker) est déchaîné. Hystériques, les deux picidés stationnent beaucoup devant les vitres des fenêtres, qu'ils cognent de leur bec tout en criant de façon saccadée et stridente (cf. photos ci-dessous), en un flot ininterrompu - de jurons ?
un barbican de Vieillot (lybius vieilloti, Vieillot's barbet) profite de cette diversion bienvenue pour jeter un œil intéressé à loge que le mâle des pics creuse et peaufine dans le tronc d'un prosopis (cf. photos ci-dessous). mais seulement par intermittence, très occupé lui aussi à chasser son double dans les vitrages du coin !
- Les 24, 25 et 26 novembre 2016:
le barbican de Vieillot, probablement un mâle, gravite autour de la loge que le mâle de pic goertan creuse périodiquement depuis deux ans, par périodes. L'orifice est désormais bien ouvert, un début de loge grossièrement fini... Le barbu réussit même à entrer la tête dans la cavité, c'est dire l'état d'avancement d'un futur nid douillet pour qui saura l'occuper (à temps)... Les deux pics goertan sont toujours obsédés par leur image que reflètent les vitres (de toutes les maisons du secteur)... Ils s'acharnent tout particulièrement contre les baies vitrées d'un étage voisin, contre lesquelles ils s'élancent en criant pour lui asséner de violents coups de bec.
- Les 26, 27 et 28 novembre 2016:
Ci-dessous:
femelle de pic goertan hystérique devant son reflet dans la baie vitrée d'un petit immeuble (16h54-57) - dégage !
Pendant ce temps (16h38), un barbican de Vieillot s'intéresse de plus en plus à la loge que continue de creuser le mâle de pic goertan, lui aussi très occupé à chasser son double fantomatique !
2016 11 22 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
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Ci-dessus:
le barbican de Vieillot, de plus en plus régulier à l'entrée de la loge (25 11, 15h),
est rapidement importuné par deux puis bientôt quatre perruches à collier (27 11, 10h01-05)
lesquelles auraient bien les mêmes visées: usurper la place du pic !
2016 11 25 & 27 / © Photos par Frédéric Bacuez
un couple de perruches à collier (psittacula k. krameri, rose-ringed parakeet) s'agrippe aux écorces du prosopis pour tenter de regarder l'intérieur de la cavité en cours de percement. C'est la femelle qui a l'initiative et inspecte méticuleusement les bords de la cavité; monsieur est à coté, n'a pas le droit de découvrir l'ouvrage, et se fait régulièrement corrigé (cf. photo ci-dessus)... Le mâle de barbican passe aussi en coup de vent, pour jauger l'état d'avancement des travaux... - et, peut-être, s'il n'a pas été doublé par la concurrence ?
- Le 2 décembre 2016:
jours de très grosse chaleur - jusqu'à 41°. Le couple de pics goertan, aux fenêtres, et à la loge (12h30+) - c'est toujours monsieur qui travaille, madame parfois vient regarder... Immanquablement, le barbican de Vieillot vient faire sa petite inspection dans la foulée - où en sont-ils, les pics ? Il faut croire que les picidés l'ont compris: à partir de ce soir, le mâle de pic goertan est bien plus assidu au boulot: tambourinages, écorçage, éjection des copeaux, arrachage, lissage... Très méticuleux, à l'évidence perfectionniste, le garçon...
- Le 4 décembre 2016:
après que le pic goertan a travaillé ce matin à la loge, quatre (4) perruches à collier et le mâle de barbican de Vieillot se disputent violemment l'accès à l'entrée de l'orifice ! Le barbican, aujourd'hui, doit abandonner la partie - stratégiquement ?... Dans les jours qui suivent, le quatuor volubile des perruches stationne dans la canopée des prosopis, à l'aplomb de la loge inachevée - mais que fout ce paresseux de pic ? En fait, celui-ci est beaucoup plus préoccupé par son imaginaire rival qu'il ne cesse de corriger dans le vitrage du petit immeuble voisin que par la finition de ses travaux cavernicoles... - Pas le temps de bosser !
- Du 9 au 17 décembre 2016:
le barbican de Vieillot s'aventure à entrer la tête à l'intérieur de l'ouverture qui prend de plus en plus l'aspect d'une loge, désormais. On l'entend même grogner - de satisfaction ? Le mâle de pic goertan tout à son combat contre ses reflets vient plus rarement faire la marteau-piqueur à l'entrée de la loge... Quant aux perruches, elles veillent et jacassent en sourdine (elles grommellent, quoi !) dans la frondaison.
- Les 19 et 20 décembre 2016:
le mâle de pic goertan est à nouveau assidu à la loge - ça commence à bien faire, ce percement ! Il tambourine intensément à partir du 20 décembre.
- Le 23 décembre 2016:
nouveau visiteur à la loge - nouveau candidat ? Un barbion à front jaune (pogoniulus chrysoconus, yellow-fronted tinkerbird), un autre cavernicole du quartier (qui perd ses gros arbres) probablement lui aussi en quête de loge... Un petit tour, un coup d’œil et puis s'en va.
- Le 26 décembre 2016:
le barbican de Vieillot mâle est très actif, entre loge et abreuvoir, et s'autorise de plus en plus souvent à retravailler l'entrée de la loge, tandis que le pic goertan n'en finit plus de se battre contre les vitres du domaine ! Les perruches, aux aguets et prompts à saisir tout relâchement des pics et barbus, ne font que passer...
- Les 29 et 30 décembre 2016 :
Ci-dessous:
le marteau-piqueur du mâle de pic goertan au travail (12 3 & 5, voir aussi vidéos en bas de notule),
les perruches inspectent et de temps à autre décortiquent des morceaux d'écorce autour de l'orifice (11 27 & 12 4)...
2016 11 27-12 5 / © Photos par Frédéric Bacuez
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- Les 29 et 30 décembre 2016 :
profitant des atermoiements du pic goertan, qui avait pourtant ouvert la cavité, le barbican de Vieillot semble emporter la partie... Il a même résisté aux assauts des perruches ! De plus en plus fréquent à l'entrée de la loge, se familiarisant avec ma présence peut-être sécurisante, il se met désormais délibérément à l'ouvrage, creusant l'intérieur de l'orifice et en extrayant tous les copeaux qu'il y arrache, et jette au pied de l'arbre (cf. photos ci-dessous). A partir du 30 décembre, la partie semble définitivement gagnée: en poursuivant l'oeuvre du pic goertan, le mâle de barbican redouble d'ardeur, tout en bavardant... Les perruches à collier tentent une approche, en vain. L'après-midi, une femelle barbican rejoint le mâle et le couple se relaie à la tâche, pénétrant de plus en plus profondément dans le tronc pour en retirer sciure et débris...
- Les 1, 2, 3 et 5 janvier 2017:
le couple des barbicans de Vieillot fréquente désormais abreuvoir et mangeoire (cf. photos ci-dessous), proches de la loge... Il s'installe ! Au grand dam des perruches à collier (cf. photos ci-après)...
- Le 6 janvier 2017:
le percement de la loge est presque achevé. Victoire pour les barbicans de Vieillot ! Le gros-oeuvre par le mâle de pic goertan, les finitions par le mâle de barbican de Vieillot...
- Les 11 et 20 janvier 2017:
un barbion à front jaune, téméraire ou effronté, entre totalement dans la loge - un bras d'honneur ?... A nouveau le 20 janvier; il n'y reviendra plus - pas à son goût ?
- Le 23 janvier 2017:
Ci-dessous:
le barbican de Vieillot à l'ouvrage ! (2017 01 2-5)
Sans plus d'hésitation il parvient à entrer plus de la moitié de son corps dans la cavité pour en extraire des becquetées entières de copeaux et sciures...
Les barbicans de Vieillot forment un duo visible, dès lors, qui stationne aux alentours de la loge, sur le fil à linge (01 3) ou sur les rondins qui enserrent mangeoire et abreuvoir du jardin (01 7)
2017 01 2-7 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
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Ci-dessus:
Hold-up !
Main basse par les barbicans de Vieillot sur la loge inachevée du pic goertan
Main basse par les barbicans de Vieillot sur la loge inachevée du pic goertan
- pile-poil pour la Saint Sylvestre !
Inhabituelles:
une nichée en janvier au lieu de mai-août,
l'éclosion début février
une nichée en janvier au lieu de mai-août,
l'éclosion début février
- Pics et perruches s'invitent même au baptême des barbicanets !
Ci-dessous:
Ci-dessus, de haut en bas:
sous le regard incrédule des perruches (01 3) qui n'en peuvent mais, le mâle de barbican est récompensé de sa pugnacité: il parachève lui-même la loge (01 2) - et se l'approprie !
sous le regard incrédule des perruches (01 3) qui n'en peuvent mais, le mâle de barbican est récompensé de sa pugnacité: il parachève lui-même la loge (01 2) - et se l'approprie !
Et puis un jour (02 6), c'est le défilé, à l'entrée de la loge... Tandis que le mâle barbican convoie des aliments vers la cavité d'où n'émerge que la tête de sa femelle, le couple de pics goertan vient rendre visite aux heureux occupants de leur loge (10h39-46). Madame pic tend même de la sciure agglomérée (humectée et enrobée de toiles d'araignée ?), pendue au bout du bec, comme s'il s'agissait de présents ou d'appâts... afin de vérifier s'il y a bien des occupants, et surtout une nichée, à l'intérieur, au coeur obscur du tronc d'arbre !
2017 01 3-6 / © Photos par Frédéric Bacuez
- Cliquer sur les photos pour agrandir -
2017 01 3-6 / © Photos par Frédéric Bacuez
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- Le 23 janvier 2017:
étrange, car hors-saison, une couvaison pourrait avoir débuté ces jours-ci, au fond de la loge. A tour de rôle, sans interruption, mâle et femelle se relaient à l'intérieur...
- Le 31 janvier 2017:
amusant et significatif, une amarante du Sénégal (lagonosticta senegala, red-billed firefinch) cherche à voir ce qui se passe, dans ce trou sombre... Les oiseaux adorent s'intéresser à la progéniture des autres !
- Les 3 et 4 février 2017:
au tour des perruches à collier que d'être mues par une irrésistible et débordante curiosité; les voilà défilant aux abords de la loge, s'agrippant comme elles peuvent à l'écorce du prosopis. A l'écoute, elles hésitent longtemps avant de tenter l'intrusion, jetant fugacement un œil dans l'obscurité, et se retirant tout aussi prestement de peur de se faire agresser par l'un des deux couveurs... Pendant ce temps, là-haut sur la branche, monsieur et madame pics goertan copulent ! La femelle n'en oublie pas d'attaquer une baie vitrée, aussitôt après.
- Le 6 février 2017:
il faut croire que des oisillons ont éclos (en général deux à trois poussins): la femelle de pic goertan vient au seuil de la loge, puis ce sont les deux barbicans qui se succèdent avec des aliments, entrant et sortant de l'orifice. Dans l'après-midi (16h+), les perruches à collier sont tellement curieuses qu'un des barbicans est obligé de les attaquer en piqués répétés, pour se dégager l'accès à la loge (cf. photo ci-après) ! Le jour décline et le nourrissage se poursuit néanmoins (19h09).
- Les 7 et 8 février 2017:
les perruches sont tellement rongées par la curiosité que certaines arrachent frénétiquement des morceaux d'écorces à l'entrée immédiate de la loge des barbicans, qui continuent d'y acheminer des aliments, imperturbables.
- Le 10 février 2017:
violente altercation à l'entrée de la loge entre un barbican de Vieillot et une perruche à collier - peut-être jugée trop présente, trop curieuse, trop entreprenante...
La suite, hélas - comme précédemment pour la progéniture d'un couple mixte de huppes fasciées eurasienne x sénégalaise- on ne la verra pas, Ornithondar ayant quitté le site, le 12 février, pour des cieux autrement moins tropicaux... Nous ne saurons pas si les oisillons ont survécu. Et si cette reproduction hors saison n'était pas, in fine, qu'un ban d'essai. Dommage...
Ci-dessous:
des perruches à collier à la curiosité débordante...
Comment approcher, et comment voir ce qu'il se passe à l'intérieur de l'arbre et au fond de la loge ?
Trop c'est trop, un barbican de Vieillot finit par foncer sur l'importune !
2017 02 6 / © Photos par Frédéric Bacuez
La suite, hélas - comme précédemment pour la progéniture d'un couple mixte de huppes fasciées eurasienne x sénégalaise- on ne la verra pas, Ornithondar ayant quitté le site, le 12 février, pour des cieux autrement moins tropicaux... Nous ne saurons pas si les oisillons ont survécu. Et si cette reproduction hors saison n'était pas, in fine, qu'un ban d'essai. Dommage...
Résumons...
Des perruches à collier, surtout une femelle, et un mâle de barbican de Vieillot observent un mâle de pic goertan
en train de parfaire la loge qu'il a réussi à ouvrir dans le tronc d'un prosopis, après deux années de labeur intermittent.
Tout occupé, comme sa femelle, à pourchasser son image réfléchie dans les vitres du quartier,
le pic délaisse son ouvrage bientôt repris par le barbican,
lequel finit ainsi le travail, combat et éloigne les perruches, récupère la loge et y installe Madame ! Et toc !
2016 11 - 2017 02 / © Photos et vidéos par Frédéric Bacuez
Ci-dessous:
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