12, à Ngaye-Ngaye, on a dépassé le seuil de 1% de la population mondiale d'avocettes !

 Vol d'avocettes élégantes au-dessus de la cuvette de Ngaye-Ngaye
2012 12 12 midi / © Photo par Frédéric Bacuez

* Gandiolais, en particulier cuvette de Ngaye-Ngaye -


Dans le cadre du projet BirdLife International "Strengthening networks for the conservation of migratory birds and their habitats along the west coast of Africa", en partenariat avec Nature Communautés Développement (NCD, Sénégal)

Ci-contre: 2012 12 12, cuvette de Ngaye-Ngaye, comptage des bécasseaux, des barges et des avocettes.
De g. à d., Pape Niang (réserve de Gueumbeul), Khady Gueye (université Cheikh Anta Diop), Paul  Robinson (BirdLife International)
/ Photo par Frédéric Bacuez

Participants:
Paul Robinson (BirdLife International) / Pape Niang (Réserve spéciale de Gueumbeul) / Khady Gueye (Université Cheikh Anta Diop, Dakar) / Frédéric Bacuez (Ornithondar)


Lors du comptage de ce jour des oiseaux d'eau hivernant autour de la réserve spéciale de Gueumbeul (RSG), dans le Gandiolais, nous avons eu l'agréable plaisir, cette année, d'atteindre un chiffre record d'avocettes élégantes (recurvirostra avosetta, pied avocet) sur les quelques sites que notre équipe a inventoriés. Pour la seule cuvette de Ngaye-Ngaye, où étaient concentrés les principaux effectifs d'avocettes du jour, nous en avons évalué les effectifs à plus de 2 600 individus. Ce décompte dépasse le seuil de 1% de la population mondiale de l'élégant échassier (210 000 à 460 000 ind. en Eurasie dont 38 000 à 57 000 couples en Europe*1), ce qui confirme l'importance du bas-delta sénégalais pour cette espèce. En Europe de l'ouest, où l'avocette avait décliné dans les années 50-70' de l'autre siècle, des mesures énergiques de protection, en particulier sur ses bassins fondamentaux (Pays-Bas-Danemark-Allemagne du nord ainsi qu'en Espagne) ont permis à cet oiseau symbolique de retrouver des effectifs désormais plus stables. Si un nombre non négligeable d'avocettes élégantes passent la mauvaise saison sur le pourtour méditerranéen (+45 000 ind.) et sur le littoral atlantique de France, premier pays européen d'hivernage pour l'avocette (de 18 000 à 24 000 ind. en hiver), la majorité continue de rejoindre l'Afrique occidentale, tout particulièrement le littoral mauritanien et sénégalais. L'importance (relative) des effectifs de l'hiver 2012-2013 dans notre bas-delta, loin d'atteindre les 7 000 individus encore recensés en 1988*2, est aussi la conséquence d'une exceptionnelle abondance des sites d'accueil suite à une mousson miraculeuse, mais aussi au fait que les vannes de régulation des eaux du lagon de Gueumbeul ont été réparées, permettant une meilleure durabilité des eaux de surface dans les cuvettes du Gandiolais, dans et autour la réserve spéciale.

*1 Pays-Bas, 7000-9000 couples / Allemagne, 6100-6500 couples / Espagne, 5500-6000 couples / Danemark, 4100-4600 couples / Ukraine, 3000-7000 couples / Turquie, 2500-5000 couples / France, 2000-3000 couples / Italie, 1800-2100 couples / Russie, 1100-2700 couples
Voir aussi: BirdLife, avocette élégante

*Sources: BirdLife Data Zone, ZICO SN005

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Galerie photos : le Traquet de Seebohm, du Maroc au Sénégal

Hyaenidae: appel à témoins...

5, un varan des savanes: la gueule-tapée ou plus coriace-tu-meurs !