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Affichage des articles du novembre, 2010

29-30, Biagio le Circaète d'Italie (Part.4), vers les Six Forages

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* Nord du Sénégal, Sahel. Réserve sylvo-pastorale des Six Forages - Migrations des rapaces - Progetto Biancone / Projet Circaète (Ugo Mellone pour le Parc naturel Gallipoli-Cognato, Italie, avec l'Observatoire de la Faune de la Région de Basilicate, Italie, et l'Université d'Alicante, Espagne), Partie sahélienne- Episode 4 . Biagio, notre Circaète Jean-Le-Blanc ( Circaetus gallicus , Short-toed Eagle , Culubrera europa , Biancone ) venu d'Italie avec son GPS sur le dos vagabonde dans le Sahel sénégalais. Ugo Mellone, en charge du suivi de Biagio, m'écrit : " unfortunally Biagio is always moving !" En effet, s'éloignant peu à peu vers l'est, notre circaète ne s'est pas attardé dans la virtuelle réserve sylvo-pastorale de Mpal-Merinaghene ( cf. notule de 2010 11 26, 'Biagio, un circaète d'Italie dans le Ndiambour', Episode 3 ). En franchissant la vallée fossile du Ferlo tout au sud du lac de Guiers, le rapace est entré dans

30, la rosée, et un tout tout petit air nordique

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* Bango. Marigot de Lampsar, coté saumâtre - Ci-dessus: 2010 11 30 après la rosée du matin, pêcheurs sur le Lampsar saumâtre / Photo par Frédéric Bacuez MATIN- Nous y voilà: le roulis fracassant de l'Atlantique s'entend jusqu'à Bango - six   k ilomètres à vol d'oiseau des dunes côtières ! Il charrie aussi un petit air nordique, un tout petit air marin, de ciel bleu profond, d'ombres et de lumières tranchées, d'humidités salines, de premiers alizés encore frileux. Et une forte rosée, ce matin. Le froid européen et la pluie marocaine - 178 mm entre le 29 et le 30 novembre sur Casablanca * 1 !- ne franchiront pas le Sahara, évidemment, nous n'en gardons que l'esprit, hi hi... Il n'en reste pas moins que notre hiver tropicalisé devient de plus en plus très tropicalisé, en effet: les nuits s'adoucissent, certes, mais la chaleur humide fait toujours de la résistance, entre midi et seize heures: quand on sait que les températures ont pulvérisé

novembre: le braconnage des sternes et cormorans ne fait que commencer

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* Bango. Marigot de Lampsar, coté limoneux -

11 et 28, scandaleux ! Le dispensaire jette ses médicaments au bord de l'eau !

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* Bango. Sur la digue au bord du bolong de k haye - En catimini, dans la nuit du 11 au 12 novembre, ' on ' avait mis le feu à un tas de médicaments périmés et autres produits de santé usagés, jetés dans l'obscurité à la sortie nord de Bango, sur la digue-piste au bord du bolong de k haye qui alimente le marigot piscicole du Lampsar. Toute la nuit, les bouteilles et autres emballages avaient explosé dans le petit brasier vite allumé et qui n'avait pas tout consumé... Un pêcheur rencontré sur place le 13 novembre au matin me confiait que c'est le dispensaire de Bango, en effet tout proche, qui se débarrasse aussi légèrement de ce stoc k . Rebelote ce dimanche matin: au zénith de midi, on entend les sourdes explosions des emballages d'un nouveau dépôt, au même endroit, tandis que passent, juste devant, les boeufs, les charrettes chargées de typhas ou de balles de riz, et les enfants oisifs qui traînent toujours du coté de la digue. Ci-contre: 2010 11 13 (d.) e

27, 125 Milans parasites cerclent au-dessus des prosopis

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* Bango. Marigot de Djeuss et delta du fleuve Sénégal - MATIN, ~8h- 'Ma plage' :  2 Bergeronnettes grises sur la berge  + 1 Chevalier guignette Passage d'1 Goéland leucophée ( Larus m. michaellis , Yellow-legged Gull ) en plumage hivernal [delta>Djeuss 'doux'] MIDI, 12h30-13h- Des centaines de Pélicans blancs ( Pelecanus onocrotalus , Great White Pelican ) tournoient dans les ascendants au dessus du fleuve Sénégal, entre Diawas côté mauritanien et les mangroves de Roup côté sénégalais. Une huitaine d'autres décollent des rives mauritaniennes, au sud de Thiong, et s'élèvent au-dessus du delta ; un groupe de 150 ind. cercle progressivement vers le débouché du marigot de Djeuss et la caserne de Bango.  Des prosopis de l'enceinte militaire, une nuée de 125  Milans parasites à bec jaune ( Milvus -migrans- parasitus , Yellow-billed Kite ) à son tour s'élance vers les spirales de vent ascensionnel ( cf. photo ci-dessous ).  1 Pygargue vocifer (

26, Biagio, un Circaète d'Italie (Part.3) dans le Ndiambour

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* Nord du Sénégal. Réserve sylvo-pastorale de Mpal-Merinaghene - Migrations des rapaces - Progetto Biancone / Projet Circaète (Ugo Mellone pour le Parc naturel Gallipoli-Cognato, Italie, avec l'Observatoire de la Faune de la Région de Basilicate, Italie, et l'Université d'Alicante, Espagne), Partie sahélienne- Episode 3 . Cette semaine, Biagio le Circaète Jean-Le-Blanc ( Circaetus gallicus , Short-toed Eagle , Culebrera europea , Biancone ) venu d'Italie avec son GPS sur le dos ( cf. http://www.parcogallipolicognato.it/ita/web/nav.asp?nav=130  et mes notules de 2010 11 5 et 11 21 ) a vagabondé dans les steppes arborées à mi chemin du lac de Guiers et des dépressions du delta sénégalais (Ndiaël et Trois-Marigots). Après avoir stationné sur les rives du Gorom naissant (16.42583°N -15.87733°E, cf. notule précédente de 2010 11 21 ), aux confins  des grandes surfaces rizicoles et sucrières (ouest, nord et nord-est) de la région de Rosso et Richard-Toll, Biagio a n

23, un pygargue fait trempette dans le marigot

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* Bango. Marigot de Djeuss côté limoneux - SOIR, 18h-19h- Nota : les vasières devant les mangroves de palétuviers peinent à se dégager, même à marée basse. Ce matin, du limon a encore fait une intrusion dans le marigot, s'arrêtant au débouché du bolong de Da k har-Bango. Sur les vasières : 1 Pygargue vocifer ( Haliaeetus vocifer , African Fish Eagle ) est resté plus d'une demi-heure au bord de l'eau, les pattes dans l'eau, à boire de temps à autre. Vers 18h30, le second 'aigle pêcheur' arrive, au ras de l'eau, le bout des ailes relevé, avant de se poser au faîte d'un bosquet de palétuviers rouges, en arrière de la vasière. Les deux rapaces se mettent aussitôt à vociférer dans le jour finissant. A distance, sur la vase : 10- Chevaliers aboyeurs ( Tringa nebularia ), presque tous en duo pour pêcher  6+ Echasses blanches ( Himantopus h. himantopus ) /  3+ Aigrettes garzettes   8+ Hérons cendrés , immatures et subadultes - dont 2 se bagarrent briè

23, aparté: 'La vie sur terre', anachronisme du cinéma contemporain

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* Au Sahel, la vie sur terre  - http://www.youtube.com/watch?v=W7qy3PcimHo En ce début d'hiver sahélien, c'est avec un plaisir nostalgique que j'ai revu hier soir à la télé * 2   'La vie sur terre'* 1 , le second film d' Abderrahmane Sissa k o , prélude au magistral 'Herema k ono, en attendant le bonheur', Etalon de Yenenga au Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco 2002). Dans 'La vie sur terre', le cinéaste mauritano-malien - mon réalisateur préféré au sud du Sahara- pose un regard mélancolique sur son village natal du delta intérieur du fleuve Niger (Mali), So k olo. Musicalement servi par Franz Schubert, Salif k eïta et Anouar Brahem - que du bonheur !-, le moyen métrage fait déambuler le réalisateur dans les ruelles du village, baignées des lumières d'harmattan si typiques du Sahel. Avec de superbes panoramiques des enfants dans les rizières tâchant de faire fuir les fameux 'mange-mil', travailleurs à

23, les filets déchirés et les plastiques émiettés tuent

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 Abdoulaye et le filet de pêche récupéré du jour... 2010 11 5 / © Photo par Frédéric Bacuez * Bango. Les deux Djeuss - Drame mortel dans les eaux douces du Djeuss, du coté de la digue qui sépare les deux marigots: la nuit dernière, un homme s'y est noyé, les mains empêtrées dans les mailles d'un filet de pêche abandonné à la nature aquatique. Après 33 ans d'absence de son village natal de Bango, l'homme était revenu de Touba, la ville sainte des Mourides où l'on ne marche guère ni sur ni  dans l'eau, et accompagnait un pêcheur local dans sa collecte noctambule. Une fin stupide, révoltante car évitable... Ces filets de nylon  'made in China',  peu résistant mais particulièrement cisaillant, traînent partout, de nos jours. Nos grands pêcheurs d'eau douce s'en débarrassent sur place dès que les mailles fragiles se déchirent. Les enfants du village, qui ont le droit de tromper le sinistre ennui dans lequel on les laisse croupir, ramassen

22, l'aigrette, les petits poissons et les Hommes

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* Bango. marigot de Lampsar, coté limoneux - APREM'- C'est un automne poissonneux: grâce à l'abondance des pluies de mousson, aux lâchers d'eau du vaste réservoir du Lampsar 'doux', aux mangroves de palétuviers qui continuent de s'étendre et sont autant de nurseries pour la petite faune; ce sera donc un début d'hiver très favorable aux oiseaux - dont les cormorans africains, ou les ardéidés ( cf. photos ci-dessous ) qui ont choisi d'y passer les mois à venir. Une saison généreuse encore avec les Hommes qui, par tous les moyens, se hâtent d'attraper tout ce qu'ils peuvent, y compris les plus petits poissons, dans une anarchie à courte vue qui en dit toujours long sur les imprévoyances locales. - Ci-dessus: 2010 11 22 aprem', une aigrette (dimorphe) des récifs ( egretta gularis , western reef egret ) ne sait plus où donner du bec... mais tient à garder pour elle toute seule la divine multiplication des poissons ! / - Ci-dessous: 2010

21, Biagio le circaète d'Italie est au Sénégal (Part.2)

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* Nord du Sénégal, au sud de Rosso, quelque part au bord de la route nationale N2 - Migrations des rapaces - Progetto Biancone/ Projet Circaète (Ugo Mellone pour le Parc naturel Gallipoli-Cognato, Italie, avec l'Observatoire de la Faune de la Région de Basilicate, Italie, et l'Université d'Alicante, Espagne), Partie sahélienne- Épisode 2 Nota bene: afin de ne pas tenter les djnoun en armes, toujours aux aguets dans les sables et les marais, le suivi satellitaire de Biagio via Google Earth a été prudemment suspendu le 6 novembre ( cf. précédente notule sur Biagio , 2010 11 5 ).  Il ne reprendra qu'à l'occasion de la migration prénuptiale du circaète, au printemps. Les positions GPS sont toujours relevées, mais avec les mêmes précautions celles des 19-20 et 20-21 novembre, les dernières qu'Ugo m'a communiquées, ne sont insérées dans cette notule qu'avec un petit décalage de quelques jours. Biagio est au Sénégal, dans le delta du fleuve - à ~85

17, sous les gonakiers de la ripisylve marécageuse

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 Ripisylve à  acacias niloticas  et  tamarix senegalensis  saisonnièrement inondée  2010 11 17 / © Photo par Frédéric Bacuez * Plaine alluviale, digue n°2.  Sous-bois inondé de la ripisylve à  acacia nilotica  - 6h10-18h30. Seul, à pied. Temps: nettement plus 'frais' que le 17 novembre - vent quasi nul mais plein nord.   Ci-contre:  jour déclinant sur la digue n°2, au milieu de la plaine alluviale, une aigrette des récifs passe. Au loin, peu à peu la digue se boise pour s'évanouir enfin dans une riche ripisylve à niloticas 2010 11 17 17h20  /  ©  Photo par Frédéric Bacuez Nouveauté: torcol fourmilier Espèces phares du jour : effraie d'Afrique , grue couronnée noire , pririt du Sénégal / loup africain OISEAUX / 86 espèces cochées,  dont 31 sp. en ripisylve , 5 sp. entendues MAMMIFÈRES / 3 espèces vues AUTRES / 4 espèces vues Vu: Pélican blanc  ( pelecanus onocrotalus ,  great white pelican ) Cormoran africain  ( microcarbo a. africanus

17, le doucereux chant du tchagra à tête noire

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* Ripisylve à gona k iers - Ci-dessus: à g., xeno-canto de tchagra senegalus , parc national k ruger, république d'Afrique du Sud / Enregistrement par Don Jones - à d., tchagra senegalus au parc national des Deux Balé, Bur k ina Faso / Photo par Yvan Perre pour African Bird Club Sans confusion aucune, c'est l'un des chants les plus mélancoliques des brousses d'Afrique ( écouter ci-dessus ); des plus puissants, des plus envoûtants aussi. Et je ne vous dis pas ce qu'il en est quand un couple, le matin et le soir, se juche sur un buisson et de concert se met à chanter ! Toute la journée, la mélodie m'a escorté dans ma promenade entre savane arborée et ripisylve d'acacias niloticas. Au matin, recherchant son émetteur, un tchagra à tête noire (téléphone tchagra, tchagra senegalus , blac k -crowned tchagra ), dans une petite savane herbeuse et arborée (son habitat de prédilection, cf. photo ci-après ), c'est grâce à lui que j'ai pu découvrir sur

17, le pririt, endémique d'Afrique de l'Ouest

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* Ripisylve à gona k iers - Ce jour dans la ripisylve à gona k iers ( acacia nilotica ), des pririts du Sénégal, un oiseau endémique d'Afrique occidentale - exclusivement du sud mauritanien au Cameroun, avec une présence dans l'Aïr nigérien: un couple (mâle -  cf. photo ci-dessous - et femelle) puis une femelle, dans les hautes branches des arbres - en tout début de floraison. Ci-dessus: 2010 11 17 14h, pririt du Sénégal mâle dans les acacias niloticas de la ripisylve / Photo par Frédéric Bacuez Le pririt du Sénégal (ex gobemouche soyeux du Sénégal, ex batis du Sénégal; batis senegalensis , senegal batis ) est un petit oiseau que j'entends d'abord avant de l'observer fréquemment dans la ripisylve d'acacias niloticas. Très remuant, en perpétuel babillage - un cliquetis d'insecte -, le pririt cherche les petits insectes dont il se nourrit dans la canopée d'arbres de belle taille si possible. Il est rare de ne pas le voir en couple, mâle (colle

17, un hivernant rare: le torcol fourmilier

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* Plaines alluviales, entre Sénégal et Djeuss - Partout, sur ses quartiers d'hiver et d'été, voilà  un oiseau rarement observé ! Combien d'amoureux de la nature aimeraient en voir un, ne serait-ce qu'une fois, même brièvement ! Son plumage mimétique, sa discrétion, certaines de ses caractéristiques comportementales en font un oiseau mythique chez les ornithologues. J'ai souvent pensé à lui, souvent scruté les branches des arbres pour tenter d'en voir un, immobile, rigide, le cou tendu vers l'avant, un peu comme un phasme ! En vain; jusqu'alors... Ci-dessus: baguage de Torcol fourmilier au Djoudj (PNOD), 1993 02 / @ Photo par Peter Dedicoat, pour African Bird Club (ABC), DR En ce jour de l'Aïd, c'est pourtant  2 Torcols fourmiliers ( Jynx torquilla , Eurasian Wryneck , cf. photo ci-dessus ), sur deux sites différents de la plaine, que j'ai eu la chance d'observer, pour la première fois de ma vie. Le premier était au sol à grat