31, météo : cumul des pluies de la mousson 2009, août

* Nord du Sénégal -

AOÛT : CUMUL DES PLUIES DE LA MOUSSON 2009-

- Fleuve, de l'aval vers l'amont :
Saint-Louis : 153,6 mm soit 187,7 mm cumulés (soit 148 % de sa moyenne normale de 126,5 mm, station excédentaire)
Bango : 210,6 mm soit 246,7 mm cumulés (station largement excédentaire)
Podor : 172,7 mm soit 208,8 mm cumulés (soit 168 % de sa moyenne normale de 124,3 mm, station excédentaire)
Matam : 91,9 mm soit 280,1 mm cumulés (soit 120 % de sa moyenne normale de 232,8 mm, station excédentaire)
Bakel : 239,7 mm soit 473,1 mm cumulés (soit 136 % de sa moyenne normale de 347,7 mm, station excédentaire) - Intérieur, Ndiambour et Ferlo :
Louga : 159,0 mm soit 257,9 mm cumulés (soit 142 % de sa moyenne normale de 181,5 mm, station excédentaire)
Linguere : 399,1 mm soit 647,9 mm cumulés (soit 260 % de sa moyenne normale de 249,5 mm, station très largement excédentaire)
Ranerou : 248,5 mm soit 412,8 mm cumulés (soit 165 % de sa moyenne normale de 249,5 mm, station excédentaire)

Nota : RAS, excellente pluviométrie "spatio-temporelle" pour notre Sahel ("rivage" en arabe), même si les quelques averses diluviennes qui ont permis à toutes les stations du nord d'être excédentaires, voire largement excédentaires, cachent la relative faiblesse quantitative des autres pluies du mois. Fait remarquable : il y a longtemps que les steppes du Ferlo n'avaient reçu autant d'eau. Les oiseaux ne s'en plaindront pas. L'Ornithondar non plus.








Ci-dessus : coucher de soleil d'hivernage sur le delta sénégalais
2009 08 31 / @ Photos par Frédéric Bacuez 

Nota : une importante "circulation cyclonique" traverse depuis le 30 août l'Afrique soudano-sahélienne d'est en ouest. Même Agadez, aux portes de l'Aïr saharien du Niger, est coupé en deux par un gigantesque ruissellement suite aux averses qui ne cessent d'y tomber depuis quatre jours - au moins trois morts. Le 1er septembre, des pluies exceptionnelles se sont abattues sur le centre du Burkina Faso (de Kaya au nord à Manga au sud), notamment sur la capitale Ouagadougou : en 12h il y est tombé, selon les endroits, de 200 à plus de 300 mm d'eaux, du jamais vu... depuis 1915 ! Les barrages de la ville n'ont pas tenu et bien des quartiers ont été très vite sous les eaux, en quelques minutes, y compris l'hôtel Silmandé, le parc Bangr-Weoogo ou la Cinémathèque africaine, l'hôpital Yalgado évacué par les toits, les 'Champs-Elysées' comme l'avenue Kadiogo, les voitures y devenant comme des pirogues bangotines. Bilan : 8 morts seulement, un miracle, mais 150 000 sinistrés (pour une population de 1,5 millions d'habitants) et 25 000 maisons effondrées. Notre déluge saint-louisien du 28 août s'en trouve derechef un brin dérisoire... Les services météorologiques sénégalais annoncent l'arrivée de la perturbation cyclonique par le sud-est, à partir du 2 septembre. D'ores et déjà, les orages ont foudroyé 11 personnes tandis que les sordides banlieues de Dakar voient 60 % de leurs habitants patauger. Reconnaissons que dans ce cas précis, comme d'habitude même un pipi de roussette inonde la cour des miracles du 'Grand Dakar', ce cloaque sans nom à la gloire d'une presque autoroute blanchisseuse et mégalomaniaque ! Depuis le 1er septembre dans le Mogho des Wolofs : échauffourées, émeutes, saccages, manifestations contre les incuries d'un Etat en totale déroute, y compris devant l'ambassade sénégalaise... de Paris, où le plus célèbre de nos talibés faisait un modeste détour après son long séjour... genevois. Evidemment, les feux californiens et un énième séisme indonésien monopolisent les medias occidentaux qui façonnent la cartographie 'sentimentale' du monde. Le formidable engagement des pompiers de Ouagadougou, là aussi très aimés des populations, aurait pu objectivement intéresser. Mais bon, ces histoires de nègres, belles ou laides, on s'en fout, c'est vrai. 

Commentaires

  1. On a repêché mes beaux parents hier coincés sur le toit de leur maison !
    Rinaldo, depuis Ouagadougou, Burkina Faso

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