27, Au Khant, 2 mois après la disparition du balbuzard Leri
2011 12 27, lumières d'hiver mais très peu d'eau désormais dans le marigot de Khant... / Photo par Rozenn Le Roux pour Ornithondar
* Aire des Trois-Marigots. Marigot de Khant -
En longeant la rive nord/ouest du marigot. Suivi de deux recherches d'indices dans le marigot,
autour du point 16.02817 -16.37967:
12h30-13h40, par Cheikh et Frédéricautour du point 16.02817 -16.37967:
13h55-15h05, par Rozenn et Moïse
Ci-contre: 2011 12 27 matin, Moïse 'emplumé' d'une rémige de balbu, en quête de Leri...
/ Photo par Frédéric Bacuez
Nombre de balbus observés: 1 seul... mais vivant !
Quelques rémiges et alulas sur les sols desséchés riverains du marigot en cours d'évaporation saisonnière
Ci-dessus: depuis un tertre à euphorbes riverain (cf. image Google Earth ci-après, point rouge), panorama sur la 'zone de Leri', de part et d'autre du gonakier (vert sombre) sous le parasol duquel Ornithondar a installé son camp de base
/ Photos par Rozenn Le Roux pour Ornithondar
Ci-dessous: la zone de recherche de Leri, dans la partie sud du marigot de Khant
Nota: troisième expédition sur les rives du marigot de Khant, quatrième séjour dans la zone, entre lac de Todé et Mengueye ! Deux mois, quasiment jour pour jour, après la disparition de Leri dans la partie sud du marigot, Ornithondar se met en quatre -et à quatre !-, avec une équipée internationale, franco-sénégalo-burkinabè, pour ne plus avoir de doutes sur nos précédentes investigations sur le site - ni de remords... Le camp de base est installé sous un gonakier solitaire, directement en face de la zone des derniers signaux de Leri, fin octobre. On s'imprègne une dernière fois des images satellitaires de l'ordinateur emporté sur place, on grimpe sur la 'colline' voisine pour scruter la dépression. Les équipiers chaussent les bottes et la combinaison, et c'est parti pour la lutte avec la tourbe !... Autour de l'ultime point d'émission GPS, 16.02817 -16.37967, à mi-chemin des deux berges au beau milieu du 'lac', nous avons ratissé les vasières et les herbiers aquatiques, inspecté les touffes de tamarix et les bauges de phacochères, collecté dans l'eau de rares plumes qui n'étaient pas, cette fois, celles de balbuzard, bref, retourné le grand marais en tout sens, pendant plus de deux heures, par équipe de deux, chacune son tour... Partout, l'envol d'innombrables limicoles, principalement des bécasseaux (au moins 3 espèces), des gravelots (3 espèces) et des chevaliers (5 espèces), attirés par les vasières apparues au coeur même du marais avec l'assèchement du marigot; des herbes, décollent surtout les bergeronnettes printanières tandis que les petits passereaux du marais à peine dérangés disparaissent dans les herbes ou les buissons quelques mètres plus loin. Les bécassines (2 espèces) partent dans les pieds; on entend plus les sabots des phacos réveillés dans leurs marmites boueuses qu'on ne voit leurs queues dressées au-dessus des herbes dans leur fuite. Dans le ciel, la ronde prudente de quelques cigognes noires, quelques busards des roseaux et busards cendrés, mais aucun balbuzard pêcheur hormis celui observé depuis la rive dans la matinée, remontant le marais. L'eau profonde se fait désormais rare dans la dépression, surtout dans sa moitié sud. Aucun indice non plus de Leri, pas de plumes, pas de restes; et pas de matériel satellitaire, malheureusement ! Sincèrement désoléS, Janine...
Ci-après: 2011 12 27, marigot de Khant, Ornithondar en action... / Photos par Rozenn, Moïse et Frédéric
Ci-dessus: depuis un tertre à euphorbes riverain (cf. image Google Earth ci-après, point rouge), panorama sur la 'zone de Leri', de part et d'autre du gonakier (vert sombre) sous le parasol duquel Ornithondar a installé son camp de base
/ Photos par Rozenn Le Roux pour Ornithondar
Ci-dessous: la zone de recherche de Leri, dans la partie sud du marigot de Khant
Nota: troisième expédition sur les rives du marigot de Khant, quatrième séjour dans la zone, entre lac de Todé et Mengueye ! Deux mois, quasiment jour pour jour, après la disparition de Leri dans la partie sud du marigot, Ornithondar se met en quatre -et à quatre !-, avec une équipée internationale, franco-sénégalo-burkinabè, pour ne plus avoir de doutes sur nos précédentes investigations sur le site - ni de remords... Le camp de base est installé sous un gonakier solitaire, directement en face de la zone des derniers signaux de Leri, fin octobre. On s'imprègne une dernière fois des images satellitaires de l'ordinateur emporté sur place, on grimpe sur la 'colline' voisine pour scruter la dépression. Les équipiers chaussent les bottes et la combinaison, et c'est parti pour la lutte avec la tourbe !... Autour de l'ultime point d'émission GPS, 16.02817 -16.37967, à mi-chemin des deux berges au beau milieu du 'lac', nous avons ratissé les vasières et les herbiers aquatiques, inspecté les touffes de tamarix et les bauges de phacochères, collecté dans l'eau de rares plumes qui n'étaient pas, cette fois, celles de balbuzard, bref, retourné le grand marais en tout sens, pendant plus de deux heures, par équipe de deux, chacune son tour... Partout, l'envol d'innombrables limicoles, principalement des bécasseaux (au moins 3 espèces), des gravelots (3 espèces) et des chevaliers (5 espèces), attirés par les vasières apparues au coeur même du marais avec l'assèchement du marigot; des herbes, décollent surtout les bergeronnettes printanières tandis que les petits passereaux du marais à peine dérangés disparaissent dans les herbes ou les buissons quelques mètres plus loin. Les bécassines (2 espèces) partent dans les pieds; on entend plus les sabots des phacos réveillés dans leurs marmites boueuses qu'on ne voit leurs queues dressées au-dessus des herbes dans leur fuite. Dans le ciel, la ronde prudente de quelques cigognes noires, quelques busards des roseaux et busards cendrés, mais aucun balbuzard pêcheur hormis celui observé depuis la rive dans la matinée, remontant le marais. L'eau profonde se fait désormais rare dans la dépression, surtout dans sa moitié sud. Aucun indice non plus de Leri, pas de plumes, pas de restes; et pas de matériel satellitaire, malheureusement ! Sincèrement désoléS, Janine...
Ci-après: 2011 12 27, marigot de Khant, Ornithondar en action... / Photos par Rozenn, Moïse et Frédéric
Ci-dessous: début d'été 2011, la toute jeune Leri attend son repas de poisson...
/ Montgomeryshire (Pays de Galles, Grande-Bretagne), courtesy photo Dyfi Osprey Project
Nota: Les derniers signaux transmis par l'émetteur de Leri datent des 25, 26 et 30 octobre (cf. cartes ci-après). Deux bizarreries ne laissent d'intriguer depuis ces géolocalisations satellitaires: tous les déplacements, en étoile, se faisaient alors autour du point GPS 16.02817 -16.37967, une base (son principal perchoir ?) invariablement fixe, trop fixe (cf. cartes en haut et en bas)... Les indications fournies semblaient déjà perturbées, avec des vitesses tantôt très lentes, tantôt très rapides, et des altitudes invraisemblables, trop hautes ou trop basses !... Autre étrangeté: notre jeune balbuzard, ou son émetteur - ou son avatar ?- ont fait une pointe vers la périphérie immédiate du village de Mengueye, sur la rive sud-est du marigot. Les images satellitaires montrent qu'il s'agit là de petits champs cloturés de haies d'euphorbes. Ou l'oiseau s'y est déplacé pour manger un poisson pêché; ou quelqu'un est retourné au village avec l'oiseau et/ou son matériel (antenne, plaques solaires et émetteur intégré) avant que la nuit ou l'obscurité d'un coffre, d'une valise, d'un tiroir, d'un chiffon n'étouffent (durablement, définitivement ?) les transmissions satellitaires suivantes... Nous nous efforcons tous de croire, ici comme au Pays de Galles, où Leri est née au printemps dernier (cf. photo ci-contre à g.), que notre fragile femelle est toujours en vie, seulement 'débarrassée' de ses 40 grammes d'équipement technologique ! Une seule certitude: il n'y a plus de Leri au Khant, désormais. Hope...*
* Il faut lire la notule d'Emyr en date du 1er janvier 2012 sur le blog du Dyfi Osprey Project (Pays de Galles, Grande-Bretagne, cf. http://www.dyfiospreyproject.com/blog/2012/01/happy-new-year): sur les 43 balbuzards (23 mâles, 21 femelles) natifs du Rutland et de Glaslyn, bagués et/ou parfois suivis par satellite sur les dix dernières années, il a été constaté que 39% des mâles et seulement 19% des femelles étaient revenus 'au pays', après deux années ou plus d'exil afrotropical, soit 30% des balbuzards pêcheurs: ou 13 individus sur les 43 oiseaux du départ ! Le pourcentage très bas du retour des femelles n'a pour le moment pas trouvé d'explications convaincantes...
Ci-dessous: 2011 12 27, Frédéric, Cheikh et Moïse dans les tourbières du Khant / Photos par Frédéric Bacuez (en haut à d.) et Rozenn Le Roux
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