19, migration de circaètes italiens: suivi GPS an II
Migrations des rapaces - Progetto Biancone / Projet Circaète (Ugo Mellone pour le Parc naturel Gallipoli-Cognato, Italie, avec l'Observatoire de la Faune de la Région de Basilicate, Italie, et l'Université d'Alicante, Espagne), suivi satellitaire AN II*:
L'an passé (migrations automnale/aller et printanière/retour), deux jeunes circaètes Jean-Le-Blanc (circaetus gallicus, short-toed snake eagle, culebrera europea, biancone) originaires du sud de l'Italie avaient été équipés de balises Argos. Une première pour l'Italie, après l'Andalousie espagnole qui fait de même depuis 2008 avec ses 'mangeurs de serpents'. L'objectif était d'en connaitre plus sur leur migration Europe-Afrique subsaharienne dont on se doutait qu'elle était pour le moins originale. Nic et Biagio avaient vite démontré que nos grands chasseurs de serpents, peu sensibles à l'appel du large marin - à l'inverse de nos amis les balbuzards pêcheurs (pandion haliaetus) !- contournaient Mare Nostrum en remontant la botte italienne, virant à l'ouest par la Provence française, et descendant vers le sud par la Catalogne et les côtes méditerranéennes espagnoles avant de survoler au plus vite les 15 kilomètres du Détroit de Gibraltar pour aborder l'Afrique par le Maroc. Nic avait alors traversé le Sahara pour très vite finir plombé au Nigeria, tandis que Biagio avait longuement vagabondé dans le Trarza et l'Aftout-es-Saheli mauritaniens, le Ferlo puis le Mbacké Mbacké sénégalais: après cinq mois d'hivernage mauritano-sénégalais (au Sénégal du ~17/11/2010 au ~7/04/2011), Biagio était remonté rapidement plein nord, et sans encombre, pour trouver les côtes rifaines du Maroc*2 particulièrement attrayantes - et je le comprends volontiers...
L'an passé (migrations automnale/aller et printanière/retour), deux jeunes circaètes Jean-Le-Blanc (circaetus gallicus, short-toed snake eagle, culebrera europea, biancone) originaires du sud de l'Italie avaient été équipés de balises Argos. Une première pour l'Italie, après l'Andalousie espagnole qui fait de même depuis 2008 avec ses 'mangeurs de serpents'. L'objectif était d'en connaitre plus sur leur migration Europe-Afrique subsaharienne dont on se doutait qu'elle était pour le moins originale. Nic et Biagio avaient vite démontré que nos grands chasseurs de serpents, peu sensibles à l'appel du large marin - à l'inverse de nos amis les balbuzards pêcheurs (pandion haliaetus) !- contournaient Mare Nostrum en remontant la botte italienne, virant à l'ouest par la Provence française, et descendant vers le sud par la Catalogne et les côtes méditerranéennes espagnoles avant de survoler au plus vite les 15 kilomètres du Détroit de Gibraltar pour aborder l'Afrique par le Maroc. Nic avait alors traversé le Sahara pour très vite finir plombé au Nigeria, tandis que Biagio avait longuement vagabondé dans le Trarza et l'Aftout-es-Saheli mauritaniens, le Ferlo puis le Mbacké Mbacké sénégalais: après cinq mois d'hivernage mauritano-sénégalais (au Sénégal du ~17/11/2010 au ~7/04/2011), Biagio était remonté rapidement plein nord, et sans encombre, pour trouver les côtes rifaines du Maroc*2 particulièrement attrayantes - et je le comprends volontiers...
Cette année*1, avec Ugo Mellone*2 (responsable du suivi GPS des circaètes), le parc naturel Gallipoli Cognato Piccole Dolomiti Lucane, l'Osservatorio faunistico della Regione Basilicate (Italie) et l'Université d'Alicante (Espagne) ont remis le couvert: Federico, Pilar et Crocco, trois circaètes de l'été natifs du sud italien ont été habillés de nouvelles balises ultra légères. A ce jour, Crocco est le seul à avoir entamé sa migration d'automne: et on vous le donne dans le mille ! à son tour, comme ses prédécesseurs il se dirige (d'abord) vers... le nord ! Le rapace est aujourd'hui à la latitude de Florence.
Ci-dessus: 2011 08, Plateau de Samance, Haute-Savoie, France; circaète Jean-Le-Blanc et vipère aspic au bec / Photo par Gérard Bacuez
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