26, nos hippos nous font des infidélités ndar-ndar (saisonnières)


Saint-Louis-du-SENEGAL-
MATIN -
En ce 26 octobre 2020 devant la ville patrimoniale, dans le fleuve à la pointe nord de l'île et en vue du tombolo de Sal Sal, nos deux pachydermes esseulé(e)s les plus septentrionaux du continent africain se font la belle saisonnière. Les filles ont quitté leur fief des typhaies à la confluence du Djeuss et du Ngalam pour annoncer aux ndar ndar la fin d'une saison des pluies quasi historique (en qualité et quantité). Il semble qu'à la faveur de cette période (juillet-octobre), les mastodontes ont plus la bougeotte qu'à la saison sèche ; les pêcheurs bangotins savent que durant ces mois humides, les "chevaux de rivière" ont tendance à contourner le barrage vanné pour aller paître dans la mangrove, rejoignant parfois la pointe Thiolet. On peut les voir dans ces parages prendre un bon bain de limons dans le grand fleuve, qui charrie alors ses nutriments depuis les confins malo-guinéens. La dernière fois que les dames de Sanar avaient été prises en flagrant délire de visite citadine, c'était à la fin du XXe siècle ; elles venaient d'arriver de lointains improbables avec la crue et ses boues, probablement de la Falémé, connue pour abriter les familles d'Hippopotames amphibies (Hippotamus amphibius) les plus proches de notre embouchure - bref à perpète. 
Merci à Daniel Mignot pour la sympathique vue plongeante depuis... son jardin !

En rappel (cf. toutes les notules du libellé), au sujet des deux Hippopotames amphibies du Djeuss :

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