19-21, curée (3/3) spectaculaire pour la 'fin d'un monde' !?
Ci-dessus et en bas: 2012 12 21 matin, une curée de fin du monde ? / Images téléscopiques par Moïse Guiré pour Ornithondar |
* Plaine alluviale du fleuve Sénégal, entre la digue n°2 et les casiers rizicoles de Mboubeune-
Depuis quelques jours, au petit matin dans la plaine alluviale convergent vers trois marais en cours d'assèchement saisonnier des centaines et des centaines d'échassiers avides du poisson qui patauge dans ce qui reste d'eau. De tous les horizons, mais surtout du sud-ouest, des colonnes de spatules blanches (platalea leucorodia,) arrivent par petits groupes et se posent au milieu des herbes du Daroum Massick, le cours d'eau qui longe les casiers rizicoles bangotins de Mboubeune, désormais en chaumes, et qui se faufile ensuite dans les typhaies pour se noyer dans le Lampsar d'eau douce. De 7h à près de 9h, c'est un incessant ballet aérien, essentiellement des spatules blanches (d'Europe, platalea leucorodia, eurasian spoonbill, 350 ind. le 21 décembre, près de 500 ind. le 19 décembre), mais aussi de grandes aigrettes (egretta alba), d'aigrettes intermédiaires (egretta intermedia), d'aigrettes garzettes (egretta garzetta), d'aigrettes des récifs (egretta gularis), de hérons garde-boeufs (bubulcus ibis), mais aussi de hérons cendrés (ardea cinerea) ou de cormorans africains (phalacrocorax africanus), le tout survolé par quelques guifettes moustacs (chlidonias hybrida, whiskered tern); et puis des pélicans blancs (pelecanus onocrotalus) qui viennent participer de la curée festive par dizaines, eux-aussi ! A chaque arrivée d'un groupe moins précautionneux qu'un autre, c'est l'envolée générale, sur quelques dizaines de mètres, avant que tout ce beau monde hystérique, qui claque du bec (les spatules) et grogne comme les hippos (les pélicans) ne se remette à vider consciencieusement les mares. Au milieu du vacarme, jusqu'à trois tantales ibis (mycteria ibis), un ibis sacré (threskiornis aethiopicus), dix aigrettes ardoisées (egretta ardesiaca, black heron), deux hérons pourprés (ardea purpurea), et même deux cigognes noires (ciconia nigra), autrement plus farouches que les autres échassiers. A la moindre alerte, celles-ci s'envolent avec les chevaliers, entraînant la cohorte blanche et noire derrière elles, qui se repose vite. Les cigognes, elles, reprennent les ascendants, cerclent longuement, haut dans le ciel, pour gagner à la verticale de la grande plaine du fleuve d'autres sites provisoirement moins turbulents.
Pélicans blancs: ~120
Spatules blanches (d'Europe): de 350 (21 12) à 500 (19 12)
Spatules d'Afrique: 4 (19 12)
Ibis sacré, 1 (21 12)
Aigrettes sp.: 200+, une majorité de grandes aigrettes
Aigrettes ardoisées: 10
Hérons cendrés: ~25
Hérons pourprés: 2
Cigognes noires: 2
Tantales ibis: 3
Cormorans africains: ~40
Voir aussi sur Ornithondar: La curée et La curée 2
Spatules blanches (d'Europe): de 350 (21 12) à 500 (19 12)
Spatules d'Afrique: 4 (19 12)
Ibis sacré, 1 (21 12)
Aigrettes sp.: 200+, une majorité de grandes aigrettes
Aigrettes ardoisées: 10
Hérons cendrés: ~25
Hérons pourprés: 2
Cigognes noires: 2
Tantales ibis: 3
Cormorans africains: ~40
Voir aussi sur Ornithondar: La curée et La curée 2
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